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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme je ne suis pas objective car j'adore Keigo Higashino, je vous dis d'emblée que j'ai adoré ce titre. J'ai apprécié me promener dans le quartier de Nihonbashi , gardien du vieux Tokyo avec ses boutiques d'artisanat, de fait main et de traditions. Kaga Kyoichiro, inspecteur de police, nouvellement muté dans ce quartier nous y promènera et nous découvrirons cet univers avec lui. Une femme est retrouvée morte dans son appartement par une copine. Ha si vous pensez vous coller une enquête de police traditionnelle, détrompez vous. Peu d'actions. Ici les dialogues et les rencontres avec les gens sont importants et priorisés. On flirte avec l'intimité des gens au fil des rencontres.
Le rythme de l'enquête est lent et suit les découverte de boutiquiers du quartier où des personnages en périphérie de l'enquête et de la victime, qui m'ont semblé tout à fait anecdotiques, nous informeront petit à petit sur les avancées de l'enquête. "Le nouveau" c'est bien sûr cet inspecteur, observateur, conciliant, compréhensif, un humain bienveillant, qui oui, veut trouver le coupable mais qui ne néglige aucunement les motivations pour une compréhension holistique de la situation. Un roman policier à tiroirs où le moindre détail est important.
C'est délicieux comme promenade à Tokyo, c'est intelligent comme enquête et c'est très réussi comme intrigue.
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Me voyant examiner ce livre sous toutes ses coutures , ma libraire préférée ,qui passait par là , me déclara :" Celui-ci devrait vous plaire ."
Bien entendu , toute hésitation fut aussitôt levée et ....Pour tout dire , ce fut " une bonne , voire trés bonne pioche . "
Le lieu de l'action se devine aisément au regard de la couverture , et oui , nous sommes au Japon , au coeur de Tokyo , dans un quartier où l'inspecteur Kaga Kyoichiro vient d'être muté .
Evidemment , comme souvent , le nouveau va devoir rapidement faire ses preuves puisqu'une femme vient d'être découverte assassinée .
Et c'est bien là que va résider tout l'intérêt du récit , nous allons commencer par une promenade dans un quartier qui va transformer Kaga en un touriste un peu particulier , cherchant ici ou là , des indices dans des boutiques traditionnelles , chargées d'histoire , semblant surgir d'un monde révolu .Et c'est , je vous l'assure , une pure merveille de lecture que de suivre pas à pas ce " nouveau "qui prend son temps , observe , déduit , tissant petit à petit un canevas qui nous ferait presque oublier la victime pour revenir vers une source originelle des plus agréables. Colombo ? Bourrel ? Maigret ? Mais non , KAGA !
Bien sûr , ne perdons jamais de vue l'objet de la quête , un criminel , mais le chemin qui mène à sa découverte est tout simplement génial , faussement lent et trés instructif , tant sur le plan de l'enquête que sur celui de la découverte d'un mode de vie .
Quant à Kaga , il faudra parvenir presque vers la fin pour en apprendre un peu plus sur lui et sur son collègue Uesugi à qui je laisse le dernier mot :
"_Je peux te poser encore une question ?Qui es-tu vraiment , toi ?
Kaga prit son éventail , l'ouvrit et répondit en l'agitant devant son visage .
_Personne de particulier . Un nouveau dans le quartier ."
Je ne vous en dis pas plus . Mais souvenez-vous , " ça , ça devrait vous plaire ." m'avait dit Isabelle , et Isabelle ....
A bientôt pour de nouveaux commentaires chers amis et amies .Tiens , je vous emmenerai au bord de l'Océan , dans un phare ...Ca vous dit ?
Vu le temps actuel , préparez les bottes et le ciré , ça va décoiffer .
Bonne journée .
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Ce n'est pas le premier roman japonais que je lis , mais c'est mon premier roman policier japonais, et donc, quand une petite nouvelle rencontre le Nouveau...

