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3,8

sur 388 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette déclaration d'amour viscérale de Violaine Huisman à sa mère maniaco-dépressive est bouleversante. le portrait étincelant et profondement humain de cette figure maternelle hors norme, porté par une plume magnifique, met en lumière l'amour enveloppant de l'auteure et de sa soeur pour cette mère cataclysmique, exagérément libre et blessante malgré elle. Ce qui fait l'originalité du récit de leur jeunesse anormale c'est précisément la force lumineuse et l'amour qui s'en dégage. Catherine, leur mère, leur reine, cette furie comparable à une boule de feu qui peut s'éteindre aussi facilement que s'embraser, au régulateur d'émotions aussi consumé que ses Rothmans rouge qu'elle promène et oublie deci delà dans la maison de cendres quand elles ne sont pas « greffées au visage », continue de les fasciner.Elles sont éblouies par cette génitrice aux éclipses répétitives « fugitive comme un astre derrière un nuage », tantôt météore venu illuminer leur vie et les guider courageusement tantôt trou noir producteur de vide mortifère et d'anxiété. Leur maman évanescente au tempérament hautement inflammable qui écrit des poèmes a eu un départ difficile : enfant non désirée, père absent, mère revêche et rejetante puis une maladie infantile qui l'oblige très tôt à affronter seule un long séjour à l'hôpital ce qui explique probablement sa détresse psychologique et alimente sa névrose. Mais sa maladie mentale, ses manquements et ses internements ne l'empêchent pas d'être combattive et aimante. L'écriture est addictive, on devient curieux de découvrir les aventures souvent drôles de leur « famille torpillée » pourtant dignes d'une tragédie Antique sur un chemin en creux et bosses. le quotidien de cette danseuse fantasque à la beauté aveuglante allant de relations sulfureuses en séparations houleuses, désole et ensorcelle à la fois. En état d'hypervigilance, redoutant les épisodes maniaques autant que dépressifs, ses filles se sentent investies d'une mission : « maintenir maman en vie ». Et NON, malgré sa fin déchirante, elles n'ont pas échoué à la maintenir vivante leur reine, puisque sa vie continue à pulser là, frénétiquement, sous chaque ligne de ce roman poignant.
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Voici un premier roman impossible à lâcher, lu d'une traite ou presque, bouleversant et tragique , une autobiographie à peine déguisée puisque les prénoms et les noms sont gardés.
Ce texte cru , allégre , vrai et tendre,expressif, tout en tension conte l'amour fou de deux filles pour leur mère Catherine : fantasque, possédée de démons,euphorique puis dépressive , entière , incontrôlable, déchirée et hantée par des fêlures irréparables , consécutives à son enfance , rejetée totalement par une mère danseuse , indifférente , qui ne voulait pas d'elle , qui l'abandonna enfant pendant plusieurs mois à l'hôpital Necker .......Ses filles aimantes et généreuses la protègeront avec une force fascinante, incroyable !!

