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3,8

sur 389 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Même imparfaites, même dangereuses, un enfant perçoit sa mère comme une reine. Celle de Violaine et de Elsa est une reine, celle pour laquelle elles l'enserrent de tout leur amour. Fugitive parce que reine est un roman autobiographique, ode à l'amour, ode à une mère imparfaite. Juste une mère.

On découvre dans la première partie le récit de Violaine nous racontant sa mère Catherine, une femme maniaco-dépressive, avec des hauts et beaucoup de bas. Elle pleure, crie, frappe ses enfants, parfois sans raison pour leur revenir les lèvres pleines de mots d'amour, elle suffoque, plie, se perd, se soûle dans des cocktails mêlant alcool et anxiolytiques, elle vascille, disparaît, revient. Les deux petites, témoins et victimes du déséquilibre maternel, s'arment pour protéger leur mère, lui venir à son secours, la dédommager, l'excuser et toujours l'aimer, l'idolâtrer car elles n'ont qu'elle, Catherine, leur mère, leur reine.

Dans la seconde partie, Violaine s'attarde à rembobiner le film de Catherine. Son enfance meurtrie auprès d'une mère désaimante, cruelle, indifférente, jalouse. Comment se construire en adulte lorsque l'amour a passé la main ailleurs, Catherine fera sa première tentative de suicide à l'âge de 7 ans avant d'être internée dans un hôpital psychiatrique où sa mère l'abandonnera sans la moindre visite. Adulte, elle s'accrochera aux hommes, happée par le besoin d'être aimée, la passion passant avant l'équilibre, elle choisira des hommes marginaux avec lesquels sa souffrance se couchera sous les frasques de la passion.

Poursuivre au-delà de l'enfance tangible de Violaine et de Elsa afin de comprendre cette mère et l'origine du mal est nécessaire pour cerner l'amour incroyable qui unit ce trio. On ne naît pas mauvais, c'est la société et les mauvaises pioches qu'on tire au départ qui nous salissent. Catherine en a fait les frais. Malgré ses faiblesses, elle a fait de son mieux pour conjurer la fatalité et ne pas réitérer les erreurs de son enfance. Obsédée par l'ouvrage « Tout se joue avant 6 ans », elle sait que pour elle c'en est fini, mais elle veut croire qu'il en sera autrement pour ses filles.

Je n'ai pas trouvé ce roman noir ni dur. D'une réalité mi-ange mi-démon, avec tact, psychologie et beaucoup d'amour, fugitive parce que reine est un roman marquant sur les ravages de la petite enfance où il n'est pas question ici d'un sauveur résilient mais de suffisamment d'amour et d'intelligence pour défier une malédiction.

N'oublions pas cette citation de Louis-Ferdinand Céline :
« Si les gens sont si méchants c'est peut-être seulement parce qu'ils souffrent mais le temps est long qui sépare le moment ou ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs ».
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C'est vrai qu'il y a eu ces derniers temps plusieurs livres autobiographiques sur des mères bipolaires...

C'est vrai aussi que Catherine, celle de ce récit, est particulièrement allumée et ne ménage pas ses filles...

Et pourtant @Fugitive parce que reine m'a retournée par l'amour fou qu'il raconte. Amour d'une mère pour ses filles. Amour de filles pour leur mère. Amour d'une femme pour un homme et pour les hommes. Mais aussi amour de la vie, de la liberté, de la passion et de la fantaisie. Refus de la tiédeur, de la mesure et de la raison.

Le livre est organisé en trois parties, d'abord une lettre d'amour à la première personne de la petite Violaine à sa maman, puis un récit factuel de la vie de cette fameuse maman, et enfin un épilogue à la vie de cette femme et au livre.

Contrairement à beaucoup de lecteurs sur Babelio, ce n'est pas la 2e partie objective qui m'a séduite. Elle m'a intéressée par l'éclairage qu'elle apporte aux 2 autres, mais pas touchée. le début et la fin, en revanche, si !

Même si ma mère est nettement moins barrée et plus équilibrée que Catherine, je me suis retrouvée dans beaucoup d'anecdotes, de doutes ou d'exaltations de Violaine. Et j'ai aimé cette ode à une femme et à la vie.
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Violaine Huisman (traductrice en anglais) nous livre pour cette rentrée de janvier 2018 un roman bouleversant qui est aussi largement autobiographique.

