Comme ton ombre

Avez-vous bien vérifié vos serrures, verrous et fenêtres qui pourraient mettre en péril votre tranquillité ? Cathy Bailey inspecte systématiquement six fois toutes les ouvertures de son appartement, rideaux, placards avant de se sentir rassurée, car, par le passé, il n'y a pas si longtemps, Lee lui a fait subir les pires horreurs. Filant le parfait amour, tout allait bien pour Cathy et Lee, jusqu'au jour où celui-ci l'a demandée en mariage. C'est alors que leur relation s'est dégradée pour passer du meilleur au pire. Ils se séparèrent. Lee s'est imposé en tant que victime auprès de ses amies afin de les monter contre elle. Comme un parfait marionnettiste, il manipulait tout le monde afin d'atteindre Cathy, jusqu'à ce qu'il soit arrêté. Trois années plus tard, un appel téléphonique prévient Cathy que Lee va sortir de prison. Elle pense que son ancien compagnon est en train de mettre en place un piège diabolique pour récupérer sa proie… ou l'achever. Fantasme ou réalité ?

Comme ton ombre est écrit sous le mode journal intime , à la première personne, par Cathy , alternant régulièrement entre le présent et le passé. Cette construction ingénieuse est maîtrisée avec brio, tant le contraste entre la Cathy d'avant et celle d'aujourd'hui est fort. On comprend rapidement que Cathy a vécu un drame, on la suit au quotidien, fragile, névrosée, paranoïaque et terrifiée. En parallèle, on découvre progressivement son passé, sa rencontre avec Lee, la descente aux enfers qui s'en est suivie. Dès les premières pages on est piégé, on est embarqué dans l'histoire, on s'identifie à cette femme.

Ce thriller psychologique nous emmène dans un univers angoissant et terrifiant. C'est bouleversant, difficile parfois, mais ça sonne juste. Sans verser dans le misérabilisme, il nous conte l'histoire d'une survivante qui réapprend à vivre, à aimer, à faire confiance.

Un premier roman réussi malgré quelques longueurs et des passages répétitifs. Impossible à lâcher une fois commencé… Un livre comme on aime en emporter dans son sac en vacances !

Comme ton ombre est un thriller qui aborde le thème de la violence conjugale ou comment un homme peut prendre le dessus sur une femme, pour faire d'elle sa chose, son jouet, son défouloir.

Passé la honte ressentie pour avoir le courage de dénoncer son bourreau ou parce que quelqu'un, enfin, remarque les coups sur le corps, il faut fuir, se protéger, essayer d'oublier, revivre. Mais le traumatisme est là, se traduisant par des TOC, des cauchemars, des angoisses qu'il faut surmonter pour conserver une vie sociale.

Ce déséquilibre psychologique, Elizabeth Haynes, ancienne flic, le connait bien pour l'avoir vu dans son métier de gardienne de la paix. Joli terme, désuet, qui donne sens à la fonction. Alors, dans ce roman, l'auteure dénonce très bien cette violence. Les contours du personnage principal, la victime, Cathy, sont très bien dessinés.

L'intrigue se met en place lentement, car il y a d'incessants retours dans le passé qui hachent le rythme. C'est dommage, car, avis tout personnel, cela m'a gêné dans ma lecture, m'empêchant de m'immerger. C'est pour cela que je donne un avis mitigé sur cette lecture qui n'est pas inintéressante mais pas assez captivante.

Je ne sais trop quoi penser de cette lecture...
D'un coté, ce roman, mi thriller mi étude psychologique, est assez bien fouillé en ce qui concerne le caractère de son héroïne principale, de ses TOC et de leurs répercutions sur la vie quotidienne, ainsi que de l'horreur qu'elle a vécu.
D'un autre coté, j'ai eu l'impression, durant les 2/3 du livre, de lire un sordide fait divers, plongé à l'intérieur, avec tous les détails de violence et de ses conséquences. Cette impression d'être un voyeur, dans ce fait divers, m'a plusieurs fois mis mal à l'aise.
Présentée comme un journal intime (durant deux périodes distinctes de la vie du personnage), cette histoire, à trop vouloir décrire "cliniquement" l'épouvantable histoire de cette femme et de sa déchéance psychique, manque de cette dimension romanesque présente dans un thriller habituel.
C'est sans doute voulu par l'auteur, mais ce manque de suspens, de rebondissement, cette impression de n'entrer que dans le quotidien d'une personne vivant l'enfer et les longueurs de la première partie, m'ont en partie gêné.
Alors oui, le dernier tiers du livre permet à l'histoire de prendre son véritable envol, en sortant de cette narration trop descriptive (même le style de l'auteur est lisse).
Au final, une expérience pas inintéressante, soufrant de longueur, parfois éprouvante tant la violence décrite est forte, psychologiquement plutôt bien analysé et avec un final qui relève le tout, même s'il est prévisible.

