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J'avais bien aimé "Mademoiselle Chambon", de cet auteur du Nord né la même année que moi, mort prématurément l'an dernier. J'en suis désolée, mais celui-ci, j'ai dû m'accrocher pour le finir, en survolant certains passages.

Ayant lu il y a peu " D'après une histoire vraie", je me suis dit:" Ah, encore le thème de l'auteur qui entre en relation avec une de ses lectrices, ici, la correspondante"... ,même si le livre ,comme celui de Delphine de Vigan, est aussi estampillé roman. ". Mais il n'est pas traité avec autant de subtilité, de goût du suspens. Je me suis souvent ennuyée, je n'ai rien vu de palpitant dans cette rencontre étrange entre Eric et Geneviève, et je n'ai pas compris le comportement du narrateur, égoïste, fuyant, toujours entre deux cuites.

C est peut-être justement l'étrangeté de la relation qui pourrait faire l'originalité du livre. Et aussi cette réflexion à laquelle on invite le lecteur sur la frontière mince entre réalité quotidienne et fiction, création. Mais ce n'est pas nouveau...

Par contre, l'écriture m'a retenue , précise, jouant entre mots recherchés et familiers. Mais justement, cela m'a paru un peu artificiel.

Bref, une lecture fort décevante mais il ne faut pas pour autant se détourner de l'auteur, qui a écrit des oeuvres bien plus attachantes.
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Ce livre m'a fait vivre deux phases. Première moitié du livre : j'étais enthousiaste, dithyrambique, je gouttais chaque phrase, m'émerveillais d'une tournure, regardais l'éditeur car vraiment je croyais lire un texte des éditions de minuit. Et puis, vers le milieu environ, je me suis lassé : un style ne fait pas une intrigue, les aventures d'un auteur ivrogne ne m'intéressent finalement pas du tout. du même coup, ce livre me ferait presque me sentir étrange, car je peux donc passer de l'enthousiasme à l'ennui le plus profond ? Peut-être qu'Holder aurait dû, pour me plaire, s'arrêter vers le milieu et ne pondre qu'un texte de 120 pages ? C'est beaucoup demander quand même...
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On a tous été tenté un jour, après la lecture d'un livre, de contacter son auteur(e) pour simplement lui dire à quel point son récit nous a touché, ému, accompagné …. mais nous ne le faisons pas pour de multiples raisons et entre autres parce que nous avons l'impression que ceux-ci sont inaccessibles, nous les plaçons sur une sorte de piédestal et quand nous avons la chance de les croiser nous restons sans voix….

Eric Holder reçoit un jour d'avril 1996 une lettre de Châteauroux de Genevièvre Bassano, dans laquelle elle lui avoue son admiration pour ses romans. Au fil du temps une correspondance s'installe et finalement il finira par traverser le pays pour la rejoindre, la connaître, découvrir son univers et sa vie qu'il partagera au fil de leurs rencontres.

J'ai retrouvé dans ce récit autobiographique l'écriture si particulière de cet auteur. Il y a une poésie, une langueur, la recherche d'un rythme pour exactement transcrire une situation, un sentiment, un paysage :

Ce fut durant le mois d'avril 96 que je reçus la première lettre de Geneviève Bassano. Il me serait facile de vérifier, je conserve toute correspondance classée et archivée avec soin, mais je suis sûre de cela, 96, et puis avril, parce que quand c'est écrit, nous gardons en nous la trace du coin d'herbe où nous avons lu, l'été ; de la cheminée en hiver. Là c'étaient les jonquilles qui venaient mourir en bordure de terrasse, un soleil hors saison, et la table dehors. (incipit du roman – p13)

L'auteur nous retrace sa rencontre avec son admiratrice, si différente de lui, mais aussi finalement il parle beaucoup de sa vie, de son travail d'écrivain, de la femme de sa vie, de ses deux enfants mais aussi de ses démons et en particulier l'alcool dont il ne peut se passer :

