Harry Potter Mythologie et Univers Secrets

Dans son autobiographie, les Confessions, le philosophe saint Augustin (354-430) tente d'expliquer la nature du temps et son rapport avec la mémoire. Il fait remarquer que le passé n'existe plus et que le futur n'est pas encore né. Alors comment le passé peut-il rester parmi nous? De plus, le présent, défini comme le moment où se rencontrent le passé et le futur, n'a pas de durée. Quelle est donc cette chose spectrale et fugace que l'on appelle "le temps" ? La réponse de saint Augustin est que le temps n'est entièrement connu que par l'expérience humaine. C'est à travers nous que la mémoire du passé s'assemble en anticipant le futur dans notre conscience présente. La manière dont on ressent le "maintenant" dépend de comment le passé nous a amené jusqu'à ce moment avec tous les schémas dont on se souvient et les habitudes qu'on a prises. Cela nous aide à anticiper et aller vers le futur.

La connaissance de soi demande du temps, de l'ouverture d'esprit et de l'humilité. Quels sont mes valeurs et engagements les plus chers? Qu'est-ce que j'aime? Qu'est-ce que je n'aime pas? Qu'est-ce qui me passionne? Quelles sont mes plus grandes forces et mes plus grandes faiblesses? Suis-je la personne que je veux être? Que puis-je faire de mon temps et de mes talents? Comment voudrais-je qu'on se souvienne de moi une fois que je ne serais plus là? Ce sont des questions complexes et y trouver des répondes prend beaucoup de temps. Cela requiert aussi de l'ouverture d'esprit et de l'humilité parce que, comme l'a fait remarquer Socrate, pour la plupart d'entre nous, il est difficile d'affronter des vérités déplaisantes à notre propos et d'admettre nos limites.

On dit que le grand psychologue et philosophe américain William James (1842-1910) a un jour écrit dans la marge d'un exemplaire de Psychology : Briefer Course les vers suivants : "Semez une pensée, récoltez une action; semez une action, récoltez une habitude; semez une habitude, récoltez un caractère; semez un caractère, récoltez un destin".

Plutôt que d'appliquer ces concepts, Rowling adopte la vision sentimentale de l'âme, selon laquelle l'âme est associée à ce qui nous rend humain, à notre capacité d'aimer et notre conscience morale.

L'amour n'est pas brandi comme une arme ; il surpasse le mal par sa simple existence.