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EAN : 9782283021026
128 pages
Buchet-Chastel (11/01/2007)
2.56/5   8 notes
Résumé :

Le corps de Simon ne sera jamais transparent. Si un jour je parviens à identifier l'aimant, je partirai. Le trou noir, c'est lui qui m'a fait revenir. La plupart des gens, je leur devine tout. Je leur vois à travers. Les hommes surtout c'est facile. La faculté de deviner les corps m'est venue dès l'âge de dix ans, depuis, elle ne m'a plus quittée. Je ne me trompe pour ainsi dire jamais. Les gens comme ils sont sous leurs v&#x... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici un roman que je n'ai pas vraiment compris... qui m'a déstabilisée parce que je m'attendais certainement à autre chose.
J'ai admiré, oui, beaucoup admiré la qualité de l'écriture, très évocatrice, très sensible, même sensuelle, et j'ai attendu. Attendu tout le long (et il est court, dommage) qu'il se passe quelque-chose.
Mais rien.
Enfin, si. Des souvenirs surtout.
La narratrice, Adèle, dans une sorte de longue confession, commence à nous expliquer qu'elle a un don, acquis pendant l'enfance. Celui de pouvoir deviner le corps des gens, et donc leur intimité même, rien qu'en les regardant. Peu de personnes lui sont illisibles. Simon, son amant, fait partie des exceptions, et c'est bien cela qui attire Adèle.

Je m'attendais alors à voir se développer la relation un peu énigmatique entre ces deux amants. Loin de là, Fabienne Jacob, l'auteure, enchaîne sur une foule de souvenirs que sa narratrice fait remonter à la surface, notamment ceux de l'enfance, dans le village de sa grand-mère. Pendant plus de la moitié de ce petit livre de 120 pages.
Elle passe ensuite à d'autres souvenirs, ou simplement des sensations actuelles, amenées en vrac... la peur des premières règles, la première fois avec Simon, ses sentiments face aux femmes enceintes, qui "se mettent à tout montrer de leur corps, surtout celles qui avant le planquaient (p. 106), et face aux jeunes accouchées, qui "se mettent à sortir leurs seins de dessous leurs blouses, se mettant à peine à l'écart pour allaiter, telles des louves (d'où le titre, j'imagine mais de là à ce qu'il justifie tout le roman...), leurs seins plein de lait" (p. 107). Face à Maria aussi, la femme qui fait le ménage dans son bureau, etc.

Des instantanés, des clichés de vies, très précis et agréables à regarder...
Mais cela est-il suffisant pour faire un roman qui se tienne ?

Somme toute, le récit est assez décousu et n'a pas vraiment de sens, mis à part l'évocation des souvenirs d'enfance qui est une partie pas trop mal construite et très jolie.

Je suis bien évidemment sensible aux belles écritures, cependant ce roman me confirme qu'il me faut tout de même un minimum d'action pour que je sois accrochée. Sans compter la ponctuation, que j'ai trouvée bien souvent aléatoire et anarchique. Mais c'est un style, je sais, je sais... Heureusement que la poésie des mots est là. Sauf que pour moi, elle ne fait pas tout.
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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J'ai trouvé cette lecture curieuse. J'ai aimé les souvenirs d'enfance de l'héroïne avec son amie d'enfance et la découverte du "don". Cette acuité dans le regard, ce goût de l'observation et ce plaisir à deviner la vie des gens et l'apparence de leur corps, ce qu'il trahit de leur vie.
L'écriture est charnelle, sensuelle, explorant les 5 sens pour décrire les lieux, les gens, les choses.
Mais je n'ai pas trouvé d'intrigue à proprement parler, sinon peut-être l'adultère et la relation avec Simon ?
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Kidnappée, le mot en caractères gras dans le journal, ne faisait pas sérieux. On comprenait pas pourquoi ils avaient choisi un mot qui sonnait comique pour parler d'un truc grave. Un mot de dessin animé "kid-nappée". (p.20)
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Peut-être aussi était-ce l'ennui qui avait développé le don. les enfants qui ne se sont jamais ennuyés de leur vie n'ont nulle matrice, nul périmètre d'où puisse jaillir un don. (p.21-22)
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Peut-être pour eux, appeler quelqu'un de son nom, c'est déjà l'occuper comme on dit que l'Allemagne a occupé la France. (p.9)
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J'ai senti une présence dans mon dos. Les yeux ne sont pas les seuls à voir dans un corps. (p.15)
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Ce que je suis devenue, c'est la forêt qui l'a fait. Mes choix ma vie mon âge. (p.46)
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Videos de Fabienne Jacob (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabienne Jacob
L'interview complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/fabienne-jacob-ma-meilleure-amie-53002.html
En sept romans, Fabienne Jacob s'est fait un nom en littérature. Dans ses romans, la femme y tient toujours le premier rôle, et l'auteure de reconnaitre qu'elle est souvent présente dans ses personnages. Mais Fabienne Jacob, c'est surtout un style, une écriture, un rythme, une musicalité qui font d'elle une amoureuse des mots et une besogneuse, travaillant et retravaillant cette matière pour atteindre son but. Au-delà de ses intrigues, elle n'a pas son pareil pour décrire une émotion, un paysage, un instantané de vie. Depuis son premier titre, « Les après-midi, ça devrait pas exister » paru en 2005, elle poursuit un joli chemin littéraire où la nostalgie s'entremêle à la tendresse, à l'humour ou aux larmes mais avec toujours cette écriture sublime.
Sélectionnée à deux reprises, notamment pour son roman « Corps » en 2010, Fabienne Jacob aime s'isoler pour écrire, se couper d'un monde dans lequel elle ne trouve pas toujours sa place, en travaillant en résidence d'auteur. Mais elle apprécie aussi de partager sa passion en animant des ateliers d'écriture.
Dans ce nouveau roman « Ma meilleure amie », voici trois jeunes filles installées à Paris pour leurs études dans un appartement qu'elle partage et qu'elle ont baptisé Campo. Toutes trois viennent de l'Est de la France. Il y a Sambre, la lumineuse, qui se rêve comédienne, Rosie, qui profite De La vie dans cette nouvelle ville fascinante qu'est Paris. Et puis il y a Helga, la narratrice, peut-être la plus fragile, la plus discrète qui secrètement admire la belle Sambre et son charisme inégalable. Mais un jour Sambre quitte l'appartement. Rosie et Helga vont devoir apprendre à se construire et à entrer dans la vie adulte, quand s'enfuient les illusions.
Au-delà de cette histoire d'amitié dans laquelle chacun trouvera résonnance, Fabienne Jacob nous offre aussi le joli portrait d'une femme d'aujourd'hui qui, parfois malgré elle, a tracé son chemin puisant sa force dans les aléas De La vie sans rien oublier de ses rêves de gamine et de ses engouements d'adolescence.
On s'attache à ces trois jeunes filles pleines d'enthousiasme à l'aube de leurs vies de femmes. Mais surtout, on ne laisse happer par l'écriture fine et poétique de Fabienne Jacob qui à travers ces pages prouve, une fois de plus, son amour pour la littérature.
« Ma meilleure amie » de Fabienne Jacob est publié chez Buchet-Chastel.
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