Je viens de terminer la lecture de mon deuxième
Higashino. Je suis assez partagée sur ce livre, il y a des choses que j'ai aimé mais l'impression globale penche un peu vers la déception.
Le récit est lent. Les premiers chapitres sont plaisants à lire, mais à la moitié du livre, on se surprend à s'ennuyer et à ne plus bien se souvenir de l'intrigue. En vérité, la narration monte en puissance car les micro-histoires rattachées au meurtre vont du moins important au plus important; il faut donc persévérer. Mais je me perdais parfois avec les noms des protagonistes, qui sont nombreux, et je perdais de vue le but de l'intrigue (i.e., trouver le coupable du meurtre).
C'est peut-être un procédé typique des romans japonais, car je l'ai repéré chez d'autres auteurs nippons, mais j'ai un peu de mal: il y a des répétitions. Quel intérêt d'écrire quinze fois que le policier Kaga porte une chemise sur un t-shirt? ça alourdit inutilement l'écriture. Écriture qui, d'ailleurs, est parfois alambiquée: des phrases telles que "Réussirait-elle à se dire que se demander ce que son amie disparue pensait d'elle ne servait à rien? Ou bien finirait-elle par oublier sans faire d'efforts conscients en ce sens?" (p. 201 du poche) m'ont laissée un peu perplexe.
J'ai aimé la fin, ce qui a relevé mon impression globale. Elle n'est pas très originale, mais reste plausible car elle n'est pas excessive. J'ai trouvé que ça terminait bien l'intrigue.
Après ma lecture des miracles du bazar Namiya, j'ai aussi relevé des thématiques communes: les relations parents-enfants (avec des enfants qui coupent les ponts avec leurs parents, ou l'inverse), les individus en soif d'indépendance, ceux qui n'aiment que l'argent... J'imagine que c'est un leitmotiv chez les personnages d'
Higashino.
En résumé, un livre qui m'a plu sans m'enthousiasmer. Je pense quand même lire plus d'ouvrages de cet auteur!