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Nicolas Richard (Traducteur)
EAN : 9782264043917
333 pages
10-18 (01/06/2006)
3.39/5   646 notes
Résumé :
La nuit du Nouvel An, à Londres, quatre personnages atypiques, déçus par leur existence et bien décidés à faire le grand saut, se retrouvent sur le toit d'un immeuble de quatorze étages...

Martin, présentateur vedette de la télévision, dont la carrière et la famille ont été brisées par un scandale retentissant ; Maureen qui n'en peut plus de s'occuper, seule, d'un fils handicapé ; Jess, souffrant d'une grosse peine de cœur, pleine d'amertume (et d'al... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 646 notes
Lire un roman dont le thème est le suicide peut a priori rebuter les âmes sensibles. Mais celui-ci est écrit par Nick Hornby. Les personnages, volontiers caricaturaux, sont le prétexte pour nous décrire avec humour une société anglaise en pleine déliquescence.

Disons que j'ai un petit faible pour cet auteur qui me fait rire, même sur les sujets les plus improbables.
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- Vous descendez ?
Oubliez ascenseur et politesse , ces quatre personnages se rencontrent une nuit de 31 décembre à Londres, sur le toit d'un immeuble de 14 étages où ils étaient venus se suicider ...
Quatre personnes qui n'ont rien d'autre en commun que ce projet , qui va s'avérer un peu idiot là tout de suite ; à moins qu'ils se donnent RV au même endroit, six mois plus tard , le jour de la St Valentin, histoire de se donner le temps de la réflexion et aussi le temps de se connaître ...
On a Martin, un présentateur TV vedette , auréolé d'un scandale et d'un séjour en prison; puis Maureen qui n'a pas touché terre depuis la naissance de son fils très lourdement handicapé,( il y a 18 ans) ; Jess, gamine perturbée, et JJ , le livreur de pizza qui était venu en repérage , sur le toit ...
Alors vous descendez avec ce quatuor mal assorti ?
Allez ! juste le temps d'un roman terriblement humain et estampillé "humour anglais ", accompagné par cet auteur, Nick Hornby dont tous les romans sont adaptés au cinéma tellement qu'il est chouette !
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Ce roman est pour moi un petit bijou d'humour et de sarcasme. C'est un véritable roman satirique par bien des aspects. Les personnages sont bien sur des caricatures mais tellement truculents, tellement délicieusement atroces qu'on pardonne toute faiblesse. Toute la société est égratignée par le prisme de ces quatre désespérés... L'adolescente rebelle et pleine de contradiction, le people has-been ancien taulard, la pauvre mère célibataire qui n'en peux plus de se sacrifier et le musicos en quête de reconnaissance et d'un destin à la rock-star, j'ai adoré suivre le destin de ces ratés pitoyables et drôlissimes. Alors bien sur ami lecteur si ta vie tourne autours des chatons et des poneys barre-toi de mon blog ce livre n'est pas forcément pour toi. Si l'humour grinçant te hérisse le poil, passe rapidement ton chemin. Si le second degré t'est inconnu tourne le dos à cet ouvrage. de mon côté j'ai ris. Vraiment. Et toute la verve de monsieur Hornby m'a enchantée. J'espère que cet auteur furieusement anglais dans sa manière de trancher dans le vif de notre monde est tout autant à la hauteur dans ses autres livres parce que je me sens pleine d'espoir pour mes prochaines expéditions dans son univers.




BILAN DE LECTURE

7 ou 8 rires un peu crispés

1 tonne de compassion pour l'héroïne

1 véritable moment d'émotion, avec larmes toussa toussa...