Elle rend aussi un vibrant hommage à sa mère, Catherine, une femme vraiment excessive que les médecins ont diagnostiqué comme "maniaco dépressive", à une époque où on de disait pas encore bipolaires pour parler de ces individus qui alternent périodes d'euphories et séquences de grande dépression et auto apitoiement.

On pense, à la lecture de ce livre entre le récit et le roman ( la frontière semble bien tenue comme souvent dans ce genre de livres) à "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan, aussi portrait déchirant d'une mère borderline, ou plus récemment "Encore vivant" de Pierre Souchon- voir chronique ici même qui parlait aussi de bi polarité vu de l'intérieur mais Violaine Huisman se différencie des autres livres sur le sujet sur le sujet par une plume alerte et poignante et une construction assez originale, en deux parties ( enfin trois si on compte un court épilogue dans lequel la narratrice fait le bilan avec le recul de sa vie d'adulte).

Après une première partie, dans laquelle l'auteure expose sans pathos et avec beaucoup de lucidité son rehard sur cette enfance somme toute assez brutale où sa mère lui paraissait particulièrement difficile à cerner et où les rôles entre parents et enfants se voient inversés, la deuxième partie, se place du point de vue de Catherine, et de ses vies avant d'avoir eu ses filles, éclairant largement les zones d'ombres de la première partie.

On voit que l'auteur a eu une enfance peu ordinaire, dans laquelle sa mère personnage bigger than live avait tendance à tirer toute la couverture avec elle, et si l'auteur ne nous épargne pas certaines scènes très dures sur la déchéance maternelle (où se cotoient alcool, cigarette, médicaments...) , elle parvient in fine à toujours apporter une tendresse et une humanité à cette mère, reine brisée et parfois déchue , mais reine quand même…

Une plume percutante et fluide qui pourra laissé pas mal de lecteurs totalement bouleversés.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Participer à Masse critique implique un consentement actif, le fait de cocher un livre de la liste proposée aux commentaires des lecteurs, un ouvrage que l'on s'engage à commenter dans les délais impartis. Fugitive parce que Reine de Violaine Huisman n'était pas mon seul choix, mais le hasard ou la volonté d'un tirage au sort orchestré par des forces mystérieuses a fait de moi l'heureux destinataire, -recevoir gracieusement un roman expédié par la prestigieuse maison d'édition Gallimard est toujours un plaisir, de cette ode au seul amour inconditionnel que porte l'espèce humaine, celui d'une mère pour ses enfants, des enfants pour leur mère.
L'auteure qui signe là son premier opus affiche une belle maîtrise de sa plume qu'elle rend tour à tour prolixe, précise, érudite, populaire, grossière, fluide ou émouvante, entraînant le lecteur dans la scansion furieuse d'une vie familiale orchestrée par la figure tutélaire, cette maman qui régna des premiers souvenirs d'enfance à sa disparition et qui sans nul doute occupe une place irremplaçable et inégalable dans la mémoire de sa descendance.
Ce livre résonne en moi, à tort ou à raison, comme une tentative de maintenir en vie et de prolonger l'existence de cette mère adulée dans les pages d'un ouvrage auquel le dépôt légal confère une once d'immortalité. Je comprends le besoin ou l'envie de l'écrire, mais l'histoire manque des ingrédients qui m'emportent en tant que lecteur. Tout au long de la première partie, je me disais que sans ma participation à masse critique, j'aurais pu abandonner la lecture. La biographie de la mère fut un peu plus digeste…
Ce manque d'enthousiasme tient au fait que cette histoire est trop personnelle, trop intime, nombre de relations parents-enfants finissent couchées sur le papier, elles ne m'intéressent que dans un contexte plus large que la simple exposition du lien ; et celle-ci n'apporte rien de plus. Le milieu social dans lequel elle se déroule lui évite l'ingérence des assistances sociales, la protection de l'enfance et la rubrique des faits divers.
Cependant, le style de l'auteure mérite un autre roman que j'espère avoir l'occasion de lire.
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Violaine Huisman est la fille de DenisHuisman et de Catherine Cremnitz.
Dans la première partie elle raconte son enfance et celle de sa soeur
Dans la seconde la vie de sa mère
Dans la troisième la vie après la mort de sa mère
Une mère omniprésente, fantasque, débordante d'amour, déjantée, instable, bipolaire, très classe ou très vulgaire…..
Un père tout aussi aimant, mais très particulier d'une autre manière.
Des parents hors norme, inclassables.
Ce livre est un cri d'amour pour sa mère, si fusionnelle puis si fuyante.
Une véritable reine mise sur un piédestal.
Une mère qui leur en a fait voir de toutes les couleurs mais les aimait passionnément.
Le texte est dense, authentique, émouvant.
Les lignes sont serrées, sans beaucoup d'air, comme si l'auteur voulait en dire un maximum.
Et elle en dit beaucoup sans que jamais on ne ressente de l'exhibition, du déballage.
Tout reste sobre dans l'excès, et ça n'a rien d'un exercice facile.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman autobiographique.
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C'est noir, c'est violent, c'est fangeux, sanguinolent et putride. Voilà les mots qui me viennent au sortir de ce livre que j'ai lu prise en étau, comme les lignes serrées dans chaque page comme des mailles sans aération. Mailles qui tissent un vie. La vie d'une mère qui abime ses enfants, par sa folie, sa déliquescence, son amour ténébreux, étouffant, irrévérencieux et obscène. J'ai souffert, j'ai eu mal pour l'auteure, Violaine, petite Violaine qui est cette petite fille tourmentée. J'ai repoussé cette mère indigne. Cette mère souffrante mais indigne. Cette mère abimée qui abime et plonge les siens dans l'abîme... Une lecture éprouvante, sordide. Pour moi du moins.
Une écriture dense qui danse entre des mots poisseux. Entre torpeur et frénésie, la folie guette et inquiète.
Un grand malaise m'a envahie, pris à la gorge. Je ne suis pas parvenue à aimer Catherine qui pourtant fait beaucoup penser à Lucile dans "Rien ne s'oppose à la nuit". Mais là où avec Delphine de Vigan, mes yeux se sont finis embués, avec Violaine Huisman, la laideur l'a emporté sur la beauté... Et pourtant, la narration est belle. Étouffante, mais belle...
Critique confuse comme le tourbillon qui m'a emportée en lisant cette histoire.
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Encore un roman que j'ai lu en apnée !

