AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 187 notes
Critique publiée sur Senscritique (2012)

Si on m'avait annoncé que j'irai acheter pour moi un bouquin sur le baseball, j'aurai probablement ri de la situation. Si en plus on m'avait dit que je serai addict à ce bouquin, que je dévorerai en quelques nuits, j'aurai peut-être même crié à la folie. Et pourtant, quelle lecture !

Le Westish College est une université américaine perdue au milieu de nulle part, au fin fond du Wisconsin, un état coincé entre l'Illinois et le lac Michigan. Son équipe de baseball, Les Harponneurs, ne connaît pas vraiment de succès. Pourtant tout va changer quand Mike Schwartz, le capitaine de l'équipe, réussira à recruter le jeune Henry Skrimshander en qui il voit un joueur des plus talentueux.

Quelques semaines plus tard, et enchaînant les matchs sans faute, Skrimshander devient la star montante du baseball universitaire et commence à intéresser de près les recruteurs des plus grandes équipes. Sous la houlette de Mike, le prenant en main comme un grand frère, Henry prendra les muscles manquant à sa carrure un peu frêle.

En parallèle, nous suivons également Owen, le roomate d'Henry, homo assumé et joueur de baseball, qui aura une relation surprenante et secrète avec Guert Affenlight, le président de l'université. Guert qui, tourmenté par son attirance par Owen, ne sait pas vraiment comment gérer le retour de sa fille Pella, après cinq années d'exil silencieux.

Dans le sillon de la carrière d'Henry, l'équipe de baseball, l'université, son président, tous verront leur destin se modifier, dévier, pour finalement se révéler dans des directions inattendues.

L'Art du Jeu est un excellent premier roman, abordant le baseball et ses considérations techniques sans jamais être ennuyeux, évoquant la littérature nord américaine sans jamais devenir intello, parlant d'homosexualité sans jamais verser dans le cliché. Une lecture des plus agréables, aidée par un style contemporain et fluide. Un plaisir que je vous conseille sans aucune retenue !
Commenter  J’apprécie          50
Au bout de cent pages, je savais déjà quel serait mon avis final : se lit facilement, mais sera totalement oubliable et ne s'arrêtera pas dans ma bibliothèque. J'ai lu les 550 suivantes, atteint la dernière et c'est toujours exactement mon opinion sur ce roman. La question est donc « pourquoi avoir persévéré ? » et là, j'avoue que je n'ai pas de réponse claire : des pages qui défilaient toutes seules, la curiosité de suivre les personnages et l'espoir d'être surprise sans doute. Pour la surprise, c'était raté, la fin était prévisible au possible.
Les personnages ne m'ont pas toujours laissé indifférente. Au-delà qu'on se prend au jeu, que l'on se tend parfois lors d'un match (même si je ne comprends absolument rien au baseball et que ça ne m'intéresse pas), qu'on se surprend à espérer que les choses aillent mieux pour eux (enfin, pour certains), il y a les obstacles psychologiques qu'ils rencontrent. Leur côté paumé, doutant de leurs capacités, de leur avenir, d'eux-mêmes, la chute abyssale de leur confiance en eux. L'angoisse à l'idée d'échouer, de ne pas répondre aux attentes d'autrui, à leurs propres attentes, de décevoir et se décevoir. Des concepts avec lesquels je suis familière, ce qui a permis une forte empathie par moments.
À côté de ça, j'ai regretté le manque choquant de protagonistes féminins (c'est simple, il y a Pella qui fait partie des personnages centraux et Genevieve la mère d'Owen qui fait un passage), j'ai détesté que l'auteur rende ladite Genevieve aussi insupportable, j'ai été attristé que le charisme d'Owen reste au second plan (alors qu'il est censé faire partie du cercle de personnages principaux) et le trope « bury your gays » me sort par les yeux.
Voilà. Globalement, ce n'était pas désagréable à lire, mais c'était totalement dispensable et je ne compte pas y retourner un jour, donc zou, en boîte à livres !
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          12
Un naufrage…
Parler de subtilité à propos du livre m'évoque celle d'un paquebot de la compagnie Costa.
L'île du Giglio reste à aborder, on y produit un excellent vin blanc, peut-être une langouste…

Je n'ai vraiment pas envie, quoi.

