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EAN : 9782283033395
224 pages
Buchet-Chastel (19/08/2021)
3.25/5   30 notes
Résumé :
Dans un appartement surnommé Campo, trois jeunes provinciales romanesques mais pas romantiques partagent tout. Un esprit littéraire et libertaire souffle sur leur petite communauté de femmes. Il y a là Rosie la solaire, Sambre, l'amie charismatique, et Helga la narratrice. Auprès de Sambre, Helga se trouve souvent gourde et inconsistante. Sans ardeur ni lumière. Aussi, quand un beau jour Sambre claque la porte de Campo, Helga se sent démunie devant l'enclos de solit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une histoire de femmes, l'histoire de trois provinciales venues étudier à Paris et qui partagent un appartement. C'est aussi l'histoire d'une vie que Fabienne Jacob nous conte avec poésie et une tendresse douce-amère.
« Mon entreprise ne sera pas de nostalgie » précise- t-elle avant de débuter l'histoire de Sambre, cette jeune fille à la chevelure blond vénitien, « une couleur qui n'existe pas dans la vraie vie » et avec laquelle va se nouer une amitié forte.
Helga, la narratrice, Sambre et Rosie nous entrainent dans leur jeunesse virevoltante et leur amour de la littérature, car elles ont choisi d'étudier les Lettres. La littérature, c'est la découverte des grands textes que ne lisaient pas leurs mères, « Tant qu'il y avait un livre réjouissant à lire, on ne pouvait pas mourir ». La littérature, c'est aussi ces emprunts pour la vie qui va, ainsi Sambre surnomme-t-elle son amant le Marin en référence au « Marin de Gibraltar » de Duras.
Il y a de la jubilation, de la fougue dans ce roman initiatique où la jeunesse ne semble pas vouloir finir. Il y a de l'humour aussi dans la recherche de petits boulots pour survivre. Helga découvre l'humiliation alors qu'elle rêve d'être secrétaire d'écrivain. Mais, après le départ précipité de Sambre, Helga se trouve démunie. Comment poursuivre sa route alors que sa « meilleure amie » son modèle lumineux, a déserté sa vie ?
Loin de se plonger dans une nostalgie douloureuse, la narratrice déroule les événements de sa vie, souvenirs d'enfance, mais aussi évènements de la vie avec ses amours, ses périodes de solitude et de renoncement.
Fabienne Jacob fait la part belle aux sensations et nous offre de belles pages sur la fillette qui se jette les bras de sa mère, « le nez dans les bras blancs, le lait des bras » ou encore le plaisir charnel à dormir dans des draps de lin et c'est comme dormir dans les nuages. Sensualité encore dans cette rencontre de deux peaux dans « la tiédeur confuse des corps et des draps » et les bains pris en commun où « suspendus dans l'haleine moite du bain, nous passions de longs moments indolents ».
L'écriture de Fabienne Jacob est vibrante, charnelle et elle nous entraine avec tendresse et fermeté dans la ronde de ses personnages.
Un roman sensuel et lumineux.
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25 mars 2022- Emprunté à la Bibliothèque Buffon- Paris- Jardin des Plantes

De l'Amitié et de la difficulté de rentrer dans la vie d'adulte ....!!

Après être sortie avec soulagement (j'avoue !) de l'atmosphère oppressante d'"Un Attachement féroce" de Vivian Gonick, j'ai souhaité retrouver juste un nuage de légèreté et j'ai emprunté à la bibliothèque ce roman de Fabienne Jacob, que je lis pour la toute première fois !

Trois jeunes étudiantes provinciales louent en commun un appartement, surnommé "Campo". Un esprit
libertaire , joyeux, nourri de littérature anime cette petite communauté de femmes... Rosie, la Solaire, Helga, la narratrice qui se trouve bien terne et insignifiante par rapport à la troisième "luronne ", Sambre, la plus charismatique des trois !
Elles partagent tout, vivent ce temps unique des premiers apprentissages avant la vraie rentrée dans la vie adulte, avec complicité et euphorie...

Jusqu'au jour, où Sambre, la première, claque la porte de Campo...et le trio, par la brusquerie de ce départ...va exploser, se défaire...chacune devant aborder la réalité: une profession, une famille, la solitude...l'indépendance....