Ce roman marquant, impossible à lâcher, est une déclaration d'amour que Violaine Huisman adresse à Catherine, sa mère défunte.

Le portrait étincelant et profondément humain d'une mère fantasque, excessive, anti-conformiste, imparfaite mais tellement émouvante. Femme fragile, beauté fatale, amante, princesse, furie incontrôlable, héroïne indomptable et indomptée.

Violaine commence par ses souvenirs d'enfant, quand avec sa soeur Elsa elles n'avaient qu'un seul objectif « protéger Maman ».
Puis le récit retrace l'existence chaotique de Catherine, dont les premières années sevrées d'amour peuvent expliquer la fragilité et l'instabilité. Cette construction non linéaire ajoute à l'émotion ressentie pendant la lecture de ce magnifique témoignage.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'établir un parallèle entre ce récit tragique et bouleversant, parfois rocambolesque, et le terrible roman Rien ne s'oppose à la nuit, dans lequel Delphine de Vigan relate également sa propre enfance aux côtés d'une mère bipolaire et suicidaire.

Bref, j'ai aimé.
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"Fugitive parce que reine" est une déclaration d'amour de deux filles, Elsa et Violaine, à leur maman Catherine.

Cette autobiographie est divisée en deux (voire trois) parties:
* Violaine, narratrice, nous raconte son enfance avec ses joies, ses peurs, ses déceptions,..
*L'auteure nous dit qui est Catherine, nous résume sa vie imprégnée de blessures (enfant née d'un viol, non désirée, hospitalisée plusieurs années et privée de mère, son handicap, la maladie mentale,...)
* Violaine redevient narratrice

Certes, l'éducation donnée par Catherine à ses filles sort des sentiers battus. Les filles sont confrontées à la maladie de leur mère, la maniaco-dépression. Violences, alcool, médicaments,.... font partie de leur quotidien. La vie menée est très rocambolesque, tout est dans l'excès: les fêtes, la conduite automobile, l'amour de la maman, la relation de la mère avec ses filles,... mais n'est-ce pas le syndrome de la maladie. Maladie avec des hauts très hauts et des bas très bas. Très jeunes, Elsa et Violaine comprennent qu'elles doivent protéger leur mère.
Le lecteur est choqué par certaines scènes de violence, de maltraitance vis-à-vis des filles, des animaux, des scènes de sexe dont les enfants peuvent être témoins,...
Quoique la maman fasse, elle garde l'amour indéfectible de ses filles. Catherine aime aussi ses filles mal, sans doute, mais elle les aime et elle se bat pour vivre au quotidien, vivre pour ses filles.