Une femme vient d'être assassinée dans un des quartiers les plus pittoresques de Tokyo , dans son appartement, et l'inspecteur adjoint Kaga Kyoichiro est sur l'enquête. Ses méthodes sont spéciales et outre le cercle familial, il accorde autant d'importance aux commerces (nombreux dans ce quartier) qu'aurait visité la victime avant de devenir victime. On est dans le Japon d'un autre siècle avec des objets qui peuvent paraître obsolétes aux yeux d'un japonais d'aujourd'hui : baguettes traditionnelles, gauffre, ciseaux, toupie , et pourtant, à force de creuser ces pistes, Kaga va trouver qui a tué cette femme de quarante-cinq ans...

Pour les amateurs de sensations fortes, les accros au suspens, à l'action, ce roman vous paraitra bien pâle...
Mais si vous aimez rencontrer d'autres cultures, d'autres habitudes, si vous aimez les raisonnements à première vue compliqués, mais si simples, en fait, ce roman saura vous séduire. Kaga n'est pas un inspecteur comme les autes : [ il est décrit comme un enquêteur hors pair, à l'intelligence aussi affutée qu'un rasoir "]. il observe, plus qu'il ne s'agite, il déduit, il prend son temps. Il n'hésite pas à offrir des patisseries aux témoins pour les faire parler et pour guérir en douceur le traumatisme causé par un assassinat. Kaga est gentil et considére qu'un meurtre ne fait pas qu'une victime. Il ne s' habille pas comme un flic, n'essaie pas de créer de la distance avec un costume. Lui, ce qu'il veut , c'est se fondre dans la masse , ne faire qu'un avec les témoins, pour mieux les faire parler.
A partir d'une gauffre fourrée au wasabi, il remonte à la personne qui l'a achetée, fait des ronds dans l'eau, des cercles concentriques, élargit, puis finit par trouver autre chose et clore la piste. C'est dépaysant pour nous ,destabilisant pour les témoins qui sont tous d'une exquise politesse...et ça fait son petit effet !
C'est lent, frais, doux, poétique, et ça transporte ailleurs car peu à peu , se dessine toute la vie d'un quartier tokyoite.
Par instant, il m'a un peu fait penser à Hercule Poirot à agiter ses petites cellules grises de façon si originale par rapport à ses collégues qui ne voient pas le monde, tel que Kaga le voit.
Cet homme a un regard perçant,perspicace et bienveillant sur ses contemporains et donne définitivement l'envie de le suivre dans d'autres enquêtes.

Un roman policier un brin "magique" qui détonne dans le paysage des policiers .
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Fraîchement muté au commissariat de Nihonbashi, Kaga Kyoichiro doit enquêter sur le meurtre d'une femme retrouvée étranglée dans son appartement. C'est l'occasion pour lui de se familiariser avec son nouveau quartier et de fréquenter les boutiques et restaurants traditionnels qui ont vu passer la défunte avant son assassinat. Officiellement, ce sont deux inspecteurs de la préfecture de police qui mènent les investigations, Kaga n'est là que pour leur prêter main forte et il en profite pour enquêter à sa manière. En interrogeant les amis, la famille, les commerçants, le jeune inspecteur ne cherche pas seulement un meurtrier mais aussi le pourquoi de ce geste définitif.

