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4,15

sur 1379 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il est de ces lectures dont on attend sans doute trop, je dois avouer que ma déception est grande, Prix Schnitzler 1963, encensé par les babelionautes, c'est une lecture que je voulais entreprendre depuis un moment.
Mais voilà, je n'y ai pas trouvé grand chose à me mettre sous la dent : le rythme est monocorde, peu de changements de ton, l'angoisse et le bien-être sont traités de la même façon (c'est ça qui m‘a le plus déçu), il n'est question que de l'humeur du chat, du chien, de la vache… ça se répète et même parfois ça se contredit. le chat sort, il rentre, il ressort, il re-rentre… “Le onze mars, la chatte sauta du lit”, cette phrase résume malheureusement bien mon ressenti, pour un roman post-apocalyptique, une histoire de survie, j'ai trouvé les préoccupations de l'héroïne bien quelconques.
J'aurais voulu sentir la montagne autrichienne, mais les descriptions sont pauvres, ça pourrait aussi bien se passer en Bretagne, dans les Appalaches américains, en Grande Bretagne ou n'importe où dans le monde pour peu que ça soit un peu vallonné, il y a peu de descriptions, le personnage est seul, ses sens devraient êtres décuplés (Je pense à Bid Box de Josh Malerman ou La Route de Cormac McCarthy…), mais c'est le vide absolu, elle ne semble rien voir, rien sentir, rien entendre.
Jamais je n'ai esquissé un sourire, jamais je n'ai ressenti la moindre empathie.
Et le manque de cohérence dans l'ensemble m'a gêné, le thème de la survie devrait aussi évoluer dans sa réflexion, mais tout arrive dans le désordre et frise souvent l'incohérence, on est loin du fameux Malevil de Robert Merle.
Qu'est devenu le vieux qui était immobile de l'autre côté du mur, son corps s'est-il décomposé, pourquoi n'essaye-t-elle pas d'examiner plus attentivement ce mur, quelle hauteur, pourquoi les nuages passent, surtout pourquoi n'est-elle pas plus curieuse, pourquoi n'essaye-t-elle pas au moins de comprendre sa situation, pourquoi se dit-elle qu'elle doit retaper la route, pour aller où ?… On dirait que ce roman a été écrit sans plan, sans idées préparées, totalement improvisé, d'ailleurs il n'y a pas de chapitre ce qui semble conforter cette hypothèse, et du coup, le fil se dilue dans une suite de phrases toujours égales, mais il n'y a que très peu d'évolution, les chats passent leur temps à sauter sur le lit, il fait beau, puis il pleut, puis il neige etc.. “Le onze mars, la chatte sauta du lit...” Si vous aimez les chats, lisez plutôt “Simon's Cat”.
Malheureusement, dans l'introspection intérieure c'est aussi peu intéressant, les obsessions devraient être exacerbées, les angoisses omniprésentes, les moments de déprimes ou d'espoir devraient ressortir. le temps passe sans qu'on ressente les changements dans le moral, les souvenirs ressurgissent au compte goutte pour seulement quelques banalités sur ces filles... Il y avait pourtant de quoi faire sur sa condition de femme, mais c'est juste effleuré.
Et l'écriture n'est même pas assez riche pour m'accrocher, pas la moindre subtilité.
Dans chacun des domaines exploité dans ce roman j'ai l'impression d'avoir lu cent fois mieux.
Bref, c'est une amère déception, sans doute qu'on me l'avait trop bien vendu.

