Grande admiratrice d'
Audrey Hepburn (à la fois de l'actrice et de la femme), j'attendais avec impatience de découvrir ce roman graphique.
Au début, j'ai été très déçue par les dessins en noir et blanc. Les traits du visage d'Audrey m'ont semblé peu fidèles et cela m'a particulièrement dérangée. Les autres personnages ne sont pas toujours faciles à différencier. Mais, à l'issue de ma lecture, je ne peux que mettre cinq étoiles à ce livre. Celui-ci embrasse l'ensemble de la carrière de l'actrice et aborde son parcours de vie avec émotion. L'ensemble, organisé en quatre parties, est extrêmement intéressant et bien construit.
"L'hiver" est consacré à son enfance. Née en 1929 à Bruxelles,
Audrey Hepburn est issue d'une famille de la noblesse néerlandaise. Ses parents, tous deux proches des milieux fascistes, divorcent. À six ans, Audrey quitte sa Belgique natale pour une pension située dans le Kent. À son arrivée, c'est une enfant calme et réservée qui ne parle pas un mot d'anglais. Elle y découvre la danse. Lorsque la Seconde guerre mondiale éclate, Audrey rejoint sa mère Ella en Hollande. Elle intègre le conservatoire de danse d'Arnhem où elle suit l'enseignement de Winja Marova. Fascinée par
Margot Fonteyn, elle ambitionne de devenir une grande ballerine. Mais en mai 1940, les Allemands envahissent le pays. Sa mère conserve sa sympathie pour les Allemands jusqu'à ce qu'un événement dramatique la fasse changer de camp.
Audrey Hepburn danse alors pour récolter des fonds pour la Résistance et participe à diverses actions. Elle connaît le désastreux "hiver de la faim" qui ravage les Pays-Bas en 1944.
La seconde partie "Le printemps" retrace les débuts de la jeune femme. En 1948, elle quitte les Pays-Bas pour intégrer l'école de ballet londonienne de Marie Rambert. Pendant cette période, Audrey court les auditions et fait ses débuts sur scène dans des comédies musicales telles que High buttom shoes ou Sauce tartare. Après quelques apparitions dans des films, elle obtient le rôle d'une danseuse dans The secret people (film que je suis curieuse de découvrir). Lors du tournage de Nous irons à Monte carlo, elle est repérée par Colette.
La troisième partie "L'été" est peut-être la plus dense puisqu'elle traite de l'apogée de la carrière de l'actrice. Elle arrive à New-York en 1951 pour interpréter Gigi sur scène aux côtés de Cathleen Nesbitt. L'année suivante, c'est le tournage de Vacances romaines, film qui va la propulser au sommet. Les propositions de films affluent. Pendant les préparatifs de Sabrina, elle rencontre
Hubert de Givenchy avec qui elle se lie d'amitié. Après une brève liaison avec son partenaire William Holden,
Audrey Hepburn se marie avec Mel Ferrer. J'ai apprécié retrouver en dessins quasiment la totalité de ses films : Guerre et paix, Drôle de frimousse, Ariane, Au risque de se perdre ou encore le vent de la plaine, La rumeur ou My fair lady pour n'en citer que quelques-uns. Après son divorce, elle épouse Andrea Dotti.
"L'Automne" clôt le roman graphique. Éloignée du cinéma, Audrey tourne peu et se consacre essentiellement à l'humanitaire. Ambassadrice pour l'UNICEF, elle mène de nombreuses missions à travers le monde. Elle est épaulée par
Robert Wolders, son dernier compagnon.
Le petit plus : à la fin du livre, on découvre un entretien avec son fils cadet
Luca Dotti. Bien que je connaisse déjà beaucoup de choses sur
Audrey Hepburn, ce récit l'a rendue à encore plus attachante à mes yeux. J'ai aimé sa personnalité calme et sensible. le livre aborde aussi sa vie de femme, sa volonté de fonder une famille, son refuge à la Paisible en Suisse, son amour pour les animaux ou encore son engagement envers les plus démunis. C'est aussi l'occasion de retrouver à travers ces pages le goût pour la danse d'
Eileen Hofer.