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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nuit magique au pays du soleil levant.
Un soir de 2012, trois jeunes cambrioleurs trouvent refuge dans un bazar abandonné. Celui-ci était autrefois tenu par un vieil homme, Monsieur Namiya, qui tentait d'apporter des solutions aux problèmes que les riverains lui soumettaient, par le biais de lettres discrètement déposées dans sa boutique. Et en cette étrange nuit où le temps semble s'être arrêté, les trois cambrioleurs commencent à recevoir, eux aussi, des demandes de conseils... venant du passé.
Ce joli conte brodé autour d'une faille temporelle m'attirait depuis un moment (d'autant que la couverture est très belle), mais il m'a laissée mitigée. J'ai aimé la douceur de l'écriture et le charme un peu désuet de la narration, mais la sagesse des propos, qui confinent parfois à la naïveté, m'a agacée -je n'ai pas l'esprit zen. Cependant, sous cette fausse candeur, l'auteur ne se prive pas de dépeindre un Japon conservateur et bridé par le patriarcat ; on n'est pas au pays de Candy.
Par ailleurs, j'ai eu un peu de mal à suivre les évolutions des différents personnages dans les méandres du temps, même si j'ai apprécié qu'ils se croisent inopinément au fil de l'histoire, complexifiant la lecture, mais lui insufflant aussi un peu de vigueur. Car finalement, passée la surprise du début, le roman devient répétitif et un peu lassant, bien que la forme de mélancolie qui en émane le rende touchant, mais elle nous plonge également dans une douce torpeur.
Au final, j'en sors avec une rémanence sucrée-salée. Mais ça manque un peu de wasabi.
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Lorsque l'on connaît Keigo et Higashino, on s'attend à entrer dans un roman policier extrêmement bien ficelé où pas à pas on va comprendre les rouages d'un meurtre dans une ambiance bien japonaise. Pour "les miracles du bazar Namiya" je pensais donc retrouver ce que j'aime chez cet auteur avec peut-être en plus un peu de fantastique mais j'y ai surtout trouvé des notes feel good.
L'idée de départ est plutôt sympa et non seulement intriguée je me suis laissée surprendre, ma curiosité était en alerte mais celle-ci s'est émoussée progressivement car l'aspect "bon sentiment" m'a rapidement contrariée.
Je dois reconnaître également que ma crainte que ce soit tout compte fait des nouvelles n'a pas duré et j'ai aimé la façon dont l'auteur d'est amusé à construire ce roman. Il n'en reste pas moins que je ressors déçur de ma lecture. Tant pis, je pense que son dernier "les sept divinités du bonheur" correspondra mieux à mes attentes.
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"Les miracles du bazar Namiya" est une lecture qui m'a étonné. Pas tant pour son contenu : des histoires de vieilles bicoques mystérieuses et de lignes temporelles entremêlées, j'en ai lues d'autres, souvent en mieux. Mais ce qui m'a véritablement étonné, c'est d'avoir lu ce roman sans peine, avec un certain plaisir même, alors qu'en fin de compte il ne correspondait ni à mes attentes, ni à mes goûts.

Je suis pourtant très friand des intrigues qui se croisent, de ces récits où les événements et les personnages sont présentés alternativement sous différents points de vue... Mais là, le mécanisme mis en place par Keigo Higashino (auteur de polars japonais, que je ne connaissais pas jusqu'à présent) m'a paru trop visible, trop prévisible, donnant à l'ensemble un côté artificiel une fois qu'on a saisi le truc. Vu la manière dont le roman m'avait été vendu, je m'attendais à une plus forte teneur en fantastique et en mystère, alors qu'il penche surtout vers le feelgood – absolument pas ma tasse de thé. Je savais qu'il y aurait de la bienveillance et des bons sentiments, mais tout de même... On a presque une morale d'histoire pour enfants : bien sûr, au terme du roman, la bande de cambrioleurs aura décidé d'arrêter de voler, parce que c'est mal, et l'orpheline devenue businesswoman qui détruisait des entreprises pas assez rentables va désormais leur donner une seconde chance, parce que c'est plus gentil ainsi.

Le principal intérêt de ce roman, à mon sens, est d'être asiatique. J'ai plusieurs fois songé au cours de ma lecture que s'il avait été écrit par un francophone et se déroulait dans un contexte européen familier, il aurait été assez insipide. Tout en restant accessible à un lecteur occidental, "Les miracles du bazar Namiya" est très ancré dans son pays d'origine, il joue notamment beaucoup sur le contraste entre le Japon en pleine croissance des années 80 et le Japon contemporain frappé par les crises économiques et sociales.