Jalouse de son éblouissante beauté, la mère n'acceptera jamais aucune de ses faiblesses , ni ses excès.......
Catherine se vengera de toutes ces humiliations grâce à sa beauté ravageuse , son corps splendide et son génie de la danse : elle est souple , longiligne, gracieuse, maîtrise à la perfection les piqués et fouettés, les pirouettes, elle y excelle !
Las ! le mur de Berlin vient de tomber lorsque Elsa , 12 ans et Violaine10 ans voient leur mère s'effondrer elle aussi .
Plus violemment que d'ordinaire , elle ne résiste plus , explose de souffrance , jusqu'à se faire interner ........ses filles ont l'habitude , mais là .......
La construction étrange du livre , en emboîtements et retours en arrière successifs ajoute encore à l'émotion intense du lecteur !
Catherine est une héroïne indomptable qui épuisera maris , amants , amantes , elle se noie , se perd, s'abîme dans la fumée, le sexe, la drogue , les médicaments , ressasse , se lamente , hurle son mal au sein de scènes crues, épiques, cruelles , insensées, tout en s'agrippant de toutes ses forces à l'amour inconditionnel de ses deux filles !
Le milieu parisien snob, brillant , riche, ( auquel Antoine son deuxième mari appartient ) ne peut accepter qu'avec défiance cette ballerine prolétaire , au décalage social évident , à la langue soutenue , au français respectable, très souvent agrémentée de gros mots , d'argot de pouilleuse , dont elle ne pouvait s'empêcher de truffer ses phrases ! Une prolétaire pourtant habillée en Saint - Laurent ou Christian Dior !
Quelle trace laisse t- on ?
Que transmet - on de soi ? de quoi se souviendra t- on ? Oú la souffrance remontant à l'enfance peut - elle mener ?
Catherine ne veut pas faire subir à ses filles le "désert d'amour " qu'elle a traversé , elle fait pire avec ses excès en tous genres .
Mais ses filles l'aimeront toujours passionnément.Le récit hallucinant , à la plume érudite ou grossière , crue et acérée, émouvante, sulfureuse et lumineuse nous fait pénétrer dans la peau abîmée , éperdue de désirs contradictoires, fous, brûlée par la vie de Catherine , une héroïne insaisissable .......

Ce témoignage est un chant d'amour éblouissant , un cri de tendresse ineffable et puissant , un bel hommage qui rend sa dignité à une mère excessive en tout !!
Il faut que leur mére les ait beaucoup aimées pour que Violaine dessine un portrait aussi éperdu d'amour !
Fascinant ! Bouleversant !
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Violaine Huisman est la narratrice de son roman. Elle est le second rôle dans cette histoire autobiographique où elle raconte sa mère, Catherine et le long cheminement qui l'a amené à sombrer petit à petit dans une maniaco-dépression jusqu'à l'enfermement en hôpital psychiatrique.
Le sujet pourrait paraitre grave mais l'auteure avec un rythme mené tambour battant emporte tout sur son passage, passant de scènes cocasses et drôles à des épisodes de vie tragiques sans trop d'états d'âme.
Le plus choquant n'est pas la façon dont elle et sa soeur ont eu à subir les maltraitances physiques ou psychologiques venant de leur mère malade, mais bien évidemment de la façon crue, exhibitionniste, vulgaire, obscène et glauque dont l'auteure étale devant nos yeux ébahis l'épopée du vagin de sa propre mère. Qui aurait l'idée perverse de se renseigner sur la vie sexuelle de sa propre mère et en plus de l'étaler aux yeux de n'importe quel quidam ?
C'est indigne.
Ce fait de plume est bien l'annoncement, résonnez trompettes, carillonnez cloches et tocsins, d'une société décadente qui a brisée toutes les barrières de la morale et qui élève, cultive, multiplie en son sein des spécimens dignes d'être les pires rebus de l'humanité, déchets d'immoralité, des succubes qui copulent avec l'éthique, la viole et la conchie. Notez que ce roman a reçu le prix « Marie-Claire du roman féminin » ainsi que le prix « Françoise Sagan », histoire de bien enfoncer le clou de l'ignoble débauche sur la croix de l'innocence martyrisée, les furies se congratulent.
Heureusement, il y a la dernière partie du roman de Violaine Huisman à laquelle il faut absolument arriver car on y trouve le Saint Graal. Toute la beauté de ce roman irradie à travers les mots de l'auteure. le titre prend son sens pleinement. On atteint l'extase, la métamorphose a lieu, le vilain petit canard s'est transformé en merveilleux cygne, Alléluia !
Si l'on ne fait cas de cette vilaine incartade littéraire du début, « fugitive parce que reine » est un roman très agréable à lire que je recommande, tantôt enivrant, tantôt croustillant, au final bouleversant.
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Violaine Huisman nous parle de son enfance et de son adolescence passées auprès de sa mère. La bipolarité de celle-ci influe sur tout. C'est un texte réussi. J'ai trouvé certains passages crus, trop intimes. Mais l'amour prime, l'amour de cette mère pour ses filles et l'amour qu'elles lui portent. Un beau récit, addictif. J'en ai apprécié la lecture.
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Les mots risquent de me manquer cette fois.
Je suis renversée.
Là, sur le bas-côté.
Cette mère qui roulait trop vite, je l'ai prise de plein fouet.
Des échos, des fantômes. J'ai rarement été à ce point traversée par un livre.
Violaine Huisman signe son premier roman, son histoire.

