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EAN : 9782264044280
281 pages
10-18 (01/06/2006)
3.2/5   328 notes
Résumé :
Du rock, du foot, des filles et du mal à grandir. Avec ce cocktail fédérateur, Nick Hornby a séduit une génération de trentenaires caustiques et emballés de trouver enfin un romancier qui leur ressemble.

L'envie d'être heureux, des repères flageolants et des questions d'enfant qui restent irrésolues à l'âge où l'on devrait être grand : la gentille névrose du plus féru d'autodérision des romanciers british resurgit là où l'on aurait dû l'attendre.
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 328 notes
Peut-on du jour lendemain changer du tout au tout ? C'est ce qui arrive à David. Katie sa femme en a plein le dos de subir l'insatisfaction, les bougonneries de monsieur. Alors qu'elle prend un amant et envisage de le quitter, David à la suite d'une rencontre fortuite change radicalement, il devient inexplicablement un homme agréable et tolérant. Katie ne sait plus quoi faire ? D'autant qu'elle n'est pas au bout des surprises.
Hornby dresse, une nouvelle fois un portrait plein d'ironie et de malice de ces compatriotes.
Les sujets abordés (la famille, la vie en couple, la tolérance, la précarité) sont dans l'air du temps et forcément intéressants.
Malheureusement son texte manque parfois de finesse et on tombe alors facilement dans la caricature. de plus, difficile d'être en empathie avec les personnages que cela soit David ou Katie, franchement imbuvable par instant. Même si la lecture reste néanmoins agréable, N.H. a fait déjà beaucoup (« Haute fidélité » ou « Juliet naked » notamment). Seulement sympathique. Pourquoi pas ?

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J'ai commencé à lire des romans de Nick Hornby pour participer à un défi littéraire autour de cet écrivain anglais considéré comme un auteur culte outre-Manche. Pour le défi proprement dit, j'avais lu haute-fidélité et À propos d'un gamin, deux lectures un peu laborieuses autour de héros principaux un peu antipathiques dans une atmosphère très londonienne.
Lors de la rencontre, j'étais en pleine lecture de ce livre-ci, La Bonté : mode d'emploi, que je trouvais à la fois intrigant et long à terminer… C'est peu dire que d'avouer que j'entretiens une drôle de relation avec Nick Hornby, genre ses romans m'agacent mais contiennent des choses intéressantes.

Ce roman aborde deux sujets primordiaux : les difficultés d'un couple sur le point de divorcer et l'art et la manière de faire le bien. Sur le fond, ce sont deux thèmes éculés sur lesquels beaucoup a été écrit. Mais Nick Hornby a choisi de les conjuguer, de les proposer dans un rapport de causes et de conséquences et de pousser son raisonnement le plus loin possible en entrecroisant indéfiniment les problématiques exposées.
Ici, l'originalité vient du point de vue féminin exprimé à la première personne. Ce JE est celui de Kate, un médecin généraliste qui essaie de bien faire son boulot, mariée à David qui tient vaguement une rubrique littéraire dans un journal… Mais voilà, Kate a le blues : elle ne supporte plus certains de ses patients, ni son mari et même ses enfants ; sa vie de famille commencent à lui peser et elle aborde la quarantaine avec des velléités de liberté. Quand elle devient infidèle et parle de divorce, son mari réagit en faisant appel à un magnétiseur et en organisant dans leur quartier l'accueil de jeunes sans-abri…

Je commence à me familiariser avec l'écriture de Nick Hornby, même si j'imagine que ce doit être beaucoup plus savoureux en version originale pour ceux qui lisent l'anglais. Il y a toujours un côté un peu déjanté et décalé qui fait mouche, des paroles d'adultes dans la bouche des enfants, des réactions puériles de la part de certaines grandes personnes, des situations cocasses et saugrenues, des moments surréalistes.
Encore une fois, l'univers référentiel est assez foisonnant ; je citerai juste l'exemple d'un parallèle entre Luke Skywalker et Virginia Woolf… qui laisse augurer de l'ensemble.
À côté des personnages principaux, j'ai trouvé les seconds rôles très bien campés et finement travaillés eux-aussi. Il y a un réel souci du détail dans l'écriture de Nick Hornby. J'ai même apprécié, sans agacement cette fois le petit clin d'oeil à Dick, l'un des employés du magasin de disques de Haute Fidélité

