Citations sur Les Cités des Anciens, Tome 5 : Les gardiens des souven.. (12)
Il y a quelque chose que je veux te montrer aujourd'hui même, parce que tu es la seule qui comprendra tout de suite. Alise Finbok ne comprend pas, je le sais ; elle prend la cité pour un grand truc mort qu'il faut conserver en l'état, mais elle se trompe. Et d'ailleurs Kelsingra n'est pas pour elle : elle est pour nous ; elle nous attend.
Des prélèvements de dragon;c'était ce qu'attendait l'homme:du foie de dragon,du sang de dragon,de l'os, des dents,des écailles destinés à concocter des médicaments pour soigner le duc de Chalcède ,âgé, souffrant et sans doute dément.
Arrête de te faire des reproches ; on t'a trompé, on t'a fait mal, mais tu n'as pas à en prendre la responsabilité. C'est celui qui commet la faute qui est en tort, non la victime.
Voler, c'était comme respirer : on ne réfléchit pas, on agit.
- Si tu étais capable de voler, tu pourrais y aller.
- Si tu étais capable de réfléchir, tu saurais quand te taire, rétorqua la dragonne.
"Deux fils, chancelier : c'est ce qui te permet d' avoir de l'espoir. Mais, moi, je n'en ai pas un seul, et ma santé chancelle parce qu'il me manque une petite chose, je ne demande qu'un remède tout simple, fabriqué à base de sang de dragon, mais nul ne me l'apporte. Je m'interroge : est-il juste que tu aies tant d'espoir que ton non résonnera longtemps à l'oreille du monde alors que le mien se taira parce que je n'aurais pas eu ce remède ? Sûrement pas :"
Comment un dragon pouvait-il avoir une dette envers un humain ? Autant avoir une dette envers un pigeon ou un bout de viande
[...] Saleté de dragonne ! fit-il tout bas. ça faisait un paquet de viande !
- On ne peut rien lui reprocher, dit Thymara. Elle fait son métier de dragon.
-Tatou, la vie n'était pas aussi rose que tu le crois chez moi; ma mère me détestait parce que je lui faisais honte.
-A mon avis...Enfin, je ne suis pas sûr qu'elle te détestait; peut-être qu'elle avait honte devant les voisins de vouloir t'aimer. Mais, même si je me trompe, elle ne t'a jamais délaissée ni mise à la porte.
-Sauf la fois où elle m'a confiée à la sage-femme pour qu'elle m'abandonne dans la forêt, répondit la jeune fille d'un ton amer. C'est mon père qui m'a ramenée à la maison et qui a dit qu'il voulait me donner une chance; c'est lui qui a forcé ma mère à m'accepter.
-Et c'est de là que venait sa honte, je pense : non pas de ce que tu étais, mais de sa faiblesse devant la sage femme à qui elle n'avait pas osé dire qu'elle voulait te garder, avec tes griffes et tout.
Ce que Sintara était aujourd'hui ne représentait pas ce qu'elle aurait dû devenir. Les dragons sortaient de leur gangue capables de voler et de tuer la première proie qui leur donnait de l'énergie,mais aucun d'entre eux n'en avait eu la possibilité. Elle était comme un éclat de verre brillant, tombé d'un magnifique vitrail dépeignant des Anciens, des cités surmontées de flèches et des dragons en vol, et gisant dans la poussière, détachée de tout ce qui faisait son identité; sans ce monde, elle n'avait aucun sens.