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EAN : 9782957391530
240 pages
Baromètre (01/03/2022)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Le Cerro Rico, au pied de la ville de Potosí, est une montagne riche en argent et en étain. Ander Izagirre s’y est rendu pour enquêter sur les conditions de vie abominables des hommes, des femmes et des enfants qui exploitent ces gisements. Parmi les nombreux témoignages recueillis, celui d’Alicia est au premier plan. Travaillant depuis l’âge de 12 ans, cette jeune fille illustre à la fois le sort de ceux dont la subsistance dépend irrémédiablement de l’activité min... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lui qui a toujours joué un rôle de premier plan dans l'histoire de la Bolivie au point de figurer sur les armes du pays, le Cerro Rico menace aujourd'hui de s'effondrer, sapé de l'intérieur par cinq siècles d'exploitation minière. « Mont riche » en espagnol, « celui qui explose » en quechua, on le surnomme aussi « la montagne qui dévore les hommes », tant les mineurs et leur entourage – hommes, femmes et enfants – continuent de lui payer un lourd tribut humain pour des conditions de vie misérables. Après plusieurs années d'investigations et de rencontres, le journaliste espagnol Ander Isaguirre nous livre un reportage choc, assortissant son tableau apocalyptique de la précarité des mineurs boliviens d'un panorama historique et géopolitique qui éclaire les vastes enjeux de l'extraction des matières premières si abondantes dans le pays.


Parmi ses nombreuses rencontres de terrain autour de la ville de Potosi, au pied du Cerro Rico, l'auteur a choisi de centrer son récit sur Alicia, une jeune fille clandestinement employée à la mine depuis l'âge de douze ans, menant avec sa mère et ses frères et soeurs une existence de forçats ne leur assurant même pas de quoi subsister dignement. Son père tué par la silicose quand elle avait huit ans, l'adolescente s'éreinte – au sens propre du terme puisque la pollution des eaux lui a déjà coûté un rein – dans des conditions innommables et terriblement risquées, sans rémunération aucune au prétexte de la dette écrasante que la mine a abusivement attribuée à sa mère veuve. Leurs conditions de vie sont en-dessous de tout : à peine de quoi manger, un campement de fortune sur les pentes empoisonnées du terril où l'on avale et l'on respire une poussière mortifère chargée de métaux lourds, et un travail de bêtes : vers de terre s'infiltrant dans les galeries pour extraire argent et étain à l'ancienne, au simple pic et sans aucune mécanisation ; laborieuses fourmis broyant ensuite au marteau les pierres extraites, pour en tamiser les maigres traces de minerais.


Ils sont aujourd'hui cent vingt milles mineurs en Bolivie, employés dans des coopératives artisanales, à exploiter les gisements du Cerro Rico anarchiquement, sans encadrement, plan ni technologie, et au mépris des plus élémentaires règles de sécurité. A eux tous, qui y gagnent à peine de quoi survivre avec une espérance de vie moyenne inférieure à trente-cinq ans, ils ne représentent que 3 % de la production bolivienne de minerais, le reste étant extrait sans main d'oeuvre par une seule multinationale étrangère de pointe. de fait, depuis que l'exploitation des ressources minières boliviennes a commencé au XVIe siècle, elle n'a jamais profité au pays et à sa population. Les colons espagnols réduisirent les Indiens en esclavage pour mieux faire main basse sur les métaux précieux. Puis, les mines restèrent longtemps sous la coupe de quelques sociétés suffisamment puissantes pour faire et défaire les dictatures au gré de leurs intérêts : elles continuèrent ainsi à exploiter purement et simplement la main d'oeuvre locale, exportant les richesses extraites sans taxation ni retombées économiques pour le pays. Après la révolution de 1952, la gabegie au sein des mines nationalisées provoqua leur ruine et leur fermeture. Une seule fut reprise par un groupe japonais qui a su investir pour la moderniser, les autres furent émiettées en une constellation de coopératives non viables, mais où la population s'empresse de s'employer faute d'alternative.


Aujourd'hui, l'hémorragie se poursuit : la Bolivie n'a que ses ressources naturelles dont l'exploitation continue à lui échapper. Pris à la gorge par la spéculation sur les matières qui a ruiné tant de nations sous-développées, le pays dépend des crédits internationaux et des conditions imposées par ceux-là même qui l'ont étranglé. Et ses habitants, parmi les plus pauvres de toute l'Amérique du Sud avec 94 % d'entre eux incapables de pourvoir aux nécessités de base et même 46 % ne pouvant s'assurer une alimentation de survie, continuent à tomber comme des mouches, écrasés dans les effondrements de galeries, étouffés par la silicose, empoisonnés par l'air et l'eau contaminés, épuisés par la malnutrition et ces conditions de travail bestiales qui les attendent dès l'âge de douze ans.


