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On vient de le débrancher. Tahar, l'Algérien, va mourir. Autour de son lit se tiennent sa femme française, son fils muet, son beau-père chrétien et son frère d'armes. Tahar est venu en France à l'âge de 15 ans. Mais il n'était plus un enfant : la guerre d'Algérie venait de finir et il a fallu choisir un camp. Tahar a choisi la France, mais cela ne signifie pas qu'il a renié l'Algérie : il la porte en lui, lourde comme un reproche. Et la France ne lui a jamais vraiment su gré de son choix, quels que soient les efforts qu'il a déployés. « Au début, je suis Tahar l'assimilé, à la fin je suis Tahar l'Algérien. » (p. 21) Qui est Tahar ? Lui-même n'est pas certain de le savoir.

De page en chapitre, on aperçoit des éclairs du passé, de l'enfance de Tahar et de la guerre, mais aussi de sa vie avec son épouse. La narration passe sans cesse d'une voix à une autre. du « je » au « il », l'histoire change de cadrage et change d'angle. Les souvenirs de Tahar s'accompagnent des pensées des quatre personnes qui se tiennent autour de son dernier lit. Difficile alors de s'attacher au personnage principal : cela participe de sa construction puisqu'il parle peu de lui et reste un être secret.

Mais pour ma part, je suis totalement passée à côté de cette histoire. La guerre d'Algérie est un sujet que je juge complexe et délicat tant il touche à l'intimité de l'histoire française. Dans ce texte, je n'ai pas retrouvé cette complexité. Je retiens malgré tout une phrase sur l'intégration des Arabes : « de toutes les offenses qu'on nous a faites, le politiquement correct est la plus cinglante, un coup de maître. » (p. 115) Voilà une réflexion que je partage complètement. Mais à part cela, L'averse est une lecture manquée. Cela dit, je sais qu'elle pourra toucher de très nombreux lecteurs.
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Tahar vit ses dernières heures sur son lit d'hôpital entouré par son épouse, son fils muet et son beau-père chrétien.Les médecins ont tranché, il a fallu "le débrancher", ce n'est plus qu'une question d'heures ..
Tahar à la fin de la guerre d'Algérie a choisi de suivre les français et de venir s'installer à Paris.Il y a fondé une famille et vécu une vie en demi-teinte.Son Algérie il n'y est pas retourné certes mais elle est là bien présente au fond de son coeur , de sa mémoire, dans la prunelle de ses yeux.Les souvenirs se bousculent, la lumière est là toujours aussi violente , la chaleur aussi mais qui raconte ? IL , Je ?c'est ce mode de narration qui passe de l'un à l'autre qui m'a pesée !
C'est dommage, je suis passée à côté de cette histoire , j'ai du mal avec ces auteurs qui "s'écoutent écrire" et devant ces phrases si recherchées j'ai envie de leur dire faîtes simple svp !!!
Vous l'aurez compris si je ne l'ai pas aimé ce roman trouvera sûrement
son public

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L' averse de Fabienne Jacob, l'histoire rétrospective, empreinte de culpabilité, de Tahar l'Algérien au seuil de la mort, vient d'être sélectionnée pour participer (aux côtés du roman de science fiction Des larmes sous la pluie de l'auteur espagnole Rosa Montero) au Prix des Lecteurs varois 2013 qui sera décerné en novembre lors de la fête du livre du Var.
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Tahar vient d'être débranché de la machine qui le maintenait envie, autour de lui ses proches d'horizons différents... Tout était réuni pour faire une histoire prenante, mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. Sans doutes suis je passée auprès de quelque chose. Peut être une relecture m'aiderait, mais pas pour le moment.

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Tahar va mourir. A son chevet, se tiennent sa femme française, son fils qui n'a jamais prononcé un mot et son beau-père qui perd la mémoire, récite ses prières et s'inquiète pour ses plantations de patates. Les souvenirs apparaissent par bribes : l'arrivée à Marseille à quinze ans en 1962, les souvenirs d'école en Algérie avec les fils de colons, les évènements et la cruauté des fellagas et des soldats français.
Protégé par un fils de colons puis par les soldats français, ces derniers l'emmènent en France suite à l'assassinat de ses parents par le FLN.
A Paris, Tahar est confronté aux camps, au racisme. Marié, père de famille, il ne dira jamais rien de son pays. Il repense à la honte de Souad qui venait le chercher chez les soldats français, à sa propre honte d'avoir trahi les siens.
C'est sûrement le silence du père qui empêche le fils, Pierre de parler.
Tout en douceur, l'auteur effleure les problèmes d'immigration, de racisme, les différences entre familles françaises et algériennes.
C'est avec un style poétique que Fabienne Jacob livre ces souvenirs et la fin du livre est particulièrement belle, avec l'envolée de Tahar auprès des siens.
Toutefois, cette belle écriture, cette forme de récit donnent de la distance par rapport aux personnages et aux évènements. J'ai ainsi eu davantage de difficultés à m'ancrer dans la vie de Tahar, laissant les émotions un peu en suspens.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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A l'hôpital, la machine qui assure les fonctions vitales de Tahar va être débranchée sous peu. Lui, l'Algérien arrivé en France à l'âge de quinze ans est entouré de quatre personnes. Toutes françaises. Sa femme à l'amour sans bornes, leur fils prisonnier du silence, son un beau-père qui radote la même prière chrétienne. Et Becker connu au village alors qu'il était sous les drapeaux.

Tahar va mourir. Plongé dans les limbes de l'inconscience, sa vie lui revient. Par fragments, ordre décousu d'évènements ou de simples faits. Son pays avec son soleil qui domine le djebel, les couleurs de la terre, la classe de l'école où la carte de l'Algérie côtoyait celle de la France, Madame Bayeux l'institutrice dont la robe laissait voir la peau laiteuse des bras, zones du corps cachées par les femmes de son pays, un camarade français qui l'invitait chez lui où tout était si différent, son amie Souad avec qui il gardait les bêtes. Mais la guerre existe bel et bien même si au village, elle semble se résumer à la présence des soldats. Elle rattrape l'existence de Tahar.

La site sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/10/fabienne-jacob-laverse.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Tahar va partir… les médecins l'ont « débranché »…
Huit-clos dans une chambre d'hôpital entouré de sa femme, son fils, son beau-père.
Souvenirs de l'Algérie natale quittée en 62 après la guerre, sa vie en France.
Je suis restée assez perplexe après cette lecture pourtant prometteuse, un changement constant de narrateur qui m'a perdue au fil des pages.
Une écriture cependant poétique qui relate l'immigration, la mixité d'une famille, les souvenirs d'enfance.
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Conseillé par Grégoire Delacourt.
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