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sur 315 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans les années 80, Ivan Jablonka, ses parents et son frère, souvent accompagnés de familles dotées elles aussi d'enfants, ont sillonné les routes estivales en camping-car. L'évocation de ces vacances est tout à la fois l'occasion d'une plongée dans la nostalgie de l'enfance, mais aussi d'une analyse sociologique d'un type de vacances bien particulier dans un véhicule tout sauf anodin quand ses deux parents ont été des enfants cachés durant la Seconde guerre mondiale.
En effet ce véhicule de marque Volkswagen témoignait du "génie de l'organisation allemand [...] mis au service non pas du crime de masse, mais de la vie, de la joie, de l'intimité, de l'intégration familiale, et il est facile de comprendre en quoi le camping-car a sauvé mon père et nous avec."
Ivan Jablonka analyse ainsi avec une émotion tangible la relation très particulière que son père entretenait au bonheur, n'hésitant pas à enjoindre avec colère à ses enfants ignorant un superbe paysage: "Soyez heureux !"
Néanmoins, comme l' évoque très justement la quatrième de couverture l'auteur" esquisse une socio-histoire de son enfance" et c'est justement ce côté un peu léger dans l'analyse, s'essoufflant peut être à vouloir courir plusieurs lièvres à la fois que j'ai regretté. N'étant guère adepte de la nostalgie, j'ai en outre trouvé les évocations de ces vacances aussi longuettes que les séances diapos d'autrefois. Bilan en demi-teintes donc.
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Curieuse sensation à la sortie de la lecture de cet essai d'Ivan Jablonka
J'ai eu à la fois une impression de grande proximité et de mise à distance, d'intimité la plus la plus personnelle et d'universalité, d'apologie de la simplicité par les détours alambiqués de l'intellect.
Curieuse idée que d'utiliser ce qu'on définit comme son trésor le plus précieux- ses souvenirs d'enfance les plus heureux, les plus lumineux-comme matériau de base d'une étude sociologique.
Curieuse et dangereuse. Car, passer par le filtre de l'analyse, c'est perdre une grande part de la magie de l'instant, c'est réduire les souvenirs, si heureux soient-ils, à une liste factuelle à une succession d'événements qui perdent non seulement de leur charme mais de leur mystère, cette aura toute particulière et propre à chaque être, chaque famille.
Sensiblement du même âge que l'auteur, j'ai moi-même des souvenirs assez similaires de vacances, entre camping sauvage et voyages très longs et très joyeux dans la Méhari familiale où l'on s'entassait en vrac, bien loin des ceintures et autres consignes de sécurité que mes enfants ont connues lorsqu'à leur tour ils ont découvert les étés itinérants sur les routes de France. Et je crois que j'en veux un peu à Ivan Jablonka, passant au crible les motivations de ses parents pour en faire une étude de moeurs générationnelles, de m'avoir conduite à en faire de même et à déboulonner mes propres mythes familiaux.
Je dois cependant reconnaître que, bien que dérangeant d'un point de vue sentimental, ce décryptage très ciblé d'une classe sociale par ses choix de vacances, temps de l'intime par excellence, n'est pas dénué d'intérêt. Il rappelle comment, en trois générations, elle est passée du manuel à l'intellectuel, de l'illettrisme à l'érudition en passant par les cruautés de l'Histoire et en prônant la vertu du travail acharné et de l'apprentissage, quelles qu'en soient ses formes.
Il me semble néanmoins que ce cheminement de la pensée de l'auteur, qui suit celui de ses souvenirs et de ses véhicules emblématiques, se perde parfois dans les ornières de la mémoire et laisse son lecteur un peu déboussolé sur le bord d'une route dont il peine à voir la destination.
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C'est toute une ambiance, une époque dans laquelle nous emmène Ivan Jablonka. On y retrouve une certaine liberté, insouciance chez les enfants et chez la mère, une envie de bonheur pour sa famille envers et contre tout pour le père.

Nous voyageons en Europe au fil des étés, nous grandissons avec le narrateur et passons par ses états d'âme fasciné puis lassé.

Sans grande nostalgie, cette histoire est assez factuelle, agréable mais je l'ai trouvé froide malgré le soleil méditerranéen. On sent que ces voyages ont construit l'auteur mais il manque ce petit truc qui nous donnerait envie de voyager avec lui.