Parmi toutes les clés de lecture proposées pour ce roman, je retiens celle de la bonne conscience quand elle se fait véritablement prise de conscience chez des personnes « faisant partie de la même tranche fiscale », des bobos de gauche pleins de bonne volonté qui franchissent le pas d'aller au-delà du don financier. Qu'est-ce qu'« une vie riche et belle » ? Comme le mari de Kate, je considère le thème du mariage en perdition développé dans ce roman comme une question rhétorique, une « analogie », un écrin pour mettre en valeur le mode d'emploi de la bonté et l'altruisme, à titre individuel.

En conclusion et, sachant que j'ai mis plus d'un mois à lire ce livre, je continue à considérer l'oeuvre de Nick Hornby comme un pensum… mais un pensum efficace. Il donne à lire les questionnements d'une société londonienne, bobo, narcissique, agaçante… mais soulève des questions qui méritent d'être creusées.
Un auteur à découvrir.
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Katie est médecin, son mari David lui reste à la maison il n'a pas de travail mais s'occupe de ses enfants .Toujours en bagarre David ne peut s'empêcher de rouspéter tout le temps .Elle lui rappelle que c'est elle qui fait bouillir la marmite et qui paye les factures. Un jour en rentrant de son travail, elle trouve son mari par terre, j'ai mal au dos dit-il, elle veut le soulager, il lui répond assez méchamment « ne me touche surtout pas ». Quelques jours plus tard il lui téléphone à son travail tout à la joie de lui dire que son mal de dos a disparu, et de lui dire qu'il a été voir un guérisseur. Une nouvelle dispute recommence devant leur petite fille .La fillette fait une poussée d'eczéma aussi, sans le dire à Katie, il l'emmène chez le guérisseur et oh miracle l'eczéma disparait. Katie n'en peut plus et commence à parler de divorce. Pourquoi dit-il tu devrais être contente que nous allons bien, bien sûr ce n'est pas toi qui travaille pour payer chaque fois 200 dollars. Soudain David a un violent mal de tête. Ni une ni deux le voilà reparti cher le guérisseur, imposition des mains sur ses tempes ,les douleurs sont terminées .Mais voilà que le lendemain cet homme change du tout au tout , lui qui aimait l'argent décide qu'ils peuvent vivre en donnant une partie ,mais là-dessus Katie n'est pas d'accord. David va jusqu'à donner l'ordinateur de leur fils , il décide que leur maison est trop grande pour eux , donne l'autre moitié aux SDF .C'est la goutte d'eau pour Katie qui décide de quitter la maison. Mais pour ses enfants qu'elle ne veut pas troubler , elle sera là tous les jours au soir. Elle attend qu'ils s'endorment pour partir et revient le matin à 6 heures pour les faire lever pour aller à l'école .Mais jusqu'où va-t-il aller mon Dieu ? On peut avoir de la bonté sans en faire subir toute la famille .

