Les Aînés, tome 2 : Le cycle honni

--- Comme une envie de rencontrer Talyä ---

C'est en compagnie de Callysse que je me suis plongée dans ce deuxième volet, impatiente de découvrir l'univers des Pointes et l'histoire de Talyä, enfin ! Évoquée à plusieurs reprises dans Les Cycles corrompus (qui se déroulent en majeure partie après le Cycle honni), elle semble avoir marqué l'histoire plus que n'importe quel autre Maître d'Asroth, notre cher dragon Mort. D'ailleurs, ce dernier lui porte une affection toute particulière, et je souhaitais en connaître les raisons.

Sous le charme de la plume de Serenya Howell, j'ai donc remonté le temps pour rencontrer Talyä, la Furie !

--- Ce n'est d'abord qu'une adolescente ---

Avant son entrée à la Tour, Talyä n'est rien d'autre qu'une jeune fille perdue. Ses cauchemars sont sans fin, car elle se sent éperdument seule ; les partisans d'Asroth ont tué toute sa famille. L'appel de Lëysha est donc comme une délivrance. Un nouveau départ. Une chance de tourner la page… ou bien de se venger en écrasant l'ennemi !

J'avais beau savoir ce que Talyä deviendrait plus tard, je me suis laissé attendrir par cette adolescente si forte et si fragile à la fois. Dès cet instant, j'ai redouté le retour de Mort, car il signerait la fin de ses espoirs et de son innocence. Ce moment est tout de même survenu, et je reste encore marquée par le désespoir de Talyä tandis qu'elle comprend enfin les manipulations dont elle a fait l'objet. Rien que pour cela, j'adresse un grand bravo à l'auteure !

--- de jeune fille perdue à Seigneur accompli ---

Comme vous le savez, le Cycle honni est entièrement dédié à Talyä. Et si je craignais un temps que baser l'histoire sur ce seul personnage – ou, tout du moins, sur le duo qu'elle formerait avec Asroth – pourrait se révéler lassant, j'ai été bien vite rassurée.

Talyä porte cette histoire jusqu'à son dénouement sans jamais flancher. Son évolution au fil des pages est absolument incroyable ! Je n'ai pas toujours été d'accord avec ses décisions, ni même avec ses pensées, mais je ne peux nier que Serenya Howell a construit une héroïne absolument fascinante qui, malgré sa jeunesse et son ignorance, prendra les rênes de tout un peuple dans le seul but d'accomplir sa vengeance !

--- Une héroïne émotive, et non froide ! ---

Ce que la légende ne dit pas, ce que les autres ne voient pas, c'est que Talyä est pleine d'émotions. Même si, à l'intérieur, c'est bien souvent le chaos, elle se sert de ses sentiments comme d'une arme. Parfois, cette sensibilité exacerbée m'a déstabilisée, voire déplu lorsqu'elle dépassait les limites du raisonnable. Mais d'autres fois, je l'admirais pour sa capacité à rebondir en dépit de la souffrance. En débutant ce deuxième volet, je me demandais comment Talyä allait bien pouvoir s'endurcir au contact de Mort. Eh bien, j'ai eu ma réponse !

Seul bémol : ses multiples plans ont fini par me perdre. Par moments, je ne savais plus à qui était réellement destinée sa haine, Vie ou Mort. En fait, je pense qu'elle-même ne le savait plus. Sans le vouloir, elle s'est progressivement attachée à Asroth, mais je ne saurais dire quand elle a réellement basculé. C'est encore une fois la preuve du talent de l'auteure.

Celle-ci a par ailleurs inséré des ellipses temporelles tout au long du récit, et heureusement. En effet, les Maîtres bénéficient d'une plus grande longévité que la moyenne, il n'était donc pas nécessaire de tout relater, au risque de voir des longueurs s'installer. La transformation de Talyä s'achève alors quand elle prend la décision de ne plus s'attacher aux hommes, trop consciente de la brièveté de leur existence. C'est cette ultime résolution qui lui permet de se montrer, non pas cruelle, mais sans pitié lorsqu'il est nécessaire de tuer pour permettre à son peuple de mieux prospérer.

--- Quelques personnages entourent Talyä ---

Ils ne sont pas très nombreux, ce qui me laissait dubitative au début. Je me demandais comment l'auteure allait bien pouvoir construire un récit entier avec si peu de personnages, d'autant que Talyä a l'intention de conquérir le monde (ou presque). En définitive, Serenya Howell s'en est admirablement bien tirée. Et puis, l'avantage, c'est qu'on n'a pas de mal à s'y retrouver, ce qui n'était pas le cas dans le Cycle primordial (situé à la fin du premier volume).

