Quoi de plus fort qu'une femme qui écrit sur les autres femmes ? C'en est encore plus bouleversant et puissant quand une auteur d'origine afghane, en l'occurrence, ici,
Nadia Hashimi, écrit sur deux destins de deux femmes à deux époques différentes.
La Perle et la coquille raconte en effet, par chapitres distincts, l'histoire de Rahima et de Sherika. Cette dernière est l'arrière-arrière grand-mère de la première. Chacune décide de mener à bien son destin malgré le dictate des hommes et les traditions.
Nadia Hashimi dresse ici deux portraits féminins forts.
On ne peut que adhérer à ces deux personnages qui souhaitent plus que tout, à leur façon, de croire à l'émancipation de la femme en Afghanistan.
Je me suis plongée dans cette histoire comme je suis plongée dans celles de
Khaled Hosseini (on croirait presque que c'est lui qui a écrit ce roman, c'en est presque dommage, voilà le petit reproche que je pourrais faire...).
Je me suis trouvée en plein coeur du Moyen Orient et je me suis demandée tout au long de ma lecture, qu'est-ce que je ferai à la place de ses femmes d'hier et aujourd'hui, et dont les droits n'ont malheureusement que très peu évolué. Il est évident qu'on prend immédiatement conscience de la chance et de la liberté qu'on a et qu'il faut absolument la conserver. Et je pense que
Nadia Hashimi veut nous le faire savoir à travers ces histoires, à travers ces mots.
Que dire de plus ? L'histoire et les personnages sont très bien construits. À chaque chapitre fini, il est presque impossible de ne pas en commencer un autre.
Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'une petite perle littéraire !
Merci à Babelio et aux éditions Milady pour cette lecture et cette découverte indispensable !