Des années plus tard, Helga croisera sa "meilleure amie", Sambre, qui , malheureusement ne ressemble plus à la fringante étudiante, pleine de pétillance... et de fantaisie. La vie, le quotidien semblent avoir recouvert de grisaille ses rêves et son dynamisme....

"Je ne voudrais pas le dire ainsi, mais il le faut pourtant : il n'y a plus personne dans Sambre. Mon amie a été désertée de l'intérieur. Il n'y a plus aucune lumière en elle. Ou alors elle s'est éteinte. Quelqu'un a éteint la lumière. "

Helga, elle, insiste sur le fait qu'elle n'a pas réussi à rencontrer le Grand Amour, à fonder une famille... mais que sa solitude ne lui pèse pas et qu'elle préfère vivre ainsi, indépendante, libre de toute attache.

"Que s'est-il passé pour que je n'aie ni mari ni maison? Et surtout que s'est-il passé pour que je n'en conçoive ni tristesse ni amertume ? Je n'ai pas la réponse, je me pose la question seulement quand je suis dans un jardin.(p.154) "

Rien n'est moins sûr, mais on va faire comme si on la croyait.... car ce qui me frappe surtout, c'est qu'Helga aime agir et penser surtout comme si elle gardait une part de cette fantaisie et insouciance que les trois amies partageaient...à l'époque de leur jeunesse estudiantine...!!

Un style fluide, plaisant, empreint de poésie pour dire aussi le passage du temps...inexorable :

"Je ne laisserai personne dire que l'entrée dans la vie adulte est le plu bel âge. Rosie, Anders et moi nous trouvions devant une falaise de laquelle il fallait sauter. La vie nous attendait, chacun devant soi son petit carré de travail, de mari ou de femme, une perspective mesquine sur le néant. le début de la fin, Sambre l'avait prophétisé. Qu'avait-elle fait au bord de la falaise ? Nul ne pouvait le dire. Rosie, Anders et moi avions sauté. Bien obligés, chassés du paradis foutraque de Campo.
Plus de communauté, chacun habitait dorénavant son enclos de solitude. (...)
Première difficulté, la vie sans modèle. Il faudrait désormais s'inventer soi-même sans la grâce de personne. Sambre a été mon dernier modèle en
date" (p. 76).
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Grâce aux éditions Buchet-Chastel, j'ai pu lire en avant-première : Ma meilleure amie de Fabienne Jacob.
Dans un appartement surnommé Campo, trois jeunes provinciales romanesques mais pas romantiques partagent tout.
Un esprit littéraire et libertaire souffle sur leur petite communauté de femmes.
Il y a là Rosie la solaire, Sambre, l'amie charismatique, et Helga la narratrice. Auprès de Sambre, Helga se trouve souvent gourde et inconsistante. Sans ardeur ni lumière.
Aussi, quand un beau jour Sambre claque la porte de Campo, Helga se sent démunie devant l'enclos de solitude qu'elle devra désormais habiter.
Helga va devoir chercher et trouver comment s'inventer sans la grâce de personne.
Ma meilleure amie est un roman de la rentrée littéraire qui me tentait beaucoup et qui m'a, je l'avoue, un peu déçue.
Je m'attendait à lire un roman mettant en scène trois jeunes filles dans un appartement nommé Campo. Je pensais lire leurs aventures, découvrir leur amitié, leurs pensées.. C'est le cas, au début. Mais au début seulement. Car, en fait, leur collocation ne dure pas longtemps ; seulement le temps du premier tiers de ce roman.
Ensuite, Sambre (l'une des trois amies) quitte l'appartement, leurs vies, et nous suivons les aventures de la narratrice, Helga. Je n'ai pas trop apprécié cette dernière, elle est assez terne. Ce qu'elle pense être au départ, d'ailleurs, face à un personnage tel que Sambre.
J'ai trouvé ses pensées pas plus intéressantes que ça et je suis un peu passé à coté de ma lecture.
Je l'ai lu d'une traite, me disant que les prochaines pages me plairaient plus que les précédentes. Mais je viens de le terminer et mon avis est mitigé. Je ne sais pas du tout quoi en penser !
C'est assez bien écrit, rien à dire là dessus.
Mais le contenu ne m'a pas convaincu. C'est plat, il ne se pas déroule pas tellement de choses au final.
Je suis certaine de ne pas en garder un grand souvenir !
Ma note : un petit trois étoiles.
#RentreeLitteraire2021
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Le roman commence dans un appartement en colocation où se retrouvent trois étudiantes différentes les unes des autres, Rosie, Sambre et Helga la narratrice, pour le moment moins douée que Sambre pour croquer la vie.
S'ajoute à ce trio , Anders, amoureux de Rosie. Et puis un jour , Sambre part, elle ne donne plus de nouvelles. Et chacun, chacune, part vers sa vie d'adulte.
C'est un joli roman qui fait la part belle à la nostalgie , au passage de la vie estudiantine insouciante au monde réel. J'appelle cela une écriture "poudrée". C'est lumineux mais les amitiés de jeunesse s'éloignent, on y repense, peut-être se reverra t-on un jour...
Merci aux Edts Buchet-Chastel et à NetGaley pour cet envoi.
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À quoi cela rime ? Honnêtement, je suis passée complètement à côté de ce roman… En refermant l'ouvrage, un sentiment de confusion m'a prise. Suis-je passée à côté de certains messages ? Pourquoi n'ai-je rien ressenti pour les personnages ? Où l'autrice souhaitait-elle nous emmener ? Plus j'y pense, moins j'ai de réponses à donner… Voyons le bon côté des choses : d'ici quelques jours, je vais discuter de ce livre avec d'autres lecteurs. Nul doute que mes collègues apporteront un autre regard au récit et me permettront de mieux comprendre ce qui m'a manqué…