Malheureusement sans illusion quant à l'impact de son livre dans l'indifférence du monde, Ander Izaguirre aligne implacablement ses constats les plus terribles de la situation des mineurs boliviens, peuplant son évocation de portraits saisis sur le vif, au plus près de la réalité du terrain. Choqué par le sort d'Alicia et des siens, pourtant capables d'une vitalité et d'une résilience confondantes, c'est avec un terrible sentiment d'impuissance désabusée que l'on parcourt le décryptage de l'Histoire et des intérêts politiques, financiers et économiques, qu'en toute objectivité et avec beaucoup de clarté, l'auteur nous propose comme impitoyable genèse de cette situation. Ce livre dont chaque page est une gifle émotionnelle en même temps qu'une éclairante analyse historique et géopolitique est un immense coup de coeur.

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Parmi les nombreux enfers qui existent sur Terre, il en est un qui se situe à potosí, Bolivie. A plus de 4000m d'altitude, cette ville se trouve au pied du Cerro Rico (le Mont Riche), une montagne riche en filons d'argent et d'étain, exploitée depuis la colonisation espagnole au 16ème siècle. Une richesse qui n'a jamais profité directement aux mineurs, lesquels travaillent dans des conditions de salaire, de sécurité et d'hygiène effroyables, pas très différentes de ce qu'elles étaient cinq siècles plus tôt, et pas très éloignées de l'esclavage. Les ressources de la montagne ont en réalité profité à l'Espagne d'abord, puis un peu à l'Etat bolivien lors des épisodes de nationalisation, mais surtout aux multinationales étrangères une fois laissé le champ libre à la privatisation. Elles profitent aussi aux coopératives minières locales, aux méthodes mafieuses, et qui engraissent leurs cadres dirigeants en faisant pression de manière scandaleuse sur les travailleurs pour mater la moindre tentative de protestation.
Les conditions sont épouvantables pour les mineurs mais, encore plus à plaindre, il y a les femmes et les enfants, parfois contraints de travailler gratuitement pour solder une dette que leurs parents ont contracté vis-à-vis de la coopérative. Parmi ces enfants, Ander Izagirre a choisi de suivre Alicia, qui a commencé à la mine à 14 ans, pour aider sa mère veuve et nourrir sa petite soeur. Aux dangers inhérents au travail dans des galeries insalubres et mal entretenues qui risquent de s'effondrer à tout moment, il faut encore ajouter (comme si ce n'était pas suffisant), les violences à l'égard des femmes et des filles, victimes d'agressions ou de viols commis par les mineurs en toute impunité, dans un milieu où le machisme a encore de beaux jours devant lui.
« potosí » n'est pas seulement un reportage sur les conditions de vie précaires des mineurs du Cerro Rico, c'est aussi une enquête qui remonte l'histoire à partir de la découverte du précieux filon au 16ème siècle, à la recherche des origines de ces conditions. Brutalité des colons, incurie des gouvernements successifs, corruption, dérégulation sauvage, course au profit, manipulation des cours de bourse des métaux, enjeux politico-économiques et sociaux (sans parler de l'environnement) de l'exploitation des ressources naturelles d'un pays qui en fin de compte ne tire aucun profit de ses propres richesses, alcoolisme, violences, silicose, refus de l'interdiction du travail des enfants... par les enfants eux-mêmes (qui voient dans leurs quelques pesos de salaire le seul moyen de ne pas crever de faim), le récit que livre Ander Izagirre est bouleversant, choquant, rageant. Ce texte est nécessaire, mais sera-t-il utile pour autant : « Moi aussi je m'en vais de Bolivie, emportant tout ce que j'ai pu – le temps, la connaissance et l'intimité de certaines personnes : la matière première pour écrire un livre. Mais je doute que celui-ci serve à quelque chose. La Bolivie c'est aussi, depuis des décennies, un de ces pays exportateurs d'histoires sensationnelles : journalistes, écrivains, cinéastes, photographes, anthropologues et conteurs d'histoires, nous venons chercher des histoires de misère et de violence qui, ensuite chez nous, nous feront beaucoup briller mais sont rarement utiles aux protagonistes ». C'est paradoxal, mais c'est une tout autre question.

