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Citations sur Nous n'irons plus au bois (41)

Justin écouta, sans quitter des yeux le visage de Sarah. Si j'étais un artiste, songea-t-il, je dessinerais ce visage et l'intitulerais « Douleur ».
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Sarah n'avait pas dormi de la nuit. Le film de la journée repassait sans cesse dans son esprit : les hurlements de Laurie à vous figer le sang ; la photo déchirée ; l'arrivée des policiers ; Laurie qu'on emmenait menottes aux poignets ; Justin jurant qu'il la ferait relâcher et la prendrait sous sa garde tandis qu'ils suivaient la voiture de police en direction de Clinton. L'aube se levait quand elle finit par s'endormir, d'un sommeil pénible, agité, dans lequel elle rêva de salles de tribunaux et de verdicts de culpabilité.
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Carpenter n’était pas certain de ce qu’il voyait. Il y avait quelque chose de différent chez Laurie Kenyon, un côté alerte et décidé qui tranchait totalement avec la jeune fille abattue et désespérée qu’il avait vue la semaine dernière.
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« J’étais perdue, mais tu m’as retrouvée… »

Une main s’avançait vers elle, brandissant le couteau, le couteau dégoulinant de sang, qui tranchait l’air. Sa chemise et sa blouse étaient maculées de sang. Elle sentait la chaleur gluante sur son visage. Quelque chose tombait à ses pieds. Le couteau venait…
Laurie ouvrit les yeux. Elle était couchée dans son lit dans sa chambre. Il faisait noir. Qu’était-il arrivé ? Elle se souvint. L’église. Les cercueils. L’hymne.
« Sarah ! hurla-t-elle. Sarah, où es-tu ? »
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Ce fut Sarah qui répondit au téléphone une heure plus tard. Bill Conners, le commissaire de police de Ridgewood, avait toujours traité Sarah en adulte. « Je suppose que tes parents sont bouleversés après cette émission, dit-il.

– Oui.

– Je ne sais pas s’il faut leur donner de l’espoir, mais on a reçu un appel téléphonique qui annonce peut-être une bonne nouvelle. La caissière d’un routier à Harrisburg, en Pennsylvanie, affirme avoir vu Laurie cet après-midi.

– Cet après-midi ! » Sarah crut que sa respiration s’arrêtait.

« Elle s’est inquiétée en voyant la petite fille éclater en sanglots hystériques. Mais ce n’était pas par caprice. Elle hoquetait en s’efforçant de se contenir. La police de Harrisburg a la photo actualisée de Laurie.

– Qui était avec elle ?

– Un homme et une femme. Du genre hippie. La description est malheureusement vague. L’attention de la caissière était concentrée sur l’enfant, et elle n’a jeté qu’un coup d’œil rapide au couple. »
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Bic la projeta violemment sur la banquette arrière de la voiture et se précipita avec Opal à l’avant. Tandis qu’Opal appuyait à fond sur l’accélérateur, il se tourna vers Laurie, le bras levé. Elle essaya d’éviter la main poilue qui giflait et giflait son visage. Mais après le premier coup, elle ne ressentit plus rien. Elle était seulement triste pour la petite fille qui pleurait si fort.
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Laurie ne voyait jamais personne. Uniquement Bic et Opal. Et lorsqu’ils sortaient, ils l’enfermaient à la cave. Cela arrivait souvent. Elle avait très peur en bas. La fenêtre se trouvait presque à la hauteur du plafond et elle avait des barreaux. La cave était pleine d’ombres, et parfois on aurait dit qu’elles bougeaient. Laurie essayait de s’endormir le plus vite possible sur le matelas qu’ils laissaient sur le sol.
Bic et Opal ne recevaient presque jamais d’invités. Si quelqu’un venait à la maison, ils forçaient Laurie à descendre à la cave et lui enchaînaient la jambe à un tuyau, pour qu’elle ne puisse pas monter l’escalier et frapper à la porte. « Et ne t’avise pas de nous appeler, l’avait prévenue Bic. Tu le regretterais, et de toute façon personne ne t’entendrait. »
Ils ramenaient généralement de l’argent de leurs sorties. Peu ou beaucoup, ça dépendait. Surtout des pièces et des billets d’un dollar.
Ils lui permettaient de les accompagner dans le jardin à l’arrière de la maison, lui montraient comment arracher les mauvaises herbes dans le jardin potager, ramasser les œufs dans le poulailler. Ils lui donnèrent même un petit poussin qui devint son animal familier. Elle jouait avec lui dehors. Quelquefois, quand ils l’enfermaient à la cave avant de s’en aller, ils lui permettaient de le garder avec elle.
Jusqu’à cet horrible jour où Bic le tua.
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Ils ne voulaient pas la ramener à la maison. Ils roulèrent pendant longtemps et l’emmenèrent dans une maison poussiéreuse, quelque part au fond des bois. Ils la frappaient si elle criait. L’homme la prenait tout le temps dans ses bras et il la serrait fort contre lui. Puis il la portait en haut des escaliers. Elle voulait l’en empêcher, mais il se moquait d’elle. Ils l’appelaient Lee. Leurs noms étaient Bic et Opal. Au bout d’un certain temps elle apprit à leur échapper, en esprit. Parfois, elle planait simplement en l’air et regardait ce qui arrivait à la petite fille aux longs cheveux blonds. Elle se sentait quelquefois triste pour la petite fille. De temps en temps, elle se riait d’elle. Et parfois aussi, lorsqu’ils la laissaient dormir seule, elle rêvait à d’autres gens, à maman, à papa et à Sarah. Mais alors elle recommençait à pleurer et ils la frappaient, aussi se força-t-elle à oublier maman, papa et Sarah. C’est très bien, lui disait une voix dans sa tête. Oublie-les définitivement.
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Deux voitures de police stationnaient dans l’allée de sa maison, leurs gyrophares encore en marche. Une foule de voisins se pressaient à l’extérieur, y compris les nouveaux occupants de la maison un peu plus bas dans la rue, dont ils n’avaient pas encore fait réellement connaissance. Ils paraissaient tous effrayés et tristes, et tenaient leurs enfants fermement par la main.
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« Où on va ? » demanda-t-elle. Elle se rappela qu’elle n’avait pas le droit d’aller seule sur la route. Maman serait très fâchée contre elle. Elle sentit les larmes lui piquer les yeux.
La femme paraissait très contrariée. L’homme dit : « Nous n’irons plus au bois, petite fille, nous n’irons plus au bois. »
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