John Irving ? Ne nous fâchons pas, s'il te plait. le marronnier des comparaisons stupides a enseveli la presse et les quatrièmes de couverture depuis de nombreux automnes maintenant; de ses bogues ne ressortent que de rares fragments de sincérité non-tarifée.
Il n'y a aucune magie ni surprise dans ce long feuilleton télévisé.

On s'ennuie…. qu'on en ait ou pas quelque chose à faire du baseball, du sport en général.
Idéal pour la pratique sportive de la lecture en diagonal. Progrès visible dès la page 200.

Partez plutôt, à pied ou en transport, autre part.

Léger ? J'essaye de l'être, tant ce qu'il sous-entend « moralement » m'appuie sur les épaules, m'éloigne de mes semblables. Une déprime toute relativiste.

Et je repars avec un marron dans la gueule quand j'ose la comparaison des extrêmes avec « L'infinie comédie » de DFW, bien que le tennis me soit presqu'autant étranger.

Il a peut-être mis 10 ans car il ne savait pas bien quoi faire de ses caractères… l'attachement peut-être…

Ça y est, je transpire.
Commenter  J’apprécie          405
Vous n'y connaissez rien au base-ball. Moi non plus. Mais ce n'est pas rédhibitoire si vous attaquez ce roman. Car ici ce sport tellement ancré dans la culture américaine a pour mission essentielle d'illustrer la vie avec ses moments de grâce, ses périodes d'euphorie et ses instants de déprime.
Harbach construit son histoire autour de cinq personnages que le lecteur ne tarde pas à connaître comme s'il s'agissait de proches tant l'écrivain met d'empathie et de compréhension dans les portraits qu'il nous en propose : Henry, le gamin surdoué et passionné par le baseball, soudain saisi par le doute, Schwarzy son mentor qui s'acharne à faire éclore ce diamant brut, Affenlight, le président de leur université, pris d'une passion soudaine et dévastatrice pour Owen, un de ses plus brillants étudiants, membre lui aussi de l'équipe et enfin Pella, la fille d'Affenlight partagée entre le pouvoir d'attraction ou de rejet du quatuor. Tout cela ne tient que par le trajet malicieux et cruel d'une petite balle qui détermine les destins croisés des protagonistes.
Et le roman va son chemin sinueux entre angoisses et affrontements, bonheurs et tiraillements. du grand art, un livre qui séduit, intrigue, bouleverse...
Commenter  J’apprécie          90
L'art du jeu de Chad Harbach, traduction Dominique Defert, est un roman que j'ai terminé il y a quelques temps déjà, et pour vous donner un aperçu de mon ressenti quant à cette lecture, je vous dirais que j'ai poussé un ouf de soulagement en tournant la dernière page. Une grosse déception vraiment, comme je n'en avais pas eu depuis longtemps avec un roman.
🔸
Dans ce roman, nous suivons plusieurs personnages sur une année dans une petite université du Wisconsin, Westish : Henry est un prodige du baseball qui se trouve paralysé par la pression et les angoisses quant à son avenir dans le baseball universitaire et sa carrière, à tel point qu'il va tout lâcher. Mike, étudiant et joueur de baseball également, a recruté Henry et joue avec lui un rôle de mentor, de coach. Il se trouve à un tournant de son cursus universitaire, il souhaite poursuivre des études de droit dans une prestigieuse université mais quand il ne reçoit que des lettres de refus, Mike se trouve perdu. Owen, un étudiant brillant qui fait partie aussi de l'équipe de baseball et qui entretient une relation avec le directeur de l'université, Guert, un homme d'âge mûr, destabilisé par la découverte de son homosexualité. Et enfin, Pella, la fille de Guert, qui avait arrêté ses études pour se consacrer à son mariage, un mariage qui ne lui convient plus, dans lequel elle se sent prisonnière et qu'elle fuit en retournant auprès de son père à Westish.
