Ce beau livre publié en 2017 par Ouest-France présente une série de constructions humaines disparues suite à l'effondrement des civilisations, à des crises économiques, à des évolutions politiques, à des éruptions volcaniques ou à des glissements de terrain.
La victoire finale de la nature face aux ambitions humaines.
Tout ne revient pas à l'identique cependant, ces courtes présentations rappellent la pollution des sols ou de l'air (Pripiat, la cité modèle soviétique au pieds de la centrale de Tchernobyl, zone contaminée pour des décennies), et des bâtiments qui ne peuvent être réutilisés (l'aéroport de Mirabel à Montréal construit pour les JO de 1976 et aujourd'hui désaffecté – de manière générale que penser d'installations construites pour des événements comme les JO ou les expositions universelles, qui ne sont pas bâtis pour être réutilisés ?) ou même qui ne peuvent être détruits car contenant de l'amiante (le sanatorium de Beelitz prés de Berlin).
Restent des lieux fantomatiques, comme la gare de Canfranc (énorme bâtiment pour une gare internationale qui a peu fonctionné au coeur des Pyrénées) ou le monument de Bouzloudja (cette espèce de soucoupe volante posée sur un col des Balkan par le parti communiste bulgare pour magnifier son histoire).
La modernité a fait fuir les habitants de Saint-Kilda, île écossaise isolée, ou eux de Détroit (où comment une métropole bâtie sur la construction automobile est devenue une cité dont des secteurs complets sont à désertés, en pleine Amérique conquérante).
Les photos distillent cette impression d'abandon, d'oubli. le lecteur rédécouvre où nul ne va plus (Leith Harbourg station baleinière en Géorgie du Sud, l'hôtel del Salto en Colombie prés d'une cascade touristique, Varosha, station balnéaire située sur la ligne verte partageant Chypre…).
Une belle balade sur notre terre qui fait réfléchir.
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