Que penser de ce livre qui est choquant, malsain à bien des égards mais où domine, selon moi, l'amour entre deux filles et leur mère. Amour étouffant, chaotique,... mais amour quand même.
Elsa et Violaine aiment leur mère telle qu'elle est, alors, même si cela nous choque, ne jugeons pas. Cette mère, avec toutes ses casseroles, ne fait-elle pas comme elle peut avec les moyens qu'elle a? Car, on a l'impression que toutes les trois ne peuvent compter que sur elles-mêmes, elles semblent bien seules dans leur vie peu rassurante.

Violaine nous dresse le portrait d'une mère, d'une femme flamboyante, excessive, battante même si.......

Je ne vous conseillerai pas ce livre car il est tellement personnel. C'est à vous de faire le choix de le lire ou pas.
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Un titre étrange emprunté à Marcel Proust pour dire une femme très singulière prise dans les tourments de ses passions et de ses humeurs.
Une femme fantasque et libre, violente, amoureuse, souffrante et néanmoins mère instinctive est au coeur de ce récit.
Il s'agit de la mère de l'auteure dont elle nous dit dès les premières pages qu'elle est maniaco-dépressive.
Dans un récit en trois temps, très vif, Violaine Huisman rend un hommage vibrant à sa mère dont le côté solaire éclaire cette histoire, qui, si elle devait se résumer aux faits, paraitrait plutôt sombre.
La première partie est à hauteur d'enfant. Il y est question de « maman », vu à travers les yeux de la petite Violaine à laquelle rien n'est épargné des comportements peu conventionnels de ses deux parents, ce qui donne lieu à un quotidien chaotique et souvent perturbé.
Dans la seconde partie, le point de vue narratif change, l'auteure reconstitue la vie de sa mère, elle cherche dans sa biographie les éléments explicatifs, elle nous montre la petite fille malade, la jeune femme volontaire et entreprenante, aimée , aimante , amante, puis l'ascension sociale avec la rencontre avec cet homme plus âgé, cultivé, et riche ( père de l'auteure) qui va, par son propre déséquilibre, aggraver le sien.
Dans la troisième partie, c'est le temps de l'arrachement. La mère que ses deux filles ( Violaine a une soeur) ont essayé de tenir en vie choisit de tirer sa révérence et l'auteure revient sur ce moment précis où il faut traverser la peine immense et insondable tout en résolvant des problèmes pratico-pratiques.
Beaucoup de déséquilibres mais beaucoup d'amour dans cette histoire de vie un livre touchant, qui aide à se défaire des visions normatives et étriquées de la famille.
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Pour un premier roman , c'est une réussite,et je serai attentive à la sortie du second.
C'est en elle que V.Huisman a puisé toute la force nécessaire pour décrire sans concessions, son enfance en compagnie de sa soeur Elsa et l'amour inépuisable porté à leur mère tout autant que l'intensité de celui reçu.
Elles ont toutes deux vécu dans un milieu très aisé, ce qui malgré ce qui va suivre les a protégées des services sociaux qui auraient pu les séparer. Je m'explique.
Leur mère,Catherine, née dans les années 50 a passé dans sa jeunesse de nombreuses années en milieu hospitalier, elle voulait danser, et avec son énergie incroyable malgré une légère boiterie, elle parviendra à jalonner sa vie en ouvrant des écoles de danse.
Le gros problème est que Catherine est bipolaire comme on le dit maintenant , et ses crises iront de mal en pis malgré la naissance de deux filles adorées .
Cette jeune femme est d'une incroyable beauté, aimera beaucoup et souvent ,changera de classe sociale, et c'est avec un homme fortuné qu'elle aura ses filles; elles sont follement aimées par leurs parents mais les crises qui sont souvent provoquées par la maladie de leur mère viendront à bout de toute vie dite normale. Parce que Catherine est extravagante certes,mange ses filles de baisers et les traite de salopes dans l'heure qui suit, mais garde toujours le sens d'une liberté qui lui échappe. En fait en 30 ans elle aura changé 7 fois de nom. Devenues adultes, ayant quitté tôt leur « nid », Elsa et Violaine se sentiront toujours responsables de leur maman et son décès ne mettra pas un point final au si grand amour qu'elles ont partagé.
Bien sur, on pense à D.de Vigan, à J.Levy qui ont aussi parlé de leur mère ; ici, c'est un ton différent, les mots arrivent dans un registre dur, certaines scènes sont pénibles, c'est Violaine qui raconte, et j'ai souvent pensé à cette phrase : »Ne me secouez pas je suis pleine de larmes ».
Un roman difficile à abandonner.
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