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sur 7049 notes
Tout d'abord, il y a Dune ou autrement nommée Arrakis, une planète désertique où est extraite du sable l'épice capable de prolonger la vie et d'augmenter les capacités de clairvoyance. Puis la rivalité qui oppose les maisons Harkonnen et Astreides pour la richesse de cette planète. Et le peuple indomptable du désert les Fremen qui espère un avenir meilleur, moins rude et attende la venue d'un prophète. Serait-ce Paul Astreides, jeune héritier déchu doté d'un grand pouvoir de prescience qui va se battre pour venger la mort de son père ?
Un livre qui fait voyager, rêver et méditer sur un monde à l'antipode du nôtre car ici nous sommes en l'an 10191 et toute forme d'intelligence artificielle a été anéantie, seule la Guilde spatiale aidée par l'absorption de l'épice peut naviguer dans l'espace.
Un beau coup de coeur pour ce livre dense et complexe avec une palette de personnages bien travaillés, bien décrits. Un plaisir de découvrir les pensées (en italique dans le livre) et les manigances des divers protagonistes pour s'approprier ou garder Dune et par conséquent sa richesse.
Je salue l'imagination foisonnante de l'auteur d'avoir su créer tout un univers, une intrigue complexe avec un mélange réussi et savoureux de sujets variés tels que la politique, la religion, l'ésotérisme, l'écologie et j'en passe pour ce roman fantastique, d'aventure et de science-fiction que dire encore de cette fresque d'une grande richesse. Chapeau !
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Quand on se lance dans une chronique de Dune, on n'a pas trop à se demander quoi raconter. La matière ne manque pas, assez copieuse pour remplir un plein bouquin. On se pose plutôt la question de savoir ce qu'on va raconter qui n'ait pas déjà été dit depuis un demi-siècle que le roman est sorti. Assortie d'une autre : sur quoi faire l'impasse pour pondre quelque chose d'un tant soit peu synthétique.
Au fond, une critique de Dune tient en une phrase : si tu ne dois lire qu'un seul roman de science-fiction dans toute ta vie, c'est celui-ci.

Dune représente un pan énorme de la science-fiction. A l'heure où j'écris ces lignes – 14h48 –, on compte une vingtaine de romans parus entre 1965 et 2016, un film (Dune de Lynch en 1984), un quasi-film (le documentaire Jodorowsky's Dune en 2013), deux séries TV et un paquet de produits dérivés qui ont marqué leur époque (entre autres le jeu vidéo et le jeu de plateau éponymes).
Avant que le fiston Brian et Kevin J. Anderson ne reprennent le flambeau, Dune représentait déjà un copieux cycle de six romans pondu par le seul et unique Frank Herbert. Et avant d'être un cycle de six, Dune c'était juste Dune.

Je l'ai lu et relu plusieurs fois depuis que je l'ai découvert et selon les époques de ma vie, la réception a changé. Excellente, toujours, mais avec des variantes thématiques selon les préoccupations à tel ou tel âge.
C'est ce qui fait selon moi la force de Dune. Un roman universel et total qui avait des choses à dire en son temps et en a encore autant maintenant. Capable aussi de te raconter plusieurs histoires selon où tu en es dans ta vie et dans ta tête.

Si je dresse une liste de thèmes porteurs : SF, space opera, épopée, récit initiatique, écologie, mysticisme, destinée, luttes de pouvoir, économie, civilisations en bout de course, absolutisme, messianisme, place de la religion dans la politique… et j'en oublie sans doute la moitié. Un roman d'une richesse infinie par son contenu autant que par les réflexions qu'il suscite chez son lecteur.
Et pas ennuyeux pour autant. “Un monde au-delà de vos rêves et de votre imagination”, pour condenser l'accroche du film de Lynch. le voyage sur Arrakis reste inoubliable. J'ignore combien de temps Herbert a bossé sur sa planète, mais il en ressort une peinture magistrale qui marque le lecteur.
Une planète crédible en plus (enfin crédible dans un cadre SF, of course), avec ses descriptions réalistes du désert et de la vie dans cet environnement inhospitalier. Les développements liés à la fiction tiennent la route grâce à une cohérence millimétrée de chaque élément, tant sur Arrakis même qu'au sein de l'Imperium. L'écosystème forme une boucle parfaite qui inclut le désert, les vers des sables, l'Epice, les Fremen, et déborde sur le commerce galactique, l'opposition Harkonnen/Atréides, les enjeux de pouvoir à l'échelle cosmique. Un ensemble qui fonctionne au niveau narratif mais ne se contente pas de servir de décor. L'architecture fait écho à son propos : un écosystème, fragile par définition, susceptible de se briser à la moindre variation, au moindre élément en plus ou en moins. Bref, un tout dont il est difficile d'extraire un morceau sans perte de sens (et une belle réflexion écologique).
A l'arrivée, Dune réussit sur les deux tableaux, autant en termes de science-fiction intelligente que de littérature d'évasion. Ouaip, parce que là je te balance du grand truc analytique, mais tu peux aussi le lire au premier degré comme une sacrée bonne histoire de SF pleine de paf-boum-piou-piou, de créatures étranges et de machins spatiaux.

