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EAN : 9782701144450
303 pages
Editions Belin (17/11/2006)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Cet ouvrage est un " cours particulier ", ce qui signifie qu'il ne s'adresse pas à tous, mais à chacun, et qu'il n'est pas systématique, encore moins exhaustif. Parmi les seize questions retenues, certaines sont classiques, comme " Peut-on définir l'homme " ? d'autres le sont moins, comme " Le cinéma est-il un art ? " mais elles comportent toutes, de façon plus ou moins marquée, une ouverture sur le monde contemporain. Non que la philosophie doive se présenter à tou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Socrate : « Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. »

Alors pourquoi chacun est persuadé de détenir le savoir et la vérité…

Moi quand j'entends certaines personnes donner leur opinion, convaincus par leur ignorance trop souvent abjecte, inspirée par la peur de l'inconnu et surtout par l'illusion d'avoir raison malgré leur affligeante bêtise…

Entendons nous bien : ici je parle de ceux qui condamnent le bon sens, au nom d'une éducation religieuse, culturelle, politique et sociale chaotique, de ceux qui restent enfermer dans leurs certitudes, leurs préjugés sans jamais se poser de questions, en laissant aux autres leur liberté de penser, parce que bon hein, t'es qui toi d'abord enfoiré de mes deux ?

Moi je suis un ancien surfeur-beau-gosse virée pour calvitie importante, victime d'une discrimination capillaire honteuse que je dénonce, aujourd'hui membre imminent du mouvement des plongeurs-beau-gosse, je suis avant tout sceptique et très souvent crédule quand j'ai la flemme d'être sceptique, en fait je suis le con que tu ne seras jamais fort heureusement…

enfin bref je suis moi, l'autre, le con si tu préfères, forcément puisque je ne suis pas toi, toi qui ne comprend pas grand chose persuadé pourtant du contraire… moi je suis celui qui se pose des questions à ta place, parce que comme toi : mon père avait des certitudes et souvent les soirs de grande inspiration, il m'en faisait part comme tout bon papounet d'amour qui se respecte :

« Toutes des salopes … surtout ta mère… putain je suis fait comme un rat… »

Alors pas sur le moment mais plus tard, car à 7 ans ans on écoute ses parents raconter leurs conneries, eux mêmes victimes d'une éducation limitée définie comme très juste par les lois impénétrables du seigneur, je me suis dit :

J'aime bien les femmes moi, rien à dire sur l'homosexualité, mais pourquoi dieu et pas zeus ? pourquoi la haine, l'amour, le désir, la guerre, le racisme, l'art, la religion, le capitalisme, la démocratie, la politique, le communisme, le partage, la passion, le bonheur, la haine, le malheur, la mort, l'infini, l'univers, le hasard, et les NIBARDS…

Dieu que c'est bon de se poser des questions, Eve a bien fait de croquer la pomme sinon Adam serait certainement devenu aigri…

Je veux juste comprendre, comprendre ce que je fous là, comprendre pourquoi j'ai toujours autant de préjugés… Aujourd'hui je commence à comprendre que finalement ce n'est pas si simple, qu'il faut se bouger un peu le cul pour trouver des réponses - Ce bouquin en donne quelques unes et la philosophie en donne beaucoup d'autres, parfois abstraites, souvent accessibles, finalement si chacun faisait l'effort, peut-être que l'on pourrait faire de la branlette intellectuelle ensemble…

l'autre : Ah ouais mais pas demain, y'a les ch'tis à ibiza sur NRJ 12….

Je suis encore loin de toute vérité, comme Socrate je ne sais rien, mais lui savait quand même ce que moi j'ignore, les questions et les réponses se précisent, le chemin est encore long mais le sujet passionnant…

A plus les copains
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Face au bavardage du monde, qu'il est agréable de prendre son temps, de donner le temps à une pensée de se déployer et par la même de réfléchir.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. L'auteur traite à chaque chapitre d'une question philosophique. Par exemple : Pourquoi avons-nous tant de peine à accepter que l'autre soit différent de nous? La liberté est-elle nécessairement désirable? La diversité des cultures contredit-elle l'existence de valeurs universels?
L'ensemble n'est pas organisé sous forme de dissertation mais on retrouve pour chaque question une problématique, un développement et une conclusion suivie d'une bibliographie pour approfondir le sujet. C'est exhaustif, pas hors sol, clair et compréhensible. Un livre qui conviendra aussi bien à un étudiant en philosophie , qu'un lecteur qui souhaite se poser et réfléchir plus en profondeur sur certains classiques de la philosophie ou sur des thématiques plus actuels.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous ne savons pas nous passer d'illusions. Certaines illusions nous sont propres, elles sont notre oeuvre et témoignent de notre histoire individuelle. D'autres sont communes à un groupe, une communauté, une nation. Les mythes et les idéologies sont des formes d'illusions collectives qui remplissent une fonction commune à toutes les illusions : nous fournir à relativement peu de frais un sentiment de maitrise en encadrant notre imaginaire dans un récit ou la représentation qui le structure et le stabilise. (page 48)
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Ainsi par exemple la religion chrétienne admet, depuis l'origine, l'égalité de tous les êtres humains : "il n'y a ni juif ni grec, il n'y a ni esclave ni homme libre, il n'y a ni homme ni femme : car tous vous ne faites qu'un devant le Christ" (Saint Paul, Épitre aux galetas, 1er siècle av. J.C). Tous les hommes sont ici égaux moralement ou métaphysiquement, c'est à dire, en l'occurrence, devant Dieu mais cette égalité n'exclut absolument pas la soumission réelle de la femme à l'homme, par exemple, ni l'esclavage. (page 188)
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Évitons tout malentendu : la croyance en dieu, selon Freud n'est pas une "erreur", à proprement parler, ou plus exactement , la question de savoir si cette croyance est vraie ou fausse n'est pas pertinente. Freud est très explicite sur ce point : l'illusion reste une illusion alors même que la réalité peut venir la conforter : "nous apprenons illusion une croyance quand, dans la motivation de celle-ci la réalisation d'un désir est prévalante, et nous ne tenons pas compte, ce faisant, des rapports à cette croyance avec la réalité, tout comme l'illusion elle-même renonce à être confirmée par le réel. L'illusion du prince charmant reste une illusion, même s'il arrive parfois qu'une jeune roturière soit enlevée par le fils d'un roi. (page 44)
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L'altérité du visage étranger devient inquiétante lorsque l'autre cesse d'être celui que l'on croyait (un sous-homme) ou n'est pas tel qu'on voudrait qu'il fût (chrétien, monogame et bien élevé). La barbarie du barbare est en revanche parfaitement conciliable avec notre condition d'êtres "civilisés" - et seuls civilisés. (page 104)
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A paraître en janvier 2016
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