Voix d'extinction

Après "Poulets grillés" qui m'avait bien fait rire, j'ai voulu poursuivre ma découverte de l'univers de Sophie Hénaff.
J'avoue avoir beaucoup moins rit avec celui-ci même si certaines scènes sont cocasses. Car là, il est question de « la disparition des espèces » et, surtout, de la manière ignoble dont sont traités les animaux domestiques, en particulier les porcs, et les animaux sauvages mis en cage. Je me souviens être allée visiter un zoo sur la demande expresse de mes petits-enfants car je ne suis pas fan de ces endroits. J'ai encore dans un coin de mon cerveau la tristesse infinie dans les yeux du gorille derrière sa vitre. Et je ne fais pas de l'anthropomorphisme...
Hasard des lectures, celle-ci vient juste après "Okavango" et les atrocités du braconnage.
Alors il me faut une lecture qui me secouera moins le coeur et les tripes.

Je suis un fidèle de Sophie Henaff. Avec sa série « Poulets grillés », dont j'ai adoré les trois premiers épisodes, elle m'apporte un peu de gaieté dans mon monde des polars. Elle revient cette fois-ci avec un roman radicalement différent. Mais la nouvelle recette, même originale, fonctionne toujours aussi bien puisque les ingrédients sont bons.

L'autrice prend le pari de la farce pour aborder un thème primordial. Elle situe son histoire dans un futur proche où un grand nombre d'espèces sont en train de s'éteindre. L'objectif de la préservation de la nature est tellement important que l'humanité a besoin d'une intervention divine afin sauver ce qui peut l'être encore. Dans « Voix d'extinction » comme son titre l'indique, les Dieux décident de donner la parole aux animaux, les premiers concernés, pour qu'ils trouvent la solution.

Bien sûr, les protagonistes sont caricaturaux, les scènes invraisemblables mais malheureusement il faut reconnaître que certains comportements humains exécrables sont vraiment crédibles. En exagérant le trait, l'autrice n'est pas loin de la réalité. L'Homme a tellement dérivé qu'il ne semble plus capable de se sauver lui-même. Et c'est vraiment inquiétant ! Par l'absurde, on prend conscience des dysfonctionnements actuels et des enjeux de demain.

J'imagine déjà les grincheux fronçant les sourcils. Mais soyez rassurés ! Même s'il passe un message fort, ce livre n'est pas un réquisitoire partisan. C'est un divertissement très original qui vous mettra le sourire aux lèvres. Vous allez vous amuser des personnages cocasses et des dialogues improbables, dus aux situations qui le sont toutes autant. On retrouve tout le pétillant et la bienveillance de Sophie Henaff dans cette parodie satirique. Si vous cherchez un peu de détente dans votre quotidien, je vous conseille cette lecture singulière, à la légèreté grinçante, avec laquelle vous passerez un moment réjouissant !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..

Sujet très sérieux et pourtant avec beaucoup d'humour, Sophie Hénaff choisit après sa série policière, le roman d'anticipation pour traiter du sujet si brûlant de la disparition des espèces animales.

En 2031 la situation est critique plus grand nombre d'animaux sauvages n'a résisté. On les retrouve pour certains seulement dans les zoos. Seule la science peut encore inverser la tendance. Mais elle a ses limites. Martin un scientifique et prix Nobel, spécialiste de la biologie et génétique animale, donne rendez-vous dans un sommet international à tous les pays pour permettre le retour des espèces grâce à un traité de sauvegarde. Il a 6 jours pour convaincre. Il va être assisté d'une drôle d'équipe Chloé, Bill, Kombo et. Les mieux placés pour défendre la cause animale.

Les situations sont cocasses, l'autrice fait appel aux légendes et les détourne pour rendre le roman plus léger et faire passer un message universel qu'on n'a toujours pas entendu en 2021.
J'ai passé un bon moment de lecture même s'il manque le petit grain de folie du premier tome de la série policière.

Partant d'un sujet extrêmement grave, l'auteur nous offre une comédie déjantée !

Dieu est une femme, et elle envoie pour sauver les espèces sauvages de l'extinction quatre "élus", un gorille, une truie enceinte, un chien et une chatte, transformés pour l'occasion en humains, pour faire ratifier le traité de sauvegarde des espèces sauvages.

C'est tordant, et j'ai beaucoup ri ! Sophie Hénaff sait mettre le doigt sur ce qui déconne dans notre société, mais avec un humour très efficace.

J'ai passé un excellent moment de lecture.

Roman futuriste, écolo-comique, de Sophie Henaff, auteur de polars déjantés (Poulets grillés…)

2031.

La plupart des grandes espèces animales sont en voie d'extinction.
Face au péril, Martin, un généticien vétérinaire et prix Nobel, alerte les chefs d'État de la planète réunis en conclave : il faut voter d'urgence un « Traité de protection de la Nature ».

Pour aider Martin, Dieu (Déesse en fait) interrompt une énième partie de pétanque de Noé, et lui confie une mission sous peine de griller en enfer : que le massacre cesse.

Idée de génie (ou pas) ce sont des animaux qui, déguisés en hommes, pseudo scientifiques, doivent lutter contre les lobbyistes et convaincre les importants de signer l'accord potentiellement salvateur.

Ce sont donc ces animaux « infiltrés » (un gorille, une truie, un chien et une chatte) qui doivent donner de la … voix, être la …voix de ceux qui disparaissent, montrer la … voie du Traité.

De l'inné et de l'acquis… Qui est le barbare de l'histoire ? le sujet est sérieux, mais l'approche burlesque.

C'est bien écrit, et plutôt amusant. Martin, après s'être interrogé sur les nouvelles pratiques managériales de l'ONU, comprend le subterfuge et séduit les 4 porte-parole, principalement la cochonne, de loin la plus intelligente,
« L'envie de faire équipe avec un humain dilue son aversion et son amertume laissant place à l'énergie ».

« C'est l'histoire de la grenouille dans la casserole. Si tu plonges une grenouille dans de l'eau bouillante, elle saute aussitôt pour en ressortir. En revanche, si tu la poses dans de l'eau froide et que tu allumes le gaz, la grenouille reste jusqu'à cuisson complète. L'humain est une grenouille. Quand c'est progressif, il ne voit rien venir et reste tranquillement le cul sur la flamme. Sur le terrain, les éthologues ont crié au feu, mais le reste de la population n'a pas compris. Au début, les espèces qui disparaissaient nous étaient inconnues, rongeurs d'Amazonie, scarabées des steppes, insectes par milliards, couleuvre rose à pois bleus d'un quelconque marais, oh là là oui, c'est terrible, tiens je reprendrais bien du pâté. Et puis, un jour, ce sont les girafes, les gorilles, les mésanges, nos frères, nos soeurs, nos imagiers, nos peluches, nos films. Mais, là encore, progression : on regrette la fin du rhinocéros blanc en 2018, mais il reste encore des gris, ça va. Plus de dauphin de Chine, mais celui à dos lisse persiste. Et soudain non. Il n'y en a plus d'autres, c'est fini. Fini les koalas, fini les baleines et je nous donne pas trois mois avant de pleurer sur « le lion est mort ce soir ».
(…) « moi je vous le dis : tous ensemble, dès maintenant, on saute de la casserole ».

En 2031, les espèces animales que nous connaissons comme "menacées" sont en voie d'extinction, ou pire, disparues. Dieu (qui est une femme) est en colère, Noé se fait remonter les bretelles de sa toge et est sommé, avec Gabriel, son pote de pétanque, de trouver une solution. Il propose alors de métamorphoser en humains quatre animaux pour faire entendre leur voix au grand sommet mondial de protection de la nature où doit être signé par tous les pays un nouveau traité. A ce sommet secret auquel la presse n'est pas conviée, on trouve aussi bien un prix Nobel qui tente désespérément de sauver les dernières girafes que des lobbyistes chasseurs visant surtout les profits du CAC 40 et des actionnaires. Les quatre animaux métamorphosés, qui grâce à Dieu comprennent et parlent toutes les langues,ont cependant bien du mal avec les codes sociaux humains, ce qui donne évidemment lieu à nombre de quiproquos et situations loufoques comme l'auteure les affectionne.

