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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis la femme d'un supporter de foot. Pas un supporter d'Arsenal, comme Nick Hornby, mais tout ce qu'il décrit dans son autobiographie, je le retrouve – en atténué, heureusement !- chez mon mari.

Son équipe favorite a perdu ? Il est de mauvaise humeur. Et je ne vous dis pas son état d'esprit pendant le match : il n'entend rien, il ne parle pas, il a le regard fixe et la mâchoire crispée…
Oui, c'est instructif de vivre avec un supporter de foot…

Bon, maintenant, j'exagère un peu quand même. Mais Hornby, lui, n'exagère pas ! Il nous décrit en long et en large son comportement depuis l'âge de dix ans, lorsqu'il a découvert l'équipe d'Arsenal, au nord de Londres, alors que lui vivait à une quarantaine de kilomètres de là. Ce jour est marqué d'une pierre blanche… ou noire, car les quelques dizaines d'années qui vont suivre seront rythmées par les matches.

Tout nous est raconté uniquement à partir des matches. Et moi qui n'y connais rien en foot (malgré mon mari, mais ça, vous le savez déjà), j'ai savouré ! Oui, j'ai souri à maintes et maintes fois, car l'humour légendaire de Hornby, son autodérision totale transparait ici continuellement. Il est ob-sé-dé par le foot et en a même eu une dépression, dont il est sorti heureusement quand il s'est rendu compte qu'il vivait par le foot et pour le foot. Et puis ses parents, sa soeur, ses petites amies successives sont évidemment concernés par son addiction.

Il en profite pour analyser le comportement des supporters anglais en général, notamment les fameux hooligans et leur tristement célèbre comportement au Heysel en 1985, pour ne citer que celui-ci.
Il analyse l'esprit du foot, qui a bien évolué depuis 1960.
Il donne une myriade d'anecdotes toutes plus instructives les unes que les autres.
C'est comique, c'est édifiant, c'est vrai !

Alors, vous voulez tout savoir sur le monde du foot en le vivant de l'intérieur ?
Tirez ce « Carton jaune » des rayons de votre librairie ou de votre bibliothèque, vous connaitrez la souffrance des supporters tout en rigolant doucement…
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Pouvez-vous lire « Carton Jaune » si vous n'aimez pas le football ?

Pouvez-vous y prendre du plaisir si vous ignorez totalement où se situent Highbury, Anfield, Stamford Bridge ou si la notion de supporter vous dépasse totalement et que vous considérez chaque supporter comme un crétin au Q.I. à peine supérieur à celui d'une blonde ? Etes-vous capable de lire des paragraphes, des chapitres entiers, un roman complet qui traitent uniquement d'un ballon rond, d'un club de football et de ses quelques fidèles supporters ?

Je découvre donc pour la première fois Nick Hornby, rendu célèbre par son roman « Haute Fidélité » encensé par la critique et par le public, à travers une autobiographie pour le moins originale : la vie de Nick autour du club d'Arsenal.

Nick a huit ans quand son père, fraîchement divorcé de sa mère bouscule, les habitudes d'éphémères relations père-fils en l'amenant à Highbury au lieu de l'habituelle et fastidieuse promenade au zoo. A partir de cet instant, sa vie va basculer dans un monde irrationnel, dans un univers impitoyable où seule l'équipe d'Arsenal comptera. Arsenal, jour et nuit, du matin au soir, sera présent dans son quotidien, omniprésent dans ses pensées et dans ses actes. Arsenal, sa deuxième famille...non sa seule, sa vraie famille, la seule qui va le comprendre, le soutenir tout au long de sa vie. Enfant, adolescent, et même adulte, Nick ne vivra que pour Arsenal, qu'en fonction des matches d'Arsenal. du coup, peut-on dire qu'il s'agit encore d'une passion ? Cela ressemble plutôt à une véritable obsession isolant Nick de son entourage. Parce qu'avant d'être un livre sur le foot, « Carton Jaune » est surtout un livre sur les obsessions. Quand ces dernières prennent le pouvoir sur votre vie, que reste-t-il ? Y'a-t-il un moyen de s'évader de ses propres obsessions ? Nick, l'âge aidant, a bien tenté de se désintoxiquer d'Arsenal, un peu comme la dépendance à la nicotine, mais sans réel succès. D'ailleurs, est-ce vraiment un échec pour lui ? Pas sûr... Arsenal lui a apporté certes, beaucoup de crampes d'estomac les heures d'avant match, de tracas, de désillusions mais aussi énormément de bonheur, et d'une intensité insoupçonnable, qu'il se plait à comparer à une jouissance sexuelle puissance 10.

