Avez vous vu le film ?
Ce livre, témoigne de l'horreur qui régna au Cambodge entre 1973 et 1979,sous la domination des Khmers rouges et dont fut le témoin direct le cambodgien Dith Pran, assistant du reporter américain Sidney Schandberg .
Déporté, puis évadé, c'est son histoire que ce livre raconte.
A lire absolument.
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Plongée dans le monde de l'horreur de deux personnages totalement absorbés, imprégnés d'une conviction qui fera d'eux les pires assassins qu'un pays puisse connaître.
De Tamok à Pol pot à ces brigades d'adolescents grisés d'une idéologie meurtrière, l'indicible s'inscrit au sang d'une Nation sans défenses.
Les mots deviennent de véritables oraisons, hymnes à la résistance de la vie face à l'obscurantisme de quelques uns.
A faire découvrir au plus grand nombre et plus jeunes par devoir de mémoire et de respect pour ces vies d'un peuple sacrifié.
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Livre et film se complètent pour nous restituer la déchirure qui s'ouvre à l'arrivée des Khmers rouges dans Phnom Penh qui rêve de paix et connaîtra l'horreur, l'évacuation, les tueries... le journaliste cambodgien Dit Pran ne pourra quitter Phnom Penh parce que sa photo, sur le faux passeport qu'on a tenté de lui fabriquer, s'efface. Il part, s'enfonce dans la jungle, la campagne, les champs de la mort, de morts et de morts vivants. Il parle doucement aux boeufs dont il a la charge, afin qu'ils n'aient pas peur, ne s'enfuient pas, car il serait trop faible pour les rattraper. Il subit, il est témoin des tueries pour une paire de lunettes portée, une histoire d'amour démasquée, un objet perdu, un mot de trop, pour un lambeau de passé "bourgeois" dévoilé. Il subit, il survit, il s'enfuit...
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La tragédie du Cambodge à travers l'histoire vrai de deux journaliste, l'un américain l'autre cambodgien. Immortalisé dans le superbe film éponyme de Roland Joffé.
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On estime que trois millions de personnes sont mortes au Cambodge… et malheureusement notre propre pays a apporté une spectaculaire contribution à cette tragédie. Les hommes qui siègent à la Maison Blanche ne considéraient pas les Cambodgiens comme des personnes réelles, comme des êtres humains en chair et en os. Ils les voyaient, eux et le Cambodge, comme de simples abstractions qui pouvaient servir le dessein de l’Administration en Indochine. Jamais ils n’ont demandé aux Cambodgiens ce qu’ils souhaitaient — ils le leur ont dit, puis ont en secret bombardé leur pays. La Maison-Blanche a soutenu que les sept milliards de dollars dépensés à bombarder le Cambodge avaient été nécessaires pour démembrer les sanctuaires et places fortes de Hanoï installés dans le pays, de façon que les troupes américaines puissent être retirées sans trop de douleur du Sud-Vietnam. Ainsi donc nous nous sommes servis d’eux et les avons payés, et ils se sont battus pour nos propres intérêts, à notre place, et ils sont morts, et nous n’avons rien vu de mal à tout cela parce qu’ils n’étaient que des abstractions. Mais ces bombardements atroces ont aggravé l’affrontement, ont détruit la fragile neutralité du Cambodge, ont introduit une guerre en pleine fleur dans le pays, l’ont divisé contre lui-même, et ont ainsi créé les conditions de haine, de peur et de chaos, qui ont rendu possibles l’arrivée au pouvoir et la montée de la terreur des Khmers Rouges, qui en 1970 n’étaient qu’une force minime et désorganisée. Certes, le Cambodge ne représente pas le monde dans son entier, mais c’est un assez fidèle microcosme, et il nous rappelle combien les grandes puissances font inconsidérément fi des conséquences humaines que peuvent entraîner leurs actions en faveur de quelque intérêt de politique intérieure ou de politique étrangère défini de manière étroite.