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sur 662 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Récit quasi autobiographique de l'auteure qui a fait le choix de vivre sobrement dans le massif Vosgien, dans une ancienne ferme en forêt avec son compagnon.
Le trame s'appuie sur l'apparition inopinée d'une chienne violemment maltraitée.
Ce roman traite de la vieillesse, de l'isolement loin des villes, dans un environnement forestier décrit poétiquement par Claudie Hunzinger, alias Hunzinga, qui nous embarque dans ses balades en compagnie de Yes la petite chienne enjouée de sa nouvelle vie.
Fine observatrice de la nature sauvage, de ses voisins animaux qui peuplent la forêt, quand ils se laissent surprendre, elle les aime assurément.
Elle nous fait part de ses réflexions sur le temps, la pluie, les plantes, la vieillesse et ses tourments, le délitement de notre monde moderne.
Je découvre cette écrivaine et je lirai Les grands cerfs
prochainement.
Je recommande cette lecture.
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Je suis tombée par hasard sur l'émission Répliques de Alain Finkielkraut consacrée ce samedi 19 mai à la vie avec un chien. Claudie Hunzinger invitée pour son livre, une fiction appuyée sur le vécu de l'auteure "Un chien à ma table" m'a donné fortement envie de me procurer son livre.
Cette dame de 80 ans vivant au coeur de la nature, à l'écart du monde a recueilli une chienne maltraitée, qu'elle a nommée "YES" pour dire oui à la vie , à l'aide qu'elle veut lui apporter, un oui primordial.
Avec son vieux compagnon qui vit comme un clochard lettré, leur vie prend un tournant . Elle va sortir, marcher, retrouver un lien puissant avec la forêt.
Le chemin du nouveau parcours de santé l'entraine à élargir sa curiosité aux autres humains , joggeurs, cueilleurs de champignons, chasseurs, randonneurs...
Une ode à la féminité révoltée, à la nature saccagée et méprisée.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/la-vie-avec-un-chien-8852654

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J'ai aimé ce livre...je n'ai pas aimé ce livre... "C'est une découverte", comme on dit en langage médiatique. Alors, quoi ? Aimé ou pas aimé ?

Cela fait longtemps que j'ai arrêté d'être le dindon de la farce en lisant les livres dont on parle. Trop déçue. Trop souvent. Je m'étais sagement replié vers les classiques, les seuls qui "valent".
Mais bon ... une petite faiblesse de temps en temps, c'est permis, non ?

Et me voilà avec ce livre en main.

D'abord, la couverture est moche. Il n'y a pas d'autres mots. En particulier, le rose. Et puis, cette mention "rentrée littéraire", ça sent le marketing à plein nez. On veut me le fourguer ce livre, pas de doute.
Du mal à rentrer dedans. C'est un livre à lire à longues gorgées. Pas à picorer, repartir, revenir. Non, lire à longs traits.
Mais la langue, le style : ça c'est quelque chose ! Bravo madame Hunzinger (dois-je vous appeler Claudie ou Sophie ?).
Un monde féérique, diaphane et âpre où deux vieillards (stop ! "vieillard" n'est pas un gros mot !) scrutent le bord (de la fin) du monde, tels Philémon et Baucis. Ca tombe bien, ils se sont transformés en arbres à leur mort.

Je croyais que c'était une histoire de chiens (la petite voix intérieure de Sophie avait raison). Non. Peut-être que si, à la fin. Sur l'écologie ? Non. Sur la nature : oui. Dans une relation apaisée, toute franciscaine ("Mes soeurs les tiques").
Ce que j'y ai vu, moi, c'est que ça parle de la vieillesse. Et de la fracture générationnelle : Jules & Jim ? Non, ça ne me dit rien ... Et nos livres ? Qui va les prendre à notre mort ? Et comment les enfants de nos enfants pourraient regretter des animaux, des espèces qu'ils n'ont jamais vues ?
Et dire que j'ai failli abandonner ce livre en cours de route....
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Un chien à ma table … une histoire de chien ? Pas du tout.

Grieg et Sophie ont choisi de se retirer dans cet endroit auquel aucun chemin ne mène. Ils ont choisi leur isolement, loin des tumultes du monde, pour apprendre la vieillesse et l'accepter. Ils ont vécu leur vie, leurs amours, leurs chagrins, le temps est venu d'aller vers autre chose.
Leur nouveau refuge au nom prédestiné « Les bois-bannis » est une vieille bâtisse plantée au milieu de nulle part entre montagnes et forêts où nature et faune règnent en maîtres.
Cet isolement, c'est un retour aux sources, à l'essentiel. Écrire pour l'une, lire pour l'autre.
L'une respire en communion avec la nature. L'autre vit en apnée entre les quatre murs de sa chambre. Cependant, ils partagent encore leur chemin.
Et puis, il y a Yes, petite chienne maltraitée, qui un jour débarque chez ce duo improbable. Comme un chaînon manquant, l'Animal vient rejoindre l'Homme et la Nature et les aider à finir de se réaliser avant de repartir.