Des récits épiques, mais aussi surtout de nombreux matchs soporifiques jalonnent la vie de Nick. Ce dernier mérite donc le précieux titre de fidèle et vrai supporter de football pour soutenir, qu'il pleuve ou qu'il vente, une équipe qui pratique depuis des années l'un des plus mauvais jeux de l'Angleterre, l'un des plus agressifs, et avec un palmarès sans gloire.

Quand à savoir s'il faut aimer le foot ou être supporter pour apprécier la prose parfois humoristique, parfois émouvante mais souvent décalée, je ne suis pas si sûr.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Vaguement amateur de football (je fus un inconditionnel dans ma lointaine jeunesse), j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman qui comte la dépendance et l'identification maladive d'un supporter à son équipe, ses résultats. Sociologiquement intéressant, bien écrit. Par contre, je pense qu'il vaut mieux quand même s'intéresser un peu au football pour apprécier pleinement la chose.
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En tant que passionné de foot, et sans avoir vraiment lu un bouquin pertinent sur ce sport, je m'attaque à Fever Pitch (quelle mauvaise traduction du titre) qui était dans ma bucket list depuis des années. Et sans aucun doute le livre a été au dela de mes attentes. Lu en anglais (ce qui à mon avis est indispensable pour ceux qui le peuvent) tant la plume de Hornby est dynamique, nerveuse avec un vocabulaire très ancré dans la culture populaire anglaise. J'ai été totalement plongé dans le récit de Hornby qui va bien au delà du foot est qui parle de réflexions sur la famille, l'amour, le passage de l'enfance à l'age adulte, etc le tout ancré dans le royaume uni de Thatcher, du rock, et bien sur du foot. Je pense que l'on peut aimer ce livre sans etre fan de foot (mais beaucoup moins bien sur). En tant que passionné de foot britannique j'ai adoré les histoires d'Hornby; les matchs de cup sous pluie torrentielle contre Stoke City, les déplacements dans des trains bondés et surtout cette ambiance si caractéristique des "terraces" pré-désastre Hillsboroug. Car oui le foot en Angleterre dans les seventies et eighties, c'est les tribunes pleines à craquer, la violence-souvent- et malheuresement les désastres parfois (Heysel/Hillborough). Mais c'est aussi une culture footbalistique sans égal: l'amour de la FA Cup, des fans qui se déplacent à l'extérieur qu'il neige ou sous canicule et l'amour des petites équipes (des stades de division 3 ou division 4 aux stades remplis). Et bien sur le foot était très lié aux évolutions politiques et sociales. Ce football british est devenu maintenant une manne à fric où parfois les supporteurs, les vrais, ne se retrouvent plus (Hornby fait une réflexion intéressante, rédigée récemment, tout du moins dans la plus récente édition en anglais). Tout l'ouvrage est ponctué d'anecdotes sur Arsenal, une équipe souvent de loosers dans la passé, et saupoudré d'un humour noir de Hornby somptueux, plein d'autodérision !
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'histoire : Nick Hornby nous propose ici son autobiographie. La biographie d'un auteur débutant, qui a choisi un mode original pour se raconter : lier chaque évènement de sa vie à un évènement footballistique. Parce que l'auteur est fan de foot. Il se souvient de ce qu'il faisait quand son équipe a gagné quinze ou vingt ans plus tôt. Il est capable de dire combien coûtait un billet pour voir un match quand il était enfant. Mais il est aussi capable de comprendre que cette passion lui a valu bien des déboires amicaux, familiaux et sentimentaux. Il analyse tout cela aux travers de petits chapitres, chacun portant le nom et la date d'un match.

Les personnages : le ballon rond est le "personnage" central de ce roman autobiographique, mais c'est surtout Hornby qui se raconte. Tous les autres croisent sa vie, y restent plus ou moins longtemps, mais rien ne vient détroner le foot.

Le style : Hornby fait ici ses premières armes, de façon assez singulière, mais on y retrouve son style très agréable et léger.

