Jeremiah sans Jeremiah, est-ce encore du Jeremiah ?
Dans ce 35e album de la série on ne retrouve que Kurdy, plus jeune, d'avant sa rencontre avec son alter ego, et une mule rétive qui ne s'appelle pas encore Ezra.
À proximité d'un camp de rééducation, vit une grosse femme, très croyante, un peu dérangée dont le seul rêve est de construire une piscine... Pour y arriver elle trafique pas mal avec des prisonniers et plutôt de l'herbe que du gazon, avec l'aide de Kurdy en échange de sa protection. Mais le but réel de Kurdy est de faire évader son pote Chorizo. La tâche ne sera pas simple car la surveillance s'étant bien au-delà des limites du camp...
Moi qui me lamentais depuis un sacré bail de la maigreur famélique des scénarios précédents, je dois bien admettre que sur ce coup-là, Hermann a fait un petit effort. Pas énorme non plus mais on s'attache mieux à l'intrigue et côté dessin c'est une vraie réussite, avec ses couleurs presque « fluo » aux crépuscules ou en plein cagnard, et les scènes de nuit sont plus lisibles, ce qui n'a pas toujours été le cas.
On peut espérer que malgré sa carrière bien remplie et ses nombreux succès, Hermann continue à nous distraire avec de belles choses comme cet album.
M.G.
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Un 35è tome qui est en fait un condensé de tout ce que la série va aborder... car il s'agit d'un tome qui se déroule AVANT la rencontre entre Kurdy et Jeremiah.
Perturbant, sans nul doute, de lire un Jeremiah sans Jeremiah. Mais personnellement, j'ai toujours trouvé Kurdy Malloy plus incontournable que JEeremiah dans la série. Ou plutôt comme Laurel et Hardy, ils sont indissociables. Donc, oui, par moments, Jeremiah m'a manqué ici, Kurdy Malloy cherche Chorizo, son pote d'alors. Il croise Mama Olga, une matrone qui vénère Jaycee sur la croix, fait du chantage à la propriété à son propre frère, ne se lave pas, veut une piscine et fait du trafic de drogue à destination du camp de redressement voisin (dirigé par son frère). La mule pour le trafic de drogue, ce sera -bien sûr- Kurdy.
Une histoire pleine de bruit et de fureur, au terme de laquelle Kurdy s'en va avec la mule de Mama Olga, le casque de son pote Chorizo. C'est assez empreint de nostalgie. Et l'humour est toujours bien présent. Un humour corrosif, qui taille un costard à l'Amérique (cf. le t-shirt Trump d'un des tortionnaires).
Le seul truc qui m'a posé un problème, c'est que le trait d'Hermann est tellement riche, mature, dur, que l'on a du mal à voir un ado de 17 ans en Kurdy Malloy. Il aurait fallu alléger le trait pour rendre réellement l'âge et l'innocence de Kurdy. Mais cela reste incomparablement génial, à mon avis. Mais sur Hermann, je ne suis pas objectif.
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Un Jérémiah sans Jéremiah étonnant et perturbant au départ
On retrouve Kurdy maloy à 17 ans juste avant sa rencontre avec Jéremiah
je trouve que kurdy fait plus que son age : toujours entouré de personnages au en couleur une mama olga au top ,des méchants, du sang des coups de poing et du sexe
Le dessin est de toujours au top mais Hermann est un des meilleur.
on comprend enfin la mule et le casque des premiers épisodes
à lire
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Hermann égratigne (une fois de plus) au passage une certaine Amérique, avec un drapeau qui enveloppe "Jaycee" sur sa croix, confident muet de la Mama, et la brute de service arborant un T-shirt frappé d'un slogan Dream American TRUMP.
Lire la critique sur le site : Auracan
En résumé : un trente-cinquième volume offrant quand même quelques surprises, une réalisation efficace non dénuée d’un certain panache, Kurdy Malloy et Mama Olga offre un excellent et effrayant moment de lecture.
Lire la critique sur le site : BDGest
Un album à part dans la série, un indispensable pour tout fan de Jeremiah !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Un prélude aux aventures, centré sur le célèbre acolyte.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Olga ! Tous savent déjà que le gamin « transporte » , et que si la milice lui met le grappin dessus, il parlera, et nous serons cuits et recuits !