Autre grande force de Dune, ses personnages. Je ne vais pas dire grand-chose dessus, parce qu'ils sont très nombreux et qu'il n'y aurait aucun intérêt à les détailler un par un, sauf à tirer à la ligne.
Chacun porte la puissance tragique du théâtre antique, le nom même des Atréides en dit long sur le sujet (Atrée => Agamemnon => guerre de Troie qui a inspiré la moitié de la littérature et du théâtre grecs). Ils sont devenus des mythes avec le temps, suffit de voir le nombre de gens qui traînent sur le web avec des pseudos qui renvoient à Usul, Muad'Dib, Stilgar, aux Harkonnen…
A noter que les femmes ne sont pas en reste dans ce bouquin. Des personnages comme Chani ou dame Jessica sont loin d'être des potiches ou des faire-valoir. Même si le pouvoir réside dans les mains de ces messieurs, les bonshommes en question sont pour certains le fruit d'une sélection génétique organisée par le Bene Gesserit. Cet ordre matriarcal permet aux femmes de peser sur le pouvoir, soit dans l'ombre (par exemple, les “premières dames” de certaines maisons nobles sont issues du Bene Gesserit), soit à travers le domaine religieux et spirituel.
Manière de dire que Dune a une portée universelle, qu'il s'adresse à toutes et à tous. Chaque personnage a son identité, sa personnalité, sa psychologie (foire de la redondance…) et surtout un poids et un intérêt dans l'histoire. Parce qu'ils sont vivants, chacun en trouvera un comme avatar. Ils pensent et disent beaucoup de choses, ouvrant le roman à un versant méditatif et philosophique. Ne crains rien, c'est tout sauf ennuyeux ou inaccessible, pas besoin d'avoir sur ton CV Platon ou Kant LV2. Les introspections ont le mérite de dépasser les crises existentielles à deux balles en mode ado A qui aime B sauf qu'elle aime C bouh la vie est injuste. Non, là, on parle de questions fondamentales aussi bien pour l'humanité dans son ensemble que pour chaque individu. Pas barbantes pour un sou, des réflexions intéressantes qui en amènent d'autres chez le lecteur.

Je me rappelle qu'à ma première lecture, ce qui m'avait frappé, c'étaient l'aspect épique du roman et la trajectoire de Paul, initiatique et mystique.
Aujourd'hui que j'ai l'âge d'un Stilgar, la thématique écosystémique passe au premier plan à travers les Fremen. Ils ont pris le parti de s'adapter à leur environnement, de vivre avec/dans la nature plutôt que contre elle. O tempora o mores, comme disait Larousse dans ses pages roses…
Tous les thèmes abordés restent d'actualité. Certains par leur intemporalité, d'autres par leur résonance contemporaine.
Parmi les premiers, je citerai le Destin et la notion d'individu, avec un Paul moitié écrasé par le déterminisme (sélection génétique, responsabilités nobiliaires) et moitié affranchi des règles (rebelle dans le désert, précognition).
Quant aux seconds… L'Epice qui permet le voyage spatial, l'Epice source de richesse et de conflits, cette Epice qui a des airs de pétrole transposée dans notre monde. Ou encore tout ce qui tourne autour de l'humain en tant qu'organisme. Cybernétique, clonage, eugénisme… Questions de l'époque, questions d'aujourd'hui. L'écriture du roman (1959 à 1965 pour la version définitive) est contemporaine des premières expériences de clonage avec implantation d'un noyau dans un ovocyte énuclé. Dans le même temps, en 1961, le procès d'Adolf Eichmann est télédiffusé dans le monde entier, occasionnant à l'échelle mondiale une redécouverte de la Shoah occultée depuis Nuremberg. Vu la place de l'eugénisme dans la doctrine nazie… Alors quand tu vois qu'on n'a toujours pas résolu la question éthique du clonage humain… qu'on se rend compte qu'on a “un peu” déconné avec les modifications génétiques des espèces végétales… qu'on peut choisir un donneur de sperme sur dossier pour obtenir un gnome grand, beau, fort et intelligent, si possible avec une peau claire et des yeux bleus…
Dans le genre bien de notre temps, ce roman se pose là.

