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La perle et la coquille est un roman dont j'attendait beaucoup, à cause d'une petite phrase présente sur la couverture de l'édition poche de chez Milady : " Ce magnifique conte familial reflète à merveille les combats des femmes afghanes d'hier et d'aujourd'hui." - Khaled Hosseini.

J'aime énormément les romans de Khaled Hosseini, dont les trois romans m'ont beaucoup touché. Et je me suis dit que si cet auteur avait aimé La perle et la coquille, il me plairait aussi.

Après quelques hésitations, de peur d'être déçue, je me suis décidée à me plonger dans l'histoire de Rahima et de son aïeule Shekiba. A un siècle d'écart, toutes deux vont se travestir, devenir un garçon (ou un homme) pour vivre mieux.

J'ai adoré ce roman, que j'ai trouvé très touchant.
J'ai aimé le parallèle entre les deux femmes.
L'histoire est bien ficelée, c'est bien écrit, facile à lire et vraiment captivant.
Rahima, comme Shekiba, sont vraiment touchantes. Ce sont des filles, qui vont devenir femmes, et donc elles sont du mauvais sexe dans un pays qui vénèrent les hommes, mais ne respectent pas du tout les femmes.
J'ai lu ce roman avec plaisir, certains passages sont durs mais nécessaires pour bien comprendre la vie des femmes à Kaboul.

La perle et la coquille est un très bon roman, je ne regrette pas du tout mon achat, et d'avoir écouté les conseils de Khaled Hosseini sur la couverture :) J'en attendait beaucoup et je n'ai pas du tout été déçue, au contraire.

je lui mets cinq étoiles et je vous invite à le lire, c'est une réussite.
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La Perle et la Coquille raconte les vies de Shekiba et Rahima : deux femmes, deux époques, un même pays et une même révoltante condition de la femme...

En un siècle, rien ne semble s'être amélioré pour ces femmes et les espoirs de liberté sont minces et risqués. On reste sans voix à lire que lorsqu'une femme, seule, met le nez dans la rue elle est aussitôt interceptée et sommée de donner son identité...

C'est un livre qui se lit très vite. En alternant deux époques, Nadia Hashimi suscite la curiosité et livre des personnages auxquels on s'attache et que l'on souhaite voir s'émanciper.

Je ne connaissais pas les bacha posh, ce que devient Rahima dont la famille n'a que des filles et qui va donc se faire passer pour un garçon. Car un garçon dans une famille, c'est l'honneur, la fierté, la liberté. Une chance sur deux d'être choyé...

L'auteur nous raconte aussi un pays qui avant d'être en guerre était riche d'une culture, d'odeurs de cuisines, de chants, de contes et de paysages montagneux et verdoyants et dont on a oublié la couleur.
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Kaboul, 2007.
Née dans une famille de filles, Rahima a rarement l'autorisation de sortir de chez elle, même et surtout pas pour aller à l'école et cela selon la loi des Talibans. La vieille coutume des « batcha posh » pourrait lui permettre de s'émanciper en tolérant qu'elle s'habille en garçon et soit traitée comme tel et par sa famille et par la société hypocrite qui veut y voir un arrangement pour faciliter la vie des autres membres de la famille.
Un temps pour elle de goûter à la liberté et à la joie d'apprendre et de s'amuser
Son père sous la dépendance de l'opium, va provoquer son destin et celui de ses sœurs .
Il est dure de naître fille dans un pays où tout est dû aux hommes. La dure loi d'une société patriarcale impitoyable envers celles qui ne se plient pas à ses exigences. La fille n'appartient pas à sa famille mais à celle de son mari, et pour Rahima c'est une vie d'esclave qui l'attend auprès d'un mari, de trois autres femmes et d'une belle-mère sans compassion ni tendresse.
A travers les récits que lui fait sa chère tante Shaima elle découvre que l'une de ses aïeules, Shekiba, avait déjà fait ce choix, d'être un fils pour son père, un siècle plus tôt.
La vie de de ces deux femmes, l'ancêtre et la petite-fille, se rejoignent dans leur combat pour survivre à tout prix, malgré l'adversité et la violence qui les entoure.
J'ai été touché par ce roman, on rentre dans l'intimité des femmes d'un clan, chaque famille est un clan a lui tout seul. Mais les même règles les régissent. Soumission, violences conjugales, chagrin et ignorance. A travers le récit, on comprend que d'autres femmes peuvent être plus heureuses que nos héroïnes mais vivent quand même sous la même domination.
Il ne fait pas bon, non plus d'avoir un handicap ou une disgrâce, qui fait dire que l'intéressé est maudit ou qu'il a mérité son châtiment.
Toute ces choses que nos sociétés ont toutes, plus ou moins connues, mais que l'évolution des mentalités et des mœurs ont adouci : nos révolutions sont passées par là. Mais dans ce pays, tout est encore à faire tout en respectant leurs mentalités. Des femmes cherchent à s'élever contre l'injustice et la corruption, mais malheur à elles, aussitôt elles en paient le prix fort.
J'ai beaucoup aimé l'écriture et le style de Nadia Hashimi, qui nous fait vivre le destin de ses deux héroïnes à travers deux périodes à cent d'intervalle. On y sent leurs doutes, leurs espérances, leurs déceptions, leurs découragements mais aussi leur recherche de l'amour, de l'affection qu'elles ont perdu en quittant leurs parents.
J'ai été très touchée par leur histoire, et je me dis qu'il est bon d'être nées ici et non pas là-bas…. Je leur souhaite de pouvoir se libérer de ces carcans que sont l'hypocrisie et l'ignorance qu'on leur fait subir et que l'espoir ne soit pas un vain mot.

