Il y avait jadis à Bagdad un jeune homme nommé Abou-Hassan qui avait fait le vœu singulier d’inviter chaque soir à souper avec lui le premier étranger qu’il rencontrait sur le pont de la rivière Le Calife Haroun-Al-Rachid avait coutume de quitter sa cour de temps en temps et de parcourir la ville déguisé en marchand pour apprendre par lui-même ce que pensait le peuple de son administration. Ce fut lui que certain soir le hasard fit le convive d’Abou-Hassan.
Au cours du souper, le Calife ayant demandé à son hôte s’il était ambitieux, celui-ci lui répondit qu’il n’avait jamais rêvé qu’une faveur, celle de posséder seulement un jour le pouvoir du souverain à l’effet de récompenser et punir certaines personnes de sa connaissance : qu’autrement il était parfaitement satisfait de son sort. L’idée plaisante d’exaucer ce vœu vint alors au Calife et à cette fin, il mêla habilement un narcotique à la boisson du jeune homme. (p14-15)
ABOU HASSAN OU LE DORMEUR ÉVEILLÉ
Il y avait au pays de Zouman, dans la Perse, un roi dont beaucoup de sujets étaient grecs. Ce roi avait la lèpre et personne ne voulait l’approcher.
Un jour arriva à la cour, un médecin nommé Douban. Quand il eût appris la maladie du roi et son abandon, il se fit présenter à lui.
Sire, lui dit-il, je m’engage à vous guérir sans médecine. Le roi répondit, si vous faites ce que vous dites, je vous promets de vous enrichir
Le médecin Douban se retira chez lui et prépara le manche d’un mail, qu’il creusa, et dans lequel il mit certaines drogues qu’il connaissait. (p26/27)
HISTOIRE D’UN ROI ET D’UN MÉDECIN
Aladin était un pauvre et bon jeune homme, vivant bien pauvrement avec sa mère du produit de leur travail.
Un jour un magicien, oncle d'Aladin, vint le chercher et l'emmena à la campagne à l’entrée d’un jardin enchanté, lui ordonnant d'aller chercher une lampe qui s’y trouvait.
Aladin étant parvenu sur les indications du magicien à s’emparer de la lampe, s'égara et ne put retrouver l'endroit par lequel il était entré.
Après bien des heures il trouva enfin une issue, et ne revoyant plus le magicien, il rapporta à sa mère la lampe. (p21-22)
ALADIN ET LA LAMPE MERVEILLEUSE
Dans une ville considérable deux hommes demeuraient porte à porte. L’un conçut contre l’autre une envie si violente que celui qui en était l’objet résolut de s’éloigner.
Il se retira dans la capitale du pays, où il possédait une belle maison avec un beau jardin et une cour dans laquelle se trouvait une citerne abandonnée.(p9)
L’ENVIEUX ET L’ENVIÉ
Ali-Baba était un pauvre homme qui, avec ses trois ânes, allait tous les jours à la forêt chercher du bois qu’il apportait à la ville pour le vendre.
Un jour, il vit venir de son côté une troupe de voleurs. Il grimpa sur un arbre touffu pour se cacher et compta les voleurs : il y en avait quarante. (p3)
ALI-BABA ET LES QUARANTE VOLEURS