Quel plaisir de marcher dans les pas de l'inspecteur Kaga dans les rues d'un quartier préservé de la capitale japonaise ! Entre une coutellerie traditionnelle, un marchand de biscuits de riz, une boutique de vaisselle ou un magasin de jouets en bois, le policier observe, interroge, sonde les âmes. Loin du costume-cravate de ses collègues, Kaga s'habille de façon décontractée pour se fondre dans le décor et ne pas intimider ses interlocuteurs. Si ses méthodes, lentes et pleines de circonvolutions, laissent perplexe à la préfecture, elles font encore une fois leurs preuves et Kaga saura découvrir le fin mot de l'histoire.
Malgré le crime odieux, le nouveau est un polar tout en douceur avec un enquêteur humain, bienveillant et empathique. D'une apparente simplicité, l'intrigue est plus complexe qu'il n'y paraît. Chaque détail compte, chaque action est décortiquée pour arriver à la résolution du meurtre. Lent et intimiste, le nouveau se déguste, se savoure, se dévore. Keigo Higashino est décidément un maître.
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Parfois, on prend le même plat que l'on aime dans différents restaurants et on a l'impression que le goût est le même, que le cuisinier n'a pas mis sa patte personnelle. Faut dire que souvent les composants et sauces viennent du même fournisseur ! J'aime être surprise en cuisine et avec les bouquins. Eh bien là, je vous avoue mes aïeux, que question originalité j'ai été comblée. Kaga, inspecteur de police, débarque à Tokyo. Il enquête sur une femme assassinée. Et sa manière de faire est atypique. Il va de boutique en boutique nous dévoilant certains secrets artisanaux. Chaque détail est découpé au scalpel à la manière de Maylis de Kerangal. On entre dans l'intimité de ces gens et dans leurs parcours de vie. le lecteur se laisse emmener sans trop savoir où ? Et pourtant... C'est humain, bien construit et intelligent. Si ce n'est fait, auteur à découvrir. ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
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Une lecture buissonnière, hors de ma PAL (qui de ce fait ne va pas réduire sa hauteur), n'ayant pas le label du conseil « babeliote », mais simplement un livre prêté par un de mes proches qui aime beaucoup la littérature japonaise, et beaucoup cet auteur. Et, pour moi, une belle découverte, et un auteur à retenir.

C'est dans le vieux Tokyo que se déroule cette intrigue policière. « le nouveau », c'est Kaga Kyöchirö, un policier trentenaire arrivé récemment dans le commissariat de Nihonbashi, qui enquête sur le meurtre d'une femme d'environ quarante-cinq ans, retrouvée étranglée dans son appartement.

Bien sûr, je ne vous dévoile pas l'intrigue, mais sachez qu'elle est construite comme une série de tiroirs qui vont raconter des histoires et résoudre des énigmes en apparence sans grand rapport avec le crime, mais quand un certain nombre de ces tiroirs a été ouvert, tout prend sens et s'accélère jusqu'au dénouement final. Et l'auteur trouve même l'idée astucieuse de faire conclure l'intrigue par un collègue de Kaga.

Mais, cette maestria narrative s'accompagne d'une description savoureuse du petit monde que représentent les boutiques surannées et pittoresques du vieux Tokyo, et par la vision calme, bienveillante et humaniste du jeune policier Kaga, qui se fond dans le décor, et cherche à comprendre les gens.
En ce sens, et bien qu'il n'ait pas le même âge, qu'il ne fume pas la pipe, ne mange pas de sandwichs jambon-beurre et ne boive pas de bière, la façon d'aborder son enquête et de s'immerger dans la vie ambiante, rapproche un peu Kaga Kyöchirö du célèbre Jules Maigret.

En définitive, dans ce roman habilement mené, c'est plus que l'intrigue qui touche le lecteur, c'est la « pâte humaine » que le « Nouveau » malaxe, qui fait sa saveur. Et j'ai adoré ça.
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Dans le quartier de Nihonbashi, les petits commerces que l'on rencontre, représentent encore une certaine image du Tokyo traditionnel, il y a la petite boulangerie, le magasin d'objets artisanaux, la fabrique de biscuits, l'horloger. Tour à tour, les employés, gérants, patrons se voient interrogés par un homme en t-shirt et chemise ouverte, très décontracté, qui se présente, après une petite discussion informelle...il s'agit de Kaga Kyōichirō, policier de quartier qui enquête sur la mort par strangulation d'une femme du quartier, Mitsui Mineko. Les interlocuteurs, rassurés par cet abord assez sympathique, confient avec d'autant plus de confiance, leurs témoignages et leurs remarques pour faire avancer l'enquête.

