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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la prestigieuse cité de Bélizonde, Tullio Hamzari est un maître sculpteur renommé, même s'il ne fait pas l'unanimité parmi ses confrères. Alors qu'il se promène dans les rues de la ville, son regard est attiré par un magnifique oiseau en bois. Charmé, il l'achète aussitôt au brocanteur qui l'informe que cette sculpture vient de Solidor. Il s'empresse de rentrer à l'atelier pour le montrer à Zénia, son épouse. Certain du talent de son auteur, il décide de rejoindre Solidor, malgré un périlleux voyage. Aussitôt, la ville lui paraît laide, bruyante et grouillante. Mais qu'importe il lui faut à tout prix retrouver l'auteur de ce chef d'oeuvre afin de lui proposer de rejoindre son groupe d'élèves. Une femme dans la rue lui apprend que ce genre d'oiseau était vendu par maître Koppel qui a encore son atelier dans la rue des oubliés. Ce dernier l'informe qu'Illian a depuis longtemps quitté Solidor et arrêté de sculpter. Au fil de ses recherches, il apprend enfin où se trouve l'apprenti, réfugié à la campagne, chez ses parents. Et s'il ne veut plus entendre parler de sculpture, Tullio réussit à le convaincre de le suivre à Bélizonde, notamment en lui parlant de son talent, de son potentiel et de Flora, qu'il a rencontré chez maître Koppel et qui semble toujours passionnée et fascinée par ses oiseaux...

L'on retrouve Illian bien loin de Solidor, victime de son succès mais toujours secrètement amoureux de Flora. S'il a décidé de faire une croix sur la sculpture, la ténacité et les arguments convaincants de Tullio Hamzari vont pourtant le conduire chez ce maître sculpteur, à Bélizonde, seule cité dirigée par des artistes. S'il souhaite apprendre, affiner son art et découvrir de nouvelles matières et techniques, cela ne se fera pas avec autant de facilité qu'il le pensait. Entre rivalités, jalousies, travail acharné, passion, amour secret, quête de reconnaissance, exil, ce second tome aborde ici et là divers thèmes. Si le scénario, plus convenu et moins surprenant, perd un peu en magie, le premier tome se parant des allures de fable, le travail de Gaëlle Hersent donne du souffle à ce récit, réussissant à capter l'essence de la sculpture en lui donnant du mouvement. Tantôt semi-réalistes, tantôt abstraites, ses planches, au trait charbonneux, sont pleines de vie.

L'on ne pourra que regretter la mort D Hubert, laissant inachevé ce qui devait être un triptyque, Gaëlle Hersent concluant seule, avec l'aide de Fabien Velhmann, les aventures d'Illian et de Flora.

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Le premier volet du Boiseleur avait laissé Illian au seuil d'une nouvelle vie. Qu'allait-il advenir de lui ? Parviendrait-il à vivre un jour de son art, reverrait-il un jour Flora ? Voilà qu'un illustre maître sculpteur lui propose de rejoindre Bélizonde, cité des artistes, où l'attendent de nouvelles épreuves.

L'histoire prend un nouveau tour dans ce second tome. Illian était déjà virtuose mais maître Tullio lui fait comprendre que l'habileté n'est pas l'essentiel. le jeune homme doit surmonter ses doutes, faire mûrir son art pour trouver sa propre identité, accepter que ses oeuvres lui échappent. Gaëlle Hersent dessine très bien le processus de création et les sculptures pleines de mouvement qui en naissent.

J'ai été très intéressée par les réflexions sur l'art, le sens de la vie et du vivre-ensemble ou l'exil qui ponctuent ce second tome. J'ai aimé le voyage en navire, découvrir Bélizonde dont les prétentions artistiques semblent aux antipodes de la superficialité de Solidor où jouait le premier tome. Ce vernis masque pourtant des choses moins reluisantes : la cité est minée par de profonds clivages sociaux, la prétention des maîtres et la compétition à outrance que se livrent les artistes. Il y aurait de nombreux parallèles à faire avec d'autres mondes élitistes et compétitifs, comme celui de la recherche universitaire. Cette quête initiatique est manichéenne mais prenante : j'ai dévoré ces 118 pages d'un seul trait.

Le troisième tome du Boiseleur ne verra jamais le jour suite à la disparition D Hubert. En hommage, Gaëlle Hersent a composé un épilogue reprenant les grandes lignes de l'histoire qu'ils avaient imaginée.

