L'Ascension des dragons

L'idée était chouette à la base, mais je trouve que ce roman est desservi par un style qui manque de maturité et de fluidité et des techniques narratives mal maîtrisées.
Le personnage principal frise le Gros Bill et non seulement c'est vraiment un procédé de construction des personnages qui me déplaît à titre personnel, mais ça enlève tout poids aux enjeux du personnage. Un personnage qui va toujours s'en sortir, qui sera toujours plus fort que les autres, quoi qu'il arrive, quel intérêt franchement ? Enfin personnellement, ça ne me fait pas rêver et ça ne me donne pas envie de m'identifier, aussi sympa que soit ce personnage à part ça (ce qui n'est pas vraiment le cas ici d'ailleurs, Enma fait beaucoup de choses et prend beaucoup de décisions qui m'ont semblé incompréhensibles et parfois incohérentes et me l'ont rendue plutôt antipathique. Je pense que c'était voulu, vu les origines du personnage, mais je trouve que ça a été mal exécuté et qu'il manque des informations et des articulations pour rendre le tout crédible et défendable aux yeux du lecteur lambda). Sans compter que ça enlève beaucoup d'intérêt et d'inattendu à l'intrigue, ainsi qu'une grande partie de son potentiel émotionnel, chose assez rédhibitoire pour moi.
Enfin, il y a pas mal de choses qui ont peiné à me convaincre dans ce roman, mais celles-ci sont les principales ; ça reste une question de goûts et je pense que ça trouvera tout de même son public. C'est une histoire qui sort un peu des sentiers battus sur pas mal de points et si on arrive à passer outre les aspects techniques, c'est une lecture très dynamique et qui aborde avec une certaine justesse (bien que parfois un peu sommairement) des thèmes plutôt actuels, autant en matière de société que de géopolitique. Je quand même déçue que ça n'ai pas pris avec moi parce que je partais très confiante...

Bon, eh bien c'est un abandon pour ma part à environ 40% du roman, je ferai donc court.

Tout d'abord, on est plus sur de la fantasy urbaine que de la fantasy comme on pourrait le croire avec le résumé et le titre (ainsi que la couverture, bien qu'il ne faille pas juger un livre à sa couverture).
Le résumé me plaisait mais finalement c'est surtout une histoire de politique et de pouvoir entre les Clans, les Héritiers, les Ombres, les Humains. le côté descendants de Dragon est plutôt un prétexte pour poser l'intrigue et donner des pouvoirs. J'ai trouvé qu'on en voyait que peu d'ailleurs, que tout restait trop nébuleux, survolé. Il y a pas mal de mystères qui plane au début, concernant les Dons, le passé d'Enma, les relations. Les choses se découvrent petit à petit, sauf que ça ne m'a pas captivé. Les info arrivaient par-ci par-là et au lieu d'attiser ma curiosité, cette façon de faire planer le mystère m'a juste ennuyée.

Et c'est ce que j'ai malheureusement ressenti pendant la plus grande partie de ma lecture avortée : l'ennuie.
Je suis restée hermétique à presque tout. Je n'ai apprécié aucun personnage qui m'ont tous semblés creux et inintéressants. Même le personnage principal m'a laissé de marbre. Elle est présentée comme étant surpuissante, sauf qu'on nous le dit et le répète avant de vraiment le montrer. Pour le coup, la technique du "Show don't tell" aurait été beaucoup plus efficace. Ensuite, on nous fait comprendre qu'Enma est dure, a souffert, n'a pas trop d'états d'âme... Mais dès que ça parle d'Yliès il y a bien trop de phrases mielleuses pour dire qu'elle l'aime plus que tout, qu'elle veut passer sa vie avec lui etc. Bien sûr que ces sentiments peuvent coexister avec le tempérament d'Enma mais là c'était trop prononcé et, du coup, trop lourd.
De même, je n'ai pas franchement aimé le passage où Yliès se met en couple avec Enma. Elle a alors 16 ans, lui est plus âgé (25 ans), et il dit que l'âge n'est qu'un chiffre. Il est vrai que, légalement, ce n'est pas répréhensible (la majorité sexuelle en France étant à 15 ans), il n'empêche que le côté mineur/majeur est une chose à laquelle je n'adhère pas et que je trouve être un "terrain glissant" (encore plus dans le contexte du roman, ou lui quitte son ex avec qui il a été 9 ans car ce n'était que de "l'attirance physique" alors qu'il aime Enma...).