Très beau roman sur deux femmes qui malgré toutes les brimades ont cherché à s'élever et à échapper à leur destin de soumises.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Milady, pour m'avoir fait découvrir en avant première ce très beau roman.



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L'autrice nous offre une roman à l'image de son titre tel une conte. Une fresque familiale mettant en avant les femmes de son pays, l'Afghanistan à travers le destin de Rahima et de son ancêtre Shekiba. Grâce à ces deux femmes nous voyons l'évolution de la place des femmes dans la société afgane. Shekiba au début du XXème siècle va voir son naseeb changer, née dans une famille aimante qui malheureusement va la quitter trop tôt, elle va se retrouver avec sa belle-famille qui n'aura qu'une envie se débarrasser d'elle, la destiné la mènera en tant que garde dans le harem du roi après maints rebondissements. Elle verra l'arrivée de la reine Soraya au pouvoir, signe d'espoir. Malheureusement pour Rahima, un siècle plus tard les talibans au pouvoir la femme est toujours mariées de force surtout dans les villages reculés de Kaboul et soumise à son époux. Rahima comme Shekiba vont pourtant connaître la liberté grâce à la tradition des bacha posh qui permet surtout dans les familles sans fils de travestir leur fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Grâce à cela Rahima va pouvoir échapper un temps  ce destin imposer où il est difficile d'étudier et le seul avenir s'occuper de la maison de ses parents puis de se marier et surtout de donner un fils à leur belle-famille.  

Cette fresque familiale est magnifique même s'il m'a fallu plusieurs pages avant de m'imprégner totalement de l'histoire, une fois happée je ne pouvais plus poser le livre. Shekiba nous rappelle l'importance de croire en soi et que rien n'est gravé dans le marbre, il est toujours possible de changer son destin et elle sera inspirante pour Rahima qui grâce à sa tante, connaitra cette histoire, aura pu s'instruire et briser les chaines de cette malédiction. Nadia Hashimi est une véritable conteuse qui vous envoutera et vous bouleversera. Ces mots sont justes, délicats et tout en retenue elle dénonce des faits atroces et pourtant c'est avec espoir que j'ai refermé ce livre.

