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4,12

sur 606 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Grosse déception... Très belle couverture, idée de départ très originale, je m'attendais à un grand moment de lecture... Et puis non. je ne suis jamais véritablement arrivé à entrer dans ce livre... Certains passages sont inégaux, le langage utilisé est beaucoup trop cru pour moi et finalement on arrive pas à croire à cette oeuvre de fiction... du coup, il m'est tombé des mains et je ne l'ai pas fini...
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Je suis à la page 417 donc à la toute fin du livre. Je me permet donc de chroniquer dessus. Je m'attendais à un livre drôle, jubilatoire, absurde à la "Autodafé". Et non malgré la gouaille et le sens de la phrase du "héros" Max Schulz génocidaire nazi devenu le Juif sioniste et philosémite Itzig Finkelstein, on s'ennuie ferme dans ce roman. Bon sang, je m'ennui ferme mais j'ai payé 8 euros et 10 centimes ce livre donc je le termine... Que veut dire Edgar Hilsenrath dans ce livre? Peut être quelque chose que j'ai toujours pensé: 90% des hommes n'ont aucune conviction réelle et au grès des discours, de la propagande où de ce qu'ils arrivent à se convaincre en lisant des livres, en adhérant à une idéologie , ils changent aussi facilement de fusil d'épaule que de chemise...Max Schulz devient un membre actif de la Haganah à la fin du livre après avoir été SS...
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Hilsenrath Edgar - "Le nazi et le barbier" - éditions Attila, 2010 (ISBN 978-2757828533) - traduction réalisée par Sacha Silberfarb et Jörg Stickan de l'original en langue allemande "Der Nazi & der Friseur" publié en 1971.

Je suis tombé dessus par hasard, tout bêtement dans un kiosque de gare, et la quatrième de couverture a tout de suite retenu mon attention. L'auteur imagine en effet rien moins qu'un "Max Schulz, fils illégitime mais aryen pure souche", ayant passé son enfance en contact étroits avec la famille juive voisine au point d'assimiler tous les grands rituels judaïques, devenu un adhérent convaincu aux idées puis au parti nazi dès les années 1930, rapidement promu dans la SS au rang de rouage moyen mais indispensable de l'appareil génocidaire, terriblement efficace dans l'élimination physique de milliers de juifs, que ce soit dans les "Einsatzkommandos" ou ensuite en tant qu'adjoint au responsable d'un camp d'extermination.
La guerre terminée, il parvient à passer entre les mailles du filet, et décide de se mettre une fois pour toute en sécurité en se faisant circoncire de façon à usurper l'identité de son ancien ami d'enfance pour devenir purement et simplement un bon citoyen juif grand teint, qui émigre en Israël, participe aux combats contre les Arabes et finit même par délivrer des cours de religion judaïque.
Le tout raconté sur un mode ironique voire sarcastique, n'hésitant pas à recourir à la dérision ou au langage le plus cru.

J'en fus tellement étonné que je décidai de me renseigner plus avant sur ce roman, qui a lui aussi une curieuse histoire. L'auteur, Edgar Hilsenrath, est bel et bien un juif d'origine allemande, rescapé des camps, ayant vécu en Israël, puis aux Etats-Unis, vivant à Berlin et publiant toujours en allemand. La première édition du roman "Der Nazi & der Friseur" fut donc publiée en allemand, aux Etats-Unis, en 1971 : elle connut un succès immédiat, fut traduite en anglais ("the nazi and the barber"), ce qui n'empêcha pas les grands éditeurs allemands de refuser d'en reprendre l'édition en Allemagne, car à cette époque, il était impossible de parler de façon aussi irrévérencieuse de l'Holocauste. Il fallut donc attendre 1977 pour que ce roman écrit en allemand soit publié en Allemagne par un petit éditeur nommé Helmut Braun (Köln), et 2010 pour disposer d'une traduction en langue française.

En montrant qu'un ancien nazi convaincu et actif dans le génocide peut devenir un citoyen israélien tout à fait acceptable, l'auteur ne fait vraiment pas dans la dentelle ! La fin du roman est toutefois quelque peu décevante : au moment de se démasquer volontairement, le héros se confronte carrément à Dieu, sur le thème «j'ai peut-être été un grand salopard, un assassin et un meurtrier, mais où étais-Tu Toi-même lors de l'Holocauste ?». On rejoint là d'une certaine manière le roman "Caïn" de José Saramago, et la réponse des instances religieuses chrétiennes est toujours la même : Dieu n'est pas là pour interdire aux hommes de commettre des horreurs, le chrétien est "libre", c'est à lui de décider de ses actions... dont il porte donc l'entière responsabilité (voir par exemple : "De la liberté du chrétien", de Martin Luther, Seuil 1996 – ISBN 978-2020262859).
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