La plume ne m'a pas vraiment convaincue non plus. Elle n'est pas mauvaise, je pense qu'elle plaira à d'autre. Pour ma part, je l'ai trouvé trop lourde.
L'alternance entre les chapitres dans le présent et le passé était trop maladroite. Ça coupait l'action et le déroulé de l'histoire, les flashback ne se suivent même pas (un coup 9 ans plus tôt, après 20 ans plus tôt, puis 15 ans plus tot...). Cela dit, cette façon de procéder peut plaire à d'autres, c'est juste que je n'y ai pas été réceptive.
Couplé à ce que j'ai déjà dit, j'ai préféré abandonner ma lecture que me forcer à continuer.

Je ne doute pas que ce roman de fantasy urbaine très accès sur les jeux de pouvoirs saura trouver son public. Je suis un peu déçue d'être complètement passée à côté, mais ce sont des choses qui arrivent. Qui plus est, le résumé est peut-être un peu maladroit puisque je ne suis pas la seule à m'être faite avoir sur le genre du roman et à avoir des attentes qui ne correspondaient donc pas à la réalité.

Cela faisait quelques temps que j'avais sorti L'ascension des dragons de sa bibliothèque, dans le but de le lire rapidement. Pourtant, il aura dû attendre encore un peu avant que je ne m'y plonge. J'avais énormément d'attentes pour cette lecture; déjà parce que j'aime beaucoup les illustrations qui ont été partagée par son auteure sur les réseaux (et que l'on retrouve à l'intérieur du roman) mais également parce que j'avais vu passer d'excellents retours sur ce one shot.

Verdict ? J'ai passé un très chouette moment de lecture, même si il y a du bon et du moins bon… le moins bon étant des aspects purement personnels. Je m'explique. L'univers imaginé par Marion Obry est tout bonnement génial et son héroïne hyper charismatique. Pourtant, certains points m'ont un peu gênée dans ma lecture, comme le "son homme" qui revient très souvent (je ne sais pas vraiment l'expliquer c'est pour cette raison que je vous ai parlé d'appréciations personnelles) ou certaines tournures de phrases, par moment, qui font moins travaillées ou moins fluides que d'autres. Passés ces détails, L'ascension des dragons est une lecture plutôt addictive, qui met en exergue les notions de bien et de mal, arrive parfaitement à scandaliser le lecteur et réveiller son sentiment d'injustice.

L'autrice intègre à notre monde et notre époque, des humanoïdes qui vivent dans l'ombre depuis des millénaires et développent des dons, sautant parfois une ou plusieurs générations. Ils tiennent ces pouvoirs d'un présent que leur ont fait les dragons, juste avant leur extinction. Regroupés en clans, dans des maisons collectives (un peu à la X-men), ces derniers s'entrainent ensemble et vivent en marge des humains. C'est ensemble qu'ils assistent à la révélation de leur existence aux yeux du monde, par des rebelles appelés les Ombres. A mesure d'Enma, le personnage principal (celui que l'on voit sur la couverture), traque les responsables, nous découvrons des bribes de son passé; de sa naissance, en passant par des évènements marquants qui ne manquent pas de nous émouvoir.

Vous l'aurez compris, Marion développe son intrigue et ses personnages d'une telle manière qu'elle arrive à susciter des sentiments forts chez celui qui découvre son texte. Même si l'on ne sait plus qui sont les gentils et qui sont les méchants. Et c'est là tout l'intérêt de l'exercice car la notion de "gris" apparait; les "méchants" comme les "gentils" ont des arguments recevables et le concept de conscience est accessoire puisque les Héritiers, descendants des dragons, ont une part animale qui en fait abstraction. Ainsi, Enma n'éprouve pas d'empathie et, si elle est touchée par le sort de ses amis pour qui elle est prête à tuer, elle considère plus froidement les humains. Cependant, elle sait que la plupart sont innocents, comme elle sait qu'ils méritent d'être protégés, parce que c'est ce qu'on lui a inculqué. Ces derniers ne vont néanmoins par l'aider à les considérer avec respect. En effet, l'homme, égal à lui même, est plus prompt à juger, traquer et éliminer qu'autre chose. Marion a très bien su retranscrire les réactions de peur, qui peuvent pousser à des extrémités, comme la recherche de pouvoir par certains ou encore les actions des "décideurs" pas toujours réfléchies. Au final, chacun recherche son propre intérêt au détriment des autres. L'homme est égocentré et n'hésite pas à condamner ce qui est différent.