En partenariat avec les Editions Baromètre.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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La ville de potosí en Bolivie est connue pour ses mines d'argent et d'étain. le Cerro Rico -littéralement le Mont Riche- est la montagne qui surplombe la ville. C'est lui qui renferme les précieux métaux. Depuis des siècles, il est exploité ainsi que les mineurs qui y travaillent par des compagnies privées qui font des profits. Et pour les femmes et filles de mineurs, c'est encore pire, lorsque l'espérance de vie culmine à 40 ans pour les hommes et 45 pour les femmes. Elles sont souvent veuves ou orphelines, subissent les violences des hommes et doivent vivre quasiment sans argent très en deçà du minimum, pauvrissimes.

Ander Izagirre s'est rendu à potosí pour enquêter sur les conditions de vie de ceux qui vivent là-bas. Il y croise notamment Alicia, 12 ans, qui travaille dans la mine, une jeune fille qui va le marquer, qui va nous marquer.

Baromètre, une jeune maison d'édition associative édite ce livre d'Anger Izagirre paru en espagnol en 2015. L'auteur est journaliste, randonneur et auteur d'ouvrages alimentés par ses voyages. Son essai est dérangeant, parce que si comme moi, vous lisez tranquillement et confortablement installés dans un canapé ou un fauteuil, lire la pauvreté des habitants de potosí et l'extrême pauvreté des femmes seules qui vivent autour de la mine est un un poil culpabilisant. Certes, je sais bien qu'on n'y peut pas grand chose et qu'encore une fois les compagnies font du profit sur le dos des plus pauvres, les asservissant de plus en plus et n'ayons pas peur des mots, les esclavagisant. Comment résister à "Alicia fait un travail qui n'existe pas, un travail pour lequel on la payait vingt pesos par jour - ou mieux, vingt pesos par nuit- un peu plus de deux euros. Maintenant, elle n'est plus payée, mais travaille gratuitement pour solder une dette que les mineurs de la coopérative attribuent à sa mère -une combine pour en faire des esclaves." (p.19/20)

Et l'auteur de tracer le portrait d'Alicia et de quelques autres qui travaillent au Cerro Rico, car il leur est impossible de partir. Il remonte également le temps et L Histoire pour raconter le pays au temps de Huayna Capac, onzième roi de Cuzco, troisième empereur de Tahuantinsuo dont la richesse en or et argent était gigantesque, puis au temps des conquistadors espagnols qui voulaient des richesses, des métaux rares et précieux et qui ont exploité les habitants. Et l'église au comportement ambivalent : "La coca, condamnée en 1551 par le Premier Concile ecclésiastique de Lima à cause de ses propriétés diaboliques et pour être considérée comme un obstacle à la chrétienté, fut bientôt réautorisée quand on constata que, grâce à ses effets stimulants, les mitayos [indigènes exploités selon un système mis en place par les espagnols] pouvaient tenir deux jours de suite au travail sans manger." (p.33)