Entre conte social et hymne à l'art, une lecture agréable. Merci encore à Babelio et à l'éditeur !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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J'ai été un peu moins séduite par ce 2ème tome. La réflexion autour de l'art est intéressante et très bien mise en images par Hersent qui propose des cases vraiment splendides. L'intrigue est bien menée et les personnages bien caractérisés mais il m'a manquée un petit quelque chose qui faisait le charme du premier volet. Ce second volet est sans doute plus riche que le précédent mais c'est justement la simplicité du 1er tome qui faisait sa beauté et sa force. « Les mains d'Ilian » avait l'allure enchanteresse d'un conte et j'ai trouvé que c'était moins le cas dans « l'esprit d'atelier », moins porté sur le merveilleux. Ce petit bémol mis à part, ce 2ème tome est une très belle B.D, intéressante et visuellement superbe. « Les mains d'Illian » et « l'esprit d'atelier » composent un remarquable diptyque subtil et séduisant. Je remercie encore une fois Babelio et les éditions Soleil pour le joli cadeau qu'ils m'ont fait en me permettant de lire les deux tomes du « Boiseleur ». C'était Noël avant l'heure.
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Merci à Babelio et aux Éditions Soleil pour cette masse critique privilégiée.
LE BOISELEUR est un très bel album double D Hubert (***) et de Gaëlle Hersent : Voici le tome 2.
Illian, un jeune sculpteur habile et prodigieux, est fort mélancolique ; son talent est la cause de son accablement. Lui qui aimait tant le chant des oiseaux et qui les sculptait avec tant de grâce et de légèreté s'est retrouvé affligé lorsque la haute bourgeoisie de Solidor a eu vite fait de remplacer tous leurs oiseaux chanteurs et piailleurs par ses productions mutiques, aussi belles soient-elles.
Et puis Flora, la fille dont il est amoureux, lui apparait de plus en plus distante et inaccessible.
Contraint de quitter sa ville de Solidor pour gagner Bélizonde, beaucoup plus au nord, Illian se retrouve à l'autre bout du monde. Mais dans cette capitale, il ne retrouve pas la douceur de vivre des rives orientales ni des collines ondulantes de sa jeunesse ; il ne retrouve plus non plus les toits terrasse des maisons, ni les arabesques des balcons, ni les couleurs chaudes des soieries portées par les jolies femmes ; il ne croise plus l'insouciance et la légèreté ; ni la poésie, qui semble elle aussi avoir déserté ces lieux où la pierre polie se dispute à des bâtiments aux colonnades immenses. A Bélizonde, gouvernée par des castes d'architectes et de sculpteurs de marbre, règnent des clans, des luttes d'influence sournoises et des règlements de compte parfois mortels.

Faire sa place, mais pas à n'importe quel prix.
Trouver son bonheur, à tout prix.
Tel est l'objectif que se donne Illian.

A la fin, le navire sur lequel embarque Flora est grand, mais le coeur d'Illian l'est aussi, et il reste encore de place pour quelque chose de beau…
C'est une belle morale : « Il faut toujours garder une petite place au fond de son coeur ; l'impensable peut survenir à tout moment. L'amour par exemple… »

Très beau conte philosophique, doux et plein d'amertume sur la société de profit, le pouvoir et l'influence.
Encore merci aux Éditions SOLEIL, Collection Métamorphose, pour ce bel et grand album soyeux à la couverture enluminée, savant mélange d'art oriental et occidental.
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Nous retrouvons Illian, revenu chez ses parents.
Il a abandonné la sculpture académique,
il continue à travailler le bois
pour fabriquer des objets usuels.
Dans la clairière,cependant, les arbres
ont tous l'empreinte du visage de Flora
c'est une galerie à ciel ouvert.
Un maître sculpteur admiratif
de ses oiseaux de bois traverse les océans
pour le convaincre d'être son élève .
Illian découvre une cité d'artistes
où il fait son initiation sur glaise, sur marbre
Le chemin est difficile, semé de jalousies,de ses doutes.
Il est miné par l'éloignement de son aimée..
Les épreuves sont nombreuses et douloureuses
mais.... notre héros est le plus fort!
Il y a quelque chose de convenu dans ce style
de conte initiatique ..mais c'est charmant!

Le décès de son auteur, Huber, avait laissé
la fin de l'histoire orpheline...
L'illustratrice forte de sa complicité
avec le scénariste a donné vie au dernier chapitre.
Merci pour cet album confectionné
avec grands soins : papier, couverture
et bien sûr les illustrations.
Ce récit m'a embarquée là où je ne vais jamais
et ça a été un grand plaisir.
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Je n'avais pas encore entendu parler du Boiseleur lorsque Babélio m'a proposé les deux tomes dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale.
Dans le tome 2, un maître de Bélizonde, la cité connue pour être dirigée par des artistes, qui est tombé par hasard sur un des oiseaux en bois d'Ilian, part à sa recherche. Mais Ilian est introuvable à Solidor, jusqu'à ce que Tullio parvienne enfin à découvrir sa cachette et réussir à le convaincre d'intégrer son atelier. Ilian ignore alors qu'un duel est en préparation, dans lequel il aura sa partition à jouer.
Un tome 3 aurait dû paraître. A la disparition D Hubert, Gaëlle Hersent a imaginé un épilogue de remplacement qui est intégré au tome 2, et c'est ainsi que se termine l'histoire d'Ilian.
Je dois dire que j'ai beaucoup aimé l'univers de ces deux albums. J'ai été sensible au thème de la recherche artistique, au format conte du récit et aussi à la présence des oiseaux. C'est un très beau cadeau que m'ont fait là Babélio et les éditions Soleil que je remercie. Je pense que je n'oublierai pas de sitôt ce voyage exceptionnel.
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Dans la lointaine cité des artistes Belizonde, un des oiseau en bois d'Ilian est remarqué par un maître sculpteur. Ce dernier ne va pas hésiter à traverser les mers pour essayer de convaincre le jeune homme de venir avec lui et d'intégrer son atelier.

