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EAN : 9782743646295
346 pages
Payot et Rivages (13/03/2019)
3.4/5   15 notes
Résumé :
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Guerini règnent sur la pègre marseillaise. Mais les ambitions des parrains corses ne s'arrêtent pas à la cité phocéenne. Ils envoient deux émissaires au Havre, qui apparaît comme le nouvel Eldorado du crime en cette période trouble de la reconstruction. Trente ans plus tard, en 1976, les deux parrains Ange et Baptiste ont réussi mais ils sont un peu fatigués. Et surtout, ils sont menacés sur leur territoire par la band... >Voir plus
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Un roman de P. Huet lu dans la nostalgie de mes jeunes années.
Une guerre de gang entre les corses et les libanais qui se disputent le marché de la drogue ,sur fond de journalisme et police .Marché de plus en plus florissant avec la 1ère transformation de la zone portuaire du Havre, dans les années 1970 : la construction du quai de l'Europe ,qui verra arriver les premiers monstres porte-containeurs( 250 000 tonnes ),Tout le transit se fera désormais par ces géants des mers ,et pour le gang des corses c'est une mane ,rien de plus facile que de faire passer de la drogue par containeurs.....
Un bon policier ,qui m'a laissé un petit goût d'amertume dans la bouche ,j'ai revu mon mari breton ,fraîchement débarqué au Havre ,jeune " flic" râlant parce qu'il devait faire de la garde statique quai de l'oubli pour garder le paquebot France,et j'ai assisté aux transformations du port du Havre,de bons souvenirs, mais une vie trop vite passée.
P.Huet n'a pas perdu sa verve,et ses romans garderont toujours une place dans ma P.A.L..⭐⭐⭐⭐
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Et que pêche-t-il le pêcheur ?

Les anguilles dans ce coin de port délabré, abandonné, bien installé sur le quai avec deux cannes trempant dans le bouillon saumâtre. Et en guise d'anguilles, elles se défilent tout le temps sachant que c'est son plat préféré à Bernard, il ramène une sorte de guérite, une caisse qui flotte à la verticale. Et dedans, car il est curieux Bernard, il découvre un corps mort. Strangulé le défunt. Bon va falloir appeler les flics pense-t-il tout en apercevant un paquet accroché qu'il ouvre, découvrant à l'intérieur des billets, des centaines de dollars, et des petits sachets qui n'ont du bicarbonate que la couleur.

Bernard s'approprie sans vergogne le butin, mais pas le cadavre qui ira rejoindre la morgue. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il est surveillé à la jumelle par deux hommes. Victor, le tueur à la corde à piano, et son commanditaire, Pascal Antonetti. Il n'y a plus qu'à attendre le résultat de l'enquête policière.

Ange Antonetti et son pote Baptiste Lanzi, qui faisaient partie du gang marseillais des Guérini, ont débarqué trente ans auparavant, en 1946, au Havre, afin de profiter des largesses des soldats américains basés dans les camps-cigarettes. Ils ont trafiqué, s'enrichissant, et développant par la suite un échange de drogue et autres avec les USA. Ils se sont fait leur trou, non pas au soleil, mais dans la cité havraise, et depuis ils règnent en petits rois, avec comme couvertures chauffantes, bars, restaurants, boîtes de nuit.

Mais depuis quelques temps, un autre gang marche sur leurs brisées, celui des Libanais, qui eux aussi se sont bien imposés dans la Cité océane en acquérant bars, restaurants et boîtes de nuit.

Naturellement la presse locale est sur les dents et le jeune localier Gus Masurier est présent sur les quais. Il connait bien le strangulé, un nommé Charoub, avec lequel il a pris plusieurs verres et fait partie du gang des Libanais. D'ailleurs il a des relations très suivies et nocturnes avec Fadia, la soeur d'un des pontifes du gang. La police est elle aussi sur les dents avec la présence du jeune inspecteur de police corse Cozzoli. Lui, il est plutôt, origine corse oblige, attiré par Ange Antonetti et Baptiste Lanzi.

Gus connait fort bien Bernard, le pêcheur, qui fut un ancien typographe au journal dont dépend le localier. Mais Bernard se rendant compte rapidement qu'il vient peut-être de faire une boulette en s'appropriant les sachets et l'argent, en réfère à l'un de ses compagnons de retraite et il décide de se mettre au vert. Comme la couleur des billets.

Débute alors une enquête menée séparément par Gus et son pote le policier corse, mais tout ne va pas comme ils le souhaitent. L'un marche sur les brisées de l'autre, tandis que les Corses ne sont pas satisfaits. Les sachets et l'argent avaient été mis dans la caisse flottante pour piéger les Libanais.



Au début, il me semblait entrer un fois de plus dans une sempiternelle guerre des gangs, et je suis entré dans cette histoire avec réticence. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je me suis attaché à suivre cette narration qui prend de plus en plus d'ampleur, pour plusieurs raisons.

D'abord le plaisir de retrouver une vieille connaissance dont plusieurs aventures ont déjà été narrées par Philippe Huet, Quai de l'oubli et La Nuit des docks notamment, le journaliste Gus Masurier qui avait un peu plus de bouteille.

Dans ce roman nous assistons à un retour arrière avec ses débuts dans la profession.

Mais c'est également le plaisir de retrouver l'ambiance portuaire du Havre et l'ancienne commune de Sanvic placée sur les hauteurs du Havre. Un endroit qui ravive quelques souvenirs personnels.

