Citations sur Le soldat chamane, Tome 1 : La déchirure (21)
On peut déléguer l'autorité mais non la responsabilité.
Mes efforts en mathématiques me permettraient un jour de devenir un meilleur soldat.
Je m’éveillai par deux fois ; la première parce que j’avais rêvé de viande fumée de façon si intense que, même les yeux ouverts, j’en sentais encore l’odeur, la seconde à cause des tremblements de froid qui m’agitaient. En l’absence d’une autre option, je me renfonçai davantage dans mon trou en me demandant quelle leçon j’étais censé tirer de mon inconfort, puis je me rendormis.
Il faut au futur seigneur Burvelle de l’est un revenu suffisant pour subvenir au train de vie d’un aristocrate. Peut-être songes-tu que cela ne te concerne pas, Jamère, puisque ta place de second fils te destine à une carrière militaire ; mais, une fois la vieillesse venue et tes jours à l’armée achevés, tu retourneras sur les terres de ton frère pour y prendre ta retraite. Tu finiras ta vie à Grandval, et les revenus de la propriété conditionneront la qualité de tes gendres, car le fils aîné d’un noble a le devoir de subvenir aux besoins des filles de son frère soldat. Il t’incombe de le savoir.
Dans une situation périlleuse, il faut tout faire pour conserver ses forces et son esprit clair.
Un bon commandant regarde en face les privations que supportent ses soldats sans pour autant trouver des excuses à leurs réactions plébéiennes. Le devoir d'un officier lui dicte de hisser à son niveau la moralité de ceux dont il a la charge, non de tolérer leur manquement au point de les priver de tout exemple et de toute édification.
Soudain elle bougea et l'image que j'avais d'elle se modifia, car les motifs sombres que je prenais pour un jeu de lumière bougèrent avec elle, indépendamment de l'ombre projetée des frondaisons. Ses pieds comme ses bras et son visage s'ornaient de taches pigmentées, dont je sus aussitôt malgré la distance, qu'il ne s'agissait ni de peinture, ne de tatouages. Elle était couverte de taches, d'ocelles et il me fallut quelques secondes avant de comprendre que je me trouvais pour la première fois de ma vie en présence d'un Ocellion.
Il s'interrompit et secoua la tête. " Je n'avais plus d'espoir ; je me savais condamné après ma mort, aux tourments des parjures. Mais alors les dieux m'ont révélé leur plan : j'ai compris pourquoi ils avaient laissé ton peuple nous déclarer la guerre et nous battre ; pourquoi ils nous avaient montré la puissance de votre magie de fer ; pourquoi ton père t'a donné à moi : ils me fournissaient une arme. Je t'ai formé, je t'ai enseigné ; la magie du fer t'appartient, et toi tu m'appartiens. Je t'envoie pour ouvrir la voie pour les Kidonas. Il a fallu tout le peu de pouvoir qui me reste pour te mener jusqu'ici ; je ne puis aller plus loin. A travers toi, je vais racheter mon serment et donner à jamais l'éclat de la gloire à mon nom. Tu vas tuer le gardien avec la magie froide du fer. Va, ouvre le chemin.
Comme une vieille chaussure détourne l’attention de chiots débordant d’énergie au point qu’ils en oublient de se battre, les misères inutiles que nous infligeait l’Ecole empêchaient les disputes d’éclater entre nous ;
Mon père considérait la Nuit noire comme une superstition païenne, vestige de l’époque des anciens dieux. Certains la désignaient encore sous l’appellation de Nuit de la Femme noire ; selon l’ancienne coutume, toute épouse pouvait tromper son mari cette nuit-là sans se voir obligée d’en porter la responsabilité, car elle n’avait à obéir à nulle autre volonté que la sienne.