Une mère maniaco-dépressive qui manipule de sa beauté les hommes comme les femmes.
Une mère imprévisible.
Les mensonges.

Une mère à l'enfance terrible. Un enchaînement de mauvais choix, des hommes qui n'auront de cesse de la trahir. Un amour passionné, violent, libéré et pourtant asphyxié. Asphyxiant.

Une maman trop occupée à tenter d'être aimée par son Roi.
Une maman qui dansait telle une étoile, telle une Reine. Une maman que l'on vénérait malgré la violence. Malgré les crises. Malgré les coups.

S'inventer des rituels de peur que les lumières ne s'éteignent. Une maman. Présence que l'on étreint, que l'on vénère plus que tout.

Une soeur aînée qui prend les coups pour sa cadette.
S'aimer autant que l'on se déteste. « Je suis mère mais je suis aussi une femme. »

La culpabilité d'enfants qui ne peuvent pas comprendre et qui pourtant perçoivent tout. Leur égoïsme. La douleur. La détresse mais aussi l'injustice, l'anormal.

Une maman fugitive. Une maman en éclats. Une maman que l'on surveille pour qu'elle ne s'enfuit pas.
Et cette douleur de vivre. Cette angoisse. L'âme abîmée. Flagellée.
Cette maman à qui les hommes appartiennent. La toute puissante, le règne suprême.

Cette éternelle amoureuse dont l'histoire terrible se murmure.
Un père, une mère, un amour en foutoir. Un amour fou. Sans le vouloir.
C'est l'histoire d'une femme, d'une mère qui perd peu à peu les pédales.

Écrire.

Nous sommes témoins de tout. L'édifice. Les rêves. L'effondrement.
Ses écarts, qui trahissent la voix de la petite fille qui prend le dessus sur le texte et ses souvenirs.
Une langue érudite, grossière, émouvante et poétique.
Lien : https://loupbouquin.com/2018..
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Je suis touchée en plein coeur par ce magnifique roman de Violaine Huisman. Elle est lauréate du prix Françoise Sagan et du prix Marie-Claire 2018 et j'ai eu la chance de la rencontrer. C'est ce qu'on appelle une belle personne et elle sait merveilleusement bien parler d'amour. D'abord celui qu'elle porte à sa mère mais pas seulement. Il y a le rapport aux autres, à sa soeur, à son père, à ses grands-parents et au-delà de la famille. Tout dans ce livre raisonne en moi, même si je n'ai pas une mère maniaco-dépressive.
Avec une construction en trois parties qui permet de donner du rythme à la lecture, Violaine Huisman écrit l'histoire de sa mère, femme hors norme et danseuse déjantée à laquelle on s'attache malgré son parcours chaotique qui l'amènera au suicide. Car le portrait de cette grande amoureuse est sans concession.
J'ai tellement aimé que j'ai lu le livre et écouté l'audio en même temps parce que c'est Violaine Huisman qui lit à voix haute de sa belle voix grave qui fait vibrer le lecteur.
Elle parle juste et je suis encore sous le charme.

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Ce livre est une incroyable déclaration d'une fille à sa mère, une mère incroyablement imparfaite et égoïste, une mère malade et dépressive, une mère absente car internée à plusieurs reprises, une mère présente et floue à la fois, une mère exubérante et vivant dans la démesure, une mère incroyablement folle d'amour pour ses deux filles.

Ce premier roman est une sacrée bombe, extrêmement bien écrit, bouleversant et dérangeant à la fois, qui m'a émue, et qui va m'accompagner je pense pendant quelques temps.

