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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Victor Hugo déploie ici des talents impétueux et bouillonnants qui lui sont propres. A travers le masque du poète, Victor Hugo requiert de multiples facettes: magicien des rêves, illusionniste, conteur... Il nous fait voyager d'une façon que lui seul est capable de faire de part les monts et les merveilles des siècles.
Puissant est l'adjectif qui correspondrait parfaitement à cette oeuvre laquelle m'a happée avec force et exaltation, comme si j'étais tombée par mégarde dans une spirale sans fin remplie d'image des siècles passés.
C'est bouche-bée et la tête dans les nuages que le lecteur, même le plus aguerri, atterri de cette oeuvre magnifique et digne de Victor Hugo l'un des plus grands auteurs de son siècle....
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Je ne vais pas renchérir au concert de louanges sur la verve biblique de notre grand Victor: je vous l'accorde, c'est beau, c'est noble, c'est biblique en diable, si l'on me pardonne cet oxymore!

Non, je vais juste ajouter une petite note décalée, un zeste d'humour dans ces orgues célestes. C'est leste, aussi, Hugo!

Victor, en effet, était un fameux coquin, un érotomane distingué, et il a dû bien s'amuser quand il a écrit :

Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu...

Et dans ce passage:

Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait....


notre joyeux drille qui proclamait: "le calembour est la fiente de l'âme" en a commis un fameux quand, ne trouvant pas de ville aussi hébraïque que "Ur" et qui puisse rimer avec "demandait" il inventa une ville à l'orthographe follement hébraïque, Jerimadeth- ou "j'ai rime à" dait" "

Un coquin doublé d'un petit facétieux, notre grand poète biblique...

Ces petites gaudrioles et fines plaisanteries le rendent plus humain, non?
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Depuis le jours déjà bien lointain où mon instituteur me fit découvrir la poésie de Victor Hugo, elle n'a cessé de m'accompagner épisodiquement mais très régulièrement; comme un point fixe auquel me raccrocher lorsque mes lectures me conduisent vers trop de banalité.
Moi qui ne suis pas amateur de poésie, je me rends compte que Hugo est le seul poète qui me bouleverse.
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Quel est donc le rapport que j'entretiens avec l'oeuvre d'Hugo, sans doute l'une de celles que j'ai le plus lu ? Fascination ? Agacement ? Indéniablement, je retrouve dans La Légende des siècles ce que j'attends de Victor Hugo, des images gigantesques qui entrent en collision avec des détails, qui deviennent alors eux-même gigantesques en bouffant le grandiose. Ceci, au milieu du jugement dernier : "Il semblait un réveil songeant près d'un chevet". Qui, il ? Dieu, rien moins que Dieu, mais passons, les renversements sont partout chez Hugo, le petit devient grand (et vice-versa, bien sûr), la lumière devient ombre, mais surtout le contraire, dans ce vingtième siècle dont on sait qu'il n'a pas grand chose de lumineux (et pourtant... peut-être).

Le choc des contraires, chez Hugo, est si présent, qu'il en devient banal, que l'on n'est plus choqué de voir l'âne et Dieu mis au même niveau. Hugo rend le sublime chiant. C'est génial. C'est décevant. Il n'empêche que, tout à coup, le lecteur se trouve fasciné, pris dans le mouvement formidablement puissant de l'évocation hugolienne, comme au moment où il entre dans le château d'Eviradnus, par exemple. Et puis paf, c'est à nouveau de la poésie romantique, cet éloge de la Suisse qui sonne si faux qu'au détour d'un vers on s'attend ce qu'un vieux barbu gâteux se lève, mette la main sur le coeur, et chante, fier comme un colonel singinois, "armons-nous, armons-nous, enfants de l'Helvétie".

Finalement (mais l'on n'est jamais à la fin, je relirai Victor Hugo), j'en ai marre de Victor Hugo. Je commence à trop bien le connaître. Et puis, Hugo, tout génial qu'il est, se prend au sérieux, est conscient de son propre génie et en use et abuse, contemple sa propre statue. Quand on lit Victor Hugo, on se sent écrasé, comme quand on écoute la musique de Beethoven. Vite, une pause, une petite chanson de Vincent Delerm, un petit poème de Jules Laforgue, fuyons L Histoire, cette légende des siècles dont on sait aujourd'hui qu'elle mène (qu'aurait écrit Victor Hugo au vingtième siècle, au moment où les navires du ciel larguaient la bombe atomique sur Hiroshima ?) à une impasse. Plus jamais nous n'écrirons d'épopées, par même petites. le monde n'aura plus de Victor Hugo, et il tournera plus paisiblement.
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« Ne gâtons-nous pas les choses en les exprimant ? » (Virginia Woolf). Alors je dirai simplement ceci : « Booz endormi », « Après la bataille » ou encore « La Conscience » sont là, autant de poèmes qui constituent ce monstrueux et sublime recueil, de Victor Hugo.
« La Légende des siècles » est une oeuvre prométhéenne : le poète y aborde une poésie épique (« C'est l 'épopée humaine, âpre, immense, écroulée ») en élaborant le projet d'une vaste fresque décrivant toute l'histoire de l'humanité partant de l'origine du mal, de Satan, pour rejoindre Dieu.
C'est une oeuvre emblématique qui cherche à témoigner l'histoire du genre humain, de son cheminement de l'obscur vers la clarté : « chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière ».
C'est une oeuvre dont les murs des siècles sont entourés d'éblouissements et de fascinations.
C'est une oeuvre titanesque emplie à la fois d'immensité et de chaos.
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"As-tu la Légende des Siècles du père Hugo ?
Je trouve cela tout bonnement énorme."
Gustave Flaubert (lettre à jules Duplan, 1859)
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Un livre beau et sombre, à picorer par-ci par-là. Les textes sont beau, puissants, même si parfois, évidemment, un peu complexes ! Mention spécial à "Pleine mer" et son image forte d'une apocalypse industriel à travers l'épave d'un navire de guerre fantastique et à "La comète" qui se moque des gens qui n'ont pas cru les prédictions de Halley.
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J'ai lu ce livre du 30/12/2018 au 15/01/2019.

J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études. Je dois dire que je ne suis pas gaga de la poésie, loin de là.
Je salue Hugo pour m'avoir fait aimer de la poésie car j'ai un coup de coeur pour ce recueil. En effet, je ne me suis pas ennuyée car les poèmes étaient sous différentes formes, on n'a pas l'impression d'avoir de la poésie vu qu'on a du théâtre, épopée… Bref une mixité culturelle et des genres au top pour retranscrire l'histoire de l'humanité allant aux fondements avec la Bible jusqu'à le XXème siècle (vive le futur pour ceux du XIXème siècle).
Donc j'ai pris mon pied pour l'étudier et remarquer que Hugo faisait la guerre à Napoléon III.

En tout cas, c'est un recueil qui mérite d'être lu et d'être aussi célèbre que les autres livres de Victor Hugo.

Ma note : 8/10
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L'oeuvre splendide d'un conteur genial doublé d'un ecrivain superbe et les deux talents sont reunis dans ce livre pour notre plus grand bonheur de lecteur !
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