Dans l'ensemble, j'ai apprécié le Général et ses enfants grâce auxquels Talyä découvre les Pointes, s'initie à son fonctionnement, s'intègre à son peuple.

Ah, et n'oublions pas Asroth que j'ai pris plaisir à retrouver. Cependant, comme Callysse, je l'ai un peu trouvé en retrait dans ce tome. Il faut dire qu'il évolue dans un environnement qui lui est familier et qu'en dehors de celles qui affectent son Maître, il se soucie peu des affaires humaines. Ce n'est donc pas le héros de ce cycle, même s'il y joue un rôle important !

--- le pire (ou le meilleur) est parfois de savoir la fin de l'histoire avant qu'elle ne se produise ---

Sur la fin, la conquête de Talyä se révèle un peu répétitive, bémol qu'a également relevé ma binôme de lecture dans sa chronique. À force, je ne savais plus quel territoire était ou non annexé aux Pointes, et ça n'avait pas vraiment d'importance. Par chance, alors que je commençais à me lasser de ces guerres incessantes qui ne menaient à rien, le final s'est amorcé. Et il m'a brisé le coeur !

Pourtant, je savais que ce cycle s'achèverait avec la mort de Talyä. Mais découvrir de quelle manière elle allait s'éteindre m'a touchée. Ainsi, plutôt que de casser le suspense, le fait de connaître le dénouement n'a fait que renforcer mes émotions. Un atout de plus pour ce roman !
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Je vous retrouve avec grand plaisir pour évoquer le tome 2 de la saga Les Aînés, par Serenya Howell. Si le premier tome m'avait fait grande impression, celui-ci se hisse aisément à la hauteur de son successeur, disputant ainsi la première place dans mon petit coeur de lectrice.

Nous faisons la rencontre de Talyä, ce personnage souvent mentionné dans le premier tome et dont le souvenir marque encore les esprits de tous. Talyä est une jeune fille qui a tout perdu : sa famille, à cause de l'Armée d'Obsidienne, puis son avenir à cause de Lëysha, la reine des Dragons. En effet, quand cette dernière lance son Appel et que Talyä y répond, tous pensent qu'elle va devenir le prochain Maître de Lëysha. Mais Vie a d'autres projets, d'autres rêves... Et c'est finalement d'Asroth que Talyä devient le Maître. D'abord horrifiée, en colère, dans le déni total, elle va vite prendre sur elle et transformer tout ça en douce vengeance. Commence alors son terrible règne...

J'ai beaucoup aimé découvrir les Pointes, le domaine d'Asroth, ainsi que son fonctionnement. Ce tome est un tome de guerres et de conquêtes, mais il y a beaucoup de douceur aussi, et de merveilles à découvrir. Talyä est un personnage fascinant, à la fois fort et fragile, auquel on s'attache immanquablement malgré certaines de ses décisions. Je ne peux m'empêcher de mentionner également d'autres personnages tout aussi attachants, tels que Ränack, le Général de l'Armée d'Obsidienne lorsqu'arrive Talyä, Mëlosth et Mëlya, ses enfants, les jumeaux si doux et fidèles, et puis Amethor, descendant de Mëlosth, qu'on rencontre brièvement mais qui apporte sa dose de mélancolie.
Serenya Howell prend le temps de poser son ambiance, d'instaurer une relation entre les personnages et le lecteur, ainsi qu'entre les personnages eux-mêmes. Sa plume, toujours aussi fluide, nous entraîne au fil de chapitres courts et percutants, nous incitant à tourner les pages toujours plus vite pour découvrir la suite.

Bref, un panel de personnages, de l'action à foison, une alchimie magnifique entre Asroth et Talyä, et une fin... terrible, qui ne laisse absolument pas insensible. Seul petit bémol, j'ai trouvé Asroth assez passif, dans ce tome, présent mais parfois manquant, à certains moments j'espérais une intervention de sa part, ou une mention, mais non. Est-ce que je dis ça parce que je l'aime beaucoup et donc mon regard n'était pas du tout objectif ? Sans doute !
C'est quand même un sans faute pour ce tome. Tout y est bien construit, les situations bien amenées, les personnages sont vivants et les évènements s'enchaînent sans accroc. Un univers qu'il me tarde de retrouver dans le troisième et dernier tome !

