Ours, tome 1 : Retour sur Terre

Une jolie découverte que je dois au challenge jeunesse animé par Mimouski D'ailleurs cette pépite a été apportée par Mimouski. Et puis je l'ai vu dans les rayons de la librairie alors que promis je n'étais venue que pour acheter les manuels de mon collégien.
Bon elle est belle cette couverture tout de même.
Alors il s'agit d'une dystopie. Les humains ont quitté la Terre depuis 10 000 ans et sont sensés être allés vivre sur Proxima. Sauf que cette planète s'est détruite. Les humains plongés dans un profond sommeil vont revenir sur Terre grâce à l'IA du vaisseau.
La Terre est elle à nouveau habitable? Présente-t-elle des dangers?
C'est ce que vont devoir découvrir trois humains: Kar-El, Onésime et Shi-Ma.
Envoyés en éclaireurs, ils vont tomber des nues en découvrant que la Terre est dominée par les Ours.
Les ours ont énormément évolués et vivent en clans Mords-Lune, Fer-croc, vieil-or, Panse-ronde, pur.
Et finalement sur bien des points, ils ressemblent aux humains. En effet, une guerre se dessine chez les Ursiniens.
Grysard de la caste des savants est désigné pour enquêter sur le vaisseau des humains qui s'est écrasé.
Sont ils des envoyés des Dieux, des dieux, des démons? ou autre chose?
La rencontre entre les sans poils (les humains) et certains ours pourra t-elle empêcher le jeu de massacre? Les deux races pourront -elles vivre ensemble?

Une chouette histoire. C'est un peu rapide. J'aurais aimé que chaque clan soit plus détaillé car l'idée est tellement riche que cela pourrait donner lieu à une grande saga. Je lirai le tome 2 avec plaisir car j'ai trouvé l'idée super sympa de mettre des ours en avant et de leur faire rencontrer les hommes revenus de l'espace.

: Grysard le savant est sollicité par la cour de la reine.
Le savant, égalent fou de sciences et de techniques à vapeur, devra comme dans d'autres temps et cultures, déchiffrer le ciel et interpréter sa nouveauté comme un présage.
Le ciel va t-il leur tomber sur la tête?
Cela semble déja fait mais le savent-ils?
Ca ne sera pas une météorite qui viendra chuter du ciel comme une étoile déchue de sa puissance mais une capsule spatiale, avec le reste de l'hunanité dedans.
Nul besoin de se poser plus de questions, l'auteur Johan Heliot aura été très probablement inspiré par le roman SF français de 1963, " La planète des singes" de Pierre Boulle. Les jeunes lecteurs ados connaitront surtout sa version cinématographique.
Ce ne sont plus des singes mais des ours, tout aussi revenchards sur la race humaine et belliqueux qui reprendront les rennes du pouvoir.
Heliot imaginera une situation de départ tout aussi pessimiste, post-apocalyptique, incluant les grandes peurs écologiques actuelles comme déclencheur du déclin des hommes et de la résistance du règne animal.
Un navette de colons échouera sur son projet de repeupler et terraformer une autre planète, le sort les fera revenir à leur point de départ et naviguer sur la même trajectoire autour de la terre plusieurs milliers d'années.
Le réveil devrait être dur et amer mais l'auteur ne s'embarrassera pas de cette dimension psychologique qui mangerait probablement pas mal de pages sur sur ce petit format court.
Nous irons à l'essentiel et suivrons rapidement une équipe de trois passagers sortis de leur stase diligentée pour vérifier que la Terre est de nouveau habitable pour le reste des survivants endormis.
Comme le dit l'IA, ils pourraient tout aussi bien être sacrifiés si la réponse n'est pas favorable et c'est courageux.
La planète aura t-elle cèdée ou la Nature se sera t-elle encore adaptée à une extinction?
La suite nous le dira évidemnent.
Et il y aura de l'idée, mêlant modernité et rusticité dans le développement d'une race animale.
Les anciens colons pourront vérifier ce qu'il restera de l'humanité, des sentiments, des problèmes écologiques incorrigibles, des luttes fratricides universelles et incessantes après la fin d'un tout.
L'ambiance sera surprenante, fraiche, des monts glacées jusqu'aux vallées feuillues.
La Terre nous aura survévue dans des proportions insolites et étonnantes.
Mais hélas, la disparition de l'espèce humaine n'aura pas bannie la guerre.
C'est une guerre de clans, de races, chez les ours pour le pouvoir, évidemment.

Un bon début d'intrigues et des personnages attachants, de bonnes descriptions, qui nous feront adhérer.
L'auteur se fera plaisir, ne se privant pas d'autres petites références clin d'oeil à son thème de l'extinction d'une civilisation et de l'exode avec ses personnages Kar-El et Général Zord nous rappelant les survivants de la planète Krypton, Général Zod et Kal-El( Clark Kent), du célèbre comics américain " Superman".
Les ours seront presque plus charismatiques que les humains sortis de leur sommeil de milliers d'années. Il faudrait sans doute plus d'un tome pour que le trio reprennent un peu de caractères et de fond avec des rencontres marquantes et des souvenirs.
Le peuple ours nous donnera envie d'aller plus loin dans cette aventure.