Tout du long de cette lecture j'ai eu dans la tête cette chanson de Jacques Brel "Les Vieux", vous savez, quand il dit "le petit chat est mort", sauf qu'ici, ce n'est pas du point de vue de Jacques Brel, mais de celui de la vieille.
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L'idée de départ est excellente : une femme se retrouve un matin coupée du monde. Non loin de sa maison un mur invisible l'isole, et de l'autre côté elle constate assez vite qu'il n'y a plus rien de vivant, ni hommes ni bêtes. Ni elle ni le lecteur ne saura ce qui s'est passé, ce n'est pas le propos de ce roman. Quand elle commence à rédiger ce récit, deux étés se sont écoulés, elle raconte comment elle a appris à vivre dans la solitude, comment elle fait face aux soucis basiques du quotidien et apprend à écouter la nature, d'autant qu'elle n'a ni musique, ni lecture. La nature est omniprésente, les saisons se répètent, immuables, avec les tâches indispensables qu'elles impliquent. La nécessité de prévoir (le bois de chauffage, le foin pour la vache, les plantations, …) n'empêche nullement qu'elle apprend en même temps à vivre au jour le jour. La compagnie des animaux est essentielle. C'est un récit bouleversant, sans espoir, il en émane une vision pessimiste de l'espèce humaine. Mais je n'ai pas du tout aimé la façon dont fini ce récit : qu'on ne sache pas d'où vient le mur est une chose, mais on ne sait pas non plus le pourquoi des événements finaux (que l'on attend depuis le début) et les dernières lignes m'ont paru un peu trop faciles. Je ne vois pas vraiment où l'auteur veut en venir, certains lecteurs y voit une fable (la fin est bien trop ouverte et énigmatique pour cela), du féminisme ou de l'écoféminisme. Pour ma part, je reste finalement perplexe et déçue. Et pour ce qui est du côté survivalisme dans la nature «Ermites dans la taïga» et «Des nouvelles d'Agafia» de Vassili Peskov sont bien mieux, et en plus, c'est une histoire vraie.
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Seule, isolée dans un espace restreint qui a échappé à un anéantissement général, l'héroïne survit dans un chalet de montagne qui ressemble fort à "la petite maison dans la prairie". Son kit de survie, outre quelques objets et denrées alimentaires de base, c'est la compagnie de Bella la vache, Lynx le chien, Tigre le chat. "Quant à la narratrice, coupée de tout lien avec la civilisation et effectuant le dur apprentissage du retour radical à la nature, elle est bien près de franchir la barrière qui la sépare du règne animal."
Fable pastorale, hymne à la nature, retour aux origines de l'humain qui doit se contenter de chasse, pêche et cueillette, on peut lire cette histoire comme une parabole exaltant le bon sauvage, condamnant la société de consommation et évoquant la difficulté du vivre ensemble.
Lecture conseillée par un proche désireux de connaître mon avis. Je n'aurais sûrement pas choisi ce roman compte tenu de son manque de réalisme qui ne colle pas avec mon esprit rationnel et de ma faible empathie avec nos amies les bêtes.
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La narratrice se retrouve seule dans la maison de vacances de sa cousine et son mari. Suite à un mystérieux événement, un mur invisible se dresse autour du chalet autrichien, de la clairière et des alentours. L'héroïne va devoir trouver les moyens et les forces pour survivre dans cet environnement pas si hospitalier qu'il n'y paraît. Accompagnée du chien des propriétaires disparus, Lynx et d'un vache à lait, Bella, elle devra surmonter ses peurs et ses faiblesses. Elle nous livre ici le récit de l'incroyable aventure.

Malgré le style travaillé et riche de l'autrice, je n'ai pas réussi à m'accrocher à cette histoire. le fait qu'il n'y ait pas de chapitre du tout m'a un peu découragée car je ne trouvai pas mon "souffle" dans ce flot de mot. La lassitude a eu raison de moi autour de la soixante-dixième page (format poche Babel). Peut-être essayerai-je d'y revenir dans quelques mois ou années.....
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Une femme se retrouve piégée, prisonnière d'un mur invisible, comme une immense paroi de verre dont elle ne semble pouvoir sortir. Elle organise donc son quotidien pour sa survie, avec ses animaux qui la nourrissent, la soutiennent et lui transmettent la volonté de continuer.
L'intrigue commence bien, je la trouve originale. le seul problème c'est que l'histoire s'arrête là. Et il ne se passe rien d'autre. Quand on aime les récits à la Robinson, on peut y voir une fable philosophique, mais je n'y ai vu qu'un roman, long, long... et aussi un peu long.
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Suite aux superbes critiques de ce livre, qui est passé sur mon chemin, je me suis décidée à le lire.
Mélancolie, contemplation, introspection, lenteur...
Ce type de livre ne me convient pas... Surtout en cette époque de morosité ambiante. Il plaira à d'autres lecteurs
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Je n'ai pas eu la patience de terminer ce livre (ce « roman d'atmosphère » comme dit dans la postface) et son histoire de bourgeoise déchue passionnée par les chats.
J'ai peu d'intérêt pour les robinsonnades en général, car trop souvent s'appuyant sur une longue phase de développement, stagnante et ennuyeuse, et s'achevant par une morale douteuse et moins profonde qu'elle en a l'air ; mais dans le cas présent je me suis arrêté à 140 pages sur 320, presque la moitié, face à la constatation résignée qu'il ne se passerait rien d'autre que des histoires de chien, de chats, de vache, et de promenade en forêt.
La narratrice se plaint sans cesse de la difficulté des tâches qui l'attendent mais elle les surmonte toujours en quelques lignes, et me coupe de toute possibilité de compassion car finalement, rien ne lui pose problème.
Les problèmes se posent plutôt à moi, lecteur, qui ne trouve pas dans cette prose le lyrisme poétique dont j'ai entendu les louanges ; j'ai au contraire trouvé l'écriture plate, les phrases monotones, de longueur égale, avec peu de variété dans leur construction ou leur vocabulaire, aucun sens du rythme, et peu de don pour la rhétorique. J'ai déjà lu et apprécié des romans ennuyeux mais portés par une grande qualité d'écriture jusqu'à les rendre passionnant ; il ne m'a pas semblé que c'était le cas ici.
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Pfiou ! Que ce fut long (et pénible) !
Ok, il ne se passe rien, on s'en doute un peu en choisissant ce livre d'après son synopsis. Mais je ne m'attendais pas à autant de répétitions, à autant d'incohérences dans le récit, à autant de pesanteur dans le style.
En fait, comme la narratrice, j'ai cru vivre un interminable moment de solitude. Tout ça pour peu de réflexion de fond, à mon goût en tous cas. Les questions sur le rapport aux autres ou à la nature, sur la cruauté et la prétendue supériorité de l'humain sur le reste du vivant et sur le temps, le contexte Guerre Froide : oui, j'ai bien perçu ces éléments, et d'autres plus suggérés. Mais vraiment : j'ai trouvé la forme tellement lourde qu'à aucun moment je ne me suis senti invité à m'impliquer un peu, à m'immerger dans le roman et les messages qu'il comptait porter.
Content de l'avoir reposé et de passer à autre chose.
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L'élément science-fiction est un prétexte pour Marlen Haushofer pour nous narrer un récit de solitude centré sur la nature. Un étrange mur invisible sépare le monde ancien moderne de celui nouveau post-apocalyptique où elle la seule représentante du genre humain. C'est un roman étrange, n'ayant qu'un seul et unique chapitre, condensé de paragraphes sans aucun dialogue, sur un ton monotone, le tout écrit à la première personne. Tous ces éléments cumulés, rien qu'en le feuilletant, ne me donne aucune envie de le lire.

