C'est totalement par hasard, lors d'une randonnée à cheval passant par la vallée de la Roya, que j'ai déniché ce petit bouquin d'une collection que j'apprécie de plus en plus pour sa mise en lumière courte et engagée de divers sujets de société.
Cette terre commune laisse la parole à Cédric Heroux, reconverti en agriculteur et fondateur d'une communauté Emmaüs. On y découvre un intéressant projet de vie commune et d'auto-subsistance non exempt de difficultés à surmonter, et l'on s'étonne de cette inquiétante obsession étatique à empêcher ceux qui le désirent d'aider réfugiés et migrants dans le besoin et le plus total dénuement lors de la traversée de la frontière franco-italienne.
Instructif et inspirant.
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Celle-ci est simple: sommes-nous libres d'être fraternels? Comme le désigne notre devise Liberté Égalité Fraternité, nous demandons à ce que la Fraternité ait une valeur constitutionnelle identique à celle de l'Égalité et de la Liberté. La stratégie est de rendre l'interprétation de la loi en vigueur anticonstitutionnelle. Grâce à ce pragmatisme législatif, la loi sera finalement modifiée et le délit de solidarité abrogé.
Nous, habitants de la Roya ne savions plus ce qui était légal ou pas, alors nous avons fait ce qui nous semblait juste et nous l'avons fait en désobéissant.
Ici, dans ma vallée de la Roya, les Noirs sont considérés comme le nouvel animal invasif, des nuisibles.
L'État avait décidé de chasser migrants et aidants, sans discussion, sans concertation, par la force et la menace.
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