Le tome 1 nous racontait notamment les aventures de Dënorh, maître d'Asroth le Maudit. Ici, nous remontons dans le passé, pour connaître l'histoire de Talyä la furie, qui a laissé ses traces dans l'histoire et pour cause !

Durant toutes ces pages, nous allons suivre l'évolution de celle qui est au départ une gamine apeurée (comme elle se désigne) à l'un des maîtres les plus légendaires d'Asroth. Cette saga a quelque chose d'unique, elle réunit certes les ingrédients classique d'un fantasy tout en ayant quelque chose de singulier, si singulier que cet univers me marquera malgré lui bien après ma lecture.

J'ai pris plaisir à retrouver Asroth, fidèle à lui-même, râleur, sanglant, mais si attachant. Encore une fois, ce deuxième tome nous brosse un portrait nuancé tantôt de Leÿsha, tantôt d'Asroth. Si l'on s'attache énormément à Asroth, difficile de nier ce qu'il est. Et si Leÿsha paraît gentille de prime abord, elle dissimule une facette bien plus sournoise... La lecture du deuxième cycle dans le tome 1 nous donnait déjà des indices sur sa vraie nature, la genèse (toujours dans le tome 1) dévoile des liens très complexes entre Vie et Mort, et confirme qui est Leÿsha.

Quant à Talyä, que dire... Si ma préférence va à Denörh, ce personnage, son évolution est tout simplement incroyable. Sa détermination sans faille, son intelligence, ses blessures aussi sont magnifiquement retranscrites, dans une justesse incroyable, sans fausse note. de la gamine apeurée l'on voit un Seigneur en devenir, un Seigneur stratège mais aussi profondément blessé (et on comprend pourquoi !), puis au fur et à mesure, une légende. Là encore, impossible de nier qui est Talyä et ce qu'elle commet pour parvenir à ses fins. C'est un monstre, mais avec malgré tout une humanité et l'on parvient à s'attacher à elle, à la comprendre.

Son lien avec Asroth, les pointes d'humour, son évolution m'a beaucoup plu, même si Talyä restera déterminée et elle-même jusqu'au bout. [spoiler]Son plan fait sens vis à vis d'Asroth et Leÿsha, il est même judicieux, même si mon coeur de lectrice a souffert...[/spoiler]

J'ai beaucoup aimé les personnages de Ranäck et Melyä, on s'attache à eux, on les suit également dans leur évolution. J'ai adoré également découvrir les Pointes... J'étais immergée dans le décor, je m'attachais aux personnages au point de me sentir triste pour eux à certains moments (mais je n'en dirais pas plus !).

Les expériences vont forger Talyä, l'auteure nous décrit plus d'un siècle de règne. Il y a des ellipses, amenées avec tellement de naturel que cela ne pose aucun problème.

J'aimerais terminer aussi sur la plume, magnifique de l'auteure. Immersive et fluide, c'est un vrai régal de lire cette saga !

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé ce tome 2, qui met en lumière beaucoup d'éléments du tome 1 et cet univers. J'ai vraiment hâte de lire la conclusion de cette saga, qui va promettre beaucoup de sang et de larmes...

On se retrouve aujourd'hui pour l'un de mes romans les plus attendus de 2021, le tome II des Aînés, de Serenya Howell : le cycle honni. Pour rappel, le tome I racontait l'histoire de Dënorh et Aymerick, deux aspirants Maîtres, ainsi que les origines de la saga, et surtout de ses dragons en fait, en troisième partie. Celui-ci prend place plusieurs décennies avant la naissance des deux garçons, alors que Talyä la Furie s'apprête à régner sur les Pointes. On y retrouve Asroth, Lëysha et toute leur fratrie bien sûr, et on aura l'occasion de s'apercevoir que n'est pas le plus mauvais celui qui semble l'être…

Bon alors, de quoi ça parle ? C'est l'histoire de la jeune Talyä, orpheline depuis que l'armée d'Obsidienne a massacré toute sa famille sous ses yeux. Elle a trouvé refuge dans une caverne sur une falaise du bord de mer où elle grandit en solitaire. Jusqu'à ce qu'un jour, Lëysha lance un Appel et vienne la chercher en personne pour la ramener à la Tour. Dès lors, dans l'esprit de tous, Talyä devient la candidate favorite à la succession du Maître de Lëysha. Sauf que ce jour-là, dans le nid, il y a deux oeufs sur les sables, dont celui d'Asroth. Arriva ce qui devait arriver…

Ouais, c'est peu ou prou la même histoire qu'avec Dënorh en fait, Lëysha essayait déjà d'influencer son frère en lui collant dans les pattes le Maître de son choix ! Là, c'est vous qui parlez, ami lecteur, et je vous réponds que pas du tout, parce que Talyä et Dënorh, ça fait bien plus de deux ! Si, de prime abord, leur réaction est identique, à savoir le rejet, Talyä va choisir une voie bien différente de celle de Dënorh et elle n'aura de cesse, au cours de sa longue vie, de tout mettre en oeuvre pour se venger de Lëysha. Je ne vous dirai pas comment, faut pas pousser non plus, mais c'est juste… machiavélique !