Je me suis profondément ennuyée sur plus de 550 pages. Déjà, il faut savoir qu'il n'y a pas beaucoup d'action dans ce roman, le propos s'articule surtout autour des émotions des personnages, la façon dont ils affrontent leurs angoisses face à l'avenir, à l'existence. Ils sont tous complètement perdus, et on va les suivre dans ce marasme d'incertitudes, les voir s'y enfoncer, et puis voilà, j'ai envie de dire. J'ai trouvé que cela restait trop superficiel, que l'auteur avait arrêté de creuser trop vite, n'avait pas travaillé à fond la psychologie de ses personnages, j'ai vite eu l'impression que l'on ressassait la même rengaine en long et en large, sans que cela ne nous mène quelque part. Il y a énormément de longueurs et j'ai attendu tout au long de ma lecture que l'histoire décolle enfin. L'écriture n'est pas transcendante, ce qui n'aide pas à donner du souffle à cette histoire. Et que dire du final, très cliché et surtout "coucou les p'tits oiseaux", j'ai levé les yeux au ciel, vraiment.
Je me suis accrochée, j'ai voulu le terminer avec l'espoir fou que le meilleur était pour la fin, que l'auteur cachait bien son art du jeu et rien, platitude totale, déçue, tant pis, je n'ai pas aimé, ce sont des choses qui arrivent.
Commenter  J’apprécie          20
C'est lors d'un match de la ligue amateur, au fin fond du Dakota du Sud, que Mike Schwartz, capitaine de l'équipe de base-ball de Westish, repère un gringalet qui manie la batte comme personne. Il sait immédiatement qu'il est en présence d'un joueur d'exception, un ''arrêt-court'' capable peut-être de sauver son équipe du désastre. C'est ainsi qu'Henry Skrimshander intègre Westish, une université modeste mais chic du Wisconsin et devient, à force d'entraînements intensifs sous la poigne de fer de Schwartzy, la star de l'équipe, le joueur invaincu au lancer, le seul susceptible de battre le record de matchs sans fautes du grand Aparicio Rodriguez, celui-là même qui a écrit ''L'art du jeu'', son livre de chevet. Remobilisés autour de leur champion, les joueurs de Westish se sentent pousser des ailes jusqu'au jour où Skrim rate un lancer...Sa balle dévie et vient percuter frontalement Owen Dunne, son compagnon de chambre. Et c'est le début pour tous d'une remise en question. Skrim perd confiance, Owen est hospitalisé. Guert Affenlight, le très respecté président de l'université, reste au chevet d'un Owen blessé mais toujours aussi attirant, se mettant même en retard pour accueillir sa fille Pella qui rentre au bercail après une escapade de quatre années avec un architecte plus âgé qu'elle. Owen se rétablit, Guert s'attache, Pella se cherche, Schwarty cache ses failles et Henry tombe au fond du trou de la dépression, des doutes, de la peur. Et pendant ce temps-là, le base-ball continue à cristalliser les projets, les rêves, les souffrances, les ambitions, la gloire et la défaite...