J'ai dévoré ce roman !

J'ai particulièrement apprécié le rythme et la construction du récit[/justify].
Un récit qui se scinde en deux temps, le présent et le passé. Dans chacun des temps une ascension cadencée vers l'indescriptible.

Les répétions que l'on pourrait repprocher à l'auteure permettent de mieux cerner la pathologie et l'évolution des TOC. Une vue de l'intérieur terrifiante.

La fin est peut être un peu trop convenue mais elle ne gâche pas cette captivante lecture.

Certaines scènes peuvent choquer ...la folie est terrifiante ...la maltraitance, les manipulations psychologiques s'enchaînent diaboliquement....âmes sensibles passez votre chemin.

Ce thriller psychologique nous emmène dans un univers angoissantet joue clairement avec nos nerfs. Cependant, les longueurs et les répétitions m'ont lassée... La psychologie des personnages n'est pas tellement fouillée et la fin m'a vraiment déçue... Rien d'original....

Un début pas très accrocheur mais l'auteur fait monter la tension au fil des pages, ce qui donne au final un roman plutôt bien réussi.

Un début pas très accrocheur mais l'auteur fait monter la tension au fil des pages, ce qui donne au final un roman plutôt bien réussi.

Aynat personnellement connu quelqu'un qui a vécu une expérience semblable, j'ai été attiré par ce livre. Sérieusement, le passage continuel entre le futur et le passé me fatiguait au début. Vers le milieu du livre, je m'y suis un peu habitué. Ce que j'aime surtout d'un bon thriller est le rythme. C'est une question de goût mais pour ma part, j'ai trouvé ''comme ton ombre'' beaucoup trop lent, trop de répétition inutile etc... Mais j'ai bien aimé quand même, puisque je l'ai terminé!

Terminé ce thriller purement psychologique. J'ai passé de longues hures angoissantes avec Cathy, à vivre au rythme de ses TOC, et je n'ai pas toujours été d"accord sur la manière d'agir du personnage.
J'ai néanmoins apprécié l'ambiance étouffante de ce quasi huis clos, j'ai aimé vivre avec Cathy au fil de ses angoisses, à vérifier son appartement avec elle, ...
Je n'ai cependant pas tout compris des motivations de Lee, de Sylvia et parfois même de Cathy, ce qui me laisse un sentiment d'inachevé à la fin de cette lecture.
J'ai quand même apprécié l'ensemble!
Lien : http://lovelybook9.blogspot...

Catherine Bailey est une jeune anglaise célibataire qui mène une vie insouciante et dissolue avec ses amies jusqu'au jour où elle rencontre le beau et mystérieux Lee. Nous la retrouvons quelques années plus tard mais la jeune femme est à présent seule et méconnaissable. Fêtarde invétérée par le passé, elle ne sort plus ou bien le moins possible. Pour se sentir en sécurité, elle doit maintenant vérifier méthodiquement six fois la poignée de la porte, contrôler l'emplacement des rideaux ou encore inspecter les alentours de son appartement. Car Cathy est désormais atteinte de troubles obsessionnels compulsifs qui l'empêchent de mener une vie sociale normale et la condamnent à l'isolement. Qu'est ce qui a bien pu provoquer une telle volte-face ? le lecteur le découvrira au fil des pages de ce thriller psychologique, grâce aux allers retours continuels entre le passé et le présent de l'héroïne.
Premier roman de l'analyste criminelle Elizabeth Haynes, ce livre se lit d'une traite. Habilement construit en de courts chapitres alternant flashbacks et récit au présent, il maintient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final. le style de l'auteur est efficace et la tension et le malaise vont crescendo. La plongée dans le quotidien angoissant de l'héroïne est captivante tant ses TOC et ses peurs sont bien décrits : « Verrou en bas. Chaîne au milieu. Serrure antieffraction en haut. J'ai collé l'oreille au battant. Aucun bruit. J'ai regardé par le judas. Personne, seulement l'escalier, le palier et l'ampoule qui pend du plafond. J'ai laissé courir mes doigts autour du chambranle. J'ai tourné la poignée – six fois dans un sens, six fois dans l'autre. Un, deux, trois, quatre, cinq, six. » (Page 27). L'identification avec ce personnage de femme victime de violence, seule contre (presque) tous et qui tente courageusement de se reconstruire fonctionne pleinement. Cela permet à l'auteur de faire subtilement passer des messages sur la violence, la force de la manipulation, l'isolement psychologique des victimes, la justice (le roman commence et se clôture par une scène de procès) et surtout sur la complexité des comportements et sentiments humains (ainsi, Cathy est par moments victime du syndrome de Stockholm).
Un seul regret toutefois : la psychologie des personnages secondaires est moins bien fouillée que celle de Cathy (en particulier pour les personnages masculins) même s'ils sont bien nuancés.