Au travers des visites et des discussions, Keigo Higashino nous présente le Tokyo des artisans et des petits commercants dans ces petites rues de Nihonbashi, encore épargnées par la modernisation à outrance. A chaque visite, le policier apporte un petit quelque chose afin de créer un climat de confiance et c'est ainsi, en étant proche des habitants, qu'il recueille confidences et informations sur le quartier et l'ambiance qui y règne. C'est également par l'écoute, l'observation qu'il analyse et déjoue les chausse-trappes, les confusions, les illusions prises pour argent comptant et qui risquent de masquer les faits ou de le faire passer à côté du meurtrier. Keigo Higashino multiplie les types d'investigations et présente toute la palette des moyens d'enquêtes de ce flic dont la première qualité est de se faire accepter et de se fondre dans le quartier, le policier local revêtant un rôle important au Japon, puisque c'est vers lui que la population se dirige au quotidien pour tous les problèmes inhabituels ou atypiques qu'ils observent.
Le nouveau est un récit atypique, pas de poursuite ou de suspens, mais beaucoup de réflexions cérébrales, d'analyses factuelles très poussées et d'observations de la nature humaine.
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A la bibliothèque numérique de Vendée, j'ai emprunté : « Le nouveau » de Keigo Higashino suite à la chronique de leolechat, qui m'a vraiment donné envie de découvrir ce roman et partir au Japon, à défaut d'y retourner en chair et en os.
Muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, au coeur de Tokyo, Kaga Kyoichiro enquête sur le meurtre d'une femme retrouvée étranglée dans son appartement.
Fidèle à ses habitudes, il s'interroge sur des détails anecdotiques. Comme cette gaufre fourrée au wasabi retrouvée chez la victime. Car ce qui intéresse avant tout cet inspecteur hors norme, c'est de comprendre les tenants et les aboutissants du crime.
Le nouveau est un roman à tiroirs absolument fascinant.
Une femme, mère de famille divorcée, est assassinée dans son appartement.
Classique me direz vous. Certes... mais en attendant Kaga doit retrouver son meurtrier. Et là où le coté classique disparaît, c'est dans la façon dont le roman est conçu.
Je me suis souvent demandé au cours de ma lecture qui avait pu tuer cette femme et pour quel motif. Je pensais avoir la solution dès le début mais en fait, pas du tout.. et pour cause.. l'auteur prend plaisir à nous balader tout du long.
Ce roman se construit chapitre par chapitre, tout doucement.
Un chapitre correspond à une personne, on découvre des personnalités, l'enquête se déroule peu à peu et nous allons de surprises en surprises jusqu'à la révélation finale.
J'ai apprécié les différents personnages, je me suis attaché à certains même si je ne les ai découvert que le temps d'un chapitre. Quand à Kaga, il est surprenant et a de sacrés ressources pour trouver la vérité.
Je n'ai pas l'habitude de lire du polar japonais et j'ai adoré tellement c'est bien ficelé.
J'ai pris plaisir à me retrouver à Tokyo et j'ai accroché de suite avec l'ambiance de ce roman.
Le nom des personnages ne m'a pas dérangé car j'ai l'habitude de lire des ouvrages se déroulant en Japon, j'ai la prononciation en tête très rapidement.
Je pense que vous l'aurez compris, j'ai totalement été conquise par ma lecture. Je ne peux pas en dire plus, il serait dommage de spoiler.
C'est un gros coup de coeur qui mérite un énorme cinq étoiles :)
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Il a une trentaine d'années et se nomme Kaga Kyōichirō. Il est rattaché au commissariat de Nihonbashi, à Tokyo. Avec des policiers de la préfecture de police, il est chargé d'enquêter sur l'assassinat d'une jeune femme de quarante-cinq ans, retrouvée étranglée dans son appartement à Kodenmachō. D'après les premières constatations, la victime ne s'est pas méfiée et a laissé entrer son agresseur.

Kaga est un policier méthodique : comme il l'avoue lui-même, lorsqu'il ne connaît pas du tout le coin, il commence par observer. Ce jour-là, il se rend dans le quartier de Ningyōchō et entre dans un magasin de biscuits. Il s'agit de vérifications, affirme-t-il au propriétaire du magasin, à sa vieille mère, et à sa fille, Nao. Des vérifications de l'emploi du temps précis d'un agent d'assurances qui leur a rendu visite le jour du meurtre, et qui s'était aussi rendu au domicile de la jeune femme assassinée. Kaga ne semble pas satisfait des réponses de la famille, puisqu'il revient le lendemain, invite Nao à prendre un jus de fruit pour discuter un peu avec elle, et enfin, le surlendemain, a un entretien décisif avec le père de Nao. Quelques questions suffisent : il sait exactement ce qu'a fait l'agent d'assurances, et pourquoi il ne pouvait pas avouer précisément l'heure à laquelle il avait rendu visite à la famille. L'agent d'assurances une fois disculpé, Kaga peut poursuivre son enquête.

