P'tite Pousse

La qualité de cet album tient à sa belle illustration offerte, écrite et dans l'image.

Des dessins d'une facture épurée, d'un trait fin comme gratté à la mine de plomb d'un petit critérium, aussi légers, aussi frais qu'une évocation d'un pré fleuri, avec ses couleurs au lavis.



À mon sens, c'est surtout à la qualité du texte que l'on doit de tomber en amour. de la drôlerie tout aussi légère, du non-sens pour amuser et traduire cette aventure au ras des herbes.

L'escapade dans les champs devient une échappée belle pour cette petite Pousse qui voit son quotidien arriver bien morne et ennuyeux.

C'est une version de la Petite Poucette d'Andersen revue et corrigée par Cécile Hudrisier.

La pauvre vieille dame n'avait pas pensé à l'après, son souhait d'avoir un petit coeur à cajoler une fois exaucé.

P'tite Pouce ne verra pas son univers grandir de grandes hauteurs et pour forcer l'ennui qui se profile, casse le carreau avec une noix et file dare-dare élargir ses horizons.

Elle est déja passée à l'adolescence cette petite, pourrions-nous dire.



La P'tite Pousse va grandir, le nom est bien choisi.

Elle va mûrir au travers de ses nouvelles rencontres et des apprentissages qui en découleront.

Et le temps passe, le temps d'une saison jusqu'au Printemps, jusqu'à la saison des amours, peut-être...

L'album reste à hauteur d'enfant, suggère effectivement toujours l'après.

Le destin d'une petit pousse c'est de grandir et puis de partir certe mais surtout de vivre des expériences.

Mais, elle reviendra, voila ce que dit l'histoire, il y a la source du dehors et la source du dedans. La chute est adorable, proche d'une vérité intime sur le sens secret d'avoir des enfants.

Un chouette album sur le thème de grandir, de vieillir, sur le cycle de la vie et de la famille.

Une vieille dame a planté une graine dans un pot. de cette graine est née une petite fille, pas plus haute qu'un pouce. P'tite Pousse grandit et voudrait découvrir le monde. Par peur et pour la protéger, la vieille dame veut la garder chez elle. P'tite Pousse s'enfuit pour aller voir le monde.
S'inspirant de Poussette d'Andersen, Cécile Hudrisier signe un très joli conte. le texte, très mélodique, suit la volonté d'indépendance de la petite fille. Cet enchaînement de rencontres l'a fait évoluer et réfléchir sur la notion de voyage et de liberté. le texte est basé sur 2 idées : amour ne veut pas dire emprisonnement et être libre ne signifie pas ne pas s'installer. Face à ce beau texte, le crayonné établit l'histoire et toutes les envies du personnages passent par les couleurs légères et lumineuses.
L'élément déclencheur de la fuite est réussi : il y a d'abord l'enfermement dans les mains de la vieille dame, la noix qui casse la vitre provoquant une ouverture et le course dehors au pied des herbes folles. Les images parlent alors tout de suite et on comprend la joie des rencontres alors. À noter des pages magnifiques : la naissance de P'tite Pousse, la découverte de la mare ou la sortie du terrier de la taupe. Une belle aventure, lumineuse et profonde.
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Une réécriture du conte de "Poucette". Un texte au rythme tout en douceur tout comme les illustrations de l'auteur.
Une belle découverte
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