Le mariage forcé, quelle abomination, dans le monde une fille sur cinq est mariée de force et bien entendu souvent bien avant l'âge d'être une femme, elle sera alors violée, à la disposition d'un époux parfois plus âgé que son propre père. J'ai mal à mon coeur de femme et de mère de savoir cela et espère tellement que les choses changent. Alors dans ce roman, l'autrice aborde avec beaucoup de pudeur ce drame et apporte l'espoir que les choses changent, qu'il est possible de s'en sortir mais au prix d'innombrables sacrifices. Oui ce roman est un livre sur la condition de la femme en Afghanistan mais il permet de se rappeler ce terrible constat. Je suis consciente de ma chance de vivre en France sans oublier que  dans notre pays aussi nombre de femmes subissent des violences morales, physiques et sexuelles. Nous pouvons nous instruire et c'est grâce à cela que j'ose espérer qu'un jour peu importe, notre sexe, couleur ou orientation sexuelle nous serons réellement tous égaux…  

Si les romans sur la conditions de la femme vous intéresse je vous invite vraiment à découvrir Nadia Hashimi si ce n'est déjà fait. Vous ne pourrez être que bouleverser par le destin de ces deux femmes courageuses et dignes. Un roman qui ne peut que faire réfléchir et s'interroger qui donne envie d'en savoir plus aussi! Une pépite que je vous recommande vivement.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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C'est tellement instructif sur la force des femmes musulmanes à vivre et même survivre pour certaines en trouvant dans l'amour de leur progéniture une raison pour cela...C'est dans l'amour pour leurs enfants qu'elles acceptent le désamour de leurs maris, qu'elles n'ont pas choisis et même qu'elles honnissent...La maltraitance et la malveillance qui les entourent, dès leur naissance par leur père, puis leur mari, puis leur belle-mère, puis les autres épouses et ce de génération en génération...font comprendre pourquoi, en France, elles continuent de se cacher derrière leur voile, alors que le Coran, n'en fait pas une règle obligatoire...Elles ne pensent plus, ne raisonnent plus, vivent comme des automates, pour garder la vie...sauf certaines, en qui grondent un sentiment d'injustice et de révolte...C'est pas en Dieu qu'ils ont la foi, mais dans Satan, qu'ils craignent ...Et même les hommes musulmans dans ce livre, ne sont pas des gens heureux !!
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Kaboul, 2007 : Rahima et ses soeurs sont cloîtrées et ne peuvent aller a l'école.
Sans frère, elle sera Bacha posh, c'est a dire transformé en garçon jusqu'à l'âge du mariage. Cette liberté, elle la perd durement ensuite, mariée a 13 ans a un chef de guerre sans le but de faire des garçons.
elle est soutenue par le souvenir de son aïeule Shekiba qui bien que fille devint garde du harem du roi.
Quelles histoires horribles, quelles souffrances juste pour être nées femmes.
Le livre est bien écrit et on le lit avec consternation...
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Quoi de plus fort qu'une femme qui écrit sur les autres femmes ? C'en est encore plus bouleversant et puissant quand une auteur d'origine afghane, en l'occurrence, ici, Nadia Hashimi, écrit sur deux destins de deux femmes à deux époques différentes.

La Perle et la coquille raconte en effet, par chapitres distincts, l'histoire de Rahima et de Sherika. Cette dernière est l'arrière-arrière grand-mère de la première. Chacune décide de mener à bien son destin malgré le dictate des hommes et les traditions.
Nadia Hashimi dresse ici deux portraits féminins forts.
On ne peut que adhérer à ces deux personnages qui souhaitent plus que tout, à leur façon, de croire à l'émancipation de la femme en Afghanistan.

Je me suis plongée dans cette histoire comme je suis plongée dans celles de Khaled Hosseini (on croirait presque que c'est lui qui a écrit ce roman, c'en est presque dommage, voilà le petit reproche que je pourrais faire...).

Je me suis trouvée en plein coeur du Moyen Orient et je me suis demandée tout au long de ma lecture, qu'est-ce que je ferai à la place de ses femmes d'hier et aujourd'hui, et dont les droits n'ont malheureusement que très peu évolué. Il est évident qu'on prend immédiatement conscience de la chance et de la liberté qu'on a et qu'il faut absolument la conserver. Et je pense que Nadia Hashimi veut nous le faire savoir à travers ces histoires, à travers ces mots.