Si vous avez lu et aimé La Ballade de Pern, d'Anne McCaffrey, vous serez en terrain connu. Il existe entre Talyä et Asroth les mêmes relations qu'entre les Chevaliers de Pern et leurs dragons. Leur lien est si étroit qu'ils se comprennent en un clin d'oeil et la mort de l'un entraîne la mort de l'autre. À la différence près qu'ici, les dragons renaissent, pas leurs Maîtres. Dans ce second tome, on découvre les Pointes, le royaume de Mort, mais aussi d'autres régions des Sept-Royaumes. On découvre les rapports d'Asroth avec son peuple, la (re)naissance des Chevaliers d'Obsidienne, ainsi qu'un tas de détails qui rendent cet univers toujours plus concret, plus fascinant.

Mais j'ai envie de dire que le point fort de ce roman, c'est Talyä elle-même. Un personnage d'une grande force au passé difficile et à l'avenir pour le moins incertain. le récit est à la première personne, donc on est dans sa tête. Elle n'a qu'un seul objectif, se venger de Lëysha, quitte à tout écraser sur son passage, y compris son alter-ego, Asroth. Elle est maline, stratège et fait preuve d'une détermination sans faille jusqu'à la fin. Elle embrasse réellement son destin. Une vraie furie en effet, responsable de milliers de morts et pourtant c'est un personnage tellement attachant qu'on n'échappe pas à la gorge qui se noue sur les dernières pages.

Au final, c'est du cinq étoiles, mes amis, ça ne mérite absolument pas moins ! Je vous recommande chaleureusement cette saga, et aussi cette adorable autrice à l'imagination débordante et dont les personnages sonnent si justes. Ça sort en août, ce qui vous laisse le temps de découvrir le premier tome si ce n'est pas déjà fait. Ne le ratez pas, ce serait vraiment dommage !
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C'est un coup de coeur pour moi ! L'univers qu'a créé Serenya est une pure merveille ! Les deux premiers tomes sont des pépites de la littérature Fantasy ! de futurs grands classiques en somme !

Pour ce tome 2, on découvre la légendaire Talyä, dont le nom a souvent était évoqué dans le tome 1. Avec son enfance chaotique, tragique et violente, elle cherche vengeance pour sa famille sauvagement assassinée. Alors que l'Appel retentit à son oreille, l'espoir disparaît bien vite, pour qu'une haine plus forte s'empare de son coeur; lourdement trompée par ceux et surtout celle en qui elle avait placé tous ses espoirs, elle se retrouve liée à celui dont elle avait juré de se venger : Asroth. Alors commence la plus grande aventure qui soit, celle d'une jeune femme qui, pour ses rêves, va se battre de toutes ses forces !

Talyä ! Mon héroïne ! Je ne pensais pas autant l'apprécier, mais au bout de quelques pages seulement elle m'a emporté avec elle, dans sa grandiose vengeance, dans ses plans de bataille, mais aussi dans ses peurs, ses doutes, et ses faiblesses, en passant par sa découverte de sentiments bien plus positifs. Talyä la Furie, de son petit nom, m'a permis de découvrir de nouveaux côtés de mon Asroth adoré, pour me le faire aimer encore plus.

Je suis longtemps restée sans voix après avoir tourné la dernière page, car avec tout ce qui est arrivé dans ce tome (oui, tout y est, on passe par tous les sentiments possibles) la fin nous piétine littéralement ! J'ai lâché des larmes, j'avoue.

L'autrice : une enchanteresse, elle joue avec les mots comme Mozart joue du piano ! L'écriture de Serenya Howell est un délice, se savoure à chaque page, c'est addictif, avec des descriptions poétiques, des dialogues maîtrisés, rien n'est en trop, rien ne manque, tout est parfait, ce livre est parfait !

Il faut lire cette série au moins une fois dans sa vie ! C'est un trésor qui, outre la Fantasy, arrive à modifier notre perception même de la Vie et… de la Mort !