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Kate, la narratrice, se pose la question de la pérennité de son couple avec David. Ils se connaissent depuis plus de 15 ans, ont deux enfants. Elle a un amant, se sent seule et en veut à son mari qui bougonne à longueur de temps alors que c'est elle qui fait bouillir la marmite : elle est médecin, fière de l'être et de tous les bienfaits qu'elle dispense.
David va rencontrer un rebouteux et la perspective va changer…un temps.
Kate L énonce clairement : les échanges sociaux se passent entre gens de même classe sociale et de même tranche fiscale. le besoin de faire le Bien et d'avoir bonne conscience est comblé par sa profession. Au moment où elle se rend compte que ça ne suffit pas pour la rendre heureuse, son mari se transforme en bon samaritain, appelant les voisins à héberger une personne sans-abri, obligeant ses enfants à donner une partie de leurs jouets (ceux qu'ils préfèrent bien sûr) et autres aberrations contre lesquelles Kate ne manque pas de s'insurger.
Ce roman est savoureux car il démontre avec cynisme l'hypocrisie de la bourgeoisie de gauche et l'utopie de vouloir dissoudre la misère avec certes de bonnes intentions mais sans structure ni préparation.
Les personnages sont truculents, jusqu'aux enfants qui sont amenés à participer malgré eux aux débordements existentiels de leurs parents.
Par ailleurs, la narratrice étant une femme et non un avatar de l'auteur (encore que…), il y a peu de références au football et à la musique. J'avoue avoir apprécié cette pause dans les romans de Nick Hornby.
A découvrir
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J'ai eu un tout petit peur avec ce roman dans les premières pages de tomber dans les grosses ficelles de la comédie de moeurs pur jus, avec mari, femme, maîtresse et amants. Mais heureusement, j'ai vite été rassurée !

Katie, médecin, s'ennuie avec son mari peu attentionné. L'occasion faisant le larron, elle prend un amant, mais un peu par hasard auss sans trop savoir pourquoi, pour se morfondre de remords ensuite, d'autant qu'elle a quand même annonc au dit mari, sur un parking désert de Leeds, et par téléphone portable, qu'elle voulait divorcer.... Bref, Katie est un personnage qui se sème des embûches toute seule.

Or, David, le mari, fait la rencontre d'un drôle de type, disant s'appeler GoodNews, qui le débarasse d'un affreux mal de dos et d'un affreux mal de tête avec le seul pouvoir de ses mains qui deviennent chaudes... le truc c'est que la personnalité de David devient totalement opposée à ce qu'elle était avant son passage chez GoodNews. Il devient absolument le Bien personnifié. Katie, évidemment, ne le reconnaît plus, se demande s'il joue une comédie etc. Et le lecteur aussi. Ca se complique quand David demande à ce que GoodNews puisse habiter avec eux et surtout quand il décide, parce qu'il est maintenant Bon et Indigné par la pauvreté qui l'entoure, d'organiser une opération destinée à rendre le quotidien un peu meilleur aux SDF : persuader les habitants de sa rue d'en heberger un !
On se dit que Katie va craquer : en effet, elle est totalement au bord du craquage ! Mais à part s'exiler à mi-temps dans le studio d'une copine sans même que ses enfants le sachent et râler encore et toujours, elle ne décide rien ! Pourtant son mari est franchement agaçant et ce GoodNews encore plus. Quant à ses enfants, ils sont atroces !!

On retrouve ici un Nick Hornby à l'humour grinçant à l'anglaise, qui fait mouche. Il peint là un portrait féroce (même si sans surprise) de la société petite-bourgeoise anglaise, ne fréquentant que le même cercle de comptes bancaires et de niveau d'imposition sur le revenu que le sien, rouspétant contre ces foutus politiques, tout en fermant les yeux sur le reste du monde qui les entoure. Tous les personnages sont énormes, tellement ils sont agaçants !!

Certes un roman qui joue sur des grosses ficelles mais qui atteint son but : distraire. On ne s'ennuie pas ! Je ne dirai pas que ce roman est le meilleur de Nick Hornby puisque j'ai quand même préféré Juliet, Nacked.