La romance est très présente dans ce one-shot, les personnages très nombreux et souvent énigmatiques. On se surprend à apprécier et comprendre des décisions qui pourraient sembler inhumaines mais toutes les réactions d'Enma sont en cohérence avec son côté animal et son besoin de protéger les siens. Je pense que savoir sa famille à l'abri est quelque chose qui est important aux yeux de tous; Enma, elle, a le pouvoir de le faire et lorsque l'on voit la manière dont elle est traitée (depuis sa plus tendre enfance), on ne peut que comprendre qu'elle prenne les mesures qu'elle estime nécessaires et qui sont parfois radicales.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé la relation fusionnelle qui existe entre Enma et Yliès. Tout comme le lien qu'Enma entretient avec sa soeur, Lucrétia. Ces derniers seront prépondérant dans les décisions prises par la jeune-femme.

Arrive un moment dans le récit où, en plus des flash-backs qui nous permettent de découvrir le passé, une nouvelle voix vient se greffer. Il s'agit de celle d'Amélia, une toute jeune Héritière, qui a découvert son don de la pire des manières. Rencontrer Enma va changer sa vie et c'est ce qu'elle nous explique, nous exposant certaines scènes avec ses mots. Arrive également un moment où les choses s'accélèrent, deviennent hors de contrôle. Un moment où l'on voit le nombre de pages restantes diminuer et où l'on se demande comment il va être possible de conclure si rapidement. C'est également là l'un de mes regrets : la conclusion est extrêmement rapide et cette fin ouverte n'a pas totalement su me rassasier. Oui, je suis de celles qui a besoin qu'on lui explique tout et il me reste un petit goût d'inachevé en refermant le livre. A moins que ce second épilogue n'annonce une suite ?
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Pas du tout mon genre de lecture de base (bêtement j'ai vu un dragon, j'ai pensé à de la fantasy médiévale, et en fait pas du tout c'est de l'urban) mais ça change de ce qui se fait !

Vous prenez quelques dragons (des trucs millénaires quasi éteints qui ont eu une descendance humaine, laquelle a des pouvoirs très variés à la X-men) et vous mettez ça dans le monde moderne (en France/Italie notamment) avec quelques incursions dans le monde politique quand la révélation du "coucou, nous sommes les Héritiers et nous existons" arrive (mais limitées, les incursions, c'est vraiment pas le coeur du roman). le mélange est détonnant !

Ce qui peut vous désarçonner, c'est le nombre de flash-backs : la timeline est linéaire mais mêlée de nombreux retours en arrière pour expliquer certains points/montrer comment certaines relations se sont construites. Hormis cela, c'est un roman qui se lit très facilement.

Ce que j'ai apprécié, c'est que Enma, la protagoniste, se révèle au fur et à mesure particulièrement insensible à la nature humaine (et tourne carrément méchante à la fin, selon moi). C'est une anti-héroïne plus qu'une héroïne – et c'est assez intéressant parce qu'à côté de ça, elle est beaucoup trop invincible pour que l'enjeu de l'histoire soit "est-ce qu'elle gagne ou pas".

Un one shot plutôt original qui casse les codes de ce qui se fait avec les dragons !

Avant de vous parler de mon avis plutôt mitigé et de vous expliquer pourquoi, je tiens à m'arrêter sur la couverture qui est absolument sublime. On peut également retrouver de superbes illustrations à l'intérieur de livre, c'est vraiment magnifique.

En ce qui concerne l'histoire, je n'ai pas été emportée. Dans un premier temps, je ne sais pas pourquoi, mais je m'étais attendu à un univers de fantasy pure (certainement à cause de la couverture), mais ce n'étais pas le cas. On est ici plutôt dans une histoire d'urban fantasy ou les "Héritiers" descendants des dragons, vivent caché au milieu des humains. Bref, déjà je n'étais pas dans le bon mood.

Passé ce détail (tout de même important), j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire qui commence dans le présent et revient tous les deux chapitres environ dans le passé. C'était très intéressant de revenir en arrière, c'était souvent mes passages préférés d'ailleurs, mais ça coupait énormément le rythme du récit.

L'histoire en elle même était plutôt intéressante, je pense qu'elle peut plaire à beaucoup même si ça ne l'a pas fait pour moi. J'ai ressenti une vibe à la Xmen avec ces gens qui immergent de la population avec des pouvoirs et vont affronter à la fois la haine et la peur des humains mais aussi les héritiers "extrémistes" qui veulent mettre fin à toute vie humaine.

J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages et plus encore à celui d'Enma. J'ai parfaitement compris ce qu'à voulu faire l'autrice avec son personnage, qui n'est clairement pas humaine dans son comportement, ses émotions et ses choix mais ducoup, elle ne m'a pas touchée, je n'ai pas réussi à l'apprécier malheureusement.

Le final est assez sympa et si vous aimez les dragons, vous serez servis. le livre sort au mois de Juin, j'ai eu la chance de pouvoir le lire en amont en ayant pris le pack plume blanche 2023.