Dans, mettons une heure (…), de délicieux frissons vous commencer à me parcourir l'échine, vite suivis par une sueur qui n'aura, elle, rien d'agréable, tandis que, notez-le bien, je serai glacé à l'intérieur, au point de réclamer une couverture, un plaid, que sais-je, et qui ne servira de rien. Puis ce sera un tremblement de tout le corps, pas une bête tremblote, non , mais les genoux qui dansent sans moi, et les coudes, vous verrez, c'est très drôle, on dirait qu'ils cherchent à s'envoler, tandis que mes poings, eux, blanchissent sous l'effort de les retenir. Il sera à ce moment-là (…) six heures, six heures et demie, et l'affolement va peu à peu vous envahir parce que j'aurais quitté mon siège pour gagner la banquette arrière, recroquevillé sur moi-même, aux prises, maintenant, avec des crampes d'estomac dont vous ne pouvez pas avoir idée, il suffirait d'un rien, pourtant, un calva, un verre de vin, mais vous êtes sur l'autoroute, où l'on ne sert pas d'alcool, et même si vous preniez la première sortie venue, vous ne seriez pas assurée de trouver un commerce ouvert avant que j'aie le temps, voyons, comment dire cela ? de tout salir. Tenez-vous vraiment à ce que je continue ? (p189)

Lorsqu'une rencontre vous ouvre les yeux sur vous-même…. Est-ce une histoire vraie, a-t-il utilisé cette correspondance pour imaginer ce roman ? Qu'importe, Eric Holder livre beaucoup de lui-même, lui cet homme timide, qui fuyait les médias et la foule, retranché dans son antre, dans son univers, dans les livres où il se noyait. Pour le découvrir il faut le lire et apprendre à le connaître (enfin essayer de le connaître) car il est complexe mais il parle tellement bien de nos états d'âme, de nos rêves et de nos désillusions.

Pourquoi certains chemins qui n'ont été empruntés qu'une fois vous sont-ils plus familiers que des trajets répétés où l'on parvient encore à se perdre ? J'effleurais en passant les bouquets de grainées qui menaient à Stéphane non comme autant de bornes, mais de soyeuses confirmations. (p185)

C'est un amoureux de la nature, des espaces, épris de liberté, fuyant tout ce qui peut l'entraver mais ayant tellement besoin d'amour, se nourrissant des rencontres faites au fil de ses déambulations, avec dans sa musette de quoi tenir, un couteau, une corde, une bouteille, vivant de peu, de rien mais riche des échanges, des partages de moments de vie.

Quand vous lisez Eric Holder il faut se laisser porter par ses mots, écouter ce qu'il vous chuchote à l'oreille car il dit tellement de lui, de nous. Je n'ai pas autant aimé que La belle n'a pas sommeil mais je l'ai lu malgré tout avec plaisir car je savais qu'il avait quelque chose à me dire, à transmettre, sur son travail d'écriture, sur ses addictions, sur lui-même.

Je vais continuer à le découvrir car il y a dans son écriture une douceur, une poésie qui me touche, qui m'emporte, avec lui je me sens bien.