CHALLENGE DES 50 OBJETS
CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2019
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Difficile et inconfortable de parler de ce roman, qui d'ailleurs n'en est pas vraiment un, plutôt un long cri d'amour adressé par l'auteur à sa mère disparue. Amour fervent et inconditionnel d'une fille et de sa soeur envers une femme, hors normes à bien des égards, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle est ... vraiment très spéciale !
Compte tenu de l'état d'esprit du lecteur, cet ouvrage semblera sinistre, lumineux ou les deux à la fois....
Sinistre, car, Catherine, dès les premières pages, apparaît comme une mère irresponsable, incapable d'éduquer ses deux filles et néfaste pour les deux enfants. Sans concession aucune, Violaine Huisman décrit une femme désaxée, violente, vulgaire, insultant ses filles de la façon la plus grossière, puis les câlinant avec passion. Dans les deux cas, elle manifeste une outrance tellement excessive que l'on n'est pas surpris d'apprendre son internement en hôpital psychiatrique !
Mais incontestablement lumineux aussi, oui, car le parcours de Catherine est ensuite évoqué avec amour par l'auteur. On y découvre une enfant, fruit d'un viol, non désirée, mal aimée, abandonnée de longs mois dans une unité hospitalière, frappée de quelle maladie ?, on l'ignore. Cette petite fille au parcours chaotique manifeste très jeune des dons pour la danse, et malgré un handicap sévère, forge, non brise son corps, pour en obtenir ce qu'il faut afin d'atteindre son rêve de devenir danseuse. Cette détermination force le respect, et du coup met le lecteur en empathie avec cette jeune femme qui va, au fil des ans, brûler sa vie à toutes les tentations, se frotter à tous les excès et s'adonner passionnément à son rôle de mère !
Cette existence fiévreuse nous est contée de manière éblouissante ! Violaine Huisman, dans ce premier roman, ou plutôt cette biographie, envoûte le lecteur grâce à une prose magnifique, débordant de fougue, de vie. Ecrit avec passion, avec précision également, bousculant les codes de langage avec un naturel confondant pour épouser les logorrhées maternelles hystériques, ce texte fiévreux, magistralement servi par la plume débordant d'intelligence, d'efficacité, de beauté de l'auteur, merveilleusement contrôlé par une jeune femme qui maîtrise admirablement une langue d'une richesse et d'une originalité stupéfiantes subjugue par sa longue coulée de phrases enchanteresses.
Mais quelle magie pouvait donc dégager cette femme pour inspirer à ses filles cet amour absolu, passionnément retranscrit, dont l'intensité imprègne ces pages, leur conférant une puissance telle que le lecteur en reste confondu.
"maman chérie que j'aime à la folie pour toute la vie - et pour l'éternité du monde entier." ressassent en choeur les deux gamines, puis les deux adultes éternellement aimantes qu'elles deviendront.
Un récit très dérangeant et absolument fascinant.
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Fugitive parce que reine est un livre que l'on reçoit en plein coeur et en pleine face avec une violence inouïe. Catherine est une mère borderline, maniaco-dépressive, ce qui l'amène à avoir une personnalité hors norme qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Cette souffrance insupportable qu'elle porte en elle la rend imprévisible. Violaine Huisman fait des retours en arrière pour comprendre la complexité de sa mère. C'est une mère terrifiante et en même temps vibrante de sensualité et d'amour.
« Elle n'aurait jamais repoussé nos câlineries, nous pouvions la cajoler toute la nuit quand l'envie nous prenait de la rejoindre dans son lit, quand nous ne voulions pas dormir seules, ses bras étaient toujours grands ouverts, prêts à nous enlacer de toutes leurs forces pour l'éternité du monde entier ».
Certains passages auraient été trop crus et bien trop durs sans l'humour de Catherine, les phrases et les mots justes de Violaine H m'ont fait sourire bien des fois. On ne s'ennuie jamais en lisant ce livre, on est vite pris par les mailles du filet de la folie des grandeurs de Catherine. On veut savoir jusqu'où elle peut encore aller. Catherine est une femme divine, à éblouir et éblouissante, elle n'a pas le sourire mystérieux des Korès qui ne nous livre rien de ce qui se passe dans leurs têtes de marbre. Bien au contraire, Catherine explose, elle crie ses amours, ses désamours, elle clame ses désespoirs, affirme ses certitudes.
« Les vagues l'emportaient trop loin, trop haut et trop bas. Il aurait fallu qu'elle s'accommode d'une onde quand son coeur ne s'attachait qu'à des lames de fond ».
Elle est de toute évidence tourmentée et hantée par son passé. Des blessures aigües lui donnent envie de hurler, ses hurlements meurent au fond d'elle et réapparaissent violemment au dehors sur les êtres qu'elle chérit le plus au monde, ses deux filles. Elle les aime à en crever.
« le foyer de maman était un âtre, elle y faisait feu de tout bois pourvu qu'y règnent l'ardeur des sentiments, la chaleur brûlante de sa foi en l'âme humaine ».
Violaine H ne nous laisse aucun moment de répit, on est pris dans l'engrenage de la tourmente, elle nous emmène par son écriture vers d'autres cieux et vers les profondeurs du Styx.
L'observation, l'humour, l'analyse profonde de la psychologie des émotions sont les moyens dont Violaine H a usé pour nous conter l'amour d'une mère pour ses filles et l'amour inconditionnel des filles pour leur mère.
J'ai été ballotée, trimballée, bousculée comme un bouchon sur l'océan avec ce roman. Un très grand roman avec une plume d'une grande intensité. C'est un livre que je ne suis pas prête d'oublier.

Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Premier grand coup de coeur 2018 avec Fugitive parce que reine de Violaine Huisman.

Il est question d'une mère et ses deux filles, de leur immense amour.
Ce roman a le génie de sa construction. Pour raconter sa mère, l'auteur ne commence ni par le début ni par la fin, mais par le milieu, c'est-à-dire sa mère comme elle l'a connue, jugée, aimée et détestée avant de la comprendre.

L'auteur nous livre cela dans une première partie, son enfance brutale, chaotique, le récit autobiographique de sa propre enfance, autour d'une mère que l'on dit d'emblée «malade» ou « maniaco-dépressive », un père qui leur rend visite le soir, irréprochable, intouchable, LE père, celui qui a l'argent, celui qui reste calme, celui qui mène sa vie. Une mère qui fait des crises, internée, une mère dont on vide les cendriers, une mère qui raconte des choses que l'on ne voudrait pas entendre, une mère fantasque dont on a honte et fière en même temps auprès des copines. Une mère que l'on aime, infiniment.
Et puis il y a une soeur aînée, qui nous tient les doigts pour s'endormir. Une soeur avec qui l'on partage cette mère un peu spéciale. Cette soeur qui ne quitte pas le roman, cet autre témoin de cette enfance si peu ordinaire.

Deuxième partie, on passe de l'autobiographie de Violaine à la biographie de Catherine, la mère. Et là tout s'éclaire. Catherine a eu mille vies avant d'avoir ses filles. Catherine danseuse, Catherine pauvre, Catherine différente aussi. Qui ne finit pas «maniacodépressif » avec un passé aussi surchargé ? Qui ne revendique pas sa liberté de femme, d'épouse, de mère après une enfance à l'hôpital, une mère distante, un père pervers, un mari excessif ? Six noms différents ?

Dans la troisième partie, Violaine devenue adulte reprend la narration, elle a le recul sur l'histoire et nous aussi, on fait désormais partie de l'histoire. le roman se referme sur notre âme bouleversée.

C'est l'histoire sublime d'une femme extra-ordinaire dont la beauté n'avait d'égale que l'immense amour qu'elle portait en elle.
L'écriture est splendide, fluide, percutante, bouleversante.
Magnifique premier roman !!

Lien : https://agathethebook.com/20..
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