La couverture, assez classe comme souvent chez Actes Sud, est un peu trompeuse : il aurait presque fallu une illustration aux couleurs flashy avec une jeune femme, des fleurs et des animaux mignons... Heureusement, "Les miracles du bazar Namiya" n'a pas été marketé comme un véritable roman feelgood, sinon je ne l'aurais jamais lu et ç'aurait été dommage. Bien qu'un peu trop léger et gentillet à mon goût, ce n'est pas un mauvais livre et je comprends qu'il ait séduit un large lectorat. D'une certaine manière je me suis pris au jeu : cette lecture facile, écrite dans un style simple, était finalement parfaite pour les deux ou trois nuits d'insomnie qu'elle a contribué à occuper.
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Petit roman sympathique, que j'ai lu en parallèle d'un récit beaucoup plus sombre, et m'a ainsi permis des pauses salutaires. Néanmoins, je ne suis pas certaine que je l'aurais lu en entier dans d'autres circonstances.

J'ai apprécié l'enchevêtrement des histoires et des personnages à travers le temps, mais l'écriture est resté trop plate à mon goût, notamment dans les dialogues qui manquaient parfois de maturité et de crédibilité.

Cela m'a quelque peu empêchée de m'attacher aux personnages, qui sont restés pour moi des êtres de papier, là uniquement pour délivrer un message au goût de feel-good trop prononcé. La fin, qui ne m'a pas du tout convaincue, m'a d'ailleurs confortée dans ce sentiment.
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Comme beaucoup, je connais l'auteur, Keigo Higashino, pour ses intrigues policières, aussi subtiles qu'originales. C'est donc curieuse que j'ai acheté ce livre fantastique, pour voir comment il se débrouillait dans ce genre, qui n'est par ailleurs pas ma tasse de thé.

Quelle déception !

Je vous passe le résumé, il figure sur le quatrième de couverture.

Que tout cela est gentillet, noeud-noeud, sans crédibilité. Et l'entrelacs que l'auteur a voulu tracer entre les historiettes est quelque peu poussif.

Reste un flot de bons sentiments et dès les premières pages, vous savez ce qu'il va advenir des trois jeunes délinquants. Aucun suspense. Enfin, sauf si vous ne devinez pas, mais impossible, c'est tellement à l'eau de rose...
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De Keigo Higashino, j'avais lu un livre qui m'avait semblé extraordinaire, "La maison où je suis mort autrefois".
J'ai donc décidé de poursuivre ma découverte avec ce titre, mais hélas l'alchimie n'a pas fonctionné . L'histoire est pourtant intéressante: trois jeunes hommes , qu'on imagine poursuivis par la police en pleine nuit, se réfugient dans une boutique abandonnée pour attendre le matin . Abandonnée, c'est vite dit: un mystérieux courrier est déposé en leur présence, une demande de conseil. Ils décident d'y répondre, et se retrouvent engagés dans une correspondance ... avec quelqu'un qui vit dans les années 1980 .
A partir de là, l'histoire se fractionne en récits secondaires, qui tournent tous autour du bazar Namiya et de l'orphelinat voisin, des récits qui se déroulent à différentes époques et finissent par se recouper.
Si j'apprécie le tour de force que constitue l'écriture d'un tel livre, je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire, qui me semblait par moments cousue de fil blanc , et qui est trop "exotique" par certains côtés pour que je puisse comprendre les sentiments des personnages.
Dommage.
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Quelle charmante lecture!

L'histoire se déroule au Japon, dans un ancien bazar, où trois jeunes délinquants (pas bien méchants) trouvent refuge pour la nuit.

Ils réalisent vite que cet endroit singulier permet un passage vers le passé, quelques 30 années plus tôt. Ce passage se fait par le biais de lettres, que différentes personnes viennent glisser par le rideau de fer de la devanture du bazar.

Au fil de la lecture, on se rend compte que toutes ces personnes ont quelque chose en commun.

J'ai été séduite par cette lecture. L'idée est originale, par moment peut-être un peu dure à suivre si on commence à trop y réfléchir, mais je pense qu'elle gagne à être lue tout simplement, sans se poser de questions. L'écriture, toute simple elle aussi, est très rafraichissante. Je trouve qu'on y sent bien la culture japonaise, ce qui m'a beaucoup plu.

