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Citations sur Auprès de moi toujours (113)

Je pense toujours à cette rivière quelque part, avec cette eau qui coule vraiment vite. Et tous ces gens dans l'eau, qui essaient de se raccrocher les uns aux autres, qui s'accrochent aussi fort qu'ils peuvent, mais à la fin c'est trop difficile.Le courant est trop puissant. Ils doivent lâcher prise, se laisser emporter chacun de son côté. Je pense que c'est ce qui nous arrive à nous. C'est dommage, parce que nous nous sommes aimés toute notre vie. Mais, à la fin, nous ne pouvons pas rester ensemble pour toujours.
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Lorsque j'ai vu la photographie, j'ai saisi alors ce qu'était cette structure et pourquoi elle se trouvait là, et aujourd'hui, chaque fois que je la vois, je ne peux m'empêcher d'imaginer un nageur plongeant d'en haut pour s'écraser sur le béton.
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Quelquefois le froid était tel que vous deviez empiler sur vous tout ce que vous trouviez, et si vous couchiez avec quelqu'un là-dessous, vous aviez l'impression qu'une montagne de literie vous martelait, de sorte que la moitié du temps vous ne saviez pas si vous le faisiez avec un garçon ou avec toutes ces choses.
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C'était aussi ce qui rendait Hailsham si spécial, a-t-elle-dit une fois. Cette manière de nous encourager à apprécier le travail des autres. (p.33)
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C'est drôle d'évoquer maintenant ce que c'était au commencement, car lorsque je pense à ces deux années aux Cottages, la peur et l'affolement du début ne semblent pas cadrer du tout avec le reste du séjour. Si quelqu'un mentionne aujourd'hui les Cottages, je pense à des journées insouciantes où nous passions nonchalamment d'une chambre à l'autre, à la langueur de l'après-midi qui se fondait dans le soir, puis dans la nuit. Je songe à ma pile de vieux livres de poche aux pages tremblotantes, comme si elles avaient autrefois fait partie de la mer. Je pense à ma manière de les lire, allongée sur le ventre dans l'herbe les chauds après- midi, mes cheveux - que je laissais pousser alors - retombant toujours en travers de mes yeux. Je pense aux matins où je me réveillais dans ma chambre au sommet de la Grange noire en entendant les voix des élèves dehors, dans le champ, en train de discuter de poésie ou de philosophie ; ou aux longs hivers, aux petits déjeuners dans les cuisines embuées, aux discussions filandreuses sur Kafka ou Picasso autour de table. C’était toujours ce genre de choses au petit déjeuner ; jamais avec qui vous aviez couché la veille, ni pourquoi Larry et Helen ne se parlaient plus.
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Je pense toujours à cette rivière quelque part, avec cette eau qui coule vraiment vite. Et tous ces gens dans l'eau, qui essaient de se raccrocher les uns aux autres, qui s'accrochent aussi fort qu'ils peuvent, mais à la fin c'est trop difficile. Le courant est trop puissant. Ils doivent lâcher prise, se laisser emporter chacun de son côté.
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"Je m'appelle Kathy H. J'ai trente et un ans, et je suis accompagnante depuis maintenant plus de onze ans. Je sais que cela paraît assez long, pourtant ils me demandent de continuer huit mois encore, jusqu'à la fin de l'année. Cela fera. Cela fera alors presque douze ans. Si j'ai exercé aussi longtemps, ce pas forcément parce qu'ils trouvent mon travail formidable. Je connais des accompagnants très compétents qui ont été priés d'arrêter au bout de deux ou trois ans à peine. Et je connais le cas d'un accompagnant au moins qui a poursuivi son activité pendant quatorze ans alors qu'il ne valait rien. je ne cherche donc pas à me vanter. pourtant je sais de source sûre qu'ils ont été satisfaits de mon travail, et dans l'ensemble, je le suis aussi."
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En y repensant aujourd'hui, je comprends que nous étions précisément à l'âge où nous savions deux ou trois choses sur nous-mêmes - sur qui nous étions, en quoi nous étions différentes de nos gardiens, des gens du dehors - mais n'avions pas encore saisi ce que cela signifiait. Je suis sûre qu'à un moment donné de votre enfance vous avez aussi connu une expérience du genre de la nôtre ce jour-là, similaire sinon dans les détails factuels, du moins de l'intérieur par les sentiments. Car peu importe au fond le mal que vos gardiens se donnent pour vous préparer: exposés, vidéos, discussions, mises en garde, rien de tout cela ne peut vous en faire réellement prendre conscience. Pas quand vous avez huit ans, et que vous êtes tous ensemble dans un endroit tel que Hailsham; quand vous avez des gardiens comme ceux que nous avions, quand les jardiniers et les livreurs plaisantent et rient avec vous, et vous appellent "mon coeur".
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"Je pense toujours à cette rivière quelque part, avec cette eau qui coule vraiment vite. Et tous ces gens dans l'eau, qui essaient de se raccrocher les uns aux autres, qui s'accrochent aussi fort qu'ils peuvent, mais à la fin c'est trop difficile. Le courant est trop puissant. Ils doivent lâcher prise, se laisser emporter chacun de son côté. Je pense que c'est ce qui nous arrive, à nous. C'est dommage, Kath, parce que nous nous sommes aimés toute notre vie. Mais, à la fin, nous ne pouvons pas rester ensemble pour toujours."
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Un roman troublant.
Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école qui paraît idéale , un endroit
coupée du monde , un havre de paix , loin de toute contingence matérielle.Ils y sont bien mains un petit doute les taraude.Oh , pas grandchose , de petits détails sans importance . Un personnage mystérieux, Madame, qui vient régulièrement choisir parmi leurs créations les plus brillantes pour sa Galerie.Pourquoi sont ils si privilégiés ? Même si les barrières sont lâches, pourquoi vivent ils hors du mond.Ils grandissent, changent d’endroit pour un lieu tout aussi agréable et sans contrainte.La sexualité apparaît mais ils savent qu’ils ne pourront pas avoir d’enfants
Kazuo-Ishiguro est bien malin qui sait par petites touches distiller un tel suspens dans une ambiance bien feutrée.Ici, pas de violence , pas de vision apocalyptique , pas de méchants exploiteurs.Il y a un secret que tout le monde semble accepter dans cette vie où tout semble couler de source. Il faudra attendre les dernières pages du roman pour comprendre, à postériori, les attitudes des nos trois jeune gens tout au long de leur vie
C’est sûr qu’il y a des longueurs mais je pense que le rythme lent fait parti du livre et Ishiguro l’assume .Ce n’est pas un livre facile ,justement en raison de longues digressions qui peuvent apparaître inutiles. Mais c’est un livre surprenant , faussement simple et dérangeant .Allez jusqu’au bout du livre sinon vous n’y comprendrez rien
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