Ce roman fit scandale.
Anatole France le démolit dans un article retentissant. Des officiers en firent un autodafé dans une cour de caserne. Evidemment, il parut en 1887, à une époque où les nationalistes glorifiaient l'armée ; ceci explique peut-être cela. Je concède par ailleurs que les officiers, tels qu'ils sont dépeints, en prennent le plus souvent pour leur grade ! Toujours est-il que j'ai lu un roman naturaliste, dont certaines pages rappellent
Zola, avec toutefois moins de génie. le pauvre Miserey, devenu brigadier dans un corps de chasseurs à cheval, subira bien des avanies, connaîtra force désillusions. Personnage falot, influençable, il est sur le point de déserter et sera finalement dégradé et condamné. Certains ont trouvé dans ce roman une apologie de l'homosexualité militaire, mais je me demande bien où ils sont allés chercher cela : une telle interprétation me paraît pour le moins forcée.