Citations sur L'Assassin royal, tome 4 : Le Poison de la vengeance (61)
Je fermai les yeux. J'étais soudain fatigué, épuisé ; épuisé de faire mal à ceux que j'aimais. Mais tout était consommé, désormais : demain Burrich s'en irait et je serais libre, libre de suivre les désirs de mon coeur sans personne pour les contrarier.
Libre d'aller à Gué-de-Négoce tuer Royal.
Il possède des murailles telles que vous n'en avez jamais rencontrées ; mais une muraille qui ne cède pas devant le bélier peut s'effriter sous l'assaut délicat du lierre.
Je ne puis être chasseur si je m'attends toujours à devenir proie ; je dois donc le chasser avant qu'il puisse me chasser.
Quand on chasse un cerf, on peut souvent s'en approcher bien davantage simplement en faisant semblant de ne pas le voir ; il reste où il est à vous surveiller, sans bouger un sabot tant que vous ne le regardez pas dans les yeux.
Pourquoi découper ton existence en petits bouts et donner des noms aux petits bouts ? Heurs, jours... C'est comme un lapin : si je tue un lapin, je mange un lapin. [...] Toi, quand tu as un lapin, tu le découpes en morceaux et tu l'appelles os, viande, fourrure et entrailles ; et alors tu n'en as jamais assez.
Je me déplaçais sans bruit : nulle créature ne nous suivait. Rien que ma peur.
C'est une chose de s'avouer une faute. c'en est une autre d'entendre un ami non seulement abonder dans ce sens, mais exposer toutes l'étendue de cette faute.
FitzChevalerie n'aurait pas baissé les yeux devant son regard, ne serait pas resté sans réagir pendant que les rémouleurs se faisaient maltraiter ; FitzChevalerie n'aurait peut-être pas non plus empoisonné six gardes pour en tuer un. Avais-je gagné en sagesse ou bien en méfiance ? Les deux, qui sait ? En tout cas, je n'en tirais aucune fierté.
Cependant, ce qui est évident n'est pas toujours facile à réaliser.