Un vrai, bon, grand, roman américain comme on les aime ! Dans la veine de John Irving mais avec sa personnalité propre. Un roman de campus où l'on suit une petite communauté réunie autour d'un sport, le base-ball, symbole de l'Amérique par excellence. Et si ce sport reste hermétique avec ses règles compliquées, il fait vibrer les foules de l'autre côté de l'Atlantique. Grâce à Chad Harbach, on ne comprendra pas mieux ce qu'est un home run, une balle roulante ou filante, un point concédé et autres subtilités, mais on pourra saisir les enjeux d'une équipe qui se soude autour d'un joueur, les espoirs que porte le leader, pour lui-même, pour l'équipe et pour l'université. La course vers la gloire, la ligue nationale, les gros contrats et les gros chèques qui vont avec est semée d'embûches. Harbach nous plonge au coeur des faiblesses humaines cachées derrière les muscles des athlètes. de la peur de gagner, la perte de confiance à l'impossibilité de jouer, des blessures physiques aux médicaments qui masquent les défaillances, le base-ball est un sport exigeant qui malmène ses joueurs. Mais au-delà du sport, c'est tout simplement la vie que décrit Harbach, l'amitié, la gratitude, mais aussi la fidélité et la trahison, la soif de réussir, l'ambition, et le naufrage si l'on défaille. Autour de Schwartz et Skrim, le meneur et son poulain, gravitent le charismatique Owen, ''homosexuel et mulâtre'', Pella qui essaie de trouver sa voie, loin d'un mari qui l'étouffait, près d'un père qui cherche désespérément à recréer un lien, tout en se rapprochant d'Owen, après une longue vie d'hétérosexuel séduisant et collectionneur de conquêtes féminines. Guert découvre l'amour dans les bras d'un étudiant, de quoi cogiter, de quoi commettre des erreurs...
Un roman dans lequel on se plonge dès les premières pages. On vit avec ces personnages chahutés par le sort, on rit, on pleure avec eux, on frémit au bord du terrain de base-ball, bref, on devient un étudiant de l'université de Westish, Wisconsin, Etats-Unis. Un régal !
Commenter  J’apprécie          342
Le jeu dont il est question ici est le Baseball, vu comme un combat homérique, une leçon de vie.

Henry Skrimshander, que ses talents au Baseball ont ouvert les portes de l'université de Westiish quitte ses parents pour le Wisconsin. Il est pris en main par Mike le capitaine de l'équipe, au dos et au genoux usés par le football et la fonte soulevée, accro aux analgésiques. L'établissement scolaire est dirigé par un ancien conférencier et critique, admirateur d'Herman Melville, l'auteur de Moby Dick, du Walt Whitman des Feuilles d'herbe, et d'Emerson et qui entretien une relation interdite avec un étudiant doué. Sa fille qui veut reprendre ses études le rejoint un peu plus tard, quittant son mari et une vie de femme entretenue pour un job de plongeuse au self du Wentish collège.

Les incidents de la vie de cette université, impliquant des personnages attachants forme la trame de la narration, dans un récit entraînant à la langue simple. Un excellent roman qui débute comme un clin d'oeil à John Irving d'Une prière pour Owen, ne payant pas de mine à prime abord mais dont la magie opère, captivant le lecteur, ce qui est en soit remarquable, le Baseball n'étant pas forcément un sport dont on est familier.
Commenter  J’apprécie          20
Excellent récit de vie dans un College américain, sur fond de Baseball, d'affaires de moeurs et de carrières ratées.
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, vraiment agréable à lire. Les descriptifs des matchs donnent presque l'impression d'y être ! Vraiment un bon bouquin !
Commenter  J’apprécie          53
Un très bon roman américain d'apprentissage ! C'est une belle histoire d'amitié avec en fond des questionnements sur l'âge adulte, les responsabilités, la confiance en soi et l'homosexualité.
Lien : http://metamorphose-cerebral..
Commenter  J’apprécie          20
Sans même connaître les règles du base-ball, on devient vite fan du Westish College et de ses Harponneurs. L'art du jeu nous plonge dans la vie de cinq personnes, des vies banales, qui se croisent, s'aiment ou se déchirent mais pourtant si attachantes. On s'exalte sur leurs succès, on s'angoisse devant leurs doutes et leur infortune. On est au centre d'un univers tellement bien planté, avec son décor ciselé et ses ambiances lourdes qu'il semble réel. Il y a du Richard Russo dans cet univers si banal et pourtant si puissant.
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (382) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *}