AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,33

sur 7048 notes
Ça faisait longtemps que Dune trônait sur ma PAL, je ne sais pourquoi je ne l'ai pas pris plus tôt. Avec le Challenge Solidaire s'est présentée l'occasion de lire 'utile'...
Pour résumer: oui, j'ai bien aimé. L'histoire et les idées m'ont fait beaucoup penser à La guerre des étoiles. Pas impossible que George Lucas se soit inspiré ici. L'histoire du jeune Paul qui se retrouve l'élu (un de plus...) d'une légende, avec des batailles entre bons et méchants, est truffées d'idées sur l'humanité, la religion, l'écologie et l'usage de drogues. C'est un livre très sixties, qui laisse parfois rêveur. J'ai bien aimé une des trames de l'histoire qui raconte la relation entre Paul et sa mère Jessica, où Paul s'affirme de plus en plus, en gardant une certaine tendresse pour sa maman vieillissante. Autre bijou: le troubadour-soldat Halleck qui, à de multiples occasions se met à chanter en s'accompagnant sur sa balisette.
À la fin du livre se trouvent plusieurs appendices, sortes d'études scientifiques de la planète Arrakis où se déroule l'histoire, plus encyclopédie et Who's who. Ça pourrait aider de commencer la lecture par cette fin.
Je suis content d'avoir pris Dune de ma PAL. Mais je ne crois pas que j'y ajouterai les suites.
Commenter  J’apprécie          180
Je suis vraiment contente d'avoir lu ce classique de la Science Fiction car j'avais le sentiment qu'un pan entier de la culture en Littératures de l'Imaginaire (au même titre que Star Wars ou le Seigneur des Anneaux d'ailleurs) m'échappait complètement! Et je dois dire que ce roman m'a littéralement transporté sur la planète Arrakis : bien que l'univers soit complexe mais très riche, je ne me suis aucunement perdue entre les nombreux personnages ou les différentes entités qui peuplent l'Imperium. Au contraire, j'ai été prise par le style fluide de l'auteur, son intrigue palpitante, ses personnages puissants et ses thématiques encore d'actualité d'aujourd'hui. Les trois prochaines étapes après la lecture de ce roman seront en toute logique : la suite avec le messie de Dune (et conseillé par L'épaule d'Orion), la lecture de Dune de Roland Lehoucq dans la collection Parallaxe chez le Bélial et le film de Denis Villeneuve prévu (je l'espère!) pour la fin de l'année.

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          180
Alors que j'ai toujours été rétive à lire de la science fiction, j'ai découvert, grâce au masse critique organisé par Babelio, ce premier opus de la série Dune dont j'avais maintes fois entendu vanter les mérites.
Quelle découverte!
Le récit est abordable (pour les non initiés), rythmé et parfois si contemporain. Loin d'un manichéisme parfois simplificateur et que je redoutais tant, j'ai pénétré au sein d'un monde complexe dans lequel le monopole des ressources conduit à un néo-féodalisme aux accents très actuels (GAFAMS, contrôle du pétrole, ...).
La postface de Gérard Klein vient compléter utilement et aider à la compréhension de la genèse de cette oeuvre monumentale.

Je m'empresse donc d'ajouter à ma liste de livres le deuxième tome de la saga et remercie vivement les éditions Robert Laffont pour ce livre!
Commenter  J’apprécie          180
22 ans que je l'avais acheté… Deux faux départs, je n'étais pas parvenu à dépasser la page 54. Trop proche de mon visionnage du film qui m'avait laissé sur ma faim, d'un jeu video totalement nul ?
Il y eut ensuite un très bon téléfilm et tout le monde pour me répéter que c'était un des meilleurs livres de SF.
Cette fois je m'y suis mis et ne me suis plus arrêté.
Découpé en deux livres mal imprimés ou mal conservés chez Pocket, j'ai dû racheter la deuxième moitié pour le finir.

Ce qui me surprend dans la première partie, c'est cette représentation de Paul et Jessica comme Jésus et Marie. Son père étant Joseph. Il est un peu plus difficile de faire correspondre tous les autres personnages à ceux de la vie de Jésus - il n'y a d'ailleurs probablement rien à chercher.

L'émerveillement est présent à plusieurs niveaux :
- La narration qui nous place dans les pensées des uns et des autres
- Cet univers si étrange dans lequel nous sommes immergés, avec ses particularités et ses codes
- La religiosité si bien présentée. Car j'ai parlé de Jésus, mais il y beaucoup de noms à consonnance arabe et des liens probables avec l'Islam qui m'ont peut-être échappé.

Oui un excellent livre, une oeuvre majeure de la SF qui n'a pas pris une ride. le plaisir de s'immerger et d'être décontenancé, car l'action ne s'arrête jamais et les surprises vont bon train.

Il manque juste un petit plus pour en faire un chef d'oeuvre. Peut-être une écriture plus fluide et le renouvellement des thématiques (car nous sommes en permanence dans les mêmes sujets religieux, humains et géopolitiques).

Une pause et j'attaquerai la suite, en lisant d'abord les conséquents appendices du tome 1. La carte de Dune est mal imprimée et trop petite, mais j'aime avoir une explication structurée.
Commenter  J’apprécie          184
Bon ben voilà, sous la pression de 2 copines et de mon mari, j'ai tenté de lire Dune, le chef d'oeuvre de la science-fiction et c'est un échec.
D'abord, autant j'adore les récits d'anticipation (au sein desquels je peux me projeter) autant les histoires censées se dérouler dans plusieurs millénaires et sur une autre planète m'indiffèrent au plus haut point. J'avais abandonné la lecture des Cantos d'Hypérion pour ces mêmes raisons.
Ensuite, je déteste comme c'est écrit: tout n'est dévoilé que par petites touches et, au bout de 309 pages lues très laborieusement, je n'ai quasiment rien compris.
Alors c'est l'histoire des Atréides (ça ressemble aux Atrides des tragédies grecques), une famille de la noblesse qui va prendre possession de son nouveau fief, la planète Arrakis, d'où on extrait l'Epice, et à la place d'une autre famille noble: Les Harkonen.
Pourquoi l'Empereur a-t-il décidé de remplacer les Harkonen par les Atréides ? Mystère.
Que signifie concrètement "être Benegesserit" ? Ben, on ne sait pas. ça fait penser à des sortes de yogis d'élite, des maîtres Yoda mais au féminin mais on ne connaît pas leur but, juste leurs pouvoirs.
Pourquoi Dame Jessica avait-elle pour ordre de mettre au monde un fille et pas un garçon ? Va savoir.
Les Harkonens sont unanimement détestés mais on ne sait pas trop pourquoi hormis le fait qu'ils soient méprisants envers les Fremens (insoumis du désert).
Certains sont qualifiés "d'assassins-mentats" mais, a priori, ils n'ont tué personne.
Quelle était la mission du Duc au départ ?
A quoi sert vraiment l'Epice ?
Mon mari assure que je vais finir par comprendre mais, franchement, malgré le cliffhanger de la fin du tome 1, j'abandonne. Je n'ai pas l'intention de me fader les 3 autres volumes surtout que, si c'est "un classique", j'imagine parfaitement comment ça va se dérouler et finir. J'irai lire un résumé sur Wikipedia, comme mes élèves.
Et pour finir par la cerise sur le gâteau: ce roman ne m'a procuré AUCUNE émotion.


Commenter  J’apprécie          186
Commencer la lecture de Dune, c'est comme faire ses premiers pas dans une civilisation totalement nouvelle, où la langue et les coutumes sont tellement différentes de ce que l'on connaît, que la première chose que l'on ressent est le fait d'être pour le moins désorienté...
Patience ! L'incompréhension laisse vite place à un univers d'une richesse absolue et d'une subtilité sans pareil dans l'univers de la science-fiction. À travers cet environnement naturel profondément hostile, Herbert dépeint avec génie les traits d'un monde qui a survécu à l'essor des robots et joue sa survie à travers la possession et l'échange d'une épice aux vertus essentielles pour la domination de l'univers.
Adoptant une vision tout sauf manichéenne, ce premier roman d'un long cycle aborde avec finesse un nombre incroyablement élevé de thématiques fondamentales pour l'Homme : l'écologie et l'évolution des espèces, la lutte pour les sources d'énergie, la conquête du pouvoir et son exercice, la dynamique des religions et leurs mutations, l'organisation des sociétés (nomadisme vs sédentarisme), ou encore les inégalités de richesse.
Il me tarde de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          181
Mais quelle claque magistrale.

J'ai mis beaucoup de temps à commencer ce livre, par peur de la déception face à un livre considéré comme un pilier de la Science-Fiction. Mais heureusement, en plus de tenir ses promesses, Dune a surpassé toutes mes attentes à tel point que plusieurs semaines après ma lecture, je ne suis pas tout à fait revenue d'Arrakis.

Le style de l'auteur a beaucoup joué dans mon appréciation du livre. Ce n'est pas une écriture des plus facile d'accès mais je l'ai trouvée très poétique et juste. Il a su donner une vraie ambiance à son roman, quelque part entre mysticisme et aventure. Et c'est beau, tout simplement. Certains passages sauront vous transmettre l'âpreté d'un combat alors que d'autres exprimeront avec force les sentiments des personnages. le tout forme un très beau texte, tant dans la forme que dans le fond.

Et en effet, loin d'être une “simple” épopée futuriste, Dune amorce de nombreuses pistes de réflexion. Y sont questionnées le fanatisme religieux, l'attrait du pouvoir, l'influence de l'homme sur son environnement et bien d'autres sujets. Dune cherche ainsi à interpeller le lecteur tout en approfondissant son intrigue déjà dense. Ce roman est certes un ouvrage de fiction mais son ancrage dans notre monde est bien réel : ceci se traduit par noms propres qui semblent hérités de notre réalité que par les sujets abordés, qui se montrent aujourd'hui encore d'une pertinence et d'une intelligence frappante. La Science-Fiction a toujours été un un genre littéraire qui posait beaucoup de questions, et Dune ne déroge pas à la règle,

L'histoire met en scène des personnages riches et intéressants. Même les Harkonnen, pourtant un poil caricaturaux par moments, ont su m'intriguer. Au final, Dune empruntant certains de ses codes à la tragédie, que les rivaux des Atréides (ben oui) suintent la méchanceté n'est ni surprenant ni dérangeant à la lecture, bien au contraire. Cela s'inscrit vraiment bien dans la logique de l'histoire et dans l'univers. Les héros, eux, sont très bien développés : attachants, pétris de doutes un instant puis pleins de certitudes, ils sont le théâtre de beaucoup de conflits intérieurs. Leurs émotions et sentiments malmenés au cours du récit leur donnent à la fois crédibilité et profondeur. On vis vraiment leurs péripéties avec eux, on a peur, on s'inquiète et on se révolte pour et avec eux. Certains passages sont ainsi réellement forts en émotion.

Comme je le disais plus haut, l'histoire est complexe et dense mais qui reste largement accessible au lecteur, même si la lecture des annexes pourra apporter quelques informations complémentaires. C'est en tout cas de la grande Science Fiction, très humaine et épique, teintée à la fois de fatalisme et d'espoir. L'univers qui y est présenté, loin de laisser toute la place aux immensités de l'espace, fait la part belle à l'humanité et à un monde étrange et inconnu : Arrakis. J'ai vraiment du mal à revenir de ce monde si passionnant, riche, complexe, à la fois beau et terrible. Comme les héros de Dune, on ne ressort pas indemne d'une aventure sur cette planète. Je ne peux dire qu'une chose : Lisez Dune.

Lien : http://liserondhiver.blogspo..
Commenter  J’apprécie          181
♫ Il y a le ciel, le soleil et… pas de mer ! ♪ Que du sable à perte de vue.

Pas de dromadaires, mais des vers de sable avec une gueule tellement grande qu'elle te boufferait un vaisseau Star Wars.

Et puis, il y a les terribles Fremens (et rien à voir avec les femmes qui courent les seins nus !).

Voulant m'encanailler dans la SF, je me tâtais toujours pour savoir par quel pavé de SF commencer quand ma binôme de LC me cria "Help, je suis perdue sur Dune".

Alors, n'écoutant que mon courage, j'ai foncé droit sur la planète Arrakis (Dune pour les intimes), pensant m'y échouer aussi mais je m'en suis très bien sortie, malgré le manque cruel d'eau et de bière ! Obligée de porter un distille et de boire ma propre production de flotte… Beurk !

Hormis du sable à perte de vue et de l'eau qu'il faut traquer et stocker, le monde de Dune (ainsi que l'Espace tout entier) n'est pas si éloigné du nôtre.

La Guilde est un gros Lobby qui contrôle vos déplacements, l'épice présente sur Dune a plus de vertus que nos drogues, mais se vend bien plus cher, les complots sont légions, les coups bas dans le dos aussi.

Oui, il a des similitudes avec notre monde… Malgré tout, c'est toute une civilisation que l'auteur a recréé dans l'espace infini. Les personnages sont complexes, travaillés, certains évoluent.

Mais, il y a tout de même un "mais"… c'est fort manichéen ! Les Harkonnens sont très méchants, rien pour les sauver; l'Empereur Padishah Shaddam IV est un triple lâche, assoiffé de tyrannie, les Atréides sont vraiment vraiment très gentils, limite humanistes; les guerriers Sardaukars sont des meurtriers sanguinaires, les Fremens résistent à tout et les Révérendes Mères Bene Gesserit sont vraiment très très fortes…

Pourtant, ce manichéisme passe aussi facilement qu'un doigt dans du beurre mou (mon Bison, elle est pour toi, cette image) et n'entrave pas la lecture ou l'empathie pour les personnages (ou la haine pour certains).

Les descriptions des paysages sont précises, bien détaillées et j'ai eu la gorge sèche plus d'une fois.

Quand à l'ascension de Paul Atréides, dit ensuite Paul Muad'Dib a tout de l'ascension d'un prophète qui devrait batailler pour offrir la liberté à son peuple.

La vie dans le désert est remplie de règles bien établies et qui pourraient parfois en faire frémir certains, mais le désert étant impitoyable, il faut résister et seuls les plus forts subsistent.

Malgré quelques passages plus lents et menés à un rythme plus pèpère, les pages se tournent toutes seules et le récit défile comme du sable tombant dans un sablier, nous emmenant à la dernière page et faisant en sorte que l'on ait juste une seule envie : lire la suite !

Conseil de lecture : allez peut-être voir l'ami Wiki pour les personnages, c'est plus facile quand on sait un peu où on va.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          174
Dune, c'était pour moi un mur infranchissable, un cycle ardu, aride, au terme duquel on ne parvenait que grâce à un déploiement incroyable d'efforts, pendant lesquels on perdait des litres de sang, de larmes et de sueur.
Oui, je sais, c'est stupide, un a priori.
Parce que bien évidemment, vous vous en doute vu la note que j'ai mise, ça n'a pas été le cas. Enfin, si vous me connaissez, vous pourriez vous dire que l'un n'empêche pas l'autre, vu la note que j'ai mise pour Neuromancien alors que la lecture a été une lutte de chaque instant. Mais Dune, non : Dune est passé comme une lettre à la poste. Et je l'ai déjà relu une fois (j'en suis à la 2e relecture).

C'est ici le premier point important à retenir. Si vous hésitez à lire Dune parce que vous craignez un texte difficile, poussiéreux et sec, ôtez-vous cela de la tête. En effet, le cycle s'aborde très facilement : la prose est fluide, captivante. le texte est d'une incroyable fraîcheur et très actuel. Ca se lit facilement, sans accroc, sans vocabulaire particulièrement compliqué, ni concept ardu à assimiler.
Alors certes, tout n'est pas expliqué tout de suite, et il y a beaucoup d'acteurs et de personnages. le roman se concentre sur une petite partie de la galaxie qui semble immense, et on a parfois l'impression de nager dans un océan, laissant dans l'ombre beaucoup d'aspects. Mais ces zones d'ombre n'entravent pas la compréhension du texte ni des enjeux du roman.
Au contraire, l'introduction de chaque chapitre par un petit chapeau provenant de textes fondateurs propres au roman apporte du contexte et un regard a posteriori intéressant. de la même façon, le glossaire en fin de roman et les appendices apportent des éclairages fort bienvenus.

Comme avec Neuromancien, je me suis rendu compte à quel point Dune était à la source de beaucoup de textes… Avec comme souvent, un paquet de choses intéressantes, passionnantes, complexes… qui étrangement s'évaporent d'adaptation en adaptation, d'inspiration en inspiration. Autant dire que j'ai eu de quoi me mettre sous la dent avec ces 900 pages où chaque mot a son poids, son sens, son utilité.

Ce premier tome est un tome d'introduction : on pénètre dans ce système interplanétaire à petits pas, sans en savoir tout tout de suite. On en découvre son système politique, sa diplomatie, son réseaux d'acteurs et d'organisations tous liés ensemble… avec au centre le fameux Mélange qui régit tout. Déjà, bien capter tout ça prend un peu de temps, et j'ai compris des choses à la relecture.

C'a déjà été dit et redit : Dune pourrait se lire comme un manifeste écologique visionnaire, mais aussi un discours sur la politique : ses rapports avec la religion, le pouvoir, la liberté d'entreprendre des réformes, la mise en place de lois et de cadres étatiques, la différence entre "le bon tyran et le mauvais tyran" etc. Derrière cela, il y a également tout une série de réflexions sur le rapport entre l'Homme et la machine, la manipulation génétique pour des visées eugénistes etc. Je ne vais pas développer davantage tout ça ici, j'en parle un peu dans ma chronique mais comme d'autres spécialistes ont déjà abordé tout cela bien plus brillamment, pas la peine d'en remettre une couche médiocre.

Ce que j'ai surtout envie de souligner, c'est la métamorphose de Paul Atréides. La métamorphose, c'est un sujet que j'aime beaucoup voir exploité. Et ici, c'est absolument remarquable. La mutation, étape par étape, de Paul tout au long de ce roman est fabuleuse et captivante. Evidemment, elle est liée à tous les sujets que j'ai évoqués plus haut, et qui en font une métamorphose complexe, difficile, lente, laborieuse. Lire ses états d'âme, ses questionnements, ses craintes, son refus d'avancer mais son impossibilité de reculer, pour y aller quand même malgré lui, et constater horrifié où il en est… Pour moi, on n'est pas du tout dans une quête initiatique d'un héros : il n'y a pas de héros, il n'y a pas de quête, et il n'y a rien d'initiatique. On est dans tout l'inverse et c'est bien plus passionnant. Chaque page dézingue Paul, en toute majesté, malgré tout : ça reste beau, ça reste grand, ça reste incroyablement puissant.
Anakin Skywalker, à côté, il peut se rhabiller. Fait pas le poids.

Bref, vous aurez compris que j'ai été conquise : par tout ce que Dune offre à lire, ses réflexions, son worldbuilding, son souffle épique, son côté aventures, sa facilité d'accès. pour moi, c'est un bouquin complet.
Pour avoir lu les tomes suivants jusqu'au 4, Dune et le Messie restent mes favoris, de loin. Bon, il faudra que je relise les 3 et 4 parce qu'on n'est plus du tout sur le même style ni le même registre, ils sont aussi puissants mais différemment; malgré tout, je trouve que Dune tout seul (même sans le Messie, d'ailleurs, franchement génial mais était-il absolument nécessaire aussi ?) est un sommet inégalé.
Peut-être que je changerai d'avis quand j'aurai relu le reste, ou dans 20 ans.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/f..
Commenter  J’apprécie          160
« Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. »
 
Dune ! Ce chef-d'oeuvre de la science-fiction écrit en 1965 par l'illustre auteur américain Frank Herbert. Que je n'avais, ô sacrilège, jamais lu ! Qui se limitait pour moi à cette réminiscence cauchemardesque du ver géant à dents pointues, rappel traumatisant du film éponyme de David Lynch en 1984.

Depuis, trottait dans un coin de ma tête comme une envie de plonger dans le livre, sans pour autant que cela ne constitue une motivation réelle, craignant par ailleurs, comme souvent lorsqu'un bouquin est encensé, de briser le mythe par la déception.
 
Et voilà qu'un de ces mornes soirs de novembre, je lance l'idée de visionner le Dune de Denis Villeneuve. Et après cette claque visuelle, comment ne pas avoir l'envie de poursuivre la découverte de l'univers ? Je ne pensais qu'à ouvrir ma bible catholique orange heu… mon édition pocket limitée orange pour me lancer enfin à corps perdu dans cette aventure mythique.
 
Alors concrètement Dune ?

