Le fruit n'est pas complètement pourri et qu'il y a encore en nous des morceaux récupérables.
Au fond de la cour pelée où l'herbe ne pousse plus depuis des lustres, se dresse "l'arbre à poules". C'est un sureau chétif et déplumé sur lequel se réfugient les volatiles à la tombée de la nuit. Elles ont la bêtise de s'y croire en sécurité.
Les idées, aussi farfelues soient-elles, doivent passer au crible de l'ironie collective. Lorsqu'elles résistent, il devient possible d'en discuter.
Rien qu'à te voir approcher, les alarmes vont se déclencher toutes seules, au Crédit agricole.
Faire son jardin par exemple : ça ne coûte rien, ça détend, et en été on en récolte les fruits...
Le monde étant ce qu'il est, il valait mieux se dépêcher d'en profiter plutôt que de s'user à essayer de le changer.
Il y avait du bon et du mauvais, du beau et du laid, mais instinctivement nous avions compris qu'il existait une frontière entre ce territoire et le nôtre, une limite impalpable que nous franchirions toujours à contrecoeur.
Il faut bien grandir. Et dans mon village, grandir, ça signifie le départ pour la ville.
Le monde n'était ni rond ni plat, il se résumait à trois mille hectares de prairies et de forêts, dominées par les grosses joues pelées d'un volcan inoffensif.
Dans les films et les feuilletons télévisés dont il se gave, le héros récupère d'un coup dur en quarante secondes pendant que la fille bronzée boit des cocktails au bord d'une piscine. La réalité est sensiblement différente.