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EAN : 9782070139040
176 pages
Gallimard (11/10/2012)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Dans ce cours délivré pendant le semestre d'été de l'année 1923 à l'université de Fribourg-en-Brisgau, le jeune Heidegger, alors assistant (Privatdozent) de Husserl, aborde la question qui était, à cette époque, au centre de sa pensée, celle de la «vie factive», du Dasein tel qu'il est à chaque fois, et qu'il s'agit non pas de décrire, mais de comprendre ou d'expliciter dans sa structure d'être. Cette explicitation prend la forme d'une herméneutique phénoménologique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En lisant ce texte, on plonge dans la genèse de la pensée qui sera au centre de Sein und Zeit. Certains concepts sont ici déjà institués : le souci, la mondanité, l'herméneutique, la signification, etc. Mais c'est d'abord une attitude générale qui est mise en place, une « mentalité philosophique » : ainsi en va-t-il de l'opposition au schéma oppositionnel sujet-objet, du questionnement phénoménologique, etc. Ce qui me frappe à plus forte raison, c'est qu'il y a déjà là une différence fondamentale avec Husserl qui s'institue, bien que Heidegger n'en parle jamais, et n'en avait peut-être pas encore conscience : ainsi en va-t-il, par exemple, de l'absence de pôle égoïque dans sa philosophie, se concentrant déjà bien plus volontiers sur le Dasein plutôt que le sujet transcendantal au sens husserlien. Faut-il pourtant préciser ceci : Heidegger, ici, n'oublie pas l'attitude phénoménologique instituée par son maître qui revient aux choses mêmes. C'est bien cette attitude qui guide l'ensemble de la recherche entreprise dans ce texte.
Comme d'habitude avec les cours de Heidegger, il y a une belle clarté.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Dans cette approche du tout de l’étant, les relations d’ordre comme telles, les rapports hiérarchiques comme tels, la gradation comme telle, l’être à chaque fois autre et donc à nouveau même comme tel, acquièrent un caractère prépondérant. Le relationnel comme tel passe au premier plan et devient ce qui est véritablement objectif. Dans la mesure où le relationnel domine, règne d’un bout à l’autre, c’est lui qui constitue l’être proprement dit. Ce qui relève de l’ordre est le véritablement immuable en lui-même, il est soustrait à l’altération de ce qu’il gouverne ; il est l’en soi supratemporel, être, validité, valeur, subsistance (par opposition à la ‘réalité sensible’).
p64
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Un ‘concept’ n’est pas un schéma, mais une possibilité de l’être, du moment (Augenblick), ou plutôt il est constitutif d’un moment ; c’est une signification qui a été puisée à même ce qui est en cause ; il montre un acquis préalable, c’est-à-dire transporte dans une expérience fondamentale ; il montre une saisie préalable, c’est-à-dire détermine comment s’adresser à ce dont il s’git et l’interroger ; autrement dit il transporte dans le Dasein suivant la tendance explicitative et la préoccupation qui sont les siennes.

p35-36
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Pour fixer terminologiquement, délimiter et s’approprier cette région d’être, on a évité, et on évitera dorénavant l’expression Dasein humain, être humain. Le concept d’homme obstrue fondamentalement, dans chacune de ses frappes catégoriales traditionnelles, ce qui doit venir sous le regard à titre de factivité. La question de savoir ce qu’est l’homme s’empêche fondamentalement de prendre en vue ce qu’elle veut à proprement parler, en faisant intervenir un objet qui lui est étranger.
p48
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Ce qui est étranger n'est que la familiarité tacite qui, brusquement réveillée, fait encontre comme une chose non familière. Cette absence de familiarité n'est pas quelque chose qui surviendrait à l'occasion, mais elle fait partie de la temporalité de l'encontre du monde comme tel. La familiarité est troublée, et cette familiarité qui peut être troublée donne à tout évènement fortuit, qui arrive "autrement que ce que l'on pensait", son aspect de "là qui fait obstacle"
p134
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La dialectique, dans son opposition à la juxtaposition statique (et notamment celle de la phénoménologie), procède de la même erreur que celle à laquelle elle voudrait porter remède. Elle apparaît dans un complexe construit de toutes pièces alors qu’il n’y a là rien de tel, c’est-à-dire qu’il lui manque le regard radical porté sur l’objet de la philosophie, regard dont procède la modalité suivant laquelle quelque chose est entendu en son ‘unité’.
p67
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Vidéo de Martin Heidegger
POÉSIE-PENSÉE – La Philosophie face à la Poésie selon HEIDEGGER (France Culture, 1964) Un extrait d’un hommage radiophonique au philosophe, par René Farabet, diffusé le 25 septembre 1964 sur France Culture. Interventions : Beda Allemann, Michel Deguy et René Char. Lecteurs : Henri Rollan et Jean Topart. Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie sur tous les fronts.
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