Les premières pages s'enchaînent avec facilité et je dois avouer que ce « mur invisible » m'a poussé à lire ce livre jusqu'à la fin. J'avais très envie de découvrir comment allait se terminer cette histoire.

J'ai à la fois beaucoup aimé et détesté ce roman. À la fois philosophique, la narratrice, dont on ignore l'identité, nous plonge dans un univers plein de tendresses et de cruautés, rythmé sur la nature. Plein d'empathie partagée, j'ai apprécié cette humanisation des animaux, la place de l'être humain dans son environnement. C'est aussi un récit féministe. le hasard a voulu que je le lise pendant le 11 novembre 2020, un confinement étrange, où la circulation s'est faite rare. Des conditions parfaites pour l'immersion pour cet ouvrage.

Toutefois, j'en retiens surtout un style très particulier et qui m'a gâché le plaisir de lecture. J'ignore si c'est propre à l'auteure ou si c'est dû à la traduction, mais le texte est bourré de répétitions. À cela s'ajoutent beaucoup trop d'incohérences. J'ignorais qu'une vache pouvait donner encore du lait alors qu'elle était enceinte. La narratrice raconte cette histoire deux ans après les faits. Elle mélange le passé lointain (avant l'apparition du mur), le passé récent et le présent (au moment où elle écrit). Ainsi, elle nous parle de la mort du chien et dans le paragraphe qui suit, le chien est toujours vivant. C'est énervant. Pour finir, sur la fin du récit, elle n'a plus de montre, ni de réveil, mais sait qu'elle se réveille à 3 heure et se lève vers 7 heure. Je pourrais encore continuer sur ces aberrations.

« Le mur invisible », sous prétexte de science-fiction, est avant tout un roman de littérature blanche. Il est intéressant de constater l'évolution du personnage du dés-embourgeoisement vers celui de la ruralité. Il nous propose des réflexions intéressantes, mais reste peu passionnant. le rythme est lent, ce qui n'est pas toujours un défaut. J'ai été déçu par le style narratif et par cette fin.
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Ce roman écrit pendant la guerre froide exprime bien la peur de l'anéantissement de l'humanité. La fin de tous les êtres vivants et dans quel but?
L'héroïne fait face à sa nouvelle situation.
Je trouve sa capacité d'adaptation admirable. Je crois que je serai morte au bout d'un mois.
Malgré ce sujet particulier, les livres n'est pas angoissant. L'héroïne ne s'appesantit pas sur ce qui a pu se passer, ce qui a pu le causer. Elle fait au mieux avec sa situation particulière.
J'en avais entendu d'excellentes critiques. Malheureusement il ne m'a pas touchée, peut-être juste effleurée...
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