Et la couverture alors ? Pas celle que je préfère pour ce roman, il en existe maintenant de plus sympas dans les nouvelles éditions chez 10/18.

En conclusion ? Je n'aime pas le foot. du tout. Malgré tout, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. D'abord parce qu'il en dit beaucoup sur l'auteur, qu'on en apprend pas mal sur son enfance et sa jeunesse. Et parce que j'ai trouvé intéressant d'avoir choisi cet angle - la passion du foot - pour ponctuer le roman. Je n'ai pas trouvé qu'Hornby insistait trop sur le jeu lui-même mais en montre beaucoup sa sociologie, au travers de son expérience, et c'est passionnant quand on sait l'importance de ce sport en Angleterre. Bref, j'ai aimé un livre sur le foot, aaaaaaaaaahhhhhhhhh !
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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[...] Je tiens à mettre en garde les potentiels lecteurs de ce livre : si pour vous, le foot se résume à vingt-deux hurluberlus qui courent après un ballon, qui sont aussi stupides que sportifs et que vous avez passé le mois de la dernière coup du monde à hausser les épaules avec un air las quand votre collègue parlait du match de la veille, n'allez pas plus loin, passez votre chemin et à bientôt ! Par contre, si vous avez déjà été voir un match dans un stade, que vous aimez l'atmosphère de liesse qui s'empare des gradins quand l'équipe supportée marque, que vous applaudissez les actions des adversaires et que vous gueulez malgré tout sur l'arbitre, si vous aimez les soirées pizza du dimanche soir devant le Canal Football Club et que jamais, au grand jamais, il ne vous viendrait à l'idée de préférer le film de TF1 au match de Canal, si vous avez quelque part dans votre placard un ou deux tee-shirt d'équipe de foot et qu'éventuellement, vous achèteriez bien celui de la nouvelle saison, enfin surtout le maillot extérieur avec son petit côté rétro bien sympa, alors ruez vous sur "Carton jaune". [...]

En attendant, c'est une lecture à réserver aux amateurs de football mais que peuvent tenter les curieux qui se rendraient en Angleterre pour leurs vacances... Une manière originale de découvrir l'esprit anglais !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Nick Hornby supporte Arsenal. Mais dans un sens vraiment vraiment très investi et intense : c'est un fan totalement, absolument inconditionnel.

🏟 A travers ce récit footballistique aux forts accents autobiographiques, l'auteur de "Juliet, naked" (par ailleurs génial scénariste, cf. les dialogues ciselés d'"Une éducation") explore une obsession qui l'anime depuis l'adolescence, entre récits de matches et tranches de vie, anecdotes et pensées profondes, sur les gradins du mythique stade d'Highbury.

🇬🇧 Un texte touchant et attachant, habité par la verve d'Hornby, où affleurent une mauvaise foi confondante mais aussi une grande franchise et une très claire conscience de ses excès. Très drôle, le roman livre aussi une passionnante réflexion sur le football et les enjeux qui gravitent autour (les questions de la violence et du racisme par exemple, ou encore l'embourgeoisement des stades). Et contient, comme le fait l'excellente série "Sunderland till I die", un gros morceau de culture populaire britannique.
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Mordu de football depuis l'âge de onze ans, Nick Hornby ne rate aucun match de l'équipe d'Arsenal dont il est le plus fervent supporter. de saison en saison, la vie entière de notre jeune anglais se joue au rythme des championnats - ses relations avec sa famille, ses aventures sentimentales ou les enivrants bains de foule. Portrait sans concession d'un supporter accro, ce journal d'une obsession raconte également l'histoire d'une passion nationale délirante (et très anglaise !) Voici un carton jaune bien réjouissant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Soyons clair, je ne suis pas une fan de foot et à vrai dire le tuto "écharpe fluo/jogging poché aux genoux/ canette de bière" n'est à priori pas mon style. Alors quand Hornby semblait me promettre de rentrer dans la peau d'un obsédé du ballon rond, j'ai eu des doutes, n'en déplaise à ma fibre toute britannique...et bien j'avais tout faux! A croire que le talent peut tous les miracles, faire passer un chameau dans le chas d'une aiguille ou compatir quand Arsenal s'est encore planté! C'est drôle, émouvant et passionnant, comme une vie de supporter ;)
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