Pauvre ex-inspecteur-chef Higgins. Pourra-t-il un jour jouir en paix d'une retraite bien méritée ?
En réalité, si Higgins se permet de tenter de résoudre
le mystère de Kensington, c'est bien pour aider son ami le superintendant Scott Marlow. L'aider de ses lumières et le réconforter moralement.
Faut dire que cette histoire sent mauvais. Au propre comme au figuré.
Par une terrible nuit où le vent et la pluie font rage, un corps brûle, attaché au plus haut pignon de l'église copte de Kensington. L'examen du cadavre révèle qu'il s'agit de l'évêque Apa Shénouda. Un drame qui survient à un fort mauvais moment.
L'évêque copte était à la tête d'une délégation chargée de négocier avec les représentants de l'église anglicane de l'implantation sur le sol britannique de l'église copte. Négociations difficiles, ardues, car les deux parties en présence se montrent assez peu tolérantes, et exigeantes.
Ce crime, si crime il y a, est-il une résultante de ces tractations compliquées ? La disparition d'une statuette sacrée, réputée pour ses propriétés fécondatrices, n'est vraiment pas faite pour apaiser les esprits.
Higgins, muni de son sempiternel carnet noir et de son crayon à papier, enquête d'une façon classique. Minutie et patience, alliées à un don d'observation, une faculté d'analyse et une érudition remarquable ne peuvent que conduire à la résolution de l'énigme.
Ce roman, fortement influencé par la production britannique classique du roman de suspense et de détection, permet au lecteur de se plonger dans une atmosphère justement britannique, tout en découvrant une religion basée sur le christianisme et dont la magie est l'un des aspects principaux.
La magie et la superstition, le tout saupoudré d'un humour discret, une bonne recette pour écrire un roman distrayant.
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