Dune ? A lire, obligé. Pas tout le cycle actuel ni celui d'origine, mais au moins le premier. Tu feras gaffe qu'il est souvent édité en deux tomes, mais ils ne forment qu'une seule histoire. Un début, un milieu, une fin, il se suffit à lui-même. Tu peux te lancer dedans tranquille, pas de cliffhanger moisi qui t'impose de t'enfiler les suivants.
Je ne suis pas trop du genre à balancer du superlatif à tout berzingue et à voir du chef-d'oeuvre dans chaque bouquin un peu potable. N'empêche que là, c'en est un de chef-d'oeuvre.
Lien : https://unkapart.fr/dune-fra..
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Comment ai-je pu attendre aussi longtemps avant de découvrir "Dune" ?
Et comment, une fois lu ce premier tome, aurais-je pu ne pas l'adorer ?
"Dune", c'est tout ce que j'aime dans la SF. Des grandes familles, certaines rivales entre elles, qui complotent les une contre les autres. Des décors très bien dépeints par l'auteur (au point que l'on ressent presque le climat très particulier d'Arrakis à la lecture). Des personnages nombreux et variés. de la stratégie, des inventions un peu spéciales, des renégats, des mercenaires, etc.

Dès les premières pages, j'ai été entraînée dans la famille de Leto Atréides, de Paul et de Jessica. On est tellement bien plongés dans l'ambiance de Caladan et d'Arrakis qu'on a réellement l'impression de vivre auprès des personnages tout le temps de la lecture.
. Mais c'est un peu logique car, si le complot n'aboutissait pas, la suite de l'histoire serait beaucoup moins intéressante.

Parmi les différentes familles/peuples dont on nous parle dans "Dune", mes préférés sont les Fremens. Peuplade particulièrement adaptée à la vie sur Arrakis (pourtant peu hospitalières), ce sont aussi de très bons guerriers.
L'évolution de Paul, le fils du Duc Leto, est également très intéressante (même si le personnage de Paul m'a moins plu que les Fremens). Au début du récit, il n'est qu'un enfant de 15 ans doté de certaines capacités. Ensuite, son caractère change et il semble devenir adulte d'un coup : non seulement il prend conscience des possibilités qui sont les siennes, mais il prend en charge sa destinée et celle de sa mère.

Il est des mondes imaginaires qui valent la peine d'être découverts. "Dune" est de ceux-là.
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C'est grâce au film que je suis arrivée à ce livre. Je ne ferai pas de comparaison détaillée entre les deux car ils ne suivent pas forcément la même trame chronologique ni le même point de vue. le livre est beaucoup plus riche, plus dense et plus passionnant que l'adaptation cinématographique. le point positif du film est qu'il m'a aidé à visualiser certaines scènes, voire certains objets ou décors afin de ne pas être totalement perdue dans les descriptions parfois ampoulées et floues de l'auteur.
Ce livre est le Game of Thrones de l'espace où plusieurs thèmes sont abordés : la lutte de pouvoir entre deux familles rivales qui sont les Harkonnens et les Atréides, l'exploitation des ressources d'une planète au détriment des besoins vitaux de sa population, les civilisations différentes qui se côtoient, les complots politiques entre l'Empereur, la Guilde Spatiale et les Bene Gesserit, l'essor d'une religion guerrière autour d'une figure mystique.
J'ai beaucoup aimé les personnages de ce livre : la cruauté et le machiavélisme du baron Vladimir Harkonnen, l'évolution de Paul qui porte un lourd fardeau sur ses épaules, les choix parfois ambigus de Dame Jessica, sa mère.
La première partie du livre raconte la chute des Atréides : ce fut épique, palpitant et enrichissant par rapport au film car les points de vue ne sont pas les mêmes. Certaines scènes clés n'ont pas été adaptées.
La seconde et troisième partie du livre raconte la rencontre de Paul avec les Fremen, un peuple composé de tribus sauvages où l'eau est la principale richesse. La rareté de l'eau est la principale base de leur mode de vie : tout est fait pour éviter le gaspillage, que ce soit avec des combinaisons qui récupèrent l'eau du corps, des galeries souterraines. Je n'en dirai pas plus pour vous laisser savourer l'avenir de Paul au sein des Fremen et ce qu'il adviendra.
Même si le style d'écriture est parfois lourd avec un côté mystique, ce livre fut fascinant et captivant par la richesse de son univers, par l'intelligence des sujets évoqués (géopolitique, économie, écologie, guerre de religion etc..).
Un ouvrage à découvrir de toute urgence ! Une tempête de péripéties que vous n'oublierez pas !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Fan de Dune, ne frappez pas !