couv10392364L'histoire commençait plutôt bien : il était question de trois amies étudiantes en lettres, vivant dans ensemble un appartement. On va découvrir le vécu de ces demoiselles, leurs réflexions sur la littérature ou les langues en général ainsi que leurs expériences personnelles. Bien que ce soit un récit contemplatif, j'étais plutôt satisfaite de découvrir ces héroïnes. L'ambiance était globalement joyeuse, festive, intelligente et fraîche ! On prônait la liberté, l'amour et la lecture. En outre, j'étais impatiente de voir ce que la disparition de Sambre allait apporter aux deux autres colocataires ou à leur entourage. Hélas, le secret restera entier. Au final, on ne saura pas qui était réellement Sambre. Comme Rosie et Helga, on restera face au mystère… C'est terriblement frustrant ! Pour une fois, j'aurais même préféré quelque chose de convenu, comme des retrouvailles plus ou moins heureuses, avec un rappel nostalgique de ces années étudiantes. Hélas, cela n'arrivera pas. On restera sur sa faim.

Après ce premier tiers agréable, je suis restée de marbre face à ses filles s'amusant de tout et de rien. Quelque chose était rompu. Suivre ces colocataires qui papotent, se défient de sortir nue sous un manteau ou s'ouvrent à la sensualité dans des draps 100% pur lin… Non, ce n'était pas ma tasse de thé ! Seul le passage du photographe qui entretient une conversation silencieuse avec l'une des héroïnes a titillé ma curiosité. le reste m'a, finalement, paru très ennuyeux et sans intérêt ! Je suis désolée d'être si dure et tranchante néanmoins, j'ai été terriblement frustrée par cette histoire.