Un deuxième tome qui traite de l'art de manière presque spirituelle. Si j'y ai trouvé moins de poésie que l'histoire sur les oiseaux, ça n'en reste pas moins une très belle histoire. On sent Ilian apprendre, comprendre puis maîtriser son art tout en restant lui-même. Il garde son côté touchant, naïf et pur, tout en gagnant en maturité. C'est un beau personnage.
Les personnages ont tous leur petits côtés torturé permettant de placer discrètement quelques messages : l'amour partagé, la place des femmes, l'homosexualité, le sentiment de ne pas être à sa place ou d'être rejeté... C'est plein de sentiments forts ce qui fait certainement de cette histoire quelque chose de poignant.
Le décès de son scénariste, Hubert, met fin prématurément à cette belle histoire. Un troisième tome ayant pour héroïne Flora ne verra jamais le jour mais la dessinatrice nous livre un épilogue heureux en rassemblant les idées évoquées par Hubert.
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Vous vous souvenez où on avait laissé Ilian à la fin du tome 1 ? Oui ? Non car vous n'avez pas encore lu le premier tome du Boiseleur. Alors, je dirai juste que , dans ce deuxième volume, nous retrouvons Ilian là où on l'avait laissé dans sa belle ville de Solidor.
Dans une autre grande ville , au nom de Bélizonde, Maître Tullio et Zénia cherche un apprenti à la hauteur de la réputation de leur atelier. Tullio décide donc de traverser les mers pour trouver la perle rare. Son chemin va croiser celui d'Ilian ...

Nous retrouvons dans cet album les magnifiques dessins de Gaëlle Hersent et au scénario le regretté Hubert qui n'a pas eu le temps de terminer l'histoire jusqu'au bout.
Ce fut un réel plaisir de lire la suite du destin d'Ilian qui va se chercher et qui va réaliser que la sculpture des différents matériaux n'est pas si facile. Il va également subir la jalousie et la trahison d'un autre apprenti.
J'ai également apprécié le bel hommage à Hubert de la part de Gaëlle Hersent . Encore une très belle bande dessinée à lire et relire...

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt de m'avoir permis de découvrir ce magnifique album.
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J'ai trouvé cet album plus rythmé que tome 1, du moins dans sa première partie. On découvre avec Illian Bélizonde, la ville des artistes, dont les rues regorgent de sculptures en marbre. Tout comme l'héroïne du manga Arte, Illian apprend la vie en atelier, entre amitié et concurrence. Mais la pierre n'est pas son matériau de prédilection et le jeune homme ne cesse de douter. J'ai trouvé ce passage un peu long et convenu. Heureusement, la morale de l'histoire n'est pas l'idée de persévérance mais bien qu'il ne faut pas renoncer à ce que l'on aime et à ce que l'on est: un boiseleur... et un amoureux. Alors même si "le bois va revenir à la mode", rien ne sert d'insister, même si j'ai aimé la réflexion sur "le grand art" qui exprime "un point de vue sur le monde" et vise essentiellement à reproduire "l'émotion, la vision de son créateur".

Un troisième tome était prévu autour du personnage de Flora (le scénariste est décédé entre temps) mais je pense qu'il aurait été de trop. C'était une bonne idée de la part de l'illustratrice de clore le récit d'un épilogue sentimental.
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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Dans ce tome 2, Illian est repéré par un maitre sculpteur de Bélizonde, seule cité dirigée par des artistes. Il va alors se rendre dans cette magnifique cité mais Tullio et Zenia ont une idée derrière la tête : le faire concourir à un grand événement qui leur permettrait de sauver leur atelier, leur savoir-faire. Mais cela va créer jalousies, vengeances et tous les coups semblent permis. J'ai apprécié cet hommage à l'Art sous toutes ses formes. Certaines planches sont vraiment magnifiques. L'histoire en elle-même m'a moins convaincue mais l'hommage de Gaelle Hersent à Hubert, décédé m'ont touchée et font de ce tome une ode à l'Art. #LeboiseleurT02 #NetGalleyFrance
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