En toute objectivité 🙃, c'est un roman exceptionnel, haletant, qui m'a mis une boule au ventre et de l'émotion dans la gorge. C'est une aventure passionnante, un univers fabuleux, dense et riche, des personnages charismatiques, des alliances politiques, des jeux de pouvoir, des guerres de territoires, des machinations, des vengeances, des allégeances, des complots, des trahisons mais aussi des concepts philosophiques, économiques, écologiques et religieux. Dune est une planète hostile mais exploitable pourvue d'une richesse rare, abondante et convoitée : l'épice ! Et l'eau est une denrée aussi précieuse qu'inestimable. Dune ce sont aussi les Fremen (les autochtones), un peuple des sables qui se déplace à dos de vers (je vous laisse imaginer la scène) me semblant partager quelques similarités avec les Bédouins de nos contrées terriennes. Mais Dune c'est surtout Les Atréides et les Harkonnen : Paul, le Duc, Jessica, le Baron, L'Empereur… et les Bene Gesserit, la prescience, le Don…
 
Dune l'indispensable, l'indétrônable, le précurseur du genre.
 
Quant au genre précisément sf ou science-fantasy ? Je vais laisser ça aux connaisseurs qui ont sans doute plus de billes que moi car j'avoue me perdre souvent dans la recherche du genre littéraire. Mais si Dune se classait en science-fiction, je pourrais dire que dans la fantasy il y a George R.R. Martin et dans la sf, Frank Herbert.

Dune c'est aussi de la sf « old school » qui rime avec manichéisme. En tout cas ici les « méchants » sont très méchants et vils et cruels et leur physique est ingrat. À plus d'une reprise le Baron est qualifié « d'obèse », de « bébé qui fait la moue » comme si on cherchait à tout prix à le décrédibiliser à travers ce portrait peu flatteur. Pour autant, malgré ces quelques clichés gentillets (voire un brin grossophobes ?!), les personnages sont très travaillés et tout en nuances (oui sauf les antagonistes peut-être en effet).
 
Les extraits qui introduisent les chapitres sont une délicieuse source d'information et apportent même parfois une indication sur une scène passée ou à venir. J'ai trouvé hyper malin et efficace l'alternance des points de vue selon les interactions et que l'auteur nous offre gracieusement l'accès aux pensées les plus profondes, intimes et personnelles des personnages.
 
Bon… vous savez sans doute que j'accorde une attention toute particulière à la place des femmes dans un livre. Qu'en est-il de Dune écrit par un homme cis blanc en 1965 ? Pour commencer on peut dire que le texte est bluffant de modernité, à aucun moment je n'ai ressenti l'âge du roman et ça c'est assez spectaculaire pour être souligné. Et alors que l'auteur développe son récit d'après un schéma de société patriarcal, ici pas d'hypersexualisation de la femme, pas de propos sexistes ou misogynes. Alors oui le roman ne passerait sans doute pas le test de Bechdel car les personnages féminins sont tous rattachés aux hommes à un moment ou un autre : la mère de… la concubine de… la femme de… et ce même si les femmes dans le roman ont un rôle fort et crucial.
 
Mais finalement que ceci me serve de leçon, j'y regarderai à deux fois avant d'excuser un texte par rapport à son contexte. La preuve est faite : ce roman a été écrit en 1965 par un auteur masculin donc le contexte ne peut excuser la phallocratie.
 
Et enfin comment ne pas parler de cette magnifique édition de poche limitée chez @pocketimaginaire. Mais me voilà confrontée à un dilemme car le deuxième tome vient tout juste de sortir après très exactement 3 ans d'attente. Ma question suivante est donc pour @editions_pocket, est-il prévu que vous sortiez la suite dans cette même collection ? Je trouverais dommage de dépareiller ma bibliothèque.
 
*Pour votre info personnelle, et parce que j'aurais aimé le découvrir avant ma lecture, tout à la fin du roman se trouvent des notes cartographiques, une map, des appendices +/- intéressants et un lexique hyper précieux !
 
*Afin de compléter votre plaisir d'immersion j'ai repéré 3 ouvrages (qu'il me tarde d'acheter) :
• « Dune, le Mook » par @lloydchery chez @edlatalante et @leha.editions,
• L'essai « Dune un chef-d'oeuvre de la science-fiction » de Nicolas Allard tout récemment sorti chez @pocketimaginaire
• Et enfin celui qui me dit sans doute le plus : « Dune exploration scientifique et culturelle d'une planète-univers » chez @lebelial par Roland Lehoucq.
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (21454) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4927 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}