Et dans les retours historiques, de croiser Klaus Altmann-Barbie, Che Guevarra... la CIA qui s'allie aux dictateurs locaux pour éliminer des opposants... Mais celle qui restera en tête et qui incarnera pour l'auteur le Cerro Rico, c'est Alicia qui reverra dix ans plus tard, abîmée mais toujours en vie avec l'espoir de quitter potosí.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Coca, cigarette et brûle-poitrine [« alcool potable Guabira 96 degrés »] : c’est le combustible des mineurs – ce qui les maintient au travail six, sept, huit heures sans manger une bouchée. « Ici, dedans, la nourriture se contamine. C’est mieux de ne pas manger », explique Félix. « Ce n’est pas important, mec. Le mal de la mine va te tuer avant », répond Villca, et il éclate de rire. Puis, il me donne des explications. Au bout de huit ou dix ans de travail, le mineur a déjà la maladie professionnelle. S’il est membre de la coopérative, on lui paye sa retraite. Cependant, parfois, l’assurance dit que ce qu’il a n’est pas la silicose. Il doit alors continuer à travailler et ensuite, quand il meurt, on lui fait une autopsie, et on enlève des boules de minerai de ses poumons – comme ça, par poignées.
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La spéculation dans les marchés secouaient les pays pauvres. Et quand ils étaient sur le point de se noyer, apparaissaient le FMI, la Banque mondiale et le Département du trésor des Etats-Unis, disposés à offrir les prêtes sauveurs en échange de pouvoir implanter leurs mesures de privatisation, de dérégulation et de coupes sociales, en échange de réduire l’État au minimum et de lui enlever la capacité de redistribuer la richesse et de protéger les plus nécessiteux, en échange d’éliminer toute entrave à l’entrée de produits et d’entreprises étrangères. Certains économistes du FMI et de la Banque mondiale affirmèrent, des années plus tard, que les privatisations et la libéralisation n’étaient pas des décisions incontournables pour stabiliser les pays. Simplement, ils profitaient de l’asphyxie économique qu’eux-mêmes avaient créée afin d’imposer ces recettes et ouvrir ces pays aux multinationales et au marché global sans règles dans lequel les spéculateurs obtiennent d’énormes bénéfices.
Les gouvernements et les courtiers en bourse spéculent avec les matières premières ; dans ce jeu, ils ruinent des pays sous-développés ; ces pays acceptent les aides internationales et leurs conditions pour être sauvés – par exemple, ils renoncent à intervenir sur le terrain des relations entre employé et employeur, ils renoncent à tout type de surveillance, et c’est ainsi qu’au bout de la chaîne, une fille de 12 ans entre travailler dans la mine.
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Selon l’économiste Pablo Poveda, les mineurs boliviens sont à 90 % dans les coopératives… et ils apportent 3,29 % de la production minière du pays.
Dans le même temps, la mine à ciel ouvert de San Cristobal, à Potosi, extrait des quantités colossales d’argent, de plomb et de zinc : entre 2009 et 2012, elle apporta la moitié de toute la production minière de la Bolivie. Elle est exploitée par la multinationale japonaise Sumitomo qui travaille avec la technologie la plus avancée. (…) et elle emploie mille personnes.
Mille travailleurs apportent la moitié de la production minière de tout le pays. Ensuite, il y a cent vingt mille mineurs totalement superflus – cette multitude de membres de coopératives, journaliers et palliris qui détruisent leur vie en cassant des rochers, qui gagnent juste assez pour ne pas mourir de faim et qui produisent tous ensemble un insignifiant 3 % de la production. Ils pourraient disparaître et il n’arriverait rien au système.
De fait, beaucoup d’entre eux disparaissent et il ne se passe rien.
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Il va, courbé avec les bras collés au corps, parce que dans ce tunnel minuscule… « ce n’est qu’une galerie de vers de terre ! » … parce que dans ce tunnel, il suffit d’écarter les coudes pour toucher le mur gauche et le mur droit en même temps ; il suffit de lever un peu le cou pour toucher le plafond avec le casque. Nous sommes dans une montagne. Autour de nos corps, il y a peu de centimètres d’air et des millions de tonnes de roche compactes. C’est ce qui ressemble le plus à être enterré : il reste seulement cet orifice pour retourner à la surface (pour celui qui sait s’orienter das le labyrinthe de galeries qui serpentent, se croisent, bifurquent, tournent, montent, descendent : il n’y a rien dans les tunnels, dans les grottes et dans les puits – aucune lumière, aucune brise, aucun son – qui indique si nous retournons à la vie ou si nous nous enfonçons encore plus profondément dans la montagne). On a l’impression qu’il suffirait d’un éternuement pour que la montagne se compacte et écrase cette galerie par laquelle nous avançons comme des insectes, tâtant les murs, marchant avec les pieds et avec les mains.
Difficile de respirer. Dans cette position, ainsi courbés, avec les bras collés au thorax, les poumons se gonflent avec peine. Chaque inspiration est un effort conscient : j’ouvre les fosses nasales et j’absorbe de l’air à quarante degrés, saturé d’humidité, collant comme des boules de coton trempées dans la térébenthine. Il me reste un goût métallique dans le palais, comme si j’étais en train de sucer des pièces de monnaie. C’est la copajira, la sueur acide de la mine, qui suinte le long des murs, qui forme des flaques de boue orange et qui flotte dans la buée.
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Selon Soliz, depuis que la Comibol est partie, les mineurs travaillent où ils veulent, sans aucun plan. La Comibol (Corporacion Minera de Boliva) est l’entreprise d’État qui a dirigé les gisements du pays depuis la révolution de 1952 jusqu’à 1986 , date à laquelle elle s’est ruinée et où elle a abandonné toutes les mines sauf une. Maintenant, les mineurs travaillent des des coopératives avec un système très rudimentaire, sans technologie et sans ingénieurs pour dresser le plan des explorations. Une équipe arrive et perfore où elle veut ; parfois, les mineurs ne savent pas qu’il y a une autre galerie juste au-dessus, et elle leur tombe dessus – où ils perforent près des maisons et font céder le terrain..
Aujourd’hui c’est samedi : le jour pour mâcher les pierres.
Autour du campement, les femmes étendent des bâches sur le sol et apportent des brouettes pleines de cailloux. Elles les versent sur les bâches. Ce sont les roches que les mineurs ont extraites pendant la semaine et, maintenant, le moment est venu de les écraser, les émietter, les tasser et les triturer. Avant, ce travail était fait par les machineries mécanisées (…). Depuis 1986, l’année où l’État a fermé les machineries, les familles de Siglo XX triturent les roches avec la même technologie que les Incas : des massues et des broyeurs manuels.
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