Brice Homs est musicien, parolier et scénariste et cela se sent, je dirais presque que cela s'entend dans le rythme des mots, des phrases, des chapitres courts qui donnent le tempo d'un livre original et complètement atypique.
Avec lui, on va suivre le destin de Loretta, de Martin mais aussi de Maria, Hank, Suzanne, Simon Smoné…, dans le pays cajun, dans la forêt des bayous, dans l'atmosphère des bars, dans la moiteur de la Louisiane.
J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans ce livre. Mais une fois plongée dans l'histoire, j'y ai découvert un milieu humain et culturel que je ne connaissais pas et j'ai eu envie d'en savoir plus, de mieux comprendre. Et j'ai apprécié l'écriture de
Brice Homs qui sait écrire avec finesse et humour.
J'en veux pour preuve ces deux extraits du chapitre « Désert », pages 212 et 213 :
« L'homme est composé à soixante-cinq pour cent d'eau. Donc de chagrin. Les chagrins poussent dans le désert où l'eau se fait rare, alors on la garde en soi. En cela, les hommes et les plantes se ressemblent. Un réflexe de survie. Exister…
Je ne sais pas à quoi participe le participe passé. Tout ce qui est passé participe du présent, qui est déjà le futur lui-même. Comme dans l'aoriste des Grecs. le futur est une promesse et les promesses sont entre nos mains. »