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Soudain je me sens désespérée, comme on l'est toujours lorsque de deux alternatives on est soudain passée à une seule. J'ai envie de remonter le temps de quelques secondes pour me retrouver à l'époque où je ne savais pas quoi faire. Car voici le tableau : quand vous vous êtes mise dans un merdier tel que le mien, votre mariage est comme un couteau dans votre ventre, et vous savez que, quoi que vous décidiez, ce sera épouvantable. On ne demande pas à quelqu'un qui a un couteau planté dans le ventre ce qui le rendrait heureux ; le bonheur n'est plus à l'ordre du jour... C'est uniquement une question de survie ; il s'agit de savoir si on enlève le couteau au risque de se vider de son sang, ou si on le garde, dans l'espoir qu'avec un peu de chance la lame arrêtera l'hémorragie. Vous savez quelle est la sagesse d'usage au point de vue médical ? Eh bien , de garder le couteau dans le ventre. Véridique.
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Et le lendemain matin, nous emmenons Molly et Tom aux Archway Baths ; Molly tombe dans une des vaguelettes produites par la machine à vagues et s'étale dans quelques centimètres d'eau, ce qui nous fait nous esclaffer tous les quatre, même David ; et dès que nous nous sommes calmés je me dis que je suis devenue bien difficile. Je ne cède pas au sentimentalisme : je suis consciente que cette image de famille heureuse n'est qu'une image ; une caméra vidéo aurait aussi bien pu enregistrer la moue boudeuse de Tom avant notre arrivée à la piscine (déteste nager avec nous, aurait préféré aller chez Jamie) et la crise de David après (comme je refuse que les enfants s'achètent des chips au distributeur alors qu'un déjeuner nous attend à la maison, David se sent obligé de me dire que j'agis comme le gouvernement de Tony Blair). Je n'irais pas jusqu'à dire que ma vie est un long été ensoleillé que mon égoïsme m'empêche d'apprécier (ce qui est peut-être vrai, bien sûr, et mon égoïsme m'empêche de le reconnaître), mais tant que peuvent se produire des moments de bonheur, je n'ai pas le droit de me montrer plus exigeante pour moi-même, vu les dégâts que cela entraînerait.

Ce soir-là, nous nous disputons comme des chiffonniers David et moi, et le lendemain Stephen se pointe au centre médical ; et tout d'un coup je comprends qu'à pisser contre le vent, on mouille sa chemise.
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Elle a perdu un être cher... et elle a compris qu'inévitablement elle en perdra d'autres à l'avenir. Pour moi le fait même d'appartenir au genre humain constitue un drame en soi ; on n'a pas besoin d'être héroïnomane ou poète pour goûter aux extrêmes. Il suffit d'aimer quelqu'un.
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De toutes les manières, qui autour de moi est en mesure de mener une vie "riche et belle"? Ce n'est plus possible, pas pour quelqu'un qui gagne sa vie, habite en ville, fait ses courses au supermarché, regarde la télévision, lit le journal, conduit une voiture ou mange des pizzas surgelées. Une vie agréable, peut-être, quand on a une veine de pendu et un peu d'argent devant soi. Même une bonne vie, mais si... Bon, nous n'allons pas rentrer là-dedans. Toujours est-il que les "vies riches et belles" sont apparemment en rupture de stock.
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(...) Et c'est seulement lorsque j'ai bien fermé la porte de ma chambre afin de m'isoler de mon mari et de mes enfants pour étudier les raisons pour lesquelles la vie de Vanessa Bell fut meilleure que la mienne, que je mets le doigt dessus. C'est l'acte de lecture lui-même qui me manque, la possibilité de me retirer de plus en plus du monde jusqu'à ce que je trouve un peu d'espace, un endroit où l'air n'est pas vicié et n'a pas déjà été inhalé par ma famille un millier de fois. Le studio de Janet m'avait semblé immense quand j'avais emménagé, immense et tranquille, mais ce livre est encore plus vaste. Et quand je l'aurai fini, j'en commencerai un autre, qui sera peut-être encore plus vaste, puis un autre, et ainsi de suite jusqu'à ce que ma maison devienne un palais, plein de pièces où ils ne pourront pas me trouver. (...)
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