Je dois avouer que j'ai été très déçue par la lecture de ce roman. J'avais déjà lu
Ce que vivent les roses de
Mary Higgins Clark que j'avais bien apprécié. Mais là, dès le début de ma lecture les choses se sont gâtées.
Pour vous remettre dans le contexte : Jenny, mère divorcée de deux petites filles travaille dans une galerie d'art à New York. Elle fait la connaissance d'un riche et beau peintre (Erich) qui vient pour un vernissage. Ils vont se revoir et au bout d'une semaine, il lui demande sa main. Elle l'épousera un mois après avoir fait sa rencontre et déménagera dans son immense demeure du Minnesota.
Alors là déjà, dans ce qui correspond au début du roman, j'ai pas mal de problèmes.
Je ne comprends pas qu'une mère puisse laisser un inconnu (aussi beau et talentueux soit-il) rentrer aussi vite dans leurs vies sans même le connaître. Il faut certes penser à soi en tant que femme mais il ne faut pas oublier de penser ce qui serait le mieux pour ses enfants.
Ensuite, franchement, dès le départ Erich a un comportement des plus déplacé et franchement flippant. Je ne comprends pas que Jenny n'ai pas réagi et n'ai pas rapidement pris ses filles avec elle pour rentrer à New York. Surtout que son comportement ne va faire qu'empirer pendant des mois, mais voilà, une femme amoureuse ne voit rien d'autre que l'amour.
Et enfin, le plus gros problème selon moi : L'histoire en elle-même. Honnêtement, rien qu'en lisant les premiers chapitres, je pense que tout le monde peut comprendre ce qui va arriver ensuite. Les choses vont s'empirer pour Jenny qui aura l'air complètement folle, qui se sentira faible et impuissante. Comme dans ton bon policier de ce genre, le sheriff ne la croira pas et elle sera seule.
Je n'ai pas non plus aimé la fin du roman, pour tout vous dire, je l'ai lue le plus rapidement possible pour vérifier mes hypothèses. J'avais donc bien cerné l'histoire depuis le début, encore une déception.
Enfin, je dois dire que le traitement qui est fait des femmes ici me pose particulièrement problème. Jenny est décrite comme une femme facilement influençable et qui se soumet très (trop) rapidement au bon vouloir des hommes. Caroline, la mère d'Erich, est décrite comme une femme à problèmes prête à abandonner sa famillle. Emily est une femme jalouse et qui adore les histoires. Rooney est décrite comme une femme très instable qu'il ne vaut mieux pas approcher. Et toutes les femmes du livre sont une caricature des femmes de campagne qui passent leur temps à parler dans le dos des gens et à raconter toutes sortes de ragots.
Et pour finir, Jenny n'arrivera pas à s'en sortir seule, en tant que femme fragile bien sûr que non, un bel homme gentil, grand et fort viendra à son secours et lui permettra de s'extirper de cette situation.
Voilà, j'ai tout de même apprécié certains passages de ma lecture, mais les défauts liés au traitement du personnage principal et au peu de suspens pour les amateurs des policiers/thrillers ont eu raison de moi.