Lien : http://altervorace.canalblog..
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Sur le toit d'un immeuble quatre personnages : Martin, J.J., Maureen et Jesse ont décidé de faire le saut de l'Ange le soir du Nouvel an pour en finir avec leur mal être existentiel. Mais, nos suicidiares vont en se découvrant reprendre espoir et gout à la vie. Il y a des auteurs comme Nick Hornby dont on sait que l'on passera une bon moment en sa compagnie. "Vous descendez ?" en apporte une nouvelle fois la preuve. Car Hornby manie humour, dérision, cynisme avec un égal bonheur. Et cette psychanalyse de groupe improvisée ou chacun balance ces vérités libère amertume, non dits et souffrance. A la fois léger et nuancé, le roman se lit sans déplaisir, comme tout les romans de Hornby, ce qui n'est pas si mal au final.
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En ce soir de réveillon de fin d'année, le hasard réunit Martin, Maureen, Jess et JJ sur le toit de la Tour du saut à Londres. En effet, celle-ci est réputée pour son tremplin pour les suicidaires. Ce sont du reste des idées noires qui ont amené ici les 4 protagonistes.
Alors que tout les sépare, alors que chacun créé une forme d'inimitié chez les autres, ils vont former un groupe insolite pour se soutenir dans l'échec de leur soirée : ils finissent au pub plutôt que de sauter.
Avec son cynisme caractéristique, l'auteur fait de cette rencontre improbable un prétexte à étaler la dégénérescence de la société britannique, en tout cas londonienne, quelques années après les attentats du 11 septembre et donc de la déclaration de guerre à l'Irak.
Malheureusement, même si c'est bien écrit, même si c'est assez drôle, ce roman devient vite une compilation d'anecdotes sans scénario percutant sur le devenir des personnages. J'ai trouvé que les situations sont finalement répétitives et j'ai fini par me lasser. J'ai eu du mal à aller au bout.
Bref, à lire à petites doses pour apprécier les réflexions pertinentes qui jalonnent ce roman mais ne pas envisager de le lire d'une traite à moins de risquer l'overdose.
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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Essayez donc de lire des livres écrits par des gens qui se sont suicidés ! On a commencé par Virginia Woolf ; j'ai juste lu deux pages du livre qui parlait d'un phare, mais ça m'a suffi pour savoir pourquoi elle s'était tuée : elle n'avait pas réussi à se faire comprendre. Il suffit de lire une phrase pour s'en rendre compte. Je me suis un peu identifiée à elle, parce que des fois je souffre de ça, mais son erreur a été de vouloir partager son problème avec le public. Je veux dire, d'une certaine façon elle a eu de la chance, parce qu'elle a laissé une sorte de souvenir derrière elle afin que les gens découvrent les difficultés qu'elle a rencontrées, mais cela ne lui a pas porté chance. Et puis elle n'a pas eu de bol non plus, si on réfléchit, parce qu'à l'époque n'importe qui pouvait faire publier un livre, vu qu'il n'y avait pas trop de concurrence. Tu pouvais te pointer chez un éditeur et dire je veux que ce soit publié, et ils étaient tous d'accord. Tandis que maintenant, ils te diraient de fiche le camp, et personne ne te comprendrait.Et ils te conseilleraient la méthode Pilates ou d'apprendre à danser la salsa.
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On passe tellement de temps à ne pas dire ce qu'on veut parce qu'on sait qu'on peut pas l'obtenir. Et puis parce que cela paraît maladroit, ingrat, déloyal ou puéril, voire banal. Ou parce qu'on a tellement envie de faire croire que les choses vont bien qu'avouer le contraire passe pour une mauvaise manoeuvre. Allez-y, dites ce que vous voulez (peut-être pas à voix haute, si cela risque de vous attirer des ennuis) "j'aurais préféré ne jamais l'épouser", "j'aimerais qu'elle soit encore vivante", "ne jamais avoir eu d'enfants avec elle", "avoir un max de fric", "que tous les Albanais rentrent en Albanie, putain !" . Peu importe ce que c'est, reconnaissez-le, au moins vis-à-vis de vous-même. La vérité vous libérera. Ou vous vaudra un bon coup de poing dans le nez. Survivre, quelque soit votre vie, suppose que vous mentirez, or le mensonge corrode l'âme. Alors, juste un instant, cessez de mentir.
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La conclusion du coroner est presque toujours la même: "Etat de déséquilibre mental au moment de se donner la mort." Ensuite vous découvrez l'histoire du pauvre type: sa femme couchait avec son meilleur ami; il avait perdu son boulot; sa fille avait été tuée dans un accident de voiture quelques mois plus tôt. Hé! ho! monsieur Coroner. Vous êtes sûr de votre coup, là? Je suis désolé, mais ce n'est pas du déséquilibre mental, ça. C'est du bon sens. Tuile sur tuile sur tuile jusqu'à n'en plus pouvoir, et ensuite destination le parking du centre commercial le plus proche dans le break familial, avec une bonne longueur de tuyau en caoutchouc. Voilà le tableau. Vous ne croyez pas que la conclusion devrait plutôt ressembler à:"Il s'est donné la mort après avoir constaté en toute objectivité que sa vie était un putain de désastre"?
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[Jess ] [ son incipit ]

J'étais à une fête en bas, dans le squat. Une fête merdique, avec un tas de vieux croûtons assis par terre, qui buvaient du cidre, fumaient des joints géants et écoutaient une sorte de reggae éclaté bizarre. À minuit, l'un d'eux s'est mis à applaudir, sarcastique, deux autres se sont marrés, et voilà tout - bonne année, et merci encore. Vous seriez arrivée à cette soirée la fille la plus heureuse de Londres, à minuit cinq vous auriez quand même eu envie de vous foutre en l'air. De toute façon, je n'étais pas la fille la plus heureuse de Londres. Loin de là.

J'y suis allée juste parce qu'on m'avait dit à la fac que Chas y serait, sauf qu'il n'était pas là. J'ai essayé sur son portable pour la millième fois, mais il l'avait éteint. Quand on s'est séparés, au début, il m'a accusée de le harceler. Le mot est un peu fort, je trouve. Je ne crois pas qu'on puisse dire «harceler» quand il s'agit juste de coups de fil, de lettres, d'e-mails, et de quelques coups frappés à la porte. Et je ne me suis pointée que deux fois à son boulot. Trois si on compte la fête de Noël, mais je ne la compte pas puisqu'il avait dit qu'il m'y emmènerait. Harceler quelqu'un, c'est le suivre dans les magasins, en vacances et tout ça, non ? Moi, je ne me suis jamais approchée d'un magasin. Et puis, quand on me doit une explication, je n'appelle pas cela du harcèlement. Quand on te doit une explication, c'est comme quand on te doit de l'argent, et pas juste un billet de cinq, en plus.
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Le type qui a laissé deux marques profondes et apparemment contradictoires sur nous. Un, il nous a permis de comprendre que nous étions incapables de nous suicider. Deux, cette information nous a rendu suicidaires de nouveau.
Ce n’est pas un paradoxe pour qui connait un tant soit peu la perversité de la nature humaine.
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