Que dire de plus ? L'histoire et les personnages sont très bien construits. À chaque chapitre fini, il est presque impossible de ne pas en commencer un autre.
Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'une petite perle littéraire !
Merci à Babelio et aux éditions Milady pour cette lecture et cette découverte indispensable !

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Difficile de trouver les mots lorsque un texte est aussi poignant. Les descriptions de la condition féminine sont magnifiques et à la fois très dures, impensable pour nous femmes de l'Occident mais pourtant bien réelle. Un grand bravo à l'auteure, le livre nous happe entre 2 époques qui finalement se ressemble en beaucoup de points et l'évolution de la femme est quasi-inexistante. Je me suis attachée aux 2 personnages principaux qui sont Rahima et Shekiba. Certains passages sont très difficiles émotionnellement.

Je recommande vivement cette lecture. Je pense également lire ses autres textes.
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Plus que jamais un roman central et bouleversant sur la condition féminine en Afghanistan. Rahima et son ancêtre Shekiba nous rappellent ce que signifie être une femme privée de liberté, de droits et d'espoir. Deux destins inspirants et deux femmes que je ne suis pas prête d'oublier. Un roman magnifiquement écrit. Coup de coeur.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Coup de cœur !!!

Quand j'ai reçu l'épais roman envoyé par les éditions Milady dans le cadre d'un masse critique, j'ai craint de ne pas pouvoir le lire dans les temps. Imaginez 537 pages à lire très vite. Mais l'histoire de Rahima et de Shékiba au destin si terrible m'a happé et j'ai eu du mal à lâcher ce fabuleux livre.

Nadia Hashimi nous décrit l'histoire de deux femmes à un siècle d'intervalle, l'une étant l'arrière grand-mère de la seconde, femmes dans un Afghanistan où la condition féminine est bafouée. Souvent mariées à des hommes violents, seconde, troisième ou quatrième épouse, mariées de force à 13, 14 ans ou plus à un homme de presque deux fois, voire trois fois leur âge...Elles n'ont aucun droit, sauf celui de faire des garçons. Et quand le garçon ne vient pas, la belle-famille insiste pour que leur fils prenne une épouse capable de mettre au monde, le garçon tant attendu. Comme si les filles ne comptaient pas.
Rahima est issu d'une famille de cinq filles, et va devenir jusqu'à sa puberté, une basha posh (petite fille habillée en garçon et qui va se comporter comme tel). Durant cette période que Rahima va adorer, elle ne fera aucune corvée, jouera au foot avec des garçons et sera la seule parmi ses soeurs a fréquenter l'école. Mais son père la vendra à un homme qui a déjà trois épouses. Deux d'entre elles vont la traiter en esclave, la couvrant de travaux divers à effectuer. Martyrisée par son mari et sa belle-famille Rahima ne trouvera consolation qu'à travers son fils et auprès de la seconde épouse de son mari.

Shékiba, l'ancêtre de Rahima dont l'histoire est racontée comme un conte par sa tante, vit quant à elle dans la ferme familiale, jusqu'au jour où ses frères et soeurs puis sa mère et enfin quelques années plus tard, son père décèdent. Elle se retrouve seule dans la ferme à trimer comme un garçon. Mais cette vie ne pouvait pas durer éternellement quand sa grand-mère apprend le décès de son fils et place Shékiba dans une famille. Elle se retrouve ensuite garde dans le harem du roi Hamasullah.

Toutes deux rêvent de liberté, de vivre à l'égal des hommes, mais comment faire dans un pays où les femmes n'ont aucun droit, où elles sont vendues, enlevées à leur foyer pour être mariées à des hommes qu'elles n'ont pas choisi, condamnées à être traitées en esclave. Comment faire pour accéder à la liberté quant les femmes sont écartées de l'éducation, et des médias.
Merci donc à Babélio et aux éditions Milady pour cette lecture fabuleuse. J'ai appris beaucoup durant cette lecture, n'imaginant pas à quel point la vie devait être dure pour les femmes vivant sous le joug de leur mari, sans aucun pouvoir de décision et vivant encore de nos jours comme au 19ème siècle.
Je vais de ce pas mettre ce roman sur la liste de livres à acheter pour la bibliothèque de mon village pour la rentrée littéraire..
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