Rien que la couverture est attractive ! J'ai reconnu rapidement le nom de l'auteur et j'ai vraiment apprécié cette lecture. Agréablement surprise pour un petit roman introductif de 200 pages, j'ai trouvé l'univers et la dystopie bien fournis avec une narration dynamique. On ne s'ennuie pas et c'est un bon roman SF pour découvrir la dystopie. Les personnages humains comme ursidés sont nombreux et ont chacun leur caractère. Hautement immersif ! Et si nous avions quitté la Terre après l'avoir dépouillé de tout et qu'entre temps, elle avait été peuplée par des Ursidés intelligents ? Un semblant de remake de la planète des singes chouettement réalisé.

Il y a 10 000 ans, les humains ont dû quitter la Terre. À présent ce sont les ours qui dominent la planète. Mais les humains n'ont pas dit leur dernier mot…

🙂 Sympathique
En trois mots : ours - colonisation - clans

Le principe d'une planète Terre conquise par des ours évolués est très intéressante.

De nombreux clans sont évoqués mais on s'y attarde peu, on manque de détails sur le fonctionnement de cette société d'ours.

Il s'agit d'un tome 1 donc cela amène à penser que c'est un livre introductif et que l'univers se développera par la suite. Pourtant il se passe toujours beaucoup de choses, l'action est toujours présente, parfois au détriment de cet univers selon moi.

« Comprend-il à quel point elle lui est reconnaissante pour son action ? Sans doute que oui, car on n'a pas toujours besoin de mots pour partager des émotions ! »

Les personnages sont dans l'ensemble sympathiques à suivre mais je n'ai pas réussi à m'attacher à tous les principaux, sauf à Grysard dont j'ai apprécié le caractère et les réflexions. C'est plutôt bien fait car le protagoniste le plus « humain » est… un ours !

« La nature reprend très vite ses droits. Les civilisations s'effacent et disparaissent. »

10 000 ans plus tard, les humains tentent de revenir sur cette même planète qu'ils ont détruite… ce roman amène une jolie morale sans avoir l'air, c'est subtil.

La question de l'environnement est bien entendu abordée mais cela peut être une jolie façon d'entamer la discussion avec des enfants.

« La chose apparue dans le ciel est-elle une menace ou un cadeau des dieux ? S'agit-il d'un bon ou d'un mauvais présage ? Parle, maître Grysard ! »

La place de l'homme, mais aussi les luttes de pouvoir sont évoquées à travers ces animaux, toujours à destination des enfants mais les adultes apprécieront aussi les réflexions.

L'écriture est fluide et agréable, cette histoire d'ours se dévore (sans mauvais jeu de mots !). Les chapitres sont courts et s'enchaînent sans difficulté.

Je serais quand même curieuse de connaître la suite de cette histoire, en espérant que le monde et les clans seront plus étoffés.

#PLIB2023

Bon, je commence par un point négatif : le livre est écrit au présent, ce qui est une faute de goût impardonnable ! (c'est mon point de vue ^^)

Il y a beaucoup de platitudes (notamment concernant la critique de l'humanité "d'avant le Cataclysme" ou de ses défauts partagés par la société des ours), toutefois, elles agacent plutôt le lecteur adulte que je suis et conviennent pour des enfants.
De même, la raison pour laquelle le reste de l'humanité est menacé tient plus de l'artifice narratif, permettant de développer le récit tout en conservant une population restreinte d'humains (mais bon: je sais que j'ai tendance à être particulièrement critique). En fait, il y a une explication logique, mais elle se trouve dans le second tome...
Je n'ai pas non plus apprécié la manière ridicule avec laquelle les trois humains qui ne se connaissent pas se traitent en trop peu de temps comme de vieux amis (voir même plus).

Les points négatifs traités, passons au positif.
L'histoire est sympathique, avec parfois des événements inattendus. On prends plaisir à se promener dans ce monde fantaisiste des ours, où le miel et le saumon sont les ressources les plus précieuses, tout en observant ponctuellement quelques rares vestiges de notre ère. La contemplation du monde, les discussions et l'action s'enchaînent sans que je ne trouve l'un ou l'autre trop long, ce qui peut satisfaire des lecteurs aux goûts différents.

Il y a un riche vocabulaire qui permettra au jeune lecteur de développer le sien. Certains mots compliqués sont même définis sans gêner le cours de l'histoire : j'ai beaucoup apprécié les échanges entre le diplomate au langage éloquent et les deux gardes du corps peu volubiles, pour qui il doit traduire son propre vocabulaire.

Je pense avoir observé quelques références à la littérature : "La planète des singes", "Demain les chiens", "Superman". Peut-être aussi une inspiration de "La fameuse invasion de la Sicile par les ours".
Aussi, les couvertures sont magnifiques.

En conclusion, c'est un bon roman jeunesse (en dépit de l'usage excessif du présent), pour un lecteur aux alentours de 9 ans, qui aidera ce dernier à enrichir son vocabulaire tout en fournissant un environnement fantaisiste original.