Un chien à ma table ? Un titre à découvrir au fil des pages. C'est un hymne à la vie, à la nature, à l'amour. C'est le temps qui passe et qui n'épargne rien. C'est l'immuabilité de la nature et sa force. C'est une interrogation sur le monde, sur l'humanité.

Des mots posés avec précaution. Une approche de la vieillesse pleine de douceur et de contemplations. La saveur de chaque instant. Un monde qui s'en va sans bruit.
Il y a énormément d'émotion dans ce roman et de philosophie.
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Sophie et Grieg, couple déjà âgé, découvrent une maison en pleine campagne appelée « Bois-Bannis » et ont un coup de foudre pour ce lieu. Eux qui se sentent de plus en plus étrangers au monde, trouvent que le nom de cette maison incarne un symbole qui leur correspond. Ils y construisent une vie à deux où chacun profite de son indépendance, lui se réfugiant dans sa bibliothèque et le pouvoir d'évasion que procure la littérature, elle trouvant de l'apaisement dans la contemplation de la nature. Mais le surgissement d'une chienne qu'ils appellent « Yes » va leur apporter une cohésion perdue avec le temps, et un regain d'entrain pour la vie: le bonheur, par exemple de dormir à nouveau dans le même lit, de former tous les trois une bulle de joie. Parce que la chienne Yes est débordante d'enthousiasme, de vitalité, et qu'elle est dans le don de soi total, elle provoque en chacun un souffle de vie nouveau, malgré le constat de leur vieillesse, et le spectacle d'un monde qui les attriste de plus en plus.
Dans ce roman qui aborde les thèmes de la vieillesse, de l'éco-anxiété, mais aussi de l'émerveillement face à la nature, et de la puissance de la littérature, Claudie Hunzinger fait le portrait touchant d'un vieux couple complice qui voit son quotidien illuminé par la présence inattendue d'un animal.
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On adhère, ou pas, ou modérément .
Et peut on parler de road movie verbal, je ne crois pas, je l'écris quand même.

Un avatar de Claudie Hunzinger, Sophie Hunzinga et Grieg, son compagnon de route, octogénaires accomplis ou pas encore, ont choisi de vivre dans un coin reculé du monde et des Vosges. Ils en sont à leur troisième année. le premier commerce est à une heure de route, le premier médecin probablement à guère mieux, bon choix lorsqu'on est vieux d'être ainsi loin de tout, sauf du cimetière, à portée d'un lancer de caillou. Précisons, Sophie et Grieg ont découvert cet endroit lors d'une balade. Un ancien hameau où s'étaient repliés au temps jadis des amish ou équivalent. le village fut ensuite abandonné pour les Amériques lointaines et autre contrée

Une chienne, surgie de nulle part, pardon surgie de la violence humaine qui ne peut être que violente, s'en vient trouver refuge auprès de nos deux compagnons.

Peu d'éléments d'histoires et de vie concernant Sophie et Grieg.
Rencontre à 5 ans respectifs.
Grieg, un en marge de tout. Serait devenu clochard à l'ancienne aux dires de Sophie, s'ils ne s'étaient pas rencontrés. A t il un peu travaillé, de quoi a t il vécu hormis les revenus de Sophie. On ne sait pas, ce n'est pas le propos du livre ni le nerf de la guerre.
De Sophie, on en sait légèrement plus. Une famille enfermement où elle ne s'est pas laissée enfermée. le père, absent de l'écriture de Claudie Hunzinger. A 5 ans se prend pour un chien, attention aux morsures à l'école, puis endosse les habits d'une fille abandonnée vers 12 ans, à 15, se qualifie garçon. Etc. En marge mais moins que Grieg. Des talents d'écrivain, source de revenus du couple, ne soyons pas terre à terre et ne nous attardons pas plus sur le matériel. Des enfants, deux je crois, je ne suis pas sûr. N'existent dans le livre. Dans la vie, je ne sais pas.

Donc, dans ce road movie littéraire, Sophie monopolise la parole. Il y a de tout, il y a de rien, il y a des qualités descriptives indéniables, des propos portes ouvertes que l'on défonce, d'autres plus discutables, des pensées profondes que l'on partage, d'autres pas. Quelques phrases me dérangent. Exemples.
- le charme de Grieg était celui d'un enfant, un enfant en ce sens qu'il avait réussi à échapper à la vie des adultes. Commentaire, L'immaturité doit elle être érigée en programme ?
- Déguerpir. Idem est ce un programme ?
- La vieillesse, c'est toujours pire. Commentaire, toute une vie pour cette conclusion !
- Je répète, je suis pour l'humain. Il est le grand personnage du roman de la terre. Rien d'un héros positif. Plutôt un beau salaud. Commentaire, tiens on parle de moi.

Et le chien dans tout cela. Une chienne en fait. Reflet de quoi. Sophie à 5 ans puis plus, l'innocence de la vie, bonne conscience, ange gardien, un peu de tout cela et de tout ce qui m'a encore échappé.

Jolies pages de fin sur la mort de Grieg qui ne mourra pas en vrai du moins tout de suite. Et des pensées amoureuses qui nous réconcilient avec ces salopards d'humains.