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Après avoir lu les tout premiers chapitres de ce roman, je me suis fait la réflexion que j'allais avoir du mal à en venir à bout. Un huis-clos avec seulement trois personnages pas forcément très profonds, des dialogues qui sonnent franchement faux et un jeu de questions/réponses tout juste agrémentée de quelques surprises sur les conséquences de ces échanges, voilà qui ne laissait rien présager de très passionnant.
Heureusement, Keigo Higashino a eu la bonne idée de nous livrer un récit déstructuré. On quitte assez vite le bazar, ses petits délinquants et même le XXIème siècle pour se retrouver balloté en différents lieux et différentes époques. Les intrigues se télescopent, les fils narratifs s'imbriquent et les personnages se croisent et se recroisent, mêlant leurs existences et leurs destinées. Cela apporte du rythme à son histoire tout en la faisant baigner dans une ambiance doucement nostalgique.
Ceci dit et malgré la virtuosité dont l'auteur fait preuve dans la conduite de son récit, j'ai été déçu par ce roman où le thème du voyage dans le temps m'a paru sous employé. Il y a bien quelques idées sympathiques ainsi qu'un petit paradoxe temporel à la fin de l'histoire, mais cela reste assez anecdotique. En fait, « Les miracles du bazar Namiya » est davantage une fable qu'un véritable roman de SF. Il n'est qu'un prétexte permettant à l'auteur de nous immerger dans le Japon de ces cinquante dernières années au travers de divers évènements, marquants ou non, de son histoire récente.
Il sera ainsi question du boycott des jeux olympiques de Moscou, de la Beatlemania, de l'éclatement de la bulle spéculative à la fin des années 80, de la révolution internet… L'occasion aussi pour l'auteur d'évoquer des sujets aussi divers que la place des femmes et des jeunes dans une société encore très patriarcale, la mutation vers un mode de vie résolument occidental ou les inégalités sociales.
Cela nous donne un de ces romans « feel good » comme en écrit Ito Ogawa : une petite douceur pleine de bons sentiments. C'est mignon et un peu moralisateur mais l'auteur parvient heureusement à ne pas sombrer dans le sirupeux. Il n'y a pas à proprement parler de happy-end et le seul miracle qu'accomplit le bazar Namiya, c'est de redonner confiance à des personnes un peu perdues qui ont juste besoin de croire en elles : « Tout dépend de vous. Votre liberté est infinie, comme vos possibilités. »

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Débutant comme l'histoire de trois petits malfrats cherchant une planque après l'un de leur méfaits, le roman glisse ensuite vers le fantastique quand la maison où ils ont trouvé refuge se révèle capable de les faire communiquer avec le passé. Et cette communication se fait par écrit.
L'idée était plaisante et le début du roman est assez prenant. Hélas, le procédé utilisé devient rapidement répétitif. Les histoires des personnes avec qui communiquent nos trois lascars ne sont pas toujours intéressantes. En plus, leur réaction, quand ils découvrent que les lettres qui arrivent dans leur planque viennent du passé, n'est pas très plausible. Et certains échanges entre eux et leurs correspondants de trois ou quatre décennies plus tôt tirent parfois en longueur.
Quelques éléments retiennent néanmoins l'attention et donnent envie de prolonger la lecture pour comprendre les tenants et aboutissants de l'intrigue... mais d'autres moments de l'histoire paraissent un peu trop tirés par les cheveux, les hasards s'accumulent et certaines révélations tombent à plat.
Mon avis sur cette lecture est donc en demi-teinte.
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Une lecture un peu différente par rapport à ce que je lis d'habitude. J'avais lu des retours sur ce roman qui m'ont donné envie de me plonger dans ce voyage temporel empli d'humanisme.
Si ça n'a pas été aussi fou et merveilleux que je l'attendais, je ne regrette pas ma lecture pour autant, c'était mignonnet et sympathique.

Sur le plan formel, pas super séduite par la plume. Ça se lit bien, c'est mignon, tout en douceur et en simplicité. Comme un haïku sur plusieurs pages, en prose. C'est un style, mais qui ne provoque pas chez moi une émotion incroyable. Je suis restée assez de marbre devant cette plume en retenue. En attendant, j'ai apprécié les allers-retours passé-présent, et les différents fils autour de tous ces personnages qui sont réunis par un même fil d'Ariane. J'ai aimé ce mélange et m'amuser à dénouer tous ces fils, pour tout reconstituer comme un puzzle.

Cela dit, très peu de relief dans cette intrigue suit son cours comme un long fleuve tranquille, malgré le voyage dans le temps. Pas vraiment de renversement, ni d'élément perturbateur. Quelques surprises, évidemment, suscitant interrogations et doute, mais si vous cherchez un roman construit comme des montagnes russes, vous risquez de trouver le tout un peu pépère. C'est un peu trop blanc quand même. J'aurais aimé plus de gris, voire du noir par-ci par-là.

Cependant, j'ai apprécié ce roman qui flirte avec le réalisme magique. Comme un pan de réel soulevé pour faire apparaître les petites merveilles du quotidien - pas tant dans le merveilleux apporté ici, mais dans ce qu'il suscite chez les personnages. Un élan d'humanité, de bonté... de chamallows (désolée, mais les dernières pages m'ont semblé vraiment invraisemblables et un peu trop collantes de mignonnerie).

En bref, une petite lecture sympa mais qui m'avait fait espérer davantage. Je lirai d'autres textes de l'auteur quand même, je suis curieuse... !
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