Enfin, enfin, enfin, j'en suis venue à bout ! Je n'en peux plus ! Ce livre m'aura certainement valu ma plus belle panne de lecture depuis jamais ! Que ce fut long (et même en faisant des pauses, en le laissant puis en le reprenant).

Plonger dans Dune, ce n'est pas plonger dans une petite lecture légère, tranquille ! C'est ouvrir les portes d'un univers, un peu déconcertant au début. Pendant des dizaines et des dizaines de pages, j'ai eu des allers-retours incessants vers le glossaire (qui fait 30 pages !). J'avoue que c'était amusant au début, j'ai aimé plonger dans cet univers, découvrir, me faire conter ce monde. Mais trop, c'est trop, cela m'a fatiguée. J'ai le sentiment qu'Herbert a finalement été pris à son propre piège ; il a voulu créer un livre monde (et il a réussi) avec de nombreux personnages, des concepts, une religion, un écosystème, un vocabulaire. Mais il s'est perdu dans le trop de nouveautés, et nous avec, en tout cas, et moi avec !
C'est très, trop encyclopédique, et l'on n'avance trop peu en terme de narration. Il y a bien trop d'explications. Et puis je n'ai pas aimé les pensées des personnages faisant souvent irruption dans le récit, comme des coupures assez désagréables.

C'est donc à peu près à la moitié du roman que je me suis d'abord arrêtée. Et puis j'ai vu le film de Denis Villeneuve. Et alors là, je peux vous le dire, ce film sauve le roman, en tout cas pour moi. C'est forcément plus facile de montrer ce monde imaginaire avec des images, ça va bien plus vite que des mots. La seule chose moins présente dans le film, et regrettable, est la place faite à l'eau. Très intéressant dans le roman cet aspect. Par hasard, le film s'arrête exactement là où j'en étais de ma lecture. J'ai donc eu envie d'y revenir. Et je l'ai terminé !

Et pour cette deuxième partie, on croise un peu plus d'action mais ce qui m'avait rebutée était forcément toujours là ! Nouvelle sensation : il me semble que les scènes d'action qui auraient méritées suspense et développement (comme le premier chevauchement du ver par Paul dont j'attendais beaucoup) sont beaucoup moins détaillées que les circonvolutions intérieures qui, certes, apportent de la profondeur aux personnages mais nous perdent au niveau du rythme, encore...
Enfin, j'ai pu mettre des mots à la fin sur ce qui m'agaçait : c'est trop prophétique, beaucoup trop religieux finalement : le sauveur, les prophéties, les croyances, les visions, les sacrifiés etc. Certaines phrases font très bibliques dans leur tournure. Cela m'a sauté aux yeux dans cette phrase : "Et Paul vit qu'ils avaient peur, maintenant." Et bien moi, Paul Le sauveur m'a agacée.

Je suis contente de pouvoir dire que je l'ai lu, je peux participer au débat mais franchement, qu'est-ce que j'ai souffert ! Quel dommage que ce style, cette lenteur dans le récit ait gâché le concept qui avait vraiment un très beau potentiel !

PS : je n'ai pas encore lu les appendices en fin de roman. Peut-être sont-ils intéressants. A voir...

~ challenge BBC
~ challenge XXe
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Dune est un livre à ne plus présenter, tout a déjà été dit ! Il est donc très difficile d'encore venir y donner mon avis ! Oui j'avoue, que j'ai la pression de ne pas être à la hauteur… mais je vais quand même essayer, tant pis si ce n'est pas aussi parfait que j'aimerai qu'il soit !

Dune est donc le premier livre de science-fiction que je viens de lire ! Il m'a donc fallu m'adapter au livre, enfin plutôt à l'univers de Dune ! Je ne vais pas vous mentir, ce ne fût pas facile, je ne savais pas à quoi m'attendre, mais une fois l'histoire entamée j'ai commencé à m'attacher à certains personnages, et c'est ce qu'il m'a progressivement fait entrer dans l'histoire. L'attachement de 2 personnages, Paul et sa mère Jessica, on fait que j'avais très envie de savoir ce qui allait se passait avec eux !
En revanche je ne vous parlerai pas du côté politique et autre de l'histoire, tout simplement parce que c'est ce que j'ai le moins aimé, même si je sais qu'il est important que la politique ainsi que d'autres sujets fassent partie intégrale de l'histoire, mais voilà je n'en parlerai pas dans mon avis !

Pour moi Dune est clairement un livre culte de la science-fiction et je comprends tout ce qu'on peut en dire de positif autour ainsi que l'engouement que ce livre a eu, cependant je peux aussi comprendre certains qui ont pu critiquer le livre en disant qu'il était interminable, qu'il ne s'y passait pas grand-chose et qu'il y avait beaucoup de longueurs. Je dois avouer que je m'attendais également à un livre avec plus d'action, mais le fait d'avoir beaucoup aimé la sagesse de certains personnages ainsi que la vision de l'histoire ont fait que le virus Dune à du faire son effet sur moi !

En conclusion, Dune est bien plus qu'un livre ! Certains aimeront d'autres moins mais il ne changera pas que c'est un must de la science-fiction ! Il me reste à lire la suite ainsi que regarder le film qui vient de sortir !
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Grosse grosse claque !
Je n'ai pas réussi à lâcher le livre. Ce roman n'a clairement pas usurpé sa renommée de chef d'oeuvre du genre.
Le monde est fascinant, les personnages complexes, l'intrigue haletante... bref claque quoi.
Je vais très vite allez voir le film pour voir si c'est bien retranscris à l'écran.
Le tome 2 est en cours
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Dune.
Malgré son statut de livre culte de la SF, il a fallu que le film de Denis Villeneuve sorte pour que je m'y intéresse. J'avais originellement prévu de lire le roman avant d'aller voir le film, ça a finalement été l'inverse. Cela ne m'a pas empêché de beaucoup aimer le film et de passer un très bon moment.
J'ai également beaucoup apprécié le roman, même si à mon grand regret ce ne fut pas un coup de coeur. Je reste cependant bluffé par l'univers créé par Franck Herbert, sa profondeur, ses idées et ses personnages.
Mais Dune est roman lent, très lent et parfois trop verbeux et cérébral pour propre son bien. Autant dans la première partie cette lenteur permet d'installer une tension qui va crescendo plus on se rapproche vers l'inévitable et tragique dénouement, autant dans le reste, l'intrigue aurait pu gagner en fluidité à plusieurs endroits. On aurait cependant, certainement perdu en profondeur.

Dune raconte donc l'histoire d'un jeune homme, ou plutôt d'un enfant-homme, Paul Atréides, fils du Duc Leto et de Dame Jessica. Pris dans les intrigues politiques des Grandes Maisons de l'Empire, il se voit forcé d'emprunter le chemin de l'exil et de la vengeance contre ceux qui ont détruit sa vie. Sur Arrakis, la planète des sable aussi appelée Dune, ou l'on récolte l'Epice, la substance la plus précieuse de l'univers, il trouvera des alliés redoutables et devra affronter de nouveaux dangers. Il sera appelé à embrasser un nouveau rôle.

L'écriture a un léger côté « daté » (à moins que ce ne soit un choix du traducteur ?) qui donne un certain charme au roman, avec une identité marquée.
Léger bémol, les personnages apparaissent pour la plupart comme « froids », assez peu expressifs ce qui rend parfois difficile de provoquer de l'empathie de la part du lecteur.

Il mérite cependant sa réputation de pilier de la science-fiction.
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« Tu vois, mon fils, ici le temps devient espace ». Parsifal, acte I

J'ai été frappé à la lecture de Dune par les correspondances qu'on pourrait établir entre ce récit mystique et celui de l'opéra de Richard Wagner, Parsifal, dont on retrouve un certain nombre de thèmes et de symboles. Je n'ai rien trouvé sur ce sujet et je ne sais pas si Frank Herbert a délibérément transposé ou non Parsifal mais on ne peut qu'être troublé par cette histoire de Messie et de chevalerie (les Fremen qui mènent une véritable guerre sainte, on parle de Djihâd), de vers géants qu'on chevauche, de Graal (l'épice a la même fonction de substance sacrée au pouvoir puissant, hallucinogène et transcendantal) et d'accès à travers lui, comme dans tout parcours initiatique, à une dimension spirituelle où « le temps devient espace » (extraordinaire séquence à la fin de la 2e partie du roman). Je pourrais décliner encore d'autres correspondances du même ordre et Dune est finalement une fusion de diverses cultures et traditions que Frank Herbert se réapproprie.

Pour les nombreux aspects positifs que je trouve à ce roman, il y a d'abord une grande cohésion d'ensemble et le temps nécessaire pris pour amener très progressivement tous les éléments qui construisent ce monde et ces personnages. C'est habité et passionnant, parfois visionnaire. On est dans un univers quasi intemporel qui fusionne les traditions anciennes (on pourrait être au moyen âge ou à d'autre époques reculées) et une technologie très futuriste. J'ai pensé parfois aux mises en scène de Bob Wilson qui ont cet aspect hybride et hypnotique.

Il y a aussi cette idée d'un monde qui pourrait être à la fois celui de la fin de notre Terre (d'après le réchauffement climatique par exemple) et de son commencement (on assiste à une forme de terraformation). Tout semble cyclique, début et fin, comme Jessica en fait l'expérience en fusionnant avec l'esprit et la mémoire de la révérende mère et à travers elle de la conscience de toutes celles qui les ont précédées et qui suivront. On a finalement un mélange de traditions chrétienne, musulmane, zoroastriste, bouddhiste… sans que ce soit un fourre trop caricatural.

J'ai en revanche moins aimé l'excès de dialogues qui constituent l'essentiel du livre et qui sont parfois un peu rébarbatifs (les conversations entre Harkonnen notamment). Beaucoup d'éléments du récit sont rapportés par ces échanges au lieu de proposer une approche plus descriptive et littéraire. Et c'est dommage car il y a quelques passages (trop rares) où les visions d'Arrakis et des autres mondes sont magnifiques. Il m'a manqué du style, de la littérature. C'est d'abord un roman simplement descriptif d'un univers malgré tout passionnant. J'ai aussi parfois un peu manqué de psychologie même si certains personnages ont du relief. Ils ont davantage des fonctions qu'une véritable identité approfondie. Je suis plus charmé par l'humour, la complexité et l'inspiration d'un Jack Vance (grand ami d'Herbert) même si ses mondes sont peut être en apparence plus superficiels (Lyonesse est en tout cas un cycle fabuleux que j'aimerais voir adapté au cinéma).

À l'arrivée un roman évidemment exceptionnel malgré ces réserves et un grand classique de la SF. J'ai vu les deux versions de Lynch et de Villeneuve. J'aime certaines visions de Lynch et son approche plus surréaliste et onirique malgré le sabotage d'un montage qui lui a échappé et des aspects un peu kitsch. Villeneuve choisit une approche très plastique qui me séduit comme dans le théâtre de Roméo Castelluci ou dans les installations de Olafur Eliasson, de James Turrell et de quelques autres. Il s'en sort bien et j'attends la suite avec impatience. Il ne me reste plus qu'a continuer le cycle
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M'attaquer à un monument tel que Dune en tant que novice dans la science-fiction n'a pas été une mince affaire ! Néanmoins, avec la sortie prochaine du film éponyme aux bandes-annonces alléchantes, je me suis dit qu'il était temps de rencontrer pour la première fois le matériau de base pour apprivoiser cet univers, qui fait sans doute partie de ceux qui sont à la science-fiction ce que le Seigneur des Anneaux et d'autres classiques sont à la fantasy !

A mon sens, ce voyage sur Dune a été exigeant. Comme apprivoiser le désert et en conquérir la force, se jeter dans cette histoire demande de la volonté. Non pas qu'il faille ici faire des reproches à ce roman ! Mais plutôt, à mon sens, en souligner la complexité et l'étendue. Dune est assurément tout un univers, une Histoire à lui seul. Cette multiplicité des personnages, des lieux, des intrigues, de l'histoire de l'univers ont sans doute contribué à ce qu'il s'agisse d'une intrigue que l'on suit en s'accrochant, avec toute son attention. Pour autant, je n'ai pas nécessairement trouvé que la complexité et l'exigence du récit se ressentaient sur l'intérêt de la lecture. Ce qui est une très bonne chose à mon sens !

Pour moi, Dune ne sera pas un coup de coeur. Néanmoins, je suis heureuse d'avoir pu y voyager, et suffisamment curieuse pour oser continuer l'aventure et vouloir en connaître la suite. Pour finir, pourquoi pas, par apprivoiser davantage un jour cette grande saga de la science-fiction.
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