P. 86. Je me suis demandé ce que j'aimais plus que tout. J'ai compté. Liberté. Grieg. Yes ( le nom du chien), mes Buffalos, notre abri de jardin.
Commentaires. Liberté, je comprends en ces temps de franche dictature ( je plaisante ), Grieg l'âme et l'amour soeur, important effectivement, Yes c'est à dire moi, mes Buffalos pour déguerpir, notre abri de jardin. Soit, chacun ses choix de vie, mais il n'est pas interdit d'être moins égocentré.

Un chien à ma table, on adhère, ou pas ou modérément.
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Un couple âgé s'est réfugié dans une vieille bâtisse perdue dans la montagne, elle pour écrire un roman, lui pour lire. L'arrivée soudaine d'une petite chienne pleine d'énergie malgré les maltraitances subies va transformer leur fin de vie.
Sophie la romancière partage tout avec elle, jeux, roulades, promenades , elles se comprennent et semblent avoir le même langage, celui qui associe le monde végétal, animal, minéral à l'humain.
Dans la 2ème partie, la chienne, vieillissante, reste plus sédentaire avec Grieg, au milieu des livres qui forment un mur protecteur.
Pendant ce temps, la romancière trace les chemins, se cache dans la nature et fait part de son cheminement intérieur.
Finalement le livre s'appellera "Un chien à ma table".
De très belles descriptions, précises, visuelles et poétiques et une ode à la littérature avant la fin de ce monde.
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Belle écriture, belles pages émouvantes et poétiques, et souvent aussi très drôles. L'auteur possède un vrai style très personnel que j'ai beaucoup apprécié.
Il faut dire que ce n'est pas un roman, ni non plus une histoire de chien, mais plutôt le récit de la vie d'un couple vieillissant dans une petite maison au milieu des montagnes. L'auteur nous fait part de ses réflexions sur la vieillesse et sur l'état du monde, avec émotion et humour. Je n'ai pas partagé toutes ses prises de position, mais j'ai cependant beaucoup été émue et amusée.
A lire si on aime les belles pages racontant la nature et les animaux.
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un roman très bien écrit, avec des personnages attachants et de la poésie dans l'évocation de la nature. On s'y réfugie comme dans une bulle, imitant les héros, un couple vieillissant et un chien qu'ils ont recueilli. ils se sont installés loin de tout, dans une vieille maison aux Bois Bannis, et ils se soutiennent contre la mélancolie, le vieillissement et le monde cruel et finissant. Ils se connaissent depuis leur jeunesse, ont vécu une relation libre et continuent de s'aimer. Lui se réfugie dans la lecture. elle dans le contact avec la nature et elle tente d'y trouver l'inspiration d'un nouveau roman. La chienne, Yes, échappée d'un maître zoophile, a le rôle d'une amie humaine. On espère qu'ils ne se feront pas rattraper par le monde, par la cruauté humaine, par le temps qui passe... tout en partageant leur mélancolie.
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J'ai aimé cette littérature et j'aimé cette écriture. Une écriture libre, poétique, sensuelle et sensible, vraie, intense, fantaisiste et pleine d'humour, parfois. J'ai aimé ces mots, j'ai apprécié l'histoire. J'ai vu l'écrivain derrière l'héroïne et me suis vue en elle. Elle, coupée du monde, ermite, réfugiée dans sa cahute, plongée dans la forêt vosgienne avec son compagnon de toujours, son roc et Yes, une chienne, recueillie, une nuit, fuyant la brutalité humaine.

J'ai aimé ce trio, replié sur lui-même, loin de tout. J'étais elle, l'héroïne et l'écrivain, à la fois. J'étais lui, plongé, noyé dans sa bibliothèque. Elle fuyait le monde dans la nature : sa contemplation, ses virées (balades à pied), ses moraines, sa forêt, ses oiseaux et Yes qui ne la quittait plus. Il fuyait le monde en s'enivrant de lecture. Fuir, rejeter ce monde qui s'effrite, s'effondre pour se retrouver, se ressourcer dans l'essentiel... comme moi et ma maison normande. Comme moi avec mon époux et mon chat et mes livres et chanter la nature que je regarde, épie depuis ma fenêtre, depuis mes virées dans la campagne ou la plage où chante les vagues et les goélands. A elle, la forêt. A moi, le bocage et le littoral normand. A elle, Yes. A moi, mon tigre roux.

J'ai aimé les escapades forestières avec elles, pénétrer leur univers à tous deux, partager un moment de lecture avec lui, m'asseoir à leur table comme Yes et oublier le reste, tout le reste. Être heureux avec ceux qu'on aime et qu'on a choisi, vivre en autarcie comme pour se protéger. Se recentrer sur l'essentiel, soi-même et la nature.

Magnifique description de celle-ci à travers ces pages comme une ode à la vie. Une ode à l'amour d'un couple au soir de sa vie, tellement uni et tellement fort, révolté et désabusé, riche de leur être en symbiose avec leur environnement. Une ode au bonheur fait de petites choses simples. Un prix Femina mérité.
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