Dommage !
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Je suis toujours étonnée d'entendre les gens fantasmer sur le camping car... moderne dirons nous. Je ne suis pas du tout attirée par ce mode de vacances, où des gens s'entassent sur le peu de parkings qui leur sont accessibles. Pourtant, j'ai été curieuse de lire ce roman dont la couverture m'attirait. Agréable surprise, j'ai adoré ! La liberté revendiquée par les adeptes de ce mode de vacances y est ic bien présente ! on découvre les vacances du narrateur qui découvre les pays et les spots fabuleux offerts par ce camping sauvage ! une réflexion sur les vacances de jeunesse du narrateur, qui aime l'histoire et la littérature qu'il découvre grâce au camping car.
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Dans les années 80, Ivan voyage à travers l'Europe et même le Maroc avec ses parents et leurs amis en camping-car. Ses voyages ont nourri sa jeunesse, ont contribué à ses premiers pas en tant qu'historien.
A travers cet essai autobiographique, Ivan Jablonka se replonge dans son journal de bord de l'époque et tout en nous racontant cette période marquante et structurante de sa vie, il se lance dans une introspection sur son rapport à son père mais aussi dans une réflexion sociologique notamment sur la notion de liberté.
Un livre agréable à lire, fluide. Une approche originale et intéressante où on voyage avec l'auteur, en mode camping-car. En revanche, je suis passé à côté. Je n'ai pas particulièrement été touchée par cet ouvrage et ne partage pas le point de vue de l'auteur sur ce mode de voyage par rapport aux autres.

Lien : https://lamadeleinedelivres...
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En camping-car le récit des vacances d'enfant d'Ivan Jablonka se lit vite. On en garde une impression d'écrit trop vite. Pourtant il y a de bonnes choses :
- la mise en perspective de l'histoire personnelle et du basculement du monde des années 80 ;
- l'analyse de la sociologie des vacances à partir des années 60 ;
- la transmission par les parents à travers les voyages d'une certaine notion de liberté ;
- la difficulté des adolescents à prendre conscience de ce qui leur est donné et à affirmer leur singularité.
On reste comme au seuil d'une réflexion débutante sur la transmission et la liberté, quelque chose qui n'oserait pas s'affirmer, comme encore englué entre la nostalgie des années enfuies et la gratitude vis-à-vis des aînés.
J'ajoute que personnellement j'adore les vacances en camping-car même si je les ai découvertes tardivement. La liberté m'avait été apprise autrement.
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Un voyage en camping-car dans l'Europe des années 80 aux allures d'exploration du passé familial.
En réalité Ivan JABLONKA nous embarque sur les traces de son enfance comme on assisterait à une projection de vieilles diapositives de vacances chez un cousin éloigné.
J'ai lu sans désintérêt ce récit, pratiquement d'une traite dans l'avion qui me ramenait en France, étrange similitude. J'ai pris du plaisir à le lire, un plaisir fugace car au final il ne m'en reste pas de grands souvenirs sinon un sentiment de nostalgie partagée.
Une belle enfance libre certainement qui interroge son auteur sur le bonheur, la transmission.
Que transmettent les parents et que transmettre à leur tour les générations qui suivent ? de quels fardeaux se débarrasser ?
A découvrir néanmoins pour le talent de l'auteur et cette photographie des années 80.
Lu dans le cadre du Jury Lectrices de Elle 2018

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Ce livre est à la fois une chronique de voyages et une étude sociologique d'un mode de vie, car la famille Jablonka ne part pas seule. C'est une expérience de vie semi-communautaire. Je n'ai pas été franchement emballée par ce récit et pourtant, Jablonbla ayant à peu près mon âge je suppose, il décrit une époque qui m'est familière. Ce que j'ai préféré, c'est la sensation de totale liberté qui s'oppose à ces études faites avec un profond sérieux, et aussi, dans ses lectures, son opposition entre ses lectures plaisir (Jules Verne) et celles imposées par sa prépa (Proust).
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Ce livre est une plongée dans l'enfance de l'auteur, mais c'est aussi l'ouvrage sociologique d'un historien.
I.J. analyse ce qui l'a construit, en tant qu'homme et en tant qu'historien, à travers l'héritage de son père, qui a échappé à la Shoah, et de sa mère, qui lui a donné goût à la culture.
Le récit des voyages de son enfance en camping-car est une ode formidable à la liberté, au bonheur d'exister, à l'ouverture aux autres.
I.J. cherche aussi à comprendre pourquoi et comment cette liberté a été rendue possible, grâce à son histoire familiale, à la société et à l'époque dans laquelle il a grandi.
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Etant fan de camping car , je me suis beaucoup amusée à lire ce livre
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