Il est à noter que les avis négatifs sont rares sur les sites littéraires. D'ailleurs, lire ces chroniques m'a vraiment intéressée, car je souhaitais voir ce qui avait fait l'unanimité… Pour beaucoup, les passages précédemment cités ont plu. Je pense que c'est tout simplement une question de sensibilité. Certaines personnes ont été réceptives aux émotions et à la plume. (Concernant ce dernier point, le style est lumineux et fluide toutefois, j'ai eu beaucoup mal avec les dialogues mêlés au reste du texte ! Je préfère lorsque les conversations se démarquent davantage.) J'ai bien compris que l'ouvrage marque l'idée de passage de la vie étudiante à la vie active, de temps qui passe, des sensations, des premières fois, des amours et des amitiés. Ce sont des sujets qui, de coutume, me séduisent… Malheureusement, le cocktail n'a pas fonctionné cette fois-ci ! C'est ainsi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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critiques presse (1)
NonFiction
14 septembre 2021
Ma meilleure amie est donc sans doute un livre qu’on goûte trop vite à la première lecture, et qu’il faut relire pour laisser diffuser en soi toutes ses qualités, et d’abord cette soif toujours neuve de la liberté grande.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La tiédeur confuse des corps et des draps, les mouvements hasardeux des membres dans la nuit, et tout à coup, dans les plis d'aube buter sur de l'infiniment doux, de la peau humaine, le miracle de la peau humaine, l'organe le plus soyeux de la création, mais nom de Dieu d'où peut bien venir cette douceur?
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Que s'est-il passé pour que je n'aie ni mari ni maison? Et surtout que s'est-il passé pour que je n'en conçoive ni tristesse ni amertume ? Je n'ai pas la réponse, je me pose la question seulement quand je suis dans un jardin.(p.154)
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Depuis qu'il n'est plus là, le monde n'est plus le même. Le monde manque de mon père. Il est moins fantasque, plus prévisible. Ce qui est annoncé arrive. Avant il recelait toutes sortes de surprises, pas toutes drôles d'ailleurs, avec lui au moins on était assuré de ne jamais s'ennuyer. D'une minute à l'autre, il pouvait passer de la joie à la colère. Il se jetait tout cru dans chacun des moments de sa vie. (...)
La place vide de mon père, on ne voit qu'elle. (p. 174-175)
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Dût-elle y laisser ses économies, jamais elle ne vendra cette maison.
C'est précieux dans une vie,un endroit qui échappe à la ruine.(p.198)
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Toute ma vie j'ai voulu leur ressembler. De grâce, deux minutes me suffiraient. Une actrice italienne des années cinquante. A la limite, soixante. Quand elles apparaissent, on les gobe. On est leur peau, leur grain de peau, les pores serrés, fins, on est leurs longs bras nus sous leur robe noire sans manche, on est leur taille qui sinue dans la robe noire, on est le bout de leurs pieds gainés dans des bas de Nylon, et on marche, on marche sans fin dans de beaux appartements milanais ou romains.
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Videos de Fabienne Jacob (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabienne Jacob
L'interview complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/fabienne-jacob-ma-meilleure-amie-53002.html
En sept romans, Fabienne Jacob s'est fait un nom en littérature. Dans ses romans, la femme y tient toujours le premier rôle, et l'auteure de reconnaitre qu'elle est souvent présente dans ses personnages. Mais Fabienne Jacob, c'est surtout un style, une écriture, un rythme, une musicalité qui font d'elle une amoureuse des mots et une besogneuse, travaillant et retravaillant cette matière pour atteindre son but. Au-delà de ses intrigues, elle n'a pas son pareil pour décrire une émotion, un paysage, un instantané de vie. Depuis son premier titre, « Les après-midi, ça devrait pas exister » paru en 2005, elle poursuit un joli chemin littéraire où la nostalgie s'entremêle à la tendresse, à l'humour ou aux larmes mais avec toujours cette écriture sublime.
Sélectionnée à deux reprises, notamment pour son roman « Corps » en 2010, Fabienne Jacob aime s'isoler pour écrire, se couper d'un monde dans lequel elle ne trouve pas toujours sa place, en travaillant en résidence d'auteur. Mais elle apprécie aussi de partager sa passion en animant des ateliers d'écriture.
Dans ce nouveau roman « Ma meilleure amie », voici trois jeunes filles installées à Paris pour leurs études dans un appartement qu'elle partage et qu'elle ont baptisé Campo. Toutes trois viennent de l'Est de la France. Il y a Sambre, la lumineuse, qui se rêve comédienne, Rosie, qui profite De La vie dans cette nouvelle ville fascinante qu'est Paris. Et puis il y a Helga, la narratrice, peut-être la plus fragile, la plus discrète qui secrètement admire la belle Sambre et son charisme inégalable. Mais un jour Sambre quitte l'appartement. Rosie et Helga vont devoir apprendre à se construire et à entrer dans la vie adulte, quand s'enfuient les illusions.
Au-delà de cette histoire d'amitié dans laquelle chacun trouvera résonnance, Fabienne Jacob nous offre aussi le joli portrait d'une femme d'aujourd'hui qui, parfois malgré elle, a tracé son chemin puisant sa force dans les aléas De La vie sans rien oublier de ses rêves de gamine et de ses engouements d'adolescence.
On s'attache à ces trois jeunes filles pleines d'enthousiasme à l'aube de leurs vies de femmes. Mais surtout, on ne laisse happer par l'écriture fine et poétique de Fabienne Jacob qui à travers ces pages prouve, une fois de plus, son amour pour la littérature.
« Ma meilleure amie » de Fabienne Jacob est publié chez Buchet-Chastel.
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