Quel plaisir de retrouver l'humour de l'auteure dans ce nouveau roman. Finie la trilogie policière, nous sommes plongés en plein sommet mondial sensé apporter des solutions pour parer la 6e extinction de masse.

Nous croiserons donc un lobbyiste prêt à tout avec ses mallettes pleines d'argent et ses boites de chocolat suisses ; un scientifique nobélisé mais timide ; un Noé au Paradis bien en peine.

Et Dieu, ou plutôt Déesse, car Dieu est une femme, bien sûr.

J'ai aimé que l'auteure imagine des animaux transformés en humains, gardant leurs caractéristiques animales, et devenu émissaires de l'ONU.

De façon humoristique l'auteure nous alerte sur la disparition tragique des animaux sauvages, morts de l'industrialisation et de l'agriculture à outrance ainsi que de la soif du profit.

L'image que je retiendrai :

Celle de Cléo le grelot fixant une latte de plancher pendant des heures.
Lien : https://alexmotamots.fr/voix..

Voilà une lecture qui sort pas mal de mes habitudes. Un livre léger sur l'écologie, ce n'est pas tous les jours que j'en lis. Et faut dire, que ce n'est pas tous les jours qu'on en croise !

En 2031, rien ne s'est arrangé. Les espèces animales ont continué à disparaître, et le recensement des restants est peu glorieux : "Coccinelles : zéro ; ours blancs : zéro ; tigres : quarante-trois..."
Déesse, car oui Dieu est une femme, s'en rend compte et est furieuse. Elle convoque Noé, et lui fait part de son mécontentement. Il faut trouver une solution.
Au même moment, Martin Bénétant, un généticien vétérinaire, alerte les chefs d'État de la planète, pour voter un "Traité de protection de la Nature". Mais, même face à l'inévitable, beaucoup ne voient toujours pas cela comme étant dans leur intérêt.
C'est alors que Déesse a une idée : permettre à des animaux de défendre leur cause, en les envoyant sur Terre sous une apparence humaine.
Et c'est là que tout devient particulièrement cocasse !

J'ai trouvé cette lecture distrayante, sans être un coup de coeur.
Les animaux-humains sont un peu briefés pour que leurs réactions et leurs comportements ne soient pas trop incongrus, mais le naturel revient vite au galop. C'est cela que j'ai trouvé le plus divertissant finalement.

Le sujet de base est sérieux, mais la façon dont il est traité ici est assez originale, et peut peut-être permettre à certaines personnes de se poser plus de questions sur le devenir de notre planète, sans se sentir coupable, ce qui est appréciable.

Une histoire originale pleine de rebondissements qui nous rappelle à quel point il est important d'être vigilant et de protéger l'environnement.

« Nous sommes en 2031, il est urgent de signer le traité international pour sauver la planète, les animaux, et par conséquent les humains. Il faut que tout le monde agisse main dans la main. Mais face à l'industrie et aux lobbyistes les défenseurs ont peur. Arrivent alors une truie, un gorille, une chatte et un chien déguisés en humains qui vont tout tenter pour faire basculer les opinions. »

À dévorer au coeur de la nature.

Amateur des 3 tomes de la série des Poulets Grillés, je me suis procuré les yeux fermés ce Voix d'extinction. Je pensais retrouver les héros de la série que j'avais aimée. Que nenni.
Ici, il s'agit d'un roman d'anticipation qui met en scène un scientifique prix nobel, son ennemi juré, des forces divines, et 4 animaux transformés en humains qui ont pour mission de faire ratifier un traité afin d'éviter l'extinction de la faune sauvage.
J'ai retrouvé dans ce livre la plume alerte et espiègle de Sophie Hénaff. Elle traite avec beaucoup d'humour un sujet extrêmement grave. C'est peut être une façon habile de nous faire vraiment prendre conscience de l'urgence de la situation plutôt que de crier au loup. J'ai trouvé juste la façon dont elle anime ses animaux transformés en humains.
La lecture de ce Voix d'extinction est entraînante. Les rebondissements sont nombreux. Elle est légère et m'a fait passer un bon moment. C'est le genre de lecture qui me permet de me vider la tête et que j'aime.