Après le magasin de biscuits, Kaga va se rendre au restaurant traditionnel, dans une boutique de vaisselle, chez un horloger, dans une pâtisserie, une société de nettoyage et finalement, chez un marchand de jouets qui vend des objets artisanaux. Il prend son temps pour interroger les personnes ayant été en contact avec la personne assassinée, en particulier son mari, dont elle venait de divorcer, et son fils qui ne l'avait pas vue depuis deux ans. Il revient à la charge, encore et encore. Il cherche à élucider de petits détails insignifiants qui pourraient bien être liés au meurtre : pourquoi la victime venait d'acheter une deuxième paire de ciseaux de cuisine, et qui avait bien pu lui offrir une gaufre fourrée au wasabi.. Obstiné, Kaga mène des interrogatoires décalés autour d'une tasse de café ou d'une bière, dans des endroits insolites. Il offre des pâtisseries à des témoins, et va même jusqu'à interroger – à sa manière – un chien, en l'accompagnant lors de sa balade quotidienne. Il achète de nombreuses toupies, jouets traditionnels qui pourraient bien avoir un lien avec l'arme du crime….

Pour Kaga, s'il est important, dans une enquête, de désigner le coupable, il faut impérativement prendre soin des victimes collatérales. Elles sont touchées par le meurtre, il tout faire pour les disculper, et leur permettre de reprendre le cours de leur vie à jamais changé.

L'obstination de l'enquêteur hors norme et son sens de l'observation finiront par payer et le conduire au coupable. Mais l'enquête ne s'arrête pas tout à fait là. Kaga s'éclipse momentanément et il a ses raisons pour laisser le soin à Uesugi, son collègue de la préfecture de police, homme plus âgé, meurtri, de mener à bien les derniers interrogatoires.... Il s'agit d'un autre aspect de la méthode de Kaga, en quelque sorte.

"Je peux te poser encore une question ? Qui es-tu vraiment, toi ?" demande Uesugi à Kaga au terme de l'enquête, alors qu'ils partagent un dernier verre. "Personne de particulier. Un nouveau dans le quartier…."

J'ai beaucoup aimé retrouver Keigo Higashino, dont j'avais lu Un café maison il y a quelques années. le roman le Nouveau est très différent, mais tout aussi complexe. Cette nouvelle enquête fait la part belle au sens de l'humain, et l'humour n'est jamais très loin. A noter : la superbe couverture, du photographe Yoshito Hasaka, qui nous plonge immédiatement dans le Tokyo de la nuit.
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Le nouveau de Keigo Higashino se présente, de prime abord, comme une succession de nouvelles. On se laisse rapidement happer par des chapitres assez courts où l'ambiance est totalement immersive. On a l'impression de se balader dans chaque coin de ce quartier de Tokyo visité. Mais rapidement, des personnages réapparaissent et c'est alors que le lecteur comprend qu'il y a bien une enquête criminelle derrière tout ça. Cette exploration a un but, et nous suivons alors le nouvel inspecteur du commissariat de Nihonbashi, et nous essayons de dénouer avec lui la trame de ce crime.
Au-delà de l'enquête policière, Keigo Higashino prend plaisir à évoquer le vieux quartier de Tokyo avec ces commerces traditionnels. Chaque chapitre permet de les découvrir successivement. Les acteurs de la vie du quartier sont l'objet de visites régulières de l'inspecteur, visites qui non contentes de faire progresser l'enquête, permettent au lecteur de se glisser dans l'intimité des uns et des autres, donnant à ce polar un côté sociologique à la Simenon.
Les amateurs de polars noirs peuvent être décontenancés par le rythme indolent de l'enquête, mais c'est qu'ils seront eux-mêmes victimes de la bonhomie de l'inspecteur adjoint : loin d'être un signe de faiblesse, sa gentillesse cache un redoutable esprit d'enquêteur.
Une superbe découverte, un très bon moment de lecture.
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