Le port du Havre est en pleine mutation, avec l'agrandissement des lieux et le début des transports de marchandises à bord de containeurs, une évolution qui transforme l'attrait touristique. En effet, lors de l'arrivée des paquebots et des cargos, les gens du cru et les touristes pouvaient assister au déchargement des ventres de ces navires, qui étaient le fleuron de la Compagnie Générale Transatlantique, appelée familièrement la CGT, mais étaient moins renommés que Le France. L'Antilles, le Colombie, le Flandre, le de Grâce... Souvenirs, souvenirs…

Il existe une forme d'humour sous-jacent dans ce roman qui ne manque pas de suspense ni d'action, et s'il s'agit de la guerre des Anciens et des Modernes, c'est également un reportage sur la ville portuaire et sur la façon de fabriquer un journal. Mais sans pour autant s'ancrer dans une forme de documentaire aride.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Sympathique polar que cette Année de cendres du journaliste normand Philippe Huet.
Le pitch n'était pourtant guère racoleur : une rivalité entre anciens truands corses et nouvelle mafia libanaise dans le décor du Havre (oui, le port). Bof.
Sauf qu'on tient là un très bon bouquin, fort bien écrit, qui a la bonne idée de nous faire visiter toute l'histoire (méconnue) de ce grand port français, nécessairement lieu des pires trafics.
Une petite introduction (qu'on aurait aimée plus étoffée d'ailleurs) nous emmène dans les années de l'immédiate après-guerre quand des millions de GI de l'oncle Sam campent ici en attendant l'un des bateaux de la noria qui les rapatrie au pays (il faudra 2 ans !).
Evidemment les GI sont approvisionnés en tout ce qu'il faut, en tout ce qu'il faut pour le marché noir d'une mafia corse qui se refait une santé après avoir plutôt mal vécu la Libération ... ils n'avaient pas choisi le bon camp.
Et puis on se retrouve aujourd'hui entre les vieux de la vieille et les nouveaux venus, la querelle des anciens et des modernes.
L'auteur n'échappe évidemment pas à son ancien métier de journaliste et l'un des héros de l'affaire est un journaleux à la Rouletabille qui nous vaut quelques belles pages sur ce métier que l'on sait ô combien nécessaire.
Et puis la découverte (on peut le dire) de cette étrange ville du Havre, entièrement détruite, entièrement reconstruite, que Philippe Huet sait nous raconter avec dérision ...
Mais ce qui fait tout le sel (marin) de ce bouquin, ce qui fait que l'on s'accroche à cette intrigue convenue dans une ville fantôme dès les premières pages, c'est l'art de l'auteur de camper tous ses personnages, en veux-tu en voilà, des premiers rôles, des seconds couteaux, des figurants, tous ont droit à de belles pages. C'est savoureux.
On a vraiment bien aimé, on reviendra lire Philippe Huet, on garde le coup de coeur pour un prochain roman du normand.
Pour celles et ceux qui aiment les ports.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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À la fin de la seconde guerre le milieu corse prend possession de la ville du Havre , y prospère et lorsqu'en 1976 les Libanais veulent s'imposer on assiste à une lutte où tous les coups sont permis pour garder la mainmise sur le port et ses très rentables trafics. Huet qui connait son Havre sur le bout des doigts et décrit cette période de la ville avec un réel talent . Sans temps mort l'histoire file à 100 à heure avec des dialogues succulents que des personnages truculents tout à la fois drôle , émouvants et même parfois agaçants tant leur mauvaise foi est manifeste nous délivre au fil des pages . Huet nous livre avec ce roman un tableau d'une époque révolue qui fait revivre Le Havre en mêlant adroitement la réalité à la fiction notamment cet été de tous les records de chaleur que fut celui de 1976.
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Un chassé-croisé entre la pègre de Marseille , Le Havre et le Liban.

Une famille corse de malfrats a migré au Havre après avoir fait ses armes à Marseille. Les affaires fonctionnent bien mais le développement du port du Havre ouvre les appétits et la concurrence, libanaise ici. Les containers et le port encore un peu en vrac autorisent le cheminement de la drogue en grande quantité et donc beaucoup d'argent est en jeu .

Pour jouer sur leurs concurrents les Corses ont éliminé un truand du camp adverse mais ce qui devait être leur coup de maître se retrouve à n'être qu'un coup d'épée dans l'eau.

Je me suis un peu perdue au début du roman, moi ou l'écriture , je ne sais pas. Une fois dans le texte je me suis dit que ça allait être mieux, ce qui est le cas sauf la fin qui me parait un peu légère.

Un polar moyen mais je reviendrai vers cet auteur, le contexte, Le Havre, m'intéresse.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Coutard contemple son vieux pote avec tendresse.Il a presque changé de tête. Les traits durs,acérés se sont amollis en d'aimables contours,les rides sont rentrées dans leurs plis.
--Tu m'emmerdes!
--Je te lâcherai pas! Con ou pas con? à demi,aux trois quarts? J'attends.
Nanar range sa ligne avec soin, comme s'il voulait gagner du temps .Il malmène sa tignasse avec embarras ,et son visage aux arêtes rabotées s'illumine d'un sourire rusé.
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PROLOGUE
En 1945 ,ni Ange Antonetti, ni Baptiste Lanzi ,aussi corses que leurs noms pouvaient l'indiquer,n'auraient été capables de situer Le Havre sur une carte.
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Vidéo de Philippe Huet (II)
Rencontre à la librairie La Galerne avec Philippe Huet pour la parution de "Nuit d'encre".
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