J'ai pensé à plusieurs reprises au roman L'amour et les forêts d'Eric Reinhardt qui reprend le thème de la rencontre avec une lectrice suite à une correspondance que j'ai lu il y a quelques années (je n'avais à l'époque pas de blog mais vous pouvez retrouver ma critique ICI)
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Histoire d'amour
Histoire d'amours
Oui, il y en a deux.
Une avec sa femme toujours nommée « la femme de ma vie »
Une avec Geneviève Bassano, une lectrice avec laquelle il entame une correspondance.
« Il » ? Eric Holder, c'est ainsi que se nomme le héros.
Alors ? Histoire vécue ? Fiction ? Oeuvre imaginaire à partir d'une vraie lettre ?
Il nous laisse dans le doute, on se pose des questions, on n'a pas de réponses.
En tout cas, les deux amours sont forts, prenants, puissants, complets.
Il passe de l'un à l'autre, ayant besoin des deux, ne pensant même pas à choisir.
J'ai bien aimé cette histoire, ne me suis pas lassée de ces allers-retours de l'une à l'autre.
Un peu coeur d'artichaut quand même cet Eric Holder !
Beaucoup compréhensives quand même les deux femmes de sa vie !
L'art de l'auteur est de faire d'une banale histoire d'adultère bien baignée d'alcool une histoire sensible et délicate où la fragilité de l'équilibre humain est touchante.
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Ayant vraiment apprécié Mademoiselle Chambon, La belle n'a pas sommeil, La saison des bijoux, j'en ai acheté 3 autres. Déçue par L'homme de chevet, je l'ai été sans doute aussi par La correspondante .
Le début est vraiment bien, l'écriture ciselée, chaque phrase un petit trésor, dont on se délecte, on prend son temps, on savoure.
Puis l'histoire avance, on perd un peu ce style et le fil. On s'égare avec le personnage en quête de sens que l'alcoolisme détruit.
Une fin positive, enfin pas pour tous les personnages.
On termine sur la puissance du lien/de l'amour qui l'unit à sa femme, thème que l'on retrouve dans Bella Ciao.
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un excellent moment avec cet écrivain partagé entre deux femmes !! mais comment cela va t-il se terminer ? en queue de poisson ? en drame ? surprise !!
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Un petit roman que je n'ai personnellement pas apprécié. Je n'ai adhérer ni à l'histoire, ni à l'enjeu, ni au rythme, bien que je dois avouer que le tout est vraiment agréablement écrit.

J'ai toujours eu un problème avec les récits sur l'adultère qui essaie de leur conférer une certaine grâce ou beauté. Je pense donc que je n'étais absolument pas une cible pour ce roman. Mais sous le conseil dune libraire à qui j'avais demandé un roman épistolaire entre des libraires, je me suis dit qu'il fallait tenter l'expérience. Et malheureusement, cela n'a absolument pas pris.

Je me suis beaucoup ennuyée dans ma lecture. Il se passe pas grand chose et le narrateur a une pensée un peu trop élitiste pour moi. On lit, on attend quelque chose, mais rien. Seulement une belle plume qui assomme de temps à autre sur l'art de l'écriture, du temps, de la recherche de soi et de l'indécision.
Non vraiment, cela n'a pas du tour pris avec moi. Une question de gour, bien entendu.
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Eric, écrivain, entame une correspondance avec une de ses lectrices. Il part à sa rencontre, et au fil de ses vagabondages, va nouer avec elle une relation particulière. Il créeront un petit monde à part où ils se retrouveront puis finiront par se perdre...

J'ai beaucoup aimé ce texte, nourrit d'une écriture à la fois riche et spontanée qui nous entraîne dans les méandres de l'esprit du narrateur/auteur. J'ai suivi avec intérêt et curiosité ce petit récit de vie, qui, en soi, n'est pas exceptionnel mais où l'on peut palper un certain nombre de sentiments, des bouts d'humanité qui, pour moi, constituent le principal plaisir de lecture.
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Histoire a priori réjouissante d'une rencontre par l'écriture, d'un choc de cultures et d'un retour sur terre brutal, surtout pour nous. Drôle de livre, où le narrateur ne se révèle à nous que brutalement aussi, alors que sa protagoniste, dont il semble découvrir la réalité, nous reste incompréhensible. Déconcertant. Je dirais bien que l'auteur garde pour lui ses intentions jusqu'au bout, mais peut-être qu'on a là, simplement, un beau spécimen d'homme qui ne joue que s'il a le contrôle et qui casse le jouet dès qu'il lui échappe. Heureuse la femme qui l'a compris, qui ne conduit la roulotte que si son homme lui passe les clés...
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« La Correspondante » : Ce récit met en scène les échanges épistolaires d'un écrivain, marié, avec une lectrice, Geneviève Bassano, bourgeoise mariée. Il entame une correspondance avec elle et en tombe amoureux, en se laissant séduire au travers de leurs échanges, puis il la rencontre et une liaison va se nouer
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