The Kong Crew, tome 2 : Hudson Megalodon

Après Manhattan Jungle, voici Hudson Megalodon et donc la suite des aventures au coeur d'un monde préhistorique. On apprend comment cette prolifération d'animaux d'une autre époque s'est installée dans Manhattan, l'importateur n'étant autre que Kong lui-même, il faut lire le texte pour comprendre comment.

Les planches sont toujours de belle qualité, très soignées jusque dans les détails, les dialogues sont assez souvent humoristiques, toutefois l'histoire est quelque peu confuse, les différents enchaînements et changements dans les actions des personnages étant insuffisamment marqués à mon goût.

Qu'importe, on suit quand même car on est presque toujours emporté dans l'action, avec toutefois des temps de réflexion et d'analyse des situations par les protagonistes.

Kong, qui était quasiment absent du tome 1,assure vraiment, il croque des cous, broie des muscles d'animaux impressionnants. Tous les protagonistes ne s'en sortent pas fatalement, à ce propos je n'ai pas vu le devenir de l'homme suspendu tête en bas au-dessus d'une fourmilière afin que l'acide formique de ses habitantes détruise l'effet du poison inoculé par la morsure d'un serpent.

Kong n'utilise pas que ses dents, il manipule aussi très adroitement des armes et intervient au bon moment.

Cette suite est donc un bon divertissement, elle est particulièrement intéressante au niveau du graphisme et des couleurs très appropriées aux événements.

Bienvenue dans un monde où c'est King-Kong qui a gagné la guerre et qui règne en maître sur Manhattan depuis 1933. La Bourse de Wall Street s'est d'ailleurs écroulée. Vous y croyez vous à ce postulat uchronique ?

C'est vrai qu'au niveau de la vraisemblance, il faudra faire beaucoup d'effort pour entrer dans ce récit délirant où une bande de raptors menace de vous croquer lorsque vous faite les boutiques de luxe dans Main Street. Attention également au mégalodon dans l'Hudson où la baignade est plutôt déconseillée.

On est dans de la BD divertissement avec du pop-corn dégoulinant sur les sièges. Un pur produit d'amusement avec son côté humour lourdingue et ses scènes d'action dignes d'un Jurassik Park. C'est vrai que l'aviation américaine n'a pas pu mâter un King Kong aidé par des ptérodactyles, ces reptiles volants carnassiers.

Le décor est absolument fabuleux avec cette ville de New-York gagnée progressivement par la jungle. le graphisme est véritablement splendide ce qui rend la lecture assez agréable. L'auteur Eric Hérenguel fait dans l'efficacité.

Au final, il faut un peu se détacher pour pouvoir apprécier pleinement ce titre bien construit et bourré de clin d'oeil au genre cinématographique. Une fois fait, ce n'est que du bonheur afin d'évoluer dans un Manhattan Jungle assez menaçant.

De l'autre côté de l'Hudson, les forces armées sont en effervescence et les missions de sauvetage pour retrouver Virgil se multiplient.

Le seul point commun qu'elles ont, c'est que personne ne revient vivant de Mnahattan Jungle.

C'est le royaume de Kong, ce qui en soi n'est déjà pas une mince affaire. Mais pas seulement, et yant sur terre, dans les airs que sous l'eau, les monstres préhistoriques pullulent à tout va.

Mais même si Betty fait fe son mieux pour cacher ses sentiments, il est clair qu'elle est raide dingue de Virgil.
Et histoire de motiver tout son monde à exfiltrer son cowboy des griffes de Kong ou de n'importe lequel de ces bestiaux immondes, elle va entreprendre de sensibiliser aussi toute la population à la disparition de ce qui représente l'Amérique même, la victime collatérale innocente par excellence : Spit, le teckel de... Virgil, également abandonné à son sort dans Manhattan Jungle...

D'abord le contenant. Couverture toilée, aussi épaisse que le reste de l'album. Beau papier lourd. On en a pour son argent.

L'histoire, ensuite. King Kong a remporté la bataille de 1933 et il a pris possession de l'île de Manhattan désormais transformée en jungle interdite, cernée par l'armée. Personne n'a le droit de sortir, ni d'entrer.

Mais en 1947, deux individus y ayant malgré tout accédé, la patrouille d'élite de l'US Air Force baptisée Kong Crew, a pour mission de les localiser en survolant la zone, sans bien sûr, y pénétrer.
Mais des fois, les avions, ça tombe.

Avec ce deuxième volume, on retrouve le pilote Virgil, Spit son teckel, des amazones, des guerriers locaux, des sauveteurs...et bien sûr, des animaux dont certains ont tellement muté qu'ils ont transformé Manhattan en Jurassic Park.

On retrouve aussi le dessin d'Eric Hérenguel, toujours aussi dynamique et servi par un découpage habile et spectaculaire. On se surprend à penser à Will Eisner (pas moins!) pour les vues de la ville, à Milton Caniff pour son héros dans la lignée de Steve Canyon, mais aussi au duo Stan et Vince et leur formidable "Vortex" trop tombé dans l'oubli.

C'est drôle, inventif, talentueux. Ce Manhattan offre un drôle de cocktail.

Bref, à lire sans modération.

King Kong a vaincu dans les années 30 à New York. Résultat les habitants ont été obligé de fuir et de laisser la nature s'occuper de la ville. Mais à la suite du singe géant, des dinosaures ont colonisé la ville ainsi que des plantes disparues depuis des millions d'années. Comment est ce possible? D'où vient cette faune et cette flore? Virgil, le pilote disparu, a été capturé par des amazones, jeunes femmes orphelines restées volontairement dans la ville. Irvin et Jonas poursuivent leur exploration. Et le teckel arrivé dans le colis destiné à Virgile, est devenu la proie de tous les prédateurs, et ils sont nombreux...Ca ne progresse pas beaucoup mais les scènes d'action se multiplient et c'est un réel plaisir de voir ces personnages se démener comme de beaux diables pour échapper au mégalodon, à King Kong, des pterodactyles et autres raptors. Plus dangereux